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Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE-

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MessageSujet: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeLun 30 Juil - 11:00

Décidément, j'ai l'impression de nager dans le bonheur depuis quelques temps, en dépit des quelques petits tracas inévitables du quotidien. Le monde est tellement plus vaste quand on passe de l'initiation à l'apprentissage Jedi, et ce même au sein du Temple ! On a accès à une aire de plus dans les Archives, plus de cours, donc j'ai l'impression de revivre. Certes, les missions sont aussi éreintantes que captivantes, enrichissantes et tous les adjectifs mélioratifs que vous pourrez trouver avec le suffixe -ante au pluriel. En outre, mon Maître n'est pas quelqu'un de méchant, contrairement à ce que pourraient le dépeindre les vilains personnages, les mesquines personnes qui s'amusent à véhiculer de bien fausses rumeurs à son égard ! Grr ! Bien que nous n'en parlons guère entre nous - je sais que c'est un sujet sensible donc j'évite de le remettre sur le tapis - j'ai quand même des oreilles pour écouter, et plutôt efficaces et affûtées de surcroît pour la jeune humaine que je suis.

Il me semble que nous sommes revenus de mission hier, ou avant hier plutôt, et j'étais totalement éreintée. Mais le matin, quand je me suis éveillée, j'ai pu constater que Maître Greystone avait déjà quitté les lieux. Avait-il été convoqué de si bonne heure au Conseil ? Je ne saurais l'affirmer, mais il y a de fortes chances. Bah, il saura me contacter quand il voudra que je le rejoigne, je n'éteins que très rarement mon comlink, et plus les jours passent, plus mon esprit petit à petit se fait plus ouvert, plus réceptif, comme je suis plutôt une bonne télépathe en usant de la Force. Naturellement, gardant ma routine habituelle après m'être douchée, préparée et avoir déjeuné une nourriture assez étrange à la cantine du Temple - j'avais oublié combien surprenants étaient les mets qui nous y étaient servis - je me suis mise en route vers la première salle de méditation libre. La première que j'ai pénétré était plutôt pas mal occupée, mais songeant que les padawans et initiés qui y méditaient seraient respectueux du silence du lieu, j'y suis quand même allé. Je n'aurais peut-être pas du, à bien y réfléchir à postériori. C'est mauvais pour mon calme légendaire.

Car effectivement, la nouvelle de mon passage inattendu d'initiée à padawan - alors que j'étais loin d'être la plus brillante - s'était répandue comme une traînée de poudre, et pas forcément aux bonnes personnes. Surtout que ma réputation, les rumeurs à mon sujet, si elles sont très différentes en nature que celles de mon bienveillant Maître, elles ne sont pas forcément meilleures. Bien loin de là. Déjà que ça a été un choc pour certains que je sois prise - eux se seraient bien vus me voir quitter le Temple - mais que Maître Aldrian Greystone, lui-même, me prenne, alors là ils n'en revenaient pas ! Attendez un peu, l'exterminateur de Sith/Jedi presque gris, prendre une bonne à rien en escrime ? Et bien oui. Oui, cela s'était fait mes amis. Et que je remercie la Force de m'avoir fait croiser sa route ! Donc je ne fus pas étonnée d'entendre quelques murmures autour de moi quand je suis rentrée, mon tout nouveau "sabre-laser emprunté" à la ceinture - Maître Greystone avait demandé, en gage de confiance le jour où il m'a prise, que je laisse derrière moi mon sabre-laser à la poignée incurvée et à la lame bleue - et beaucoup plus sereine et confiante en moi que par le passé. Faut dire que je n'ai pas le choix, je n'ai pas envie de décevoir mon Maître, je suis exigeante avec moi-même et les missions sont loin d'être de tout repos, comme je l'ai très vite compris et appris au cours des premières missions. C'est fou comme on apprend vite quand on est jeunes !

Mais j'ai réussi à les ignorer pour le moment et me suis installée posément dans mon coin, bien déterminée à méditer en silence, consciencieusement comme toujours. J'aimais méditer, c'était drôlement apaisant d'être bercé par l'aura apaisante de la Force Lumineuse. Repoussant mes longs et raides cheveux bruns dans le dos, je me suis installée en position de tailleur, les coudes et avants-bras posés sur mes mes jambes, fermant les yeux pour ne pas me laisser distraire, fermant un par un tous mes sens physiques de mon mieux pour affirmer ceux en relation avec mon lien étroit et profond avec la Force. Là dedans, contrairement aux duels, je m'en tire plutôt bien. Voire très bien pour quelqu'un de mon rang. Faut bien que j'ai quelques points forts non ? Le monde se fait noir tout autour de moi, mais pas un noir effrayant, puisque la Force m'entoure, virevolte joyeusement et sagement autour de moi, invisible présence rassurante. Je me constitue mentalement une sorte de cocon chaleureux de Force pour m'y plonger, m'y entourer, et essayer de résoudre les questions diverses que je peux me poser... ou me relaxer tout simplement.

Le seul ennui, c'est que visiblement j'ai la poisse vis à vis de mes partenaires de méditation, si je peux appeler ces malpolis des "partenaires". Cela doit faire quoi, quinze minutes à peine que je me suis plongée dans la méditation, que déjà des nuisances détruisent mon état de concentration. Des murmures, des sentiments pas très jolis qui essayent de se ruer vers moi. Au début, je tiens, je prends mon mal en patience. Calme, sérénité, reste dans la Force, ignore ces abrutis... mais une phrase insultant l'honneur de mon Maître retient mon attention, et les traits délicats de mon visage se tendent, mes sourcils se froncent et mes paupières tremblent légèrement, tout comme mes poings qui se referment. Juste des imbéciles, prends sur toi, ignore... mais comme toujours, l'un prononce la phrase de trop après des propos fort incorrects envers mon Maître. Je ne peux plus l'ignorer, je suis de méchante humeur. Si c'est ce qu'ils voulaient, ils vont être servis. Je ne m'énerve pas souvent, très rarement même, mais il fallait que j'exprime mon mécontentement là ! Je racle légèrement ma gorge en signe d'avertissement. Je suis gentille, je préviens toujours avant de sévir. Fortes têtes semblerait-il... les mêmes qui se moquaient souvent de moi... Je leur envoya une pensée par la Force pas très contente avant de refermer de suite mon esprit :


- "Bon, vous avez fini maintenant ? Vous devriez méditer au lieu de perdre votre temps à médire dans le dos des gens ! Faites attention si un Instructeur passe par là il ne sera pas content de vous voir bavarder au lieu d'étudier. Puis y en a qui aimeraient méditer ici..."

J'entends alors des ricanements venir de ce groupe que j'estime être à dix mètres en face de ma position actuelle, légèrement sur ma gauche. Bon... un togurien, deux humains une fille et un garçon, une mon calamari, je crois, si je me fies à leurs voix et présences. La voix de l'un d'entre eux se rapproche de moi, et je crois au bruit de ses pas que c'est un togurien. Un garçon dont je me suis jamais souvenu du nom, sinon qu'il n'était pas des plus sympathiques à mon égard. Douze ans je crois, un Chevalier qui le surveille, le padawan parfait... s'il n'était pas un peu trop sûr de lui et méprisant de ceux moins bons en apparence. J'ai beau être plus âgée qu'eux, ils ne me respectent pas forcément mieux, comme le démontre la présente situation. Ça m'agace... ça a le don de m'agacer franchement... essayons de rester mature et calme...

- Mais tout le monde le dit que le Maître Jedi Greystone est bizarre ! Du moins y a beaucoup de gens qui le pensent... en même temps, à Maître pas net padawan minable. Cela va plutôt bien ensemble. Et puis, je ne vois pas qui voudrait bien de lui comme... eh ! Mais t'es folle ou quoi, Séry ?

Effectivement, il vient de se prendre mon sac dans la figure, que j'avais fais léviter puis propulsé à toute vitesse dans sa tête au moyen de la Force, mes yeux bleus toujours clos et une main tendue en sa direction, avant de me redresser en soupirant profondément, d'ouvrir des yeux océan quelque peu agacés sur les responsables - le petit groupe - et de m'approcher d'eux d'un air mécontent, rattrapant mon sac d'un geste sec avant de répliquer avec un peu de froideur :

- Non, juste un peu agacée, cela se voit non ? Je sais, la colère c'est pas bien et tout, mais dire de vilaines choses sur des personnes que l'on ne connait pas, ce n'est pas preuve d'intelligence ou de sagesse, bien loin de là ! Vous êtes vraiment des idiots de croire à ces sornettes ! Maître Greystone vaut bien mieux que ce que les gens semblent penser de lui ! Alors pas un mot mesquin sur lui de plus ou je vais vraiment commencer à m'énerver. Je vous aurais prévenus.

Sous les rires de ses collègues, plus ou moins étouffés, il s'était redressé, me dominant de plusieurs centimètres alors qu'un sourire moqueur étire ses lèvres. Le genre de sourire insolent que je déteste par dessus tout, qui me rappelle celui de mes camarades d'orphelinat de Dantooine. Heureusement rares sont les initiés et apprentis comme lui dans l'Ordre, mais ils font beaucoup trop parler d'eux comme cela à mes yeux ! Je n'ai plus l'intention d'être le bouc émissaire dont on rit, j'ai des nouveaux et anciens amis, et la réputation d'un Maître à préserver avec la mienne. Je garde la tête haute alors qu'il crache de nouveau son venin langagier :

- Oh... c'est censé me faire peur ? Que je tremble, par la Force ! Tu deviens bien hardie depuis que tu es padawan... mais j'parrie que tu ne fais qu'aboyer, tu n'oserais pas mordre, hein Séry ? De toute manière avec des crocs aussi émoussés et faibles que les tiens, je n'aurais même pas mal que...

Il n'a pas le temps de terminer sa phrase que je lui colle une gifle de colère froide. Alors qu'il reculait en me jetant un regard assassin, je ne lui laisse pas le temps de réagir et le plaque sans violence contre le sol en usant de la Force, insensible aux regards des autres. Je n'aime pas le manque de respect des autres, ni celui minimal envers moi. Une gifle pour tout ce que j'ai enduré de sa part étant encore initiée, en duels comme en pression morale et parfois en bizuts physiques. Je n'en n'ai pas parlé à mon Maître non plus, je n'ai pas envie de lui paraître plus imparfaite que je n'ai l'impression de l'être déjà. Je recours rarement à la violence, mais elle est significative, même par une simple gifle. Mais j'ai de la chance, l'instructeur ayant dû entendre la perturbation est en approche, et en leur jetant un regard froid et sévère, on désamorce le risque pour tous en prenant sur nous, faisant comme si rien n'était advenu. Je ne suis pas sûre que l'instructeur ait vraiment mordu à l'histoire, mais comme il connaît ma timidité et ma passivité/bizutage passés, il ne se méfie pas trop. Tant mieux, je préfère que cela ne vienne pas aux oreilles de mon nouveau Maître, bien que cela soit entièrement justifié, j'essaye de régler mes problèmes par moi-même. En premier lieu, donc si on pouvait éviter que cela ne prenne une mauvaise tournure...

Respectueuse des autres innocents, j'incline légèrement la tête pour m'excuser et quitte promptement la salle une fois toutes mes affaires en poche. Inconsciemment, je serre entre mes doigts le médaillon caché dans l'une des poches de ma ceinture. Bande d'abrutis immatures ! Me faire perdre le calme que je m'étais juré de garder ! Sentant les ondes négatives gagner un peu mon esprit je le ferme aussitôt, pour ne pas qu'elles puissent être perceptibles par Maître Greystone qui se poserait alors des questions légitimes, par le lien mental qui unit Maître et Padawan. Un peu brutal, je me doute que je n'y arriverais pas, et que j'aurais le droit à des questions sans doute. Bah... on verra bien. Pour l'heure, méditer puis classes d'escrime. Me détendre. Prochaine salle de libre...

La troisième, occupée par une seule personne. Une initiée au vu de sa présence. J'espère qu'elle sera plus intelligente que ce tas d'ignares ! Doucement j'ouvre la porte, ayant reprit une apparence de calme en inspirant profondément, et entre à pas de loup dans la salle pour ne pas la déranger, bien que je la sente fort tendue. Elle me semble jeune, mais ces cheveux roux ne me sont pas entièrement étrangers. J'ai du la croiser en cours, probablement, du temps que j"étais encore initiée il y a un mois bientôt... j'admire son silence, son calme, enfin une bonne coéquipière. Un sourire léger de bienveillance envers elle, je m'installe non loin et commence à rechercher mon état méditatif d'alors. Pas bien facile quand on a été agacée avant... un rien pourrait encore m'y arracher, à mon désarroi...


Dernière édition par Lenia Séry le Dim 14 Oct - 7:10, édité 1 fois
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Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Empty
MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeLun 30 Juil - 12:56

Ce début de journée n'avait pas commencé de la meilleur façon qui soit. Bien que la veille fut tout à fait formidable, un bon entrainement au sabre où j'avais eu le sentiment d'avoir progressé, de longues et profondes rares méditations, et quelques cours magistraux tout à fait propices à ma soif d'apprendre, il semblait que ce jour-ci, pourtant meublé des plus ou moins mêmes activités, n'allait pas en être tout aussi agréable. J'avais assez mal dormi, je ne sais si ce fut un cauchemar, ou juste quelques nervosités passagères secouant d'éruptions tempétueuses mes états d'âme, mais le fait était là. Lorsque j'ouvris les yeux, l'esprit embrumé encore par quelques éclairs et colonnes de fumées ensanglantées, une pointe d'irritation persistante avait élu domicile dans l'âtre doux de ma poitrine. Ce ne fut qu'un bref instant plus tard que je me rendis compte que je ne m'étais pas levée à l'heure et que j'étais en retard. Un retard rattrapable, mais qui n'améliorait pas le faible contrôle que j'avais en ce jour sur mes nerfs tendus comme les cordes d'un arc. Je me levai d'un bond et couru jusqu'à la douche, ne profitant qu'à peine un instant des bienfaits de sa chaleur pour aller ensuite m'habiller rapidement et foncer dans le couloir prendre un bien étrange petit déjeuner à une vitesse trop rapide pour bien en saisir le mystérieux gout et pour enfin, être prête à temps. Je poussai un soupir, reprenant mon souffle affolé, ma main glissa sur le rebord du mur froid, faisant corps avec la pierre. Je relevai la tête, mes yeux papillonnèrent, scrutant le couloir pratiquement vide, seulement occupé par quelques Jedis de passage. Je m'avançais jusqu'aux salles de méditation, adoptant cette fois un pas beaucoup plus long en comparaison avec la course effrénée à laquelle je venais de me livrer. Il m'apparaissait clairement que cette matinée de méditation n'allait être qu'une vague mascarade pour cacher quelques immondes tortures et que je n'étais pas prête de retrouver assez de calme pour m'ouvrir assez à la Force et à la paix. Je fermais les paupières un instant, cherchant le vide inaccessible, avant de reprendre mon chemin sur une expiration de désespoir. C'est la que quelque chose m'heurta avec violence, je titubai et tombai en arrière, me rattrapant de justesse pour ne pas me faire mal. Un grommèlement méprisant s'éleva depuis la personne qui venait de me bousculer.

" Tu pourrais faire attention, gamine ! "

Je levai les yeux, outrée par le surnom détestable que l'on venait de m'attribuer impunément, mais le jeune padawan venait déjà de s'en aller sans que je ne pu répliquer le moindre mot, reprenant sa course, lui aussi avait l'air en retard. J'eu un nouveau soupir, d'exaspération cette fois, et à mon encontre. Parce que si je n'avais pas été d'une humeur aussi irascible que peu professionnelle pour un Jedi, si j'avais été capable d'avoir un semblant de maitrise sur la violence de mes émotions, alors j'aurais été assez en paix pour sentir sa présence, et assez attentive pour éviter cet heurte violent. J'eu un fugace instant l'envie de me laisser aller aux larmes, mais je secouai la tête, résolue à me reprendre. Je me redressai, ramenant toute mon attention au moment présent, observant l'espace autour de moi, et tâchant de le ressentir. Je me remis en marche, je m'arrêtai devant une salle de méditation, j'allai y entrer quand je sentis d'assez mauvaises vibrations en émaner. Il y avait certainement d'autres personnes méditant à l'intérieur, et elles ne paraissaient pas en paix. Il serait mieux que je médite seule, pour ne pas me laisser parasiter par les émotions négatives des autres. J'avançais donc encore, jusqu'à trouver une salle d'où aucune perturbations ne semblaient provenir, d'où rien d'ailleurs ne semblait provenir. J'y pénétrais à pas de loup, elle était bel et bien vide. Quel heureux soulagement dans cette journée pleine d'aigreurs. J'esquissai un sourire, refermant derrière moi, avant de reprendre le masque sérieux que j'avais l'habitude d'emprunter pour me grandir et me donner l'impression de ne plus être une enfant.

" Une gamine… "

Murmurai-je tout bas, comme douloureusement. Ce qui n'était pas vraiment faux. J'étais très jeune, et de petite taille, les grands me prenaient pour… pour quelque chose de vraiment trop petit et faible pour être un Jedi. On devait tous passer par là non ? Avant d'être grand, avant d'être adulte, avant d'être un bon chevalier Jedi, il fallait être un enfant, un initié, apprendre, grandir, s'entrainer, acquérir de l'expérience… Alors pourquoi certains traitaient-ils si mal les plus petits qu'eux ? Ils n'étaient pas nés en mesurant un mètre soixante de haut, une taille au combien rêvé pour une petit fille comme moi, et en ayant déjà tout appris… Heureusement, il y en avait aussi qui prenait soin des petits. Les chevaliers et les maitres surtout, mais aussi parmi les padawans, certains avaient la sagesse de se souvenir qu'ils avaient un jour été à notre place, et qu'on ne valait pas moins qu'eux juste parce qu'on était petit. Certains pas tous.

* Tu pourrais faire attention, gamine ! *

Parmi tous les surnoms que l'on pouvait me donner, comme " La Ptite ", " La novice ", et l'immortel qui me collerait toute ma vie à la peau " Rouquine ", " gamine " était bien le pire, et celui que je détestais le plus. A chaque fois qu'un plus grand s'adressait à moi en utilisant cette dénomination, je sentais les murailles bien plantées de mon pacifisme trembler comme si des boulets de canon s'y heurtaient avec violence. Mais je ne devais pas céder à la colère, je ne devais pas céder à l'envie de retourner une gifle quand on m'adressait ce qui pour moi était une insulte. Cependant, c'était profondément injuste, et je n'aimais pas l'injustice. Si je répondais, je risquais de me faire punir. C'était si facile de dire que c'était la faute de Niru, la petite rouquine tout feu tout flamme, trop petite et bien trop sauvage pour être Jedi. C'était facile de me remettre dessus toutes les fautes pour se faire passer pour un sain, autant que de me coller une mauvaise réputation alors que depuis mon arrivée j'avais toujours fait de mon mieux. Heureusement que les chevaliers et les maitres n'y croyaient pas. Ils avaient bien eu preuve de ma bonne volonté, et si j'étais coupable de quelque chose, je n'allais pas mentir et admettais toujours mes fautes. Mais bon, devoir se défendre de la mauvaise foi et de l'injustice au sein même d'un monument de paix, de puissance, et de lumière, était d'un désolant extrême.

* Je n'irai pas loin si je ne fais que ressasser au lieu de méditer. *

J'admis avec résignation qu'il était temps de passer à autre chose, d'autant plus difficile qu'agaçant en ces jours d'humeur noire. Je m'avançais jusqu'à l'une des places et m'y assis en adoptant la position du lotus. Je vérifiai que ma posture était parfaite, pas la peine de se faire railler par un Jedi belliqueux de passage dans cette salle qui prendrait le temps de se moquer d'une mauvaise posture de méditation, j'avais mon content d'énervement pour la journée. Mon dos était bien droit, mon bassin bien placé, mon lotus bien lotus, mes mains sur les genoux, paumes vers le ciel, enfin vers le plafond en tout cas, mes cheveux bien attachés solidement pour ne pas qu'ils puissent venir me gêner durant la méditation, mes oreilles bien dans le sens du vent… Enfin bref, j'étais bien placée.

* Allez, du courage Niru, tu n'as pas peur de te battre, mais de méditer alors ça… *

Je poussai un soupir long, puis commençai. Je savais que j'avais trop de mauvaises choses en moi pour pouvoir me lier dès maintenant avec la Force. Alors avant tout, je cherchais à faire sortir ces émotions négatives pour acquérir assez de paix intérieure. Je ressentais de la colère, de l'énervement, de la frustration, de la tristesse et du désespoir. Le désespoir était du au fait que je ne parvenais pas à contrôler mes sentiments, je pouvais donc dès à présent exclure celui-ci de la liste puisqu'il disparaitrait si je maitrisais les autres. Pour la tristesse, c'était à peu près du même ressort, mais légèrement plus complexe. J'étais triste, parce qu'en n'y parvenant pas, j'avais le sentiment d'être un mauvais Jedi, d'échouer. De ne pas être à la hauteur. Mais il ne fallait pas que je me complaise dans cette tristesse, mais au contraire que je me batte pour être meilleur. Ce sentiment là pouvait donc être dépassé. La frustration, conséquence et cause à la fois de mon actuel blocage, autant sortir de ce cercle vicieux et éradiquer à la racine un piège dont lequel je met moi-même et de bon grés le pied dedans. L'énervement et la colère allaient de paire, résultante d'un caractère fort impétueux qu'il fallait que je maitrise pour devenir bon Jedi. Je n'avais pas le choix là-dessus. Oui j'étais sauvage, et oui je devais apaiser cela. Il ne servait à rien de chercher à supprimer un trait fondateur de ma personnalité, comme on dit chassez le naturel et il revient au galop, non, ce qu'il fallait c'était le sublimer, transformer son énergie en une bonne énergie, une force, changer le défaut en une qualité. Tout comme mon esprit de rébellion s'était transformé en esprit de justice. Mais j'étais encore trop jeune pour devenir cela sans que l'on m'y aide un peu, et j'avais du mal à ne pas chercher à effacer des caractéristiques inhérentes à ce que je suis. La colère donc, et son copain l'énervement, allaient me faire le doux plaisir de se casser avec perte et fracas par la porte des sentiments jetés aux flammes. J'avais mal dormis, et alors ? Ca arrive, ce n'était pas une raison pour m'énerver. Je m'étais réveillée en retard ? Et alors, un soucis de réveil, je n'en étais pas morte. Je m'étais faite bousculer par un imbécile… euh, un Jedi pressé, peut-être lui aussi d'humeur maussade et qui sous un coup quelque peu sanguin ne s'était pas montré précautionneux ni bienveillant envers une petite fille croisée dans un couloir. Enfin, oui, un imbécile. Mais c'était pas bien de penser comme ça. Voila, aucune raison d'être en colère, ni énervée. J'étais maitre de moi-même, de mon destin, de mon esprit, de mon cœur. J'étais libre. La colère était une émotion purement parasitaire. Elle n'avait aucune raison d'être dans un esprit sain et sage. Je sentis mes pensées s'apaiser, ainsi que mon corps se détendre un peu, je me rendis alors compte des quelques douleurs provoquées par ma tension. Je pris un petit temps pour m'étirer, puis entrai dans la méditation.

J'inspirai et expirai profondément, prenant plusieurs secondes pour chaque respiration, me focalisant, et me concentrant, uniquement sur elles durant plusieurs minutes. Peu à peu, je coupais les connexions physiques extérieurs. Tous les stimuli me traversaient sans me toucher, me laissant vierge de toute sensation parasitaire à la méditation. Mon souffle se fit plus profond, lent, j'avais l'impression que mon corps se vidait, que mon esprit se vidait, que plus aucune pensée ne venait le gêner, que mon être n'était plus peu à peu que lumière dans la lumière. Le silence se posa en moi, comme une plume délicate, et fragile, une paix tangible, mais d'une telle faiblesse que ma concentration était intense pour ne pas qu'elle se prise, et que mon corps tendu peinait à la maintenir bien en place. Je laissais la Force m'immerger en elle, je la visualisais, torrent de feu, bon, chaud, bienveillant, protecteur, puissance. Je la laissais m'envahir, me nourrir, je me fondais en elle. J'étais calme, du moins aussi calme que je le pouvais, ce n'était pas non plus fantastique, mais avec beaucoup d'efforts sur moi-même, j'y parvenais. Je restais là de longues minutes, le temps s'étirait, jusqu'à n'avoir plus ni forme ni consistance, jusqu'à que j'en perde totalement conscience. Je laissais les minutes passer, s'éteindre, le silence prendre toute la place du bruit de la vie physique, mon esprit, mon être, mon âme, mon cœur, se laisser aller à la paix, au bonheur d'être dans la Force. D'être soi, vraiment, de sentir qu'on…

Une intrusion. Une autre présence. Je me battais pour rester concentrée. Quelqu'un venait de pénétrer dans la petite pièce, et ma bulle de paix s'en voyait altérée. Ce n'était pas de sa faute, ce n'était pas de son fait. J'étais simplement surprise, et mon équilibre était un peu fragile aujourd'hui. J'étais trop friable, sujette aux influences extérieures. Je pris une profonde inspiration, et concentrai de nouveau mon attention sur ma respiration. L'autre personne ne dit rien, et se plongea aussi dans la méditation, elle n'était pas là pour me perturber, mais elle aussi pour méditer, je pouvais me recentrer tranquillement sur moi-même. Oui, sauf que, l'autre personne, je la remerciais d'ailleurs du sentiment de bienveillance qui caressa avec délicatesse mon cocon de Force, cette autre personne, n'était pas bien en paix non plus. Très vite ma bulle se recouvrit de fissures et se fendilla, tandis que je sentais de mauvaises émanations venir d'elle. De l'agacement, de la colère, mêlé à de l'indignation, de l'injustice ? Je grimaçai, faire le vide, ne pas me laisse influencer par l'extérieur, être en paix, la lumière… Etait-il donc impossible que je reste tranquille pendant plus de 15 minutes ? C'est vrai, je n'avais aucune peine à m'entrainer pendant des heures, mais quelques minutes de méditation étaient pour moi un véritablement épuisement mental tant cela nécessitait de la concentration de ma part. J'étais mauvaise. Tout s'effondra. Je revins sur terre. Plus désespérée que jamais. Je soupirai. Bon, autant m'accorder une petite pause et repartir à zéro, sur des bases saines. Il fallait que je fasse sortir ces mauvaises émotions. J'ouvris doucement les yeux, et la lumière de la pièce me frappa de sa clarté. Mes pupilles de lave tombèrent sur la jeune fille qui était entrée et avait commencé sa méditation quelques instants plus tôt, encore animées de vapeurs furibondes dont j'ignorai la provenance. J'espérai alors soudain que mon trouble présent n'allait pas perturber sa méditation car elle ne semblait pas déjà au meilleur de sa forme émotionnelle. C'était de surcroit une padawan, si je pouvais éviter de me faire remarquer cela serait vraiment idéal et miraculeusement chanceux. Je l'étudiais de plus près, je la connaissais, pour l'avoir déjà vue par le passée, et aussi parce qu'elle était récemment devenue une padawan. Je connaissais son nom de mémoire, Séry, prise sous les ailes du maitre très controversé au bruit des rumeurs qui courraient, Aldrian Greystone. Je ne le connaissais pas, ni elle non plus vraiment, et je n'avais absolument aucun droit de parler sur leur dos comme certains l'avaient déjà eu fait à ce que mes oreilles fines avaient pu entendre. Je dévisageais la jeune fille de cinq ans mon ainé tout en me perdant dans le fil de mes réflexions. Elle avait eu de la chance d'être prise comme padawan, surtout que c'était assez tardif pour son âge, toujours de ce que j'en avais entendu. Mais chacun prenait le temps dont il avait besoin pour grandir non ? Ce n'était pas parce qu'elle avait été choisie plus âgée que d'autres qu'elle était plus mauvaise. Tous ces racontars ne voulaient pas dire grand-chose pour moi. Entre le maitre de mauvaise réputation, et la disciple de mauvaise réputation, ce que je relevais surtout c'était le mot réputation. Un terme bien superficielle pour des langues qui pour leur statut ce devait d'être un peu plus agiles et sages. Moi qui aurait cru qu'ici on avait encore du respect pour autrui et qu'on savait allé au-delà des simples apparences. Voila au moins un domaine, à ma connaissance, où je ne pêchais pas.

* J'aimerai bien un jour avoir un maitre moi aussi. Je me demande si il faut que je la félicite pour son évolution, je ne sais pas si ça se fait… *

En tout cas je n'allais pas la déranger durant sa méditation. Surtout pas. Je refermais donc les yeux et tâchais à nouveau de m'astreindre à la discipline de l'exercice, cherchant à m'apaiser, à me couper du monde physique pour me lier à la force, à faire silence, à faire la paix… A faire tellement de choses que j'en avais mal à la tête. Malgré plusieurs minutes à tâcher de méditer, je finis par craquer et me pris la tête entre les mains, un soupir bruyant m'échappa sans que je n'eu le temps de le retenir par égard de la padawan méditant dans la même pièce que moi.
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeLun 30 Juil - 15:02

La méditation m'est un refuge précieux quand je suis agacée et que je cherche à retrouver ma paix intérieure. Il y a des jours avec, des jours mitigés, et des jours sans aussi. Certains se défoulent au sabre-laser, moi je m'abrite derrière les remparts solides et pacifiques, sages et mystiques des voies de la Force, de la méditation. Dans tous les cas, je ne peux pas me permettre de me présenter aux cours de sabre-laser dans cet état de nervosité agacée, ma dignité me le prohibe entièrement. Essayant de m'inspirer de la jeune fille à mes côtés, je repasse en revue ce qui m'avait trop approchée à mes yeux de ce sentiment noir et dangereux qu'est la colère, aussi bénigne qu'elle puisse être. Bon, voyons. J'ai retrouvé le groupes d'imbéciles... heu... pardon de sympathiques collègues padawans et initiés avec lesquels mes relations sont... on-ne-peut-plus chaleureuses... bon pas convaincant. Essayons une autre version plus neutre et objective. Je me suis retrouvée face à des jeunes gens de mon âge plutôt fermés d'esprit qui ont déblatéré des paroles fort disgracieuses envers mon Maître, et moi au passage. Soit. Si j'avais été un peu plus réfléchie, j'aurais dû les ignorer. Mais non, non, et l'honneur bafoué dans tout cela ? Certes, mais quand même. Tu n'as pas été maligne sur ce coup là ma chère Lenia... oh tais toi stupide conscience exacerbée ! Néanmoins, je ne pouvais pas rester de marbre face à de telles insultes, oh chère conscience, tu m'accorderas au moins ce point ? Très bien. Et encore, je me suis retenue pour ma défense, j'aurais pu être plus agressive encore. Lassitude. Agacement à retardement. Ce genre d'attitudes me rendra toujours folle...

Les enfants des fois ne valent pas mieux que les adultes en matière de confiance et de sagesse, preuve en est du petit incident de ce matin. J'inspire profondément, essayant de m'immerger de nouveau dans le cocon lumineux et rassurant de la Force, de le reconstituer autour de moi comme des murailles de Troie entre mon monde intérieur de paix avec la Force et les stimulis du monde extérieur que je dois ignorer au mieux pour réussir l'exercice avec brio. Non, pourquoi me fâcher, puisque je sais que ces ragots ne sont pas la vérité ? J'avoue que cela fait peu de temps que j'accompagne Maître Greystone comme padawan, mais ce faible intervalle de temps m'a permit de mieux le connaître, et je dois admettre aussi, de l'apprécier et de l'estimer davantage, petit à petit. C'était rassurant de savoir qu'il y avait en ce bas monde au moins UN adulte sur lequel on pouvait à peu près compter ! Ce n'était presque jamais le cas sur ma planète d'origine, la lointaine Dantooine. Puis ce n'était que de la jalousie bête et méchante dans leur cas, une jalousie on-ne-peut-plus puérile et donc risible de là. Mais j'hésite concernant ma réaction : justifiée ou pas ? Mm... bonne question...

Néanmoins je remarque que ma "bulle" de méditation est fort fragile, et que à la moindre faiblesse, le moindre relâchement, la lumière du monde extérieur pourrait me happer sans merci des ténèbres de néant qui constituent mon monde intérieur. Ce n'est pas le but de la manœuvre délicate de l'esprit, bien au contraire, et je le sais fort bien. Je me fais la promesse intérieure de ne plus jamais exprimer aussi ouvertement mon désaccord d'opinion concernant mon maître... me resterait alors le doux et subtil implicite pour l'exprimer...

Je soupire intérieurement. Je n'arriverais à rien à ce sujet aujourd'hui. Passons à autre chose. Concentrée, me rappelant les conseils et consignes des guérisseurs de l'esprit du Temple, je me plonge encore plus dans la Force, en moi-même, pour essayer de débloquer ces souvenirs verrouillés au fin fond de ma mémoire. Briser les murs mentaux dont j'ignore l'origine qui me barrent l'accès. Je martèle mentalement ces murs, traits tirés par l'effort et la concentration de l'extérieur, sourcils pourtant détendus comme le reste du corps. Désespérée, cela donne un coup supplémentaire à ma concentration. Damn it, rien ne veut réussir avec moi ce matin... qu'est ce que cela va être au prochain cours ?

Une légère perturbation dans la Force qui nous entoure et s'échange autour de nous m'informe que ma compagne a aussi peu de chances que moi aujourd'hui dans l'art de méditer. Nos pensées négatives réciproques ne doivent pas nous aider, ni l'une ni l'autre ! Intriguée, je lui souffle avec un léger sourire d'excuse sans me départir de ma position de méditation presque parfaite :


- Désolée, je ne dois pas beaucoup t'aider pour la méditation. En plus pour une... question d'opinions divergentes. On est deux à avoir du mal ce matin on dirait...

Lentement mes paupières s'entrouvrent de nouveau pour laisser passer petit à petit la lumière vers mes orbes azurées qui ornaient un visage encore un peu hâlé et fatigué de la dernière mission d'avant-hier. Je tourne mon visage sans changer ma position vers là où ma voisine devait se trouver, et où elle se situe effectivement. Mon aura de Force s'apaise en sa compagnie, reprend de sa lumière naturelle et de sa timidité alors que je la dévisageais sans mauvaise intention. Une jeune fille, petite fille, probablement de cinq ans ma cadette. De longs et raides cheveux aussi flamboyants qu'un coucher de soleil sur Dantooine, qui encadraient un visage fin et munit de deux paires d'yeux d'un pourpre aussi intense que la plus pure des flammes que l'on puisse trouver. Puis elle retomba dans la méditation, et j'essayais de la suivre à mon tour. Hélas, le résultat fut tout aussi peu concluant, et cela l'agaçait visiblement. Je surpris malgré moi une pensée de ma petite collègue. Timide, réservée mais bienveillante car me mettant à sa place à son âge, une ombre de sourire se dessine sur mes lèvres alors que je lui réponds plus à ce que je devine de son attitude :

- Accorde toi une pause de quelques minutes, je suis certaine que cela ira mieux ensuite. Je vais en faire de même, je crois... je peux t'aider en quelque chose ? Après tout, c'est un peu à cause de moi que tu as toutes ces difficultés à méditer !

Au vu de sa présence dans la Force, elle doit être initiée. Oui... je me souviens d'elle, nous avions partagé un certain nombres de cours. Ah... elle avait du voir combien j'étais nulle au sabre-laser >< ! Toujours un peu réservée, je ne dis rien de plus et pose mon regard bleuté vers le plafond de la salle, songeuse. J'essaye de savoir où en est mon Maître, mais impossible, en mon état de concentration actuelle je n'arrive même pas à faire ce petit tour de Force qui m'était si familier d'ordinaire. J'espère réussir pour une fois à établir un semblant de communication avec un pair, ou sinon nous risquerons toutes deux de trouver le temps nécessaire de pause fort long à s'écouler... avant que je ne me racle légèrement la gorge devant le silence entre nous qui était revenu, et ne glisse rapidement :

- N'hésite pas surtout, même si c'est pour des questions, je prends. Après tout j'ai été à ta place quelques années auparavant... et jusqu'à très récemment, je n'ai jamais mangé personne. Et encore moins des initiés.

Je reconnais un petit emprunt à mon Maître, après tout cette remarque m'avait doucement détendue et fait rire la première fois que Maître Greystone était venu me rencontrer en personne, au sein des Archives du Temple à une heure fort tardive - fort précoce de la journée, il y a environ un mois, pour prendre le contact et discuter avec moi, comme si de rien n'était et sans me stresser, sans se préoccuper des rumeurs à mon sujet, et me demander ensuite dans la foulée si je voulais devenir sa padawan. Il avait été doux, ferme, et franc, ce que j'avais beaucoup apprécié de sa part. Puis... si cette remarque avait marché sur moi, pourquoi ne serait-ce pas le cas avec la jeune demoiselle à mes côtés ? Preuve de mon respect grandissant pour mon tuteur/instructeur/responsable Jedi des années à venir, je cite rarement d'autres personnes que moi-même ou des holos-livres. Essayant maladroitement de la mettre à l'aise, je me souviens alors que je ne me suis pas présentée et essaye de rattraper ma bourde en lui tendant une main et bafouillant :

- Oh je ne me suis pas présentée non plus... désolée... je suis Lenia, Lenia Séry, et toi ? Enfin, tu le sais peut-être déjà... trop de bruits courent en ce moment à mon sujet. Tu dois avoir une bien triste image de moi, non ?
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeMar 31 Juil - 4:26

- Désolée, je ne dois pas beaucoup t'aider pour la méditation. En plus pour une... question d'opinions divergentes. On est deux à avoir du mal ce matin on dirait...

Une question d'opinions divergentes ? L'autre jeune fille n'avait pas l'air de très bonne humeur. J'espérai vraiment que ma nervosité n'aggrave pas les choses. Mais elle avait bien raison sur le fait que ce matin ce n'était pas la forme. Je devais pourtant réussir à retrouver la paix avant cet après-midi, je ne pouvais pas décemment me présenter au grand maitre dans cet état là pour l'entrainement au sabre laser. Comment pourrais-je bien devenir padawan si je ne parvenais pas à maitriser mes émotions ? Trop émotive, trop sauvage.

- Accorde toi une pause de quelques minutes, je suis certaine que cela ira mieux ensuite. Je vais en faire de même, je crois... je peux t'aider en quelque chose ? Après tout, c'est un peu à cause de moi que tu as toutes ces difficultés à méditer !

Mais, elle lisait dans mon esprit ? J'espère qu'elle ne pouvait pas avoir accès à trop de mes pensées. Je ne pensais rien de mal, mais j'aimais l'intimité de mon esprit. De toute façon, tant que je ne serais pas plus en paix je ne pourrais pas mieux protéger mon esprit, et c'était normal qu'une padawan parvienne à lire en moi. En tout cas ce n'était pas sa faute si j'avais des difficultés, j'allais le lui dire, j'étais seule fautive, c'était ma mauvaise humeur qui me rendait si émotive. Je laissais tomber mes mains de mes yeux et les rouvrais doucement. La lumière de nouveau m'éblouit. Je me rendis alors compte que ses yeux à elle n'étaient plus refermés, et qu'elle me regardait, elle avait donc pu observer mon malaise du à mon incapacité à m'astreindre au calme. Mes joues se colorèrent de rouge vif, j'inspirai un peu trop rapidement, j'avais laissé voir mes faiblesses. Je repris mon masque de sérieux et de paix sur mon visage mutin, peu probable que cela soit crédible, la padawan pouvait lire en moi, dans mon cœur, alors mon expression ne devait pas servir à grand-chose.

- N'hésite pas surtout, même si c'est pour des questions, je prends. Après tout j'ai été à ta place quelques années auparavant... et jusqu'à très récemment, je n'ai jamais mangé personne. Et encore moins des initiés.

J'esquissais un léger sourire, faisant vaciller le masque sérieux sur mon visage et laisser apparaitre les traits enfantins de mon visage. Un petit rire étouffé m'échappa, d'un son argentin, mes yeux pétillèrent et ma tension se relâcha tandis que la Niru enfant pas très très sérieuse reprenait toute sa place. J'expirai doucement pour reprendre mon calme et avoir l'air un peu plus adulte. Je songeai néanmoins à sa proposition, qui pourrait peut-être m'aider dans mon état actuel. Je craignais d'avouer à un plus grand mes difficultés, je n'avais pas trop d'inquiétudes lorsqu'il s'agissait d'un grand maitre, j'étais là pour apprendre, mais face à un padawan que je ne connaissais pas très bien j'avais peur d'être mal jugée. Mais la jeune fille avait l'air d'être quelqu'un de tout à fait bien et un bon Jedi, une personne juste, bienveillante. Peut-être avait-elle de bons conseils et de bonnes choses à m'enseigner. Si ma mauvaise humeur me rendait craintive, je ne devais pas oublier que les autres personnes ici étaient toutes de bonnes personnes, et ceux au-dessus de moi me dépassaient autant en force qu'en expérience et pouvaient m'aider à progresser. Ma peur d'échec et du regard des autres ne devaient pas se transformer en égo, et je devais demeurer humble face à mes capacités.


- Oh je ne me suis pas présentée non plus... désolée... je suis Lenia, Lenia Séry, et toi ? Enfin, tu le sais peut-être déjà... trop de bruits courent en ce moment à mon sujet. Tu dois avoir une bien triste image de moi, non ?

Lenia Séry, il me semblait bien que son nom était quelque chose comme ça. Je l'avais déjà croisée quand elle était encore une novice comme moi. Elle était habile dans la force, mais on disait d'elle qu'elle était plutôt mauvaise au sabre, personnellement j'y vois juste une personne normale dotée autant de forces comme de faiblesses. De plus, elle travaillait cette faiblesse, comme l'on travail pour dépasser ses défauts, franchir les obstacles. Elle aurait mérité les mauvaises paroles à son sujet si jamais elle ne s'entrainait pas et ne travaillait pas dur comme nous tous pour évoluer. En cela, elle était respectable. Elle tendit sa main vers moi pour me saluer, je lui souris et lui tendis la mienne pour la serrer et la saluer à mon tour.

" Je suis Niru Anubisiru. Je ne sais pas vraiment si cela se dit, je suis désolée si ce n'est pas le cas, mais je vous félicite pour votre nomination de padawan, auprès de maitre Greystone si je ne me trompe pas ? "

Je repensais à ce qu'elle venait de dire sur sa réputation, maitre Greystone non plus n'avait pas bonne réputation auprès des autres Jedis. Mais à mes yeux tous les Jedis étaient des plus respectables et je n'avais pas à juger de personnes que je ne connaissais pas. Quant à l'image de Lenia, ne prêtant pas l'oreille aux dires des autres, je n'avais pas vraiment d'image précise d'elle. Tout ce que je savais était qu'elle excellait moins dans l'art du combat que dans la maitrise de la Force, qu'elle avait été choisis sur le tard par son maitre lui-même déjà controversé, ce qui avait du envenimer le flots des rumeurs maladives à son égards, et qu'elle était pour le moment respectueuse et bienveillante envers moi.

" Je ne prête pas tellement l'oreille aux bruits qui courent, je les entends, mais je considère moins bien encore les personnes qui les disent que les victimes sur lesquelles ils médisent. Je préfère de loin apprendre à connaitre les autres en leur parlant, plutôt qu'en laissant des rumeurs m'en façonner une image souvent loin de la réalité. "

Je rougissais, vu l'état d'énervement dans lequel elle m'avait rejoint, et la remarque qu'elle venait d'adresser sur sa réputation, elle ne devait pas en ce moment être très à l'aise avec cela, et avec les autres. Je ne voulais pas qu'elle croit que j'avais une mauvaise image d'elle, ni encore moins que j'avais un comportement hypocrite. Je lui adressais un sourire sincère et de bienveillance. Elle était mon ainée, et une padawan, je lui devais le respect de toute façon.

" Ce n'est pas de votre faute si j'ai des difficultés à méditer, mais uniquement la mienne. "

Je baissais les yeux, un peu tendue et mal à l'aise par cet aveu, et observais le sol parcheminé de minces rayures où se nichaient quelques flocons de poussières dorée sous les rayons du soleil. Je fermai les paupières et tachai de retrouver la paix en moi pour ne pas que Lenia ne se rende compte du tumulte de mes émotions et du manque de contrôle que j'avais sur elles.

" J'ai du mal, parfois, à trouver la paix, et à contrôler ce que je ressens. Je sais qu'il faut que je m'y efforce, et j'essaye vraiment, mais des fois je n'y arrive plus… et aujourd'hui j'étais… plutôt irritée. "

J'avais bafouillé légèrement et je me tus pour reprendre mon calme, une voix résonnait dans mon esprit au brouillard sombre rampant sur le flux de mes pensées.

* Gamine *

Je pouvais l'entendre encore, et si je ne m'efforçais pas à en faire abstraction, ce mot hantait mes pensées. Je me sentais très très petite. Plus j'y pensais, plus j'avais l'impression de rapetisser, d'être encore plus jeune, d'être comme une poussière, une toute petite fille qu'on ne voyait pas, qui ne comptait pas. Trop faible, trop petite. Ca m'exaspérait. Je rouvris les yeux et m'attachai à décrire la jeune fille en face de moi, ses cheveux bruns, ses yeux comme l'eau des océans, ou comme le ciel… Une jeune fille beaucoup plus grande que moi. Enfin, tout le monde était plus grand que moi. Je soupirai, je passais mes mains sur mes genoux et pris une longue inspiration.
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeMar 31 Juil - 8:44

Un léger sourire se glisse sur mes lèvres timides quand je vois que j'arrive à la faire rire quelque peu. Au fond, je crois que je la comprends, que l'on peut se comprendre : de ce que je peux ressentir de sa présence de Force, nous sommes très proches, et pourtant si différentes, d'expérience, de passé et d'âge, je le sens aussi. Pourtant, elle gagne étrangement ma sympathie, et ma compassion. Je vois que elle aussi arbore un masque pour se cacher, un peu comme moi. Ce n'est pas au vieux singe que l'on apprendra à faire la grimace ! Avec attention et bienveillance, je l'écoute, les yeux fermés pour mieux laisser la Force rassurante nous entourer, pour la mettre à l'aise du mieux que je le puisse :

" Je suis Niru Anubisiru. Je ne sais pas vraiment si cela se dit, je suis désolée si ce n'est pas le cas, mais je vous félicite pour votre nomination de padawan, auprès de maitre Greystone si je ne me trompe pas ? "

J'avais alors rouvert les yeux tandis qu'elle sert ma main tendue à son intention, ce qui me met un peu plus à mon aise alors que sa réponse m'amuse doucement, bien que je n'en montre rien par respect pour elle, avant de rire légèrement de ma voix claire et douce par nature :

- Oui, Anubisiru, voilà ! Il me semblait bien que je t'avais vue quelque part... ! Enchantée de te connaître en direct, Niru. Oh... je te remercie, c'est gentil ! Oui, cela ne remonte qu'à un mois... je ne sais pas si cela se fait, mais l'intention y est et j'apprécie cela.

Ma curiosité à son égard ne fait que croître encore plus si cela était dans le champs du possible. Elle n'est pas comme ces abrutis, peut-être pourrions nous nous entendre, un peu comme Elora... bien que Elora reste ma meilleure amie, ou Orélia par exemple. Cela me rassure de voir de bonnes personnes parmi mes pairs padawans... et même initiés aujourd'hui ! Je n'ajoute rien de plus - je ne suis pas aussi bavarde qu'on pourrait le croire, mauvaise habitude que j'ai du mal à perdre pour le moment, et l'écoute plus, tout en gardant une oreille discrète sur la Force et ce qu'Elle a à me faire entendre de plus :

" Je ne prête pas tellement l'oreille aux bruits qui courent, je les entends, mais je considère moins bien encore les personnes qui les disent que les victimes sur lesquelles ils médisent. Je préfère de loin apprendre à connaitre les autres en leur parlant, plutôt qu'en laissant des rumeurs m'en façonner une image souvent loin de la réalité. "

Un sourire appréciateur vient se dessiner franchement sur mon visage, alors qu'au fond je soupire de soulagement en silence. Elle a une réaction que je juge plutôt bonne, un esprit ouvert comme je les aime. Les chances que l'on puisse s'entendre croissent encore, à mon grand plaisir bien que je garde un masque de calme et de sagacité sur mon visage, mais une ombre de sourire sincère erre quelque part sur mes lèvres, et mes yeux bleutés n'ont que de la bienveillance pour elle :

- C'est une qualité précieuse, Niru... je peux t'appeler Niru ? Sinon dis le moi si cela te dérange. J'ai une opinion similaire, sinon je n'aurais pas accepté la proposition de Maitre Greystone. Cette qualité m'a permit de rencontrer quelqu'un de bien et d'ouvert. Cela me rassure que tu ne te bases pas de cette image très cruelle de moi... c'est trop peu souvent le cas chez nos pairs ces derniers temps. Pourtant... l'ouverture d'esprit n'est-elle pas un des principes de notre Ordre ?

Puis je la sens plus tendue et je perçois aussi que nous nous dirigeons lentement vers le fond du problème qui la taraude et la rend si nerveuse. Ses joues s'empourprent légèrement, elle baisse les yeux... j'ai les mêmes symptômes quand je suis gênée, je le détecte d'autant plus aisément. Avec gentillesse, tant par la Force que par mon expressivité, je l'invite à poursuivre, à vocaliser ce qui la taraude. Pourquoi ? C'est un procédé Jedi proche de la méditation, que de reconnaître ce qui nous trouble, admettre son existence pour mieux pouvoir le contrecarrer, le contrer en ayant une meilleure connaissance de ce qu'il est, ce point noir fort ennuyeux. Elle bafouille, mais je ne m'en vexe pas, j'attends patiemment pour mieux comprendre ce qu'elle veut me dire :

" Ce n'est pas de votre faute si j'ai des difficultés à méditer, mais uniquement la mienne. J'ai du mal, parfois, à trouver la paix, et à contrôler ce que je ressens. Je sais qu'il faut que je m'y efforce, et j'essaye vraiment, mais des fois je n'y arrive plus… et aujourd'hui j'étais… plutôt irritée. "

Irritée ? Ah... encore cette mesquine émotion que la colère ! Qu'est ce qu'elle contamine vite les gens, bien vilaine maladie ! Mais tolérante, je la laisse finir, essayant de me comporter comme l'aînée que je suis censée être, et non la cadette que je sais avoir toujours été, même avec mes souvenirs du passé en moins. Doucement, je la rassure d'une voix posée et sereine :

- On a tous nos points forts et nos points faibles, il suffit juste de les travailler de son mieux pour essayer de les combler au maximum. Les émotions sont un point délicat pour tout Jedi à contrôler, c'est ce que je crois, même si avec le temps on apprend à mieux les brider. Même moi, je ne suis pas invulnérable, preuve est de ce matin. C'est naturel de ressentir des émotions, positives ou négatives, cela prouve que tu vis. Seulement, il faut juste ne pas se laisser ni influencer, ni dépasser par elles. Méditer aide en cela. Si tu veux bien... dis moi pourquoi tu étais irritée ce matin. Peut-être que si tu comprends ce qui a stimulé cette émotion, tu trouveras de là le moyen de le contrôler. Et puis...

Je reprends mon souffle, peu habituée à parler autant, avant de lui adresser un léger clin d'oeil amical et de me tourner pour lui faire face, en position de tailleur. Je réponds ensuite toujours aussi sereine et posée :

- A deux on est plus fortes que toutes seules, c'est ce que j'ai compris récemment. Si tu veux... on peut essayer d'y travailler. Je n'y suis guère habituée, mais je peux essayer de t'aider à méditer si tu en as envies. Ou répondre à tes questions de mon mieux aussi. Tu peux me tutoyer aussi si tu veux, je ne suis que padawan après tout !

C'est le rôle d'une aînée, c'est ce que j'ai retenu de ma rencontre avec Orélia Koxela dans cette salle d'entraînement au sabre-laser peu de jour après la fin de mon initiation. Elle m'avait alors aidée à mieux comprendre les voies du sabre, en retour, je l'aiderais ainsi que ceux qui sont gentils et le voudront en ce qui concerne les voies de la Force et de la méditation, de mes modestes connaissances de padawan et de mes modestes moyens. Vivre en communauté, c'est prendre des autres mais aussi donner aux autres. Relation d'échange... c'est une base non ?
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeMar 31 Juil - 12:24

- Oui, Anubisiru, voilà ! Il me semblait bien que je t'avais vue quelque part... ! Enchantée de te connaître en direct, Niru. Oh... je te remercie, c'est gentil ! Oui, cela ne remonte qu'à un mois... je ne sais pas si cela se fait, mais l'intention y est et j'apprécie cela.

J'eu un soupir de soulagement, je n'avais semble-t-il pas fait d'erreur, ni de faux pas qui l'aurait offensée, pour l'instant. Je fermai les yeux, me laissant bercer par les ondes paisibles de la Force qui émanait de Lenia Séry. Je tâchai, tout en restant attentive à l'instant présent à et à la padawan, d'apaiser mon esprit, le succès n'en était qu'assez mitigé tel que je l'aurais craint.


- C'est une qualité précieuse, Niru... je peux t'appeler Niru ? Sinon dis le moi si cela te dérange. J'ai une opinion similaire, sinon je n'aurais pas accepté la proposition de Maitre Greystone. Cette qualité m'a permit de rencontrer quelqu'un de bien et d'ouvert. Cela me rassure que tu ne te bases pas de cette image très cruelle de moi... c'est trop peu souvent le cas chez nos pairs ces derniers temps. Pourtant... l'ouverture d'esprit n'est-elle pas un des principes de notre Ordre ?


De nouveau je souris, un sourire calme, en réponse à la bienveillance de mon interlocutrice. Je ne la connaissais encore que trop peu, mais peut-être pourrions nous être amie. Si je privilégie mon entrainement de Jedi, je n'en reste pas moins ouverte aux autres, et c'est pour me vouer à eux que j'accomplis cette formation. Pourquoi le faire sinon si le seul but est intéressé et tourné vers soi-même ? L'amitié était un bien précieux, comme bien des valeurs auréolées de la lumière que procure le cœur, mais c'était les amis, en cela, qui étaient les plus précieux. En tout cas, c'est ce que j'en pensais.

" Merci. Oui, vous pouvez m'appeler Niru. "

Je ne pouvais quant à moi me résoudre à franchir les barrières qu'imposait l'action de parler à l'un de ses ainés. Je commençais à l'apprécier, et certainement deviendrons nous amies, car sa personnalité était des plus douce et bonne, mais cela ne me faisait pas oublier le respect que je lui devais. Et je préférai d'autant plus respecter un ainé respectueux de moi-même que certains padawans tels que ceux qui me traitaient d'enfant. En tout les cas, je n'avais pas choix, et j'étais heureuse que Lenia Séry ait elle aussi de l'ouverture d'esprit, et du respect à mon égard. Elle me comprenait, je ne sentais, car elle aussi connaissait des paroles cruelles. Nous nous ressemblions sur bien des points, bien que comme chacun nous soyons uniques. Cependant, elle était assez proche de moi, pour me comprendre, tout comme je pouvais la comprendre.

" J'ai tendance à croire, par moment, que certains de nos principes se perdent parmi les jeunes Jedis. Mais je garde foi en la Force et l'Ordre. Je me résonne en songeant que nous ne sommes pas tous si différents, et que ce que certains font peser comme pression sur les autres, résultent peut-être de pressions de pareils ordre qu'ils ont eu à subir. "

Je pris une inspiration, j'avais quelques difficultés à émettre la suite de mon idée. Je me concentrai, recherchant le calme à travers les effluves parasitaires d'émotions néfastes. Je devais avoir foi en la Force, et en moi-même. Pour être en paix, il faut vouloir la paix. Et je la désirai. Aucun mauvais sentiment n'avait le droit de siéger au conseil de la sagesse du cœur et de l'esprit.

" Ce n'est pas très intelligent comme comportement, et faire peser sur les plus jeunes ce que d'autres ont fait peser sur nous, ne relève pas vraiment du comportement d'un bon Jedi. Mais nous sommes là pour apprendre, et grandir, devenir meilleur, alors nous avons encore le droit à l'erreur. Le pardon est nécessaire à la paix intérieur. Pardonner à ceux qui nous font du mal, permet d'apaiser la colère. Les bons Jedis, savent être ouvert, et savent ne pas juger sur des a priori, ils savent respecter la vie, et respecter chaque créature de l'univers, car elles sont toutes le fruit de la Force. Ceux qui peinent encore à acquérir cette ouverture, sont encore des enfants, tout autant que moi. Nous avons tous encore des progrès à réaliser, et dans de nombreux domaines. Lorsque nous serons de vrai Jedi, dans notre cœur, et dans notre esprit, nous ne serons plus des enfants. Bien sure, même adulte nous continuons d'évoluer, mais nous savons quelles sont les bases, et les vraies valeurs, qui nous guident. "

Je craignais de m'être égarée dans mes paroles et me tue. Après tout, je n'étais pas parfaite, loin de là. J'essayai juste d'exprimer avec mes mots, certainement encore bien maladroit, ce que la Force me laissait entrevoir de son savoir.

" Je suis désolée si mes mots peuvent te paraitre absurdes, je ne suis encore qu'une enfant, et je ne m'exprime pas toujours très bien. "

M'excusai-je, gênée de m'être livrée à ce point sur le cœur peut-être bien absurde de mes pensées. Je levai rapidement les yeux vers la padawan au calme à présent impassible. J'allais les détourner vers le sol, mais à la place, je soutins son regard.


- On a tous nos points forts et nos points faibles, il suffit juste de les travailler de son mieux pour essayer de les combler au maximum. Les émotions sont un point délicat pour tout Jedi à contrôler, c'est ce que je crois, même si avec le temps on apprend à mieux les brider. Même moi, je ne suis pas invulnérable, preuve est de ce matin. C'est naturel de ressentir des émotions, positives ou négatives, cela prouve que tu vis. Seulement, il faut juste ne pas se laisser ni influencer, ni dépasser par elles. Méditer aide en cela. Si tu veux bien... dis moi pourquoi tu étais irritée ce matin. Peut-être que si tu comprends ce qui a stimulé cette émotion, tu trouveras de là le moyen de le contrôler. Et puis...

Ca pour savoir ce qui m'avait irrité… Le fait que je me sois levée du mauvais pied était anecdotique, ce n'était pas grave, j'aurais pu facilement dépasser cet obstacle. Mais… qu'on me traite encore de gamine avait verrouillé la colère, et l'avait profondément ancrée en moi, comme une tache sombre sur mon cœur. Pourquoi qu'avais-je à faire que l'on considère mes dix années et mes 1 mètres 25 comme étant signe de faiblesse et d'infériorité ? Non, le problème devait être plus profond. Mais tout ce que je voyais, c'était une petite fille, trop petite. Je fermai les yeux et réfléchissais, en parler à la padawan ? Elle était gentille et bienveillante, elle s'était mise en position de professeur avec moi, et non pas en position de supérieure. Je pouvais lui faire confiance. Et si je me trompais… Eh bien je n'aurais plus qu'à revoir le fond de certains de mes principes.

- A deux on est plus fortes que toutes seules, c'est ce que j'ai compris récemment. Si tu veux... on peut essayer d'y travailler. Je n'y suis guère habituée, mais je peux essayer de t'aider à méditer si tu en as envies. Ou répondre à tes questions de mon mieux aussi. Tu peux me tutoyer aussi si tu veux, je ne suis que padawan après tout !

Je rougis et baissais les yeux, gênée. Son invitation ne cachait aucune mauvaise pensée, elle était honnête, et souhaitait vraiment lui venir en aide. Attention qui touchait Niru. Mais elle était quelque peu effrayée à l'idée de confier ce qui la complexait. Certains se seraient moqué d'elle avec plaisir.

" Euh… eh bien… Je n'ai pas très bien dormie, et je me suis réveillée en retard… Une journée qui commence mal en quelque sorte. Mais… ce qui m'a le plus énervée, c'est que ce matin un padawan m'a bousculée, et m'a traité de gamine. "

Je relevai les yeux sur elle, rapidement, avant d'aller les jeter sur l'horizon azure de la fenêtre, donnant sur le ciel et la beauté sauvage des plaines de Naboo. M'y perdant l'espace de quelques instants. Dans mes pupilles de flammes se dessinaient d'anciens paysages, à mille lieux d'ici. Quelque part sur une planète que l'on appelait une maison.

" Je sais que je suis très petite, mais, je n'aime pas qu'on me traite comme si j'étais faible, ou inférieure. Mais ça arrive souvent. Pas avec les chevaliers ou les maitres, mais c'est surtout les padawans. "

Je poussais un soupir de désespoir, je combattais l'angoisse qui montait en moi, comme un poison lent mais mortel. Je venais d'avouer, et j'avais l'impression de confesser un crime. Le poids de la culpabilité me fit courber les épaules, tandis que mes muscles eux se tendaient douloureusement.

" Je veux bien que tu m'aides… si ça te dérange pas. Si les maitres pensent que je n'arrive même pas à trouver la paix et à méditer… j'ai peur qu'ils me renvoient. J'y arrive pourtant, des fois… "

Je me mordis les lèvres, je l'avais tutoyée sans faire exprès, ça m'avait échappé. Elle m'y avait autorisé, mais ça m'inquiétait tout de même. Je pris une inspiration pour tenter de m'apaiser. Après tout Lenia ne voulait que m'aider, et s'était quelqu'un de bien, elle se comportait comme un vrai Jedi. Les doigts de mes mains posées sur mes genoux se mirent à tapoter nerveusement.

" J'ai toujours eu du mal à contrôler ce que je ressentais, je sais qu'il y a même certains ici qui pensent que je suis un peu trop… sauvage… pour être un Jedi. C'est dans ma nature. Et j'essaye de faire de mon mieux pour être quelqu'un de bien… "

Plus je parlais, plus je murmurais, jusqu'à que mes paroles ne deviennent qu'un tout petit ruisseau sonore égaré dans le silence paisible de la salle. Ma voix finis par s'éteindre et je demeurais immobile, les yeux ouverts, une pointe de tristesse dans leur brasier, le regard tourné vers le sol.
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeLun 6 Aoû - 12:04

(HJ au fait mon code couleur est "lightgreen" =) HJ)

" Merci. Oui, vous pouvez m'appeler Niru. "

Ce vouvoiement... un sourire un peu gêné aux lèvres - toujours pas usitée à me faire respecter et vouvoyer moi ! - et le garde toujours bienveillant, cherchant à ce qu'elle puisse trouver son pied dans la discussion et se mettre à l'aise, loin des ondes négatives émanant de nous et de la salle d'à côté. Gentiment je lui réponds alors d'une voix douce et enjouée, appréciant la discussion :

- Dans ce cas, appelle moi Lenia, seulement Lenia. Quand on utilise nom/prénom ou seulement mon nom, j'ai l'impression que je vais être grondée dans la minute qui vient ou que l'on ne me veut pas que du bien ! Ça se prononce Lé-ni-a.

Je suis moins froide et asociale que je ne semble l'être. En fait, comme l'a compris Maître Greystone le deuxième après l'Archiviste, il faut juste m'approcher, m'apprivoiser et là je peux risquer une sortie hors des murs qui gardent l'accès de mon coeur. Il faut me faire comprendre que je ne risque rien à tenter une sortie hors de ma réserve, de ma discipline, de ma méfiance et de mon habituel silence, comme en ce moment, j'en profite grandement. A trop longue durée et exposition, la solitude pèse drôlement, je vous l'assure...

" J'ai tendance à croire, par moment, que certains de nos principes se perdent parmi les jeunes Jedis. Mais je garde foi en la Force et l'Ordre. Je me raisonne en songeant que nous ne sommes pas tous si différents, et que ce que certains font peser comme pression sur les autres, résultent peut-être de pressions de pareils ordre qu'ils ont eu à subir. "

Je suis étonnée par sa sagesse, ou du moins des pensées que je juge rares ces derniers temps et d'une valeur totalement impossible à chiffrer tant elle est grande. Mon regard d'azur plonge dans le sien, curieux et appréciateur, alors qu'avec gentillesse je l'invite à développer sa réflexion, en posture d'écoute plus que de participante, veillant à garder autant que possible une Force accueillante et propre à la réflexion juste entre nous deux :

- Je partage cette opinion, bien que je n'estime pas juste de reporter sur autrui innocent le mal que l'on a enduré. C'est comme transmettre un virus d'une certaine manière... mais soit, continue je te prie. Pas que je sois contre ta pensée, loin de là, mais explique moi ton point de vue...

Je la regarde se relaxer de son mieux, prenant une grande inspiration tout en puisant dans la Force qui nous entoure calme et sérénité. Souriant devant cette réaction fort inspirée de la jeune demoiselle aux cheveux de feu, je ne dis rien de plus jusqu'à ce qu'elle reprenne la parole, ne désirant pas la déconcentrer pour rien au monde.

" Ce n'est pas très intelligent comme comportement, et faire peser sur les plus jeunes ce que d'autres ont fait peser sur nous, ne relève pas vraiment du comportement d'un bon Jedi. Mais nous sommes là pour apprendre, et grandir, devenir meilleur, alors nous avons encore le droit à l'erreur. Le pardon est nécessaire à la paix intérieure. Pardonner à ceux qui nous font du mal, permet d'apaiser la colère. Les bons Jedis, savent être ouverts, et savent ne pas juger sur des a priori, ils savent respecter la vie, et respecter chaque créature de l'univers, car elles sont toutes le fruit de la Force. Ceux qui peinent encore à acquérir cette ouverture, sont encore des enfants, tout autant que moi. Nous avons tous encore des progrès à réaliser, et dans de nombreux domaines. Lorsque nous serons de vrais Jedi, dans notre cœur, et dans notre esprit, nous ne serons plus des enfants. Bien sûr, même adultes nous continuons d'évoluer, mais nous savons quelles sont les bases, et les vraies valeurs, qui nous guident. "

Et elle n'a que dix ans... je ferme les yeux un instant, me remettant à sa place. J'avais ce semblant de philosophie à l'orphelinat, puis lors de mon Initiation, de mes cinq à quinze ans, une décennie soit. Je ferme les yeux, et je me souviens de ce qu'elle critique. Les enfants se bagarrant avec les autres enfants, les boucs émissaires... des gens comme moi. Puis j'inspire légèrement pour refouler ces songes et lui sourit avec sympathie, commentant simplement :

- Des fois les gens agissent plus avec le coeur que la raison, ce qui nuit au juste équilibre entre les deux et pervertit l'âme en contaminant les autres. Le pardon est certes un idéal, mais des fois il est difficile à accorder quand il y a acharnement. Et il y a des choses... difficilement pardonnables aussi, problématiques. On ne pardonne qu'avec le Temps qui passe le plus souvent... du moins de plein grès. Mais il le faut, comme tu le dis... pardonner ou oublier pour certains. Maître Greystone dit que la vie d'un Jedi est un apprentissage sans fin, même comme Chevalier, Maître ou Grand Maître. L'état de perfection n'est pas si positif que cela à mes yeux, puisqu'il fige dans une position sans espoir, sans évolution, sans changement. Or la vie est mouvement, à mes yeux, c'est impossible, à moi d'être... mort. Le progrès permet, dans les chutes et les apprentissages, de se relever et de toujours avancer. Il faut seulement... faire de notre mieux en respectant qui nous sommes réellement... je crois...

[color:b251=violet" Je suis désolée si mes mots peuvent te paraitre absurdes, je ne suis encore qu'une enfant, et je ne m'exprime pas toujours très bien. "

Un peu confuse moi aussi, j'écoute son excuse, puis rit de bon coeur, doucement comme la trille d'un oiseau avant de répondre posément et avec un petit clin d'oeil :

- Il n'y a pas de souci, tu t'exprime déjà bien pour quelqu'un de dix ans seulement ! Ce n'est pas absurde, juste un peu confus des fois, mais je ne suis pas mieux à des moments ! Il faut laisser germer les idées, pour qu'elles deviennent des boutons de rose puis des fleurs magnifiques avec le temps et les réflexions... et l'expérience aussi je présume.

Puis nous passons à la partie épineuse de la discussion, mais en douceur alors que je lui propose ma modeste aide pour la détendre et l'aider à parler, puis à méditer. Déjà la débarrasser de la source des énergies émotives négatives en vocalisant le mal pour le purifier ensuite, puis l'aider à se plonger en état méditatif seulement ensuite, avec le peu que je connaisse. Un enseignant ferait sans doute mieux mais bon... je me concentre tant sur ses paroles que l'aura que je dégage, purifiant mes propres négativités de mon mieux :

" Euh… eh bien… Je n'ai pas très bien dormie, et je me suis réveillée en retard… Une journée qui commence mal en quelque sorte. Mais… ce qui m'a le plus énervée, c'est que ce matin un padawan m'a bousculée, et m'a traité de gamine. "

Tiens, cela me rappelle quelqu'un que je connais très bien pour le mauvais sommeil. Je ne compte plus les mésaventures survenues dans la journée qui suivaient mes "nuits aux Archives" où mon matelas était une chaise, mon oreiller une table et une couverture posée par l'Archiviste, un bon ami, quand j'étais Initiée il n'y a pas si longtemps que cela. Le retard c'est arrivé à tout le monde, et les imbéciles injurieux, malheureusement ça existe partout et cela se répand comme la peste...

" Je sais que je suis très petite, mais, je n'aime pas qu'on me traite comme si j'étais faible, ou inférieure. Mais ça arrive souvent. Pas avec les chevaliers ou les maitres, mais c'est surtout les padawans. "

Je ne la force pas à me regarder, la laissant poursuivre sur la bonne voie qu'elle avait entamé, hochant seulement des fois la tête pour lui indiquer que je la suis toujours et que je reste toujours attentive à ses propos. Être petite n'est pas forcément un défaut, je l'ai vite remarqué, tant en combat que dans la vie de tous les jours. Cela a ses inconvénients et ses avantages comme tout. Faire avec ce que Force et Dame Nature nous ont donné.... les padawans sont loin d'être des anges, parfois pire que des gosses de l'orphelinat...

" Je veux bien que tu m'aides… si ça te dérange pas. Si les maitres pensent que je n'arrive même pas à trouver la paix et à méditer… j'ai peur qu'ils me renvoient. J'y arrive pourtant, des fois… J'ai toujours eu du mal à contrôler ce que je ressentais, je sais qu'il y a même certains ici qui pensent que je suis un peu trop… sauvage… pour être un Jedi. C'est dans ma nature. Et j'essaye de faire de mon mieux pour être quelqu'un de bien… "

Restant bien en face d'elle, assise posément en tailleurs, inspirant légèrement tout en ouvrant de nouveau mes prunelles bleutées et répondant d'une voix douce, gentille et posée :

- Si je te l'ai proposé c'est que cela ne me dérange pas, tu ne crois pas ? Avec plaisir ! Ne t'inquiètes pas, ils ne te renverront pas, pas pour ces raisons. Tu es jeune Niru, certes, tu as du temps devant toi, et moi aussi je suis encore jeune. Moi, ils ne m'ont pas renvoyée parce que je n'arrivais pas à gagner un duel au sabre-laser, ou si peu des fois, alors pourquoi toi ? Sauvage... ce sont ceux qui disent cela qui sont des sauvages, où va la tolérance ? Tu as le temps de t'adapter, tu n'as que dix ans, toute la vie devant toi, alors va à ton rythme ! Tant que tu fais ce qu'il faut pour devenir ce que tu veux être, c'est le plus important tu ne crois pas ? Je peux essayer de t'aider, essaye de m'écouter...

Souriante, je l'invite d'un regard à reprendre la position de méditation, prête à être patiente et l'aider de mon mieux, mon regard bleu de mer dans le sien pourpre du feu, tout en reprenant d'une voix posée et tranquille :

- Tout d'abord, il faut relever ce qui t'empêche d'être sereine, réfléchir dessus, pourquoi ils t'affectent et ainsi avoir le moyen de les désarmer et de les brider sans les supprimer entièrement. On ne peut pas ne pas ressentir d'émotions, mais les contrôler jusqu'à un certain point, si. Ne te sens tu pas mieux depuis que tu les as vocalisé ? Maintenant, ferme les yeux et laisse la Force qui nous entoure te bercer. Laisse la t'aider à les brider, recherche le calme et la paix...

Je l'aide du mieux que je peux, redoublant d'efforts pour lui envoyer des pensées positives afin de l'aider, puisant aussi dans la Force toute puissante, lumineuse, apaisante et d'une ancienne sagesse qui emplit le Temple. C'est pas de tout repos d'étudier à deux, mais intéressant. Je lui laisse le temps, et quand je la sens assez calme, j'essaye de l'amener vers l'étape deux :

- Si tu as trouvé cet état, ferme les yeux et coupe toi petit à petit de tes sens physiques. Vue, ouïe, odorat, toucher, goût, pour te concentrer sur le sixième, celui, ceux de la Force. Fais le vide complet, le plus possible, en toi. Reste calme et patiente, vas y doucement, on n'est pas pressées. Si tu arrives jusque là, laisse alors la Force te gagner, tout en gardant un oeil sur les sens de Force... tu t'en sors ?
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeMar 7 Aoû - 2:24

- Si je te l'ai proposé c'est que cela ne me dérange pas, tu ne crois pas ? Avec plaisir ! Ne t'inquiètes pas, ils ne te renverront pas, pas pour ces raisons. Tu es jeune Niru, certes, tu as du temps devant toi, et moi aussi je suis encore jeune. Moi, ils ne m'ont pas renvoyée parce que je n'arrivais pas à gagner un duel au sabre-laser, ou si peu des fois, alors pourquoi toi ? Sauvage... ce sont ceux qui disent cela qui sont des sauvages, où va la tolérance ? Tu as le temps de t'adapter, tu n'as que dix ans, toute la vie devant toi, alors va à ton rythme ! Tant que tu fais ce qu'il faut pour devenir ce que tu veux être, c'est le plus important tu ne crois pas ? Je peux essayer de t'aider, essaye de m'écouter...

Lenia parlait avec honnêteté et bienveillance, j'écoutais ses mots avec une grande attention, comme une élève attentive et consciencieuse. Elle parvenait à me rassurer, et à apaiser mes craintes, calmant de ce fait les sentiments néfastes qui abîmaient la paix de mon âme. Pour me lier à la Force, je devais être paisible, être unie avec elle, me défaire de ce que j'étais, en bien comme en mal. Ma crainte d'être renvoyée n'était pas fondée, elle n'était que le fruit de la peur et de l'esprit de l'enfant, encore trop immature et remplis de chimères. Mais elle pouvait effacer mes peurs, non pas seulement par quelques phrases rassurantes, mais par l'attention qu'elle y mettait, les sentiments pures et bons, le regard qu'elle me donnait. Ce regard qui ressemblait à celui d'un ami, d'un professeur bienveillant, d'une mère. Lenia n'était pas une personne hypocrite, ni menteuse, ni manipulatrice, je pouvais lui faire confiance, je lui faisais confiance. Elle deviendrait un grand Jedi, elle avait un grand cœur et une grande âme. Nous avions semble-t-il des problèmes similaires, mais dans des disciplines différentes, étrange, moi le contrôle et la Force, bien que j'y parvienne, j'étais encore trop sauvage, et elle, l'art du sabre, quelques difficultés au combat, mais elle était doué, alors elle finirait pas y parvenir, moi aussi. C'était vrai que j'étais sauvage, une enfant de la forêt, habituée à côtoyer un monde dangereux, à courir, à se cacher, à se battre. Mes yeux l'espace d'un instant se posèrent sur la grande fenêtre de verre qui nous séparait du monde extérieur et magnifique de Naboo. Monde que je connaissais encore si peu. J'étais une sorte d'animal mis en cage. Enfermée entre quatre murs. Privé du monde du dehors, de la liberté. Il m'arrivait certaines nuits de me demander pourquoi j'étais ici, pourquoi je m'étais faite enfermée, comme dans une prison. M'adapter ? Etre domestiqué en quelque sort… Je secouai la tête légèrement et poussai un soupire, chassant ces idées sombres de mon esprit plein de brume. Je fermai les yeux, et me concentrai, fixant l'obscurité, m'attachant au rythme lent de ma respiration, jusqu'à réussir à éclaircir mes pensées. Faire ce qu'il faut pour devenir ce qu'on veut être ? J'hochai la tête en signe d'accord avec la padawan. Que voulais-je être ? Une aventurière qui fait le bien autour d'elle et aide les autres. Et comment y arriverai-je ? En devenant un Jedi. C'est pour cela que j'avais sacrifié une partie de ma liberté. Pour avancer, pour devenir adulte, il faut faire des sacrifice. Mais de là à mettre au feu une partie de moi… Je repris une inspiration profonde. Il était temps maintenant d'écouter Lenia et de laisser derrière moi toutes ces pensées parasites pour pouvoir me concentrer et méditer dans la force.

- Tout d'abord, il faut relever ce qui t'empêche d'être sereine, réfléchir dessus, pourquoi ils t'affectent et ainsi avoir le moyen de les désarmer et de les brider sans les supprimer entièrement. On ne peut pas ne pas ressentir d'émotions, mais les contrôler jusqu'à un certain point, si. Ne te sens tu pas mieux depuis que tu les as vocalisé ? Maintenant, ferme les yeux et laisse la Force qui nous entoure te bercer. Laisse la t'aider à les brider, recherche le calme et la paix..

Est-ce que je me sentais un peu mieux ? Oui. Elle disait vrai. Je m'étais confiée sur mes doutes, mes craintes, celles-là même qui m'avait plongé dans cet état de colère et de tristesse qui avait été le mien quelques instants plutôt. A présent ils étaient sortis de moi, en même temps que le souffle s'était échappé de ma bouche lorsque je prononçais les mots qui avaient écrasés mon cœur. Je devais être capable de me contrôler. J'étais une enfant, je n'avais pas à être blessé que l'on me traite en temps que tel, malgré mon désir de devenir adulte. Ce que je n'aimais pas c'est que l'on me juge et me traite de façon injuste et méchante. Mais je ne devais pas répondre par la colère, ni par tous les sentiments violents que pouvait m'inspiré mon être sauvage. Je devais puiser dans la bonté, la paix, la sérénité. Utiliser la non-violence, à la fois pour régler mes problèmes pacifiquement, mais aussi pour contrôler les excès de mes sentiments. Et pardonner, pour ne pas être rongée par la haine. Voila le comportement qui me permettrait de m'apaiser. Mais si je parvenais facilement à en formuler la pensée, une fois avoir repris un peu mon calme, je n'étais certainement pas encore capable de m'y astreindre avec la rigueur nécessaire. Je la regardai un instant, elle, calme, sereine, paisible, avant de refermer les yeux pour suivre son enseignement. Je replongeai à l'intérieur de moi-même. Dans l'obscurité nuageuse de mes paupières closent. J'écoutais mon souffle seulement. L'air allant et venant dans la gorge, gonflant mes poumons, les vidant, remontant… J'utilisais une respiration ventrale, que je trouvais plus lente, plus profonde, plus apaisante. Je sentais des vagues d'énergies douces, positives, bienveillantes, émanant de la jeune fille en face de moi. Je m'y abandonnai, comme jetée en plein océan, sous le regard du soleil d'été, nulle tempête, pas même un souffle de vent, agitant la houle froide et cassant les navires qui galopaient sur le large, non, une mer infinie, sans imperfection, au reflet lisse d'un ciel immense qui laissait se dévoiler des étoiles brillantes comme les phares bordant la côte. J'étais au fond de l'eau, elle n'était pas glacée comme l'aurait du être les tréfonds sombres des grandes profondeurs, elle était chaude, pas brûlante, pas tiède, pas bouillonnante, ce n'était pas vraiment une histoire de température, non, elle était chaude comme l'amour, comme l'amitié, comme le bonheur. C'était une chaleur irradiante, qui m'enveloppait, sans la moindre douleur, je m'étonnais même qu'il n'y ait aucune obscurité dans le fond de l'océan, au contraire, la lumière y régnait, comme si au cœur du monde, nous nous rapprochions des cieux. Cette lumière illuminée, elle m'aveuglait, s'en était presque inconfortable, mais je finis par m'y habituer, la laissant imprégnant mon corps, mon âme. Elle purifiait les déserts de tempêtes où avaient mordu les traits infâmes du mal et de la noirceur. Elle nourrissait le bien, et brûlait la colère, la haine, la peur. Elle ne les détruisait pas, elle les transformait. Elle les annihilait, pour faire naitre les germes de la paix là où le tumulte était venu rompre l'équilibre. L'océan ne faisait pas de bruit, tout comme moi, il gardait le silence. Ne me parvenait plus que le son de nos respirations lentes et paisibles, et la voix douce de Lenia. Je la sentais, plus que son corps, je sentais la lumière, la Force qui l'entourait, je voyais des choses dans le noir, des choses sans forme, sans couleur, sans matière, irréelle. Mais pourtant, elles étaient bien là, dans un autre monde, différent de notre plan physique, sur une dimension tellement plus merveilleuse, tellement plus grande. Doucement, je cessais de penser. Je restais là, quelque part entre l'infini et le néant. Dans l'océan invisible. M'enlaçant à la Force. Elle me traversait, comme un souffle ardant.

- Si tu as trouvé cet état, ferme les yeux et coupe toi petit à petit de tes sens physiques. Vue, ouïe, odorat, toucher, goût, pour te concentrer sur le sixième, celui, ceux de la Force. Fais le vide complet, le plus possible, en toi. Reste calme et patiente, vas y doucement, on n'est pas pressées. Si tu arrives jusque là, laisse alors la Force te gagner, tout en gardant un oeil sur les sens de Force... tu t'en sors ?

Entendre de nouveau la voix de Lenia ne me surpris guère. C'était comme si je m'étais attendu à quelle parle un instant avant qu'elle le fasse. Cela ne me déconcentra pas non plus, c'était étrange, mais sa voix me semblait différente, comme si… je n'arrivais pas à l'expliquer. Mais j'avais l'impression que nous étions toutes les deux quelque part ailleurs, dans une espèce d'endroit où nous étions rien que toutes les deux, pas nos corps, mais nos âmes, où quelque chose comme ça, mais je n'arrivais pas à expliquer plus ce que je ressentais… Et le vide de mes pensées m'empêchait d'aller plus loin dans cette réflexion. J'avais déjà coupé la vue, et la noirceur de mes paupières avait été remplacée par un voile lumineux étrange, quelque chose aquatique, comme de l'eau, mais d'une autre consistance, ou comme le brouillard, je l'ignorai, mais c'était là. C'était la force qui me baignait de sa puissance. Pour le gout, je ne ressentais plus l'air passant dans ma bouche. Je ne sentais plus non plus son odeur, ni aucune odeur. Je ne sentais plus mon corps, peu à peu, détachée des entraves physiques, mon âme reprenait gout à la liberté. Je n'avais plus le sentiment d'avoir les yeux fermés. Je n'avais plus non plus la sensation d'être assisse, là, dans une petite salle lumineuse, sur un coussin de méditation, dans la position de lotus. Au contraire, j'avais le sentiment de flotter, dans une bulle confortable, paisible, agréable. L'ouïe maintenant, j'entendais encore la voix de Lenia, comme si elle résonnait dans ma tête, mais je n'entendais plus nos respirations. Je n'entendais plus le bruit de froissements d'habits lors de quelques rares et minuscules mouvements. Je n'entendais plus aucun bruits. Et le silence autour de mon corps était une aide bienvenue pour ma concentration et pour couper ce sens qui était loin d'être évident à éteindre. Le temps n'avait plus d'importance, il n'existait plus, tout comme lorsque je m'entrainais durant des heures au combat. Il s'était déjà passé plusieurs minutes, mais plus le temps défilait, plus il s'effaçait, devenant inconsistant, irréel, d'un autre monde. Je n'étais pas figée, mais concentrée sur l'instant, le présent, à la fois dans le passé, le présent, l'avenir, et dans aucun de ces temps. J'étais là. Présente dans la Force. Le sixième sens dont parlait Lenia. Je pouvais sentir d'autres choses grâce à la Force, des choses différentes. Je sentais mon être, pas Niru, la petite fille, assisse, dans une salle de méditation du temple Jedi. Non. Je sentais mon être. Je sentais ma lumière. Bercée par celle plus puissante, si puissante, de la Force. Elle qui émanait de toute chose, était un tout d'où s'écoulait l'univers, elle était tout. Et en elle, j'étais une partie de ce tout. Puis je sentais l'autre être à mes côtés. Lui aussi dans le tout, avec moi. Une pure enveloppe d'énergie, de force, puissante. Je sentais l'espace, au-delà des murs, au-delà de tout. Je sentais les autres, dans les salles d'à côté, dans le temple, des êtres puissants. Et je sentais toute la Force qui émanait du temple Jedi, une énergie puissante, bénéfique, bonne, qui m'imprégnait elle aussi. L'énergie de toutes nos forces réunit en un lieu lié lui-même à la Force. C'était quelque chose de si puissant que j'aurais eu peur de prendre pied, de me faire écraser par tout cela, d'être détruite dans une si grande énergie. Mais la peur n'avait pas de place ici. J'avais confiance en la Force, j'étais unie à elle. C'était si grand.

- Oui, je m'en sors, ça va.

Murmurai-je doucement. J'ignorai si j'avais prononcé ces mots, où si mon esprit les avait de lui-même emportés jusqu'à celui de Lenia. Le monde physique me semblait si loin à présent, si fugace, si étrange. Les modes de relations avec ce monde là m'étaient soudainement devenue complètement étrangères. Je demeurai là. Attentive, ouverte, consciente, à la Force. Dans la Force, avec les autres êtres de la Force. Dans sa lumière. J'écoutai, je voyais, je sentais, un autre monde. Je vis un instant l'avenir se profiler, un halo se forma dans la lumière, l'aspirant, je regardais à l'intérieur, et vit une ombre, une silhouette, grande, au milieu de la nuit. Je pris peur soudain, et faillis rompre la connexion, déstabilisée par cette vision de l'avenir et l'obscurité soudaine qui avait jaillis autour de moi.

- Lenia ?

Appelai-je doucement, un petit peu effrayée par le sentiment étrange qui m'avait envahis. Rapidement, pour ne pas perdre le contrôle, je m'imprégnais des ondes émanant de Lénia, de la puissance qui vivait dans le temple, de la paix, de la sérénité. Mais je n'avais pas quitté la Force, elle était différente seulement. Les courants ténébreux s'éclaircirent pour reprendre toute leur lumière. Je n'avais jamais eu ce genre de vision, je savais que lorsque l'on été plongé dans la Force on pouvait avoir une vision de l'avenir proche, mais ça ne m'était encore jamais arrivé, et puis c'était étrange cette ombre, et cette présence soudaine du coté obscure, c'était même complètement... bizarre ? Je me reconcentrais sur la Force et la perception du monde autour de moi au travers des sens de la Force.
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeMar 7 Aoû - 4:58

Citation :
- Tout d'abord, il faut relever ce qui t'empêche d'être sereine, réfléchir dessus, pourquoi ils t'affectent et ainsi avoir le moyen de les désarmer et de les brider sans les supprimer entièrement. On ne peut pas ne pas ressentir d'émotions, mais les contrôler jusqu'à un certain point, si. Ne te sens tu pas mieux depuis que tu les as vocalisé ? Maintenant, ferme les yeux et laisse la Force qui nous entoure te bercer. Laisse la t'aider à les brider, recherche le calme et la paix..

Ai-je visé un peu trop ambitieux ? Après tout, je ne suis qu'une padawan, et non un Chevalier ou un Maître, ai-je le droit de prodiguer des conseils ? J'ai dis ces paroles, tirées des leçons que j'avais reçu avec les années, de ma propre mince expérience. Mais je veux l'aider... faire de mon mieux, elle est plutôt gentille et d'une certaine manière je m'identifie un peu en elle, quand j'avais son âge, en dépit de nos différences. Histoire de lui montrer l'exemple, je ferme mes yeux et me concentre sur ma respiration pour recréer ma bulle de calme préliminaire, que je n'arrivais même pas à bâtir quelques minutes auparavant. Je garde les yeux fermés et essaye d'appliquer mes propres conseils. Voyons, quel lot pour moi... la frustration. La colère. Pourquoi ? Je m'étais sentie insultée, je n'avais pas supporté l'insulte à mon nouveau Maître... l'orgueil ? Non, pas jusque là... seulement une fierté blessée, ce qui n'est pas très avouable. Pourquoi me suis-je sentie blessée ? La lassitude, l'agaccement. Je n'aurais pas dû le gifler, même si j'étais dans mon droit. Non-violence... pourtant, certains jugements sont passés avec la violence. Preuve en est de ce vieil homme menteur qui je pense maintenant a été tué par ce chasseur de primes terrifiant mais pas mauvais dans la Force. Une énigme qui me préoccupe un peu... j'en parlerais avec Maître Greystone quand nous en aurons le temps. Pourtant, la justice, ne doit pas conduire à la mort brutale d'un être sans jugement non ? Ses victimes doivent obtenir réparations, certes, mais avec un jugement ! Sinon, c'est retomber dans l'anarchie, la violence pure, ou la sauvagerie ! La paix... je dois... voilà, je les ai compris, déchiffrées. Maintenant je les repousse....

J'inspire de nouveau, plus paisible maintenant, du moins enfin l'extérieur se conjugue avec mon intérieur. Je ne dois pas douter de mes capacités. Prendre confiance en moi... en pensée, je visualise un néant absolu, l'image de la salle de méditation, son souvenir, s'éteint petit à petit face à la puissance de la Force et de la subtilité de l'exercice présent. Il se dissolve, mais je n'ai pas peur de cette noirceur neutre, ce vide en moi... ce vide que je dois accepter, ce vide que j'espère combler un jour. Mentalement, je ferme les yeux de nouveau, je sens la Force bienveillante, avec des marques de la présence de Niru, m'entourer d'un air protecteur, puissant et chaleureux. Une présence de lumière qui m'entoure bientôt comme un cocon lumineux autour de moi, repliée mentalement en position de foetus, me laissant être transportée par la paix inspirée par la Force Toute Puissante. Le cocon cette fois ne cède pas, il se fortifie et me plonge dans un environnement où seule la lumière est acceptée. Quel...

Quel bonheur ! Sous mes yeux le noir laisse place au paysage serein et apaisant des plaines de Dantooine, dépeuplées de tout sinon de la végétation, des grottes lointaines et de la silhouette en ruines de l'académie Jedi en vestiges un peu plus loin. Je l'imagine fort bien. Je ne sais ce que sont ces terres, et pourtant chaque fois elles me reviennent à l'esprit. Une image du passé ? Mais apaisante, rassurante. Comme la Force. Un petit village rural, quelques rues, une fermette. Encore et toujours... que sont-ils ? Bah, laissons... laissons, ne pensons plus.... Je me rappelle alors de la présence de Niru, et accepte de rester un instant présente au monde réel pour glisser de nouvelles indications à celle que j'essaye d'aider :


Citation :
- Si tu as trouvé cet état, ferme les yeux et coupe toi petit à petit de tes sens physiques. Vue, ouïe, odorat, toucher, goût, pour te concentrer sur le sixième, celui, ceux de la Force. Fais le vide complet, le plus possible, en toi. Reste calme et patiente, vas y doucement, on n'est pas pressées. Si tu arrives jusque là, laisse alors la Force te gagner, tout en gardant un oeil sur les sens de Force... tu t'en sors ?

Je l'espère en tout cas... il n'est guère facile pour moi de suivre l'exercice sans perdre des "yeux" celle qui temporairement est mon "élève" et moi la "professeure". Je me souviens alors avec un sourire invisible de Orélia qui m'avait aidée au sabre-laser, m'apprenant quelques coups et techniques utiles que je travaillais encore et me forçant à attaquer, à changer. Je lui en suis toujours reconnaissante et je n'attends que l'occasion de lui rendre la pareille concernant la Force et ses applications, comme je le faisais en cet instant avec Niru. Je souris. J'ai retenu une leçon depuis le début de mon apprentissage : il faut donner avant de recevoir. Donner sans attendre de retour, donner et se donner, se donner et aider autrui quand ce dernier ne vous était pas hostile et ne cherchait pas à attenter à votre vie. Je me sens en paix, Niru ne me "doit" rien puisqu'elle m'aide sans en avoir conscience. En me préoccupant pour quelqu'un, j'oublie par nécessité mes propres soucis, je me sens plus sereine, plus confiante.

"Oui, je m'en sors, ça va."

Un sourire soulagé et apaisé se dessine intérieurement, puisque je me suis coupée de tous mes sens physiques : vue, ouïe, odorat, goût, toucher. Je laisse la Force me couvrir et la guider de ses murmures sans sens précis, sans mots, sans sons... langage premier des choses et des êtres. Je ne suis plus tout à fait en mon corps, je m'élève, comme Niru, dans les immensités de la Force, du moins celles qui nous sont accessibles à notre modeste niveau d'Initiée et de Padawan. Les Maîtres et Chevaliers doivent voir tellement de choses en cet état qui nous échappent à nous... que je les envies... j'ai l'impression de ressentir que Niru est plus apaisée, qu'elle y arrivait petit à petit, à son rythme. Au pire, je la retirerais de cet état méditatif si je sens qu'elle plonge trop profondément. C'est pour cela que je ne plonge pas autant que d'ordinaire, je garde un oeil sur elle. Et je crois que le sort me donne raison quand sa voix - sa pensée, sa présence - me souffle des mots inquiets qui éraflent mon cocon de lumière de Force :

" Lenia ?"

Alertée par la panique que je sens atour d'elle, je brise volontairement le cocon de Force qui me confortait en mon état de méditation profonde pour retomber en un état plus léger. Je n'ai pas assez de niveau pour voir ce qu'elle semble voir, pour préciser précisément ses symptômes, mais je sens le danger potentiel et reprenant conscience de nos alentours, je recentre mes pensées vers Niru, vers sa présence. Sentant quelque chose d'étrange qui semblait "l'attaquer", quelque chose de pas très lumineux mais imprécis par l'empathie de Force que j'ai, j'essaye de ne pas paniquer et je lui envoies le plus d'ondes positives dont je suis capable, étendant ma présence vers elle, cherchant le contact avec son esprit troublé. J'arrive un tantinet trop tard pour saisir le tout - image fugace - et lui glisse une pensée douce mais sérieuse :

"Que s'est-il passé Niru ? Tu sembles troublée... tu peux te réveiller de la méditation ? Ce sera plus aisé d'en parler en direct..."

Je ne maîtrise pas encore bien la télépathie en état de méditation, et je n'ai pas envie de prendre de risques supplémentaires. En la présente situation, c'est un peu comme si Niru est sous ma responsabilité temporaire, moi comme "professeure". Puis je me soucie d'elle, je la considère comme une amie, une "petite soeur" de coeur en quelque sorte, même si je sais que les liens affectifs peuvent être dangereux, on ne peut s'en couper totalement, je le sais aussi. Avec un petit effort supplémentaire je me recule de la frontière de son esprit pour revenir vers moi-même en pensée, et obliger mon corps à s'éveiller lui aussi... bonjour les crampes à venir ! On a médité longtemps en plus ! Ouvrant mes yeux bleus intenses, j'essaye d'étendre un peu mes jambes coincées et insiste avec gentillesse en secouant doucement à l'épaule Niru :

- Niru ? Tu es là ? Ouvre les yeux...
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeMar 7 Aoû - 6:49

La lumière ne revint pas bien, il faisait encore trop sombre, et je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Je sentais des sentiments mauvais se battre aux frontières de ma paix intérieur, je les repoussais avec rigueur et volonté, ils n'avaient aucune raison d'exister. Je ne comprenais pas les doutes et les peurs qui m'assaillaient des suites de cette étrange et fugace vision. Je n'avais pas encore beaucoup travaillé le don de la Force qui permettait de voir l'avenir, et si j'étais toujours très attentive au moment présent et à ce qu'il y avait autour de moi, pouvant ainsi parfois réussir à anticiper de quelques secondes, jamais je n'avais vécu un pareil phénomène. Ce n'était peut-être qu'une hallucination ? Mais, cette ombre noire, ces ténèbres envahissant tout, dévorant la lumière. Cette silhouette dans la nuit. Cela ressemblait au côté obscure. Pourquoi mon avenir proche serait-il aussi sombre ? Non. J'étais en sécurité à l'intérieur de ses murs, le coté obscure ne pouvait y pénétrait. Je ne risquais rien. Cette vision était une erreur. Je me rendis compte de l'accélération de mon souffle, et de la tension douloureuse qui en même temps qu'elle tordait mon corps, s'attaquait à mon âme. J'apaisai mon souffle, me concentrant sur la lumière, sur la paix, je puisais dans l'énergie protectrice du temple, et dans celle apaisante de Lenia. Voila, je devais rester calme, ce n'était rien, une manifestation du coté obscure, un petit peu étrange certes, mais rien de très important. J'avais du méditer trop longtemps, ou trop profondément, des mauvais sentiments avaient du reprendre leur place sans que je le remarque tant j'étais absorbée par la Force. J'étais en sécurité ici. Pourtant j'avais peur. Je ne comprenais pas ce que j'avais pu voir, mais je savais que j'en avais peur. Un sentiment que je ne devais pas ressentir, surtout face au côté obscure, je ne devais jamais avoir peur du coté obscure, parce que ça serait lui laisser avoir l'ascendant sur moi. Je respirai doucement, calmement, difficilement aussi… Sur Haruun Kal, combien de fois ne m'étais-je pas trouvée face au danger, intrépide, téméraire, Niru quoi… Un souvenir se dessina, sur le flot saccadé de mon esprit qui s'agitait.



J'étais de retour chez moi, ma terre aux forêts et aux volcans, c'était l'hiver, quand soufflait le vent mortel de Thazik baw'kal. Je n'avais pas le droit de sortir du village pour aller jouer dans la forêt, parce que si je me perdais dans le bois et que je descendais vers le bas de la montagne je risquais de respirer les vapeurs toxiques qui remontaient lorsque soufflait ce vent glacial. Ce vent froid… Je grelottais, mon corps aussi grelottait, j'avais l'impression qu'il faisait moins 20 degrés. Il faisait très froid cet hiver là. Un an à peu près avant l'attaque du village par les villageois. J'étais sortie de chez moi, et je jouais dans le village avec deux amies, elles s'appelaient Nagaii et Kofa. Je me souvenais que Nagaii était la plus petite, on devait prendre soin d'elle, et ne pas la laisser s'aventurer dans le bois, elle avait la santé fragile. Elle était emmitouflée dans des habits en lainage épais, on ne voyait même plus ses beaux cheveux d'or blanc. Kofa était la plus grande, d'un an mon ainée, et me dépassant d'une bonne tête. Ses cheveux étaient aussi noirs que la nuit la plus profonde. Nous étions sorties dans l'après-midi, lassées des jeux de poupées, et après une longue discussion pour choisir un nouveau jeu, nous avions décidé de jouer à cache-cache. Ce n'était pas la meilleur idée que nous aurions pu trouver car bien vite nous nous éloignâmes du village aux maisons de bois et de chaume pour nous enfoncer dans la lisière sombre des arbres agités par le vent de glace.

- Niru ? Niru ? Allé, montre toi. C'est pas juste, tu arrives toujours à nous trouver, mais nous on peut jamais te retrouver… Je sais que tu es dans le coin.

Je ris, un son argentin et remplis du visage de l'enfance, Kofa leva les yeux sans me voir. Je sortis de la cachette des feuillages épais et descendis les quelques branches qui me séparaient du sol.

- Tu n'as pas le droit de monter aux arbres quand il fait trop de vent.

Serina Kofa, je tournais mon regard vers elle, mes joues toutes empourprées par le froid et l'effort physique. Elle se mit à rire joyeusement, m'entrainant avec elle, notre hilarité agita la forêt, comme quelques enfants fantômes murmurant dans leurs ténèbres. Je regardai autour de moi, nous nous étions un petit peu éloigné du village, pas trop, mais c'était déjà pas mal avec Nagaii avec nous. Nagaii ? Elle n'était pas là. Mes yeux se plissèrent légèrement, inquiète.

- Tu n'as pas encore retrouvé Nagaii ? On devrait la récupéré et rentrer, le ciel s'obscurcit.

Dis-je d'un ton un peu précipité en levant mon regard sur les cieux pleins de nuages. Une nouvelle tempête allait plonger sur nous et nous devions rentrer avant qu'elle n'arrive. Elle allait certainement remonter quelques effluves de poison venant de l'océan, il ne fallait pas trainer dehors pendant ces pluies là. Même si sur les hauts plateaux nous étions à l'abris, nous devions rester prudent. Il fallait retrouver Nagaii, nous nous lançâmes un regard entendu et nous miment à sa recherche. J'étais angoissée, sans trop savoir pourquoi, alors qu'en appelant son nom nous nous enfonçâmes dans la pénombre. Une atmosphère lourde régnait ici, entre les racines entremêlées aux hautes fougères, derrière les tapis verdoyant de la végétation épaisse, devenue étouffante quand nous prîmes la route de ses profondeurs.

- Nagaii ? Répond Nagaii ! C'est pas drôle… il faut rentrer, où est-ce que tu es ?

Cria Kofa, sa voix de plus en plus faible et tremblante tendit qu'une nervosité étrange nous gagnait. Un éclair défigura le ciel où s'agitait vent et nuages corbeaux. Son grondement sourd vint ébranler la terre dans un fracas assourdissant. La peur glissait en nous, comme du poison. La peur des ténèbres, de l'obscurité, de cette présence étrange, et de l'absence de notre jeune amie, une mystérieuse force malveillante amenée par les cris tempétueux des cieux. Ce n'était pas de Kana-Eil dont venait le danger, et si la montagne protégeait ses enfants, pouvions nous dire la-même chose du tonnerre et du vent venu de tout là-haut ? Je ne me sentais plus sous la présence protectrice de la montagne, et pire encore, je sentais les ombres, rampant vers nous, et dévorant déjà peut-être Nagaii…





"Que s'est-il passé Niru ? Tu sembles troublée... tu peux te réveiller de la méditation ? Ce sera plus aisé d'en parler en direct..."

L'image s'effondra, sans que je puisse la retenir. Une voix lointaine avait transpercée le souvenir, comme le trait de tonnerre qui s'était abattu un instant plus tôt. J'essayais de revenir, de comprendre. Mais j'étais perdue. Perdue dans mon propre esprit. Tout était sombre. Tout était loin. Difficile. Cette voix lointaine, paraissait à des milliers de parsecs de moi. Je voudrais m'y raccrocher, la rejoindre, m'en aller d'ici. Mais je n'y parviens pas. A la place je pense à la tempête qui danse dans la forêt. Nagaii ? Que lui était-il arrivé ? Est-ce qu'on avait pu la retrouver ? Etait-elle rentrée chez elle ? Je ne m'en souvenais plus. Ce souvenir c'était égaré dans les ombres noires. Nagaii, ou-est-ce que tu es ? J'entendais une voix, pas celle de la personne qui venait de parler, une autre voix, faible, d'enfant. Docilement, sans réfléchir, je la suivis, elle était comme un feu follet, et me guidait à travers la nuit. Il faisait de plus en plus sombre ici, la lumière ne parvenait plus jusqu'à cette extrémité de l'univers. J'avançais, ou plutôt je flottais, vers la voix, à chaque fois que je pensais être tout près d'elle, elle s'éloignait de nouveau, m'emportant au loin. Toujours plus loin de moi-même. On dit aussi que les feu follets nous guident vers la mort. Je devrais rentrer. Rentrer dans le monde qui est mien. Haruun Kal ? Ce n'est plus chez moi. Je ne me souviens plus de Nagaii. Kofa m'a dit au revoir, quand je suis partie, quand j'ai quitté Kana-Eil et notre village. Pas Nagaii. Elle n'était plus là depuis longtemps. Est-ce qu'on l'avait retrouvé ? Pourquoi je pensais autant à elle ? Alors que jusqu'à maintenant je n'en avais plus aucun souvenir. Ni aucun souvenir de ce jour-là… Il s'était passé quelque chose ? Nagaii… avait été dévorée par les ombres. Je suis trop petite, je ne sais pas ce qui était dans l'ombre. Je suis trop petite pour me battre.

Une ombre noire… dans la nuit… la vision de l'avenir, remplaça le souvenir du passé. Mais les deux semblaient incroyablement proche, autour de mon présent. Le présent, il était temps que j'y revienne. Que je casse mes murs qui me tiennent endormies. Mais je ne parviens pas à m'en détourner. C'est comme si quelque chose de beaucoup plus fort, m'obligeait à le regarder, sans que je parvienne à en détourner les yeux. Je devais retourner dans la Force, la pureté, la lumière, la paix. Mais j'ignorai quel chemin emprunter. J'ignorai comment retourner chez moi. Peut-on se perdre en nous-mêmes ? La peur s'insinuait dans mes veines, sans que j'y prenne garde, elle vint en moi, me submergeant. Je tâchai de la repousser, de m'appliquer à retrouver le calme, mais elle était plus forte, la peur du noir, sans issu, sans aucune lueur pour m'éclairer. J'étais enfermée à l'intérieur d'un néant. Comme si j'avais été happée par un trou noir. C'était exactement ça, un trou noir. Je n'arrivais pas à lutter contre la peur, j'étais perdue, seule, et trop petite pour me battre. Alors je la laissais entrer en moi, me bruler, m'inonder, tout défaire. J'ouvrais les portes de mon cœur en grand, que puisse pénétrer le bruit de la rue, le cri du monde, comme un vent violent s'y engouffre. Mes sentiments me pénétrèrent brutalement, une vague immense me frappa, où dormait la colère, la peur, la haine, la tristesse. Ebranlant le monde opaque qui m'entourait, le cocon méditatif qui après m'avoir emporté si haut, m'avait fait sombrer si bas.

- Niru ? Tu es là ? Ouvre les yeux...

Une sensation physique termina de rompre complètement la bulle protectrice qui s'étaient transformée en prison terrifiante. Mes yeux s'ouvrirent brusquement, tandis que Lenia me secouait doucement, je regardais son visage flou, ses traits se stabilisèrent doucement, mais le monde tournait autour de moi. J'avais trop peur de refermer les yeux. Alors je continuais de la fixer malgré l'étourdissement et le malaise qui m'étreignait. Elle avait une tête étrange. Elle était inquiète ? Je fronçais légèrement les sourcils. Mes yeux étaient plus oranges que rouges, et mon visage blanc comme un fantôme. Un fantôme, comme ce que j'avais aperçu tout à l'heure ? mes lèvres s'entrouvrirent, frémissantes, mon corps était agité de tremblements.

" Je… je suis désolée… "

Bégayai-je, troublée, et bouleversée. Je baissai la tête et posai les mains sur mon visage, effrayée et perdue. Je respirai doucement, tâchant de reprendre le contrôle de moi-même. Essayant de retrouver mon calme.

" Je… tout se passait très bien… quand j'ai vu… quelque chose qui m'a fait peur. Ensuite, j'ai paniqué, et je me suis souvenue d'une chose… de mon passé… et après… j'étais comme perdue… il faisait tout noir… et j'arrivais plus à retrouver la lumière… J'ai essayé de retrouver la paix, mais je… je n'arrivai pas à me défaire de l'obscurité… Quand mes sentiments m'ont envahis…j'ai réussi à retrouver mon chemin… "

Je redressai la tête, laissant mes mains glisser le long de mon visage pour retomber ensuite, croisant mes bras autour de ma poitrine. Je fixais ses yeux comme l'océan. Mes yeux étaient humides et ma peau glacée. Mon corps était douloureux, pleins de courbatures, pendant combien de temps avions-nous médité ?

" J'ai vu quelque chose… c'était une grande silhouette noire, et il faisait nuit, j'avais l'impression que… que c'était… comme une vision de l'avenir… mais je sais pas faire ça… et c'était trop rapide, trop flou, je n'ai pas bien vu… je n'ai pas compris… "

Je me tus, trop agitée, je risquais de me mettre à pleurer si je ne reprenais pas vite mon calme. Je gardais les yeux ouverts, encore trop craintive. Mais je m'attachais à respirer avec lenteur, doucement, sans penser, songeant à la Force seulement, lumineuse, bienveillante, m'imprégnant de la puissance émanant du temps, et des ondes autour de Lénia.
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeMar 7 Aoû - 8:44

Mon inquiétude ne fait que grandir de minutes en minutes. Je la vois blême, trop blême, trop pâle. Niru... elle ne réagissait pas ! J'essaye de nouveau d'atteindre son esprit, de plus en plus soucieuse, insistant quelque peu. Je sors de ma position de lotus pour m'agenouiller devant elle, posant une main sur l'épaule de la petite initiée, lançant de nouveau mon esprit vers elle. J'insiste, j'essaye de la récupérer, tant d'obscurité...

"Niru... Niru ! Niru, reviens !"

Mais une fois de plus je me fais repousser, surprise par la tempête de noirceur qui encerclait ma pauvre et jeune nouvelle amie. Je prends alors la seule solution qu'il me reste, c'est le contact physique, attirer son attention par ma présence la plus lumineuse qu'il m'était possible et la secouer gentiment, plus pressante et soucieuse. Je contiens à peine un soupir de soulagement sincère quand je la sens revenir à ses sens, refusant de lâcher son épaule, mes yeux bleus étincelants d'inquiétude pour elle, un peu pâle aussi, les doigts presque blanchis. Elle tremblait, ses yeux avaient virés du pourpre à l'orangé, elle était fort pâle. Bien que j'ai une avalanche de questions soucieuses à lui poser, j'attends qu'elle se remette, qu'elle parle, qu'elle me parle....

" Je… je suis désolée… "

Plus soulagée à l'entendre, j'essaye de la relaxer de mon mieux, relâchant son épaule avant de poser une de mes mains fines sur son avant bras dans l'espoir de lui communiquer de mon calme apparent, alors que derrière mon masque de sérénité le coeur résidant en ma poitrine bat à un rythme fou. Gardant une voix aussi douce et apaisante que possible, je lui glisse avec un souci sincère :

- Tu m'as fais une de ces peurs... ce n'est pas grave, j'aurais dû... j'aurais dû réagir plus vite, je suis désolée ! Ne t'excuse pas, essaye de reprendre ton calme autant que possible... notre calme d'ailleurs...

Cette dernière remarque m'est plus adressée qu'à Niru d'ailleurs, bien que tous mes mots fussent on-ne-peut-plus sincères. J'inspire profondément, avant de l'inviter en silence à m'expliquer une fois qu'elle se sentirait prête à le faire, pas avant. Se calmer d'abord. Néanmoins je suis très attentive quand elle reprend enfin la parole :

" Je… tout se passait très bien… quand j'ai vu… quelque chose qui m'a fait peur. Ensuite, j'ai paniqué, et je me suis souvenue d'une chose… de mon passé… et après… j'étais comme perdue… il faisait tout noir… et j'arrivais plus à retrouver la lumière… J'ai essayé de retrouver la paix, mais je… je n'arrivai pas à me défaire de l'obscurité… Quand mes sentiments m'ont envahi… j'ai réussi à retrouver mon chemin… "

Je fronce légèrement des sourcils, essayant de deviner ce qu'elle me disait tout en lui communiquant le calme et le courage de poursuivre après une telle peur. Un souvenir... un refoulé ? Je connais en partie ce genre de choses, cela m'arrive mais plus en cauchemars hélas, jamais en méditations... je l'envies un peu, mais rien de méchant. J'aimerais pouvoir aussi débloquer mes souvenirs, mais je n'envies pas ce qu'elle a vécu comme frayeur. Cela me fait réfléchir un petit moment avant que je ne reprenne d'une voix douce et posée, compréhensive :

- Si tu ne veux pas m'en faire part, je comprendrais, mais accepterais-tu de me décrire ce que tu as revu ? Tu as été surprise par un souvenir, très probablement un refoulé. J'aurais dû réagir... il faudrait vraiment que tu voies un Maître si cela te taraude trop... tu as perdu le contrôle, cela arrive, surtout parmi nous initiés ou padawans. Je suis désolée de n'avoir pu t'aider efficacement, Niru... mais au moins tu es revenue. Un peu plus et j'allais chercher un Maître. Je... je n'arrivais pas à atteindre ton esprit, tu ne me répondais pas, tu ne réagissais pas... j'ai manqué à mon devoir vis à vis de toi, désolée... tu veux que je t'emmènes à l'infirmerie ?

Soucieuse, je me tais toutefois quand je me rend compte qu'elle veut poursuivre. Etant celle qui l'a invitée à m'expliquer, je m'inquiète de la froideur de sa peau, la blancheur de son teint, l'humidité de ses yeux, mais je ne relâche pas son avant-bras pour autant, inquiète et prête à la conduire auprès des guérisseurs si je n'arrive pas à l'aider. Inquiète, mes yeux bleus se perdent un instant dans le vide alors que je me concentre et cherche à atteindre mon Maître pour lui demander conseil en ce genre de situations. Mais non, il ne semble pas m'entendre, il doit être occupé... pourquoi maintenant ??? Calme toi toi aussi, écoute la... essaye d'être là pour elle... elle a besoin de toi...

" J'ai vu quelque chose… c'était une grande silhouette noire, et il faisait nuit, j'avais l'impression que… que c'était… comme une vision de l'avenir… mais je sais pas faire ça… et c'était trop rapide, trop flou, je n'ai pas bien vu… je n'ai pas compris… "

Oh, ce n'est pas bon signe cela. Il faut absolument qu'elle en parle avec quelqu'un de plus compétent que moi, un Instructeur, un Maître ou même un Chevalier ! Je suis de plus en plus soucieuse, consciente aussi des limites de mes compétences fort modestes, je n'ai que quinze ans après tout ! Allez, fais la grande fille et prends tes responsabilités d'aînesse envers la plus jeune... puis elle a tant de chances de pouvoir devenir une amie, je ne peux pas la laisser alors qu'elle a besoin de moi. Réfléchis... la détendre, essayer d'expliquer de mon mieux :

- Une vision... c'est possible que tu ais été touchée par cela... dis moi Niru, cela t'es déjà arrivé par le passé ? Je n'ai jamais été ressenti un tel phénomène, mais ma meilleure amie si, et j'en ai entendu parler... Essayons de réfléchir posément. Dis toi qu'une vision a autant de chances de se réaliser que de ne pas se réaliser, elle n'est pas gravée dans la pierre. Et elle peut se réaliser ou pas selon tes réactions vis à vis de cela, dans le bon ou pas. Il vaut mieux donc essayer de rester calmes et de ne pas nous emballer. Néanmoins... si elle revient, n'hésite pas à en faire part à un Instructeur ou un Maître, ou les guérisseurs au besoin, j'insiste. Ils sauront t'aider à mieux comprendre j'en suis persuadée... néanmoins Niru... sois prudente s'il te plait. Si quelque chose te taraude, n'hésite pas à me le dire, d'accord ? A moi ou un Maître si tu préfères... après tout nous nous connaissons depuis peu, et je ne suis que padawan...

Je fais de mon mieux pour ne pas lui communiquer mon anxiété mais plutôt du calme, de la sérénité et lui transmettre autant que possible la lumière de la Force qui nous entoure, pour chasser autant que possible les ombres qui l'avaient assaillies, reprenant calmement :

- Pour ce qui est du passé... si je parlais de refoulé, c'est parce qu'il m'arrive d'avoir des trucs similaires. Mais en cauchemars récurents... je vais voir régulièrement les guérisseurs spirituels, mais je dois t'avouer que depuis mon apprentissage je ne suis jamais allé les voir. Je n'ai pas envie d'embêter Maître Greystone avec cela, tant qu'il ne me pose pas la question. Tu vois, je n'ai.... bon, essayons de prendre une pause. Niru, serais-tu tentée par une petite marche dehors, dans les jardins ? Prendre l'air te feras du bien, et à nos jambes aussi !

C'est la meilleure idée qui me vienne à l'esprit, surtout que j'avais vu son regard aller vers le dehors. Elle ne serait pas seule, je serais là et on pourra discuter sans retenue, moins surveillées par les adultes. Je me méfie toujours de ces bêtes là. Puis la petite fille aux cheveux de feu avait besoin de se changer les idées... j'allais lui en offrir la possibilité. Et essayer de la détendre autant que possible...
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeMar 7 Aoû - 14:43

- Tu m'as fais une de ces peurs... ce n'est pas grave, j'aurais dû... j'aurais dû réagir plus vite, je suis désolée ! Ne t'excuse pas, essaye de reprendre ton calme autant que possible... notre calme d'ailleurs...

Je rougis, honteuse d'avoir fait peur à Lénia. Pourquoi fallait-il que je fasse tout mal tourner comme ça ? Ca se passait très bien, jusqu'à que j'ai cette vision. J'avais tout gâché. Elle avait posé sa main délicatement sur mon bras, je sentais la tension qui s'évadait en vagues vaporeuses des pores de sa peau. Elle était angoissé, bien pire que tout à l'heure, par ma faute. Je devais reprendre mon calme pour ne pas aggraver la situation. Je pris une inspiration et fermai les yeux. Je visualisai une flamme, brillante, de rouge et d'or, entre mes deux yeux, elle vacillait, tremblante, crépitant, comme un volcan. Je la vis grandir, murissant tel les fruits aux jours de soleil, s'élevant parmi les astres en feu, dans les cieux bleus reflets d'océans impétueux. Au dehors, l'obscurité, froide, effrayante, monstrueuse. Mais à l'intérieur, en moi, la flamme. Irradiant la noirceur qui dominait sur l'espace infini, illuminant la nuit d'un soleil de lave. Je concentrai toute mon attention sur cette flamme, je la laissais croitre, éternellement brûlante. Et j'y jetai au feu la peur, la colère, la tristesse, le désespoir et la haine, pour qu'ils y brûlent, se consument, et meurent. Puis je jetai au feu la compassion, la bonté, la bienveillance, la paix, la sérénité, pour qu'ils se mêlent aux flammes, grandissent en elles, et qu'avec elles, elles illuminent l'univers tout entier. J'inspirai et j'expirai avec calme, lentement, avec douceur. Je rouvris les yeux, pas tout à fait apaisée, mais moins encline à la panique qui m'étreignait quelques instants auparavant. Ma poitrine se soulevait et s'abaissant normalement, l'air passait sans difficulté dans ma gorge, l'entrave de l'angoisse s'était évaporé au soleil. Je regardais la padawan en face de moi, ses traits doux habités de nervosité, ses yeux bleu comme l'océan tremblait très légèrement, elle fronça les sourcils et je détournai les yeux. Avais-je dis une bêtise ? Est-ce que ce que j'avais vu… Est-ce que c'était grave ? Je n'eu que peu de temps pour m'attarder sur ces questions qui remuaient en moi le bouillon de culpabilité, lorsqu'elle reprit la parole après un petit moment. Sa voix n'était pas en colère, mais bienveillante, comme l'était toujours Lénia. Je ne sais pourquoi, mais je craignais qu'elle ne soit en colère contre moi. Bien qu'elle tâchais de faire émaner d'elle des énergies réconfortantes et rassurantes, je pouvais percevoir au travers de son regard d'azur l'angoisse qui était sienne. Mon empathie, si elle était entachée ici par quelques obscures sentiments, m'était toujours pour autant une bonne amie.

- Si tu ne veux pas m'en faire part, je comprendrais, mais accepterais-tu de me décrire ce que tu as revu ? Tu as été surprise par un souvenir, très probablement un refoulé. J'aurais dû réagir... il faudrait vraiment que tu voies un Maître si cela te taraude trop... tu as perdu le contrôle, cela arrive, surtout parmi nous initiés ou padawans. Je suis désolée de n'avoir pu t'aider efficacement, Niru... mais au moins tu es revenue. Un peu plus et j'allais chercher un Maître. Je... je n'arrivais pas à atteindre ton esprit, tu ne me répondais pas, tu ne réagissais pas... j'ai manqué à mon devoir vis à vis de toi, désolée... tu veux que je t'emmènes à l'infirmerie ?

Je voudrai lui dire qu'elle n'a aucune raison de s'en vouloir, si une seule personne était coupable de quoique ce soit ici, c'était moi. J'avais fait une erreur de novice. Je m'étais laissée déstabilisée, et j'avais laissé mes émotions prendre le dessus sur moi. Je n'avais pas juste perdu le contrôle de mes sentiments, non, j'avais perdu la maitrise de moi-même, je m'étais perdue moi-même. Et j'avais peur qu'une chose pareille puisse de nouveau recommencer. Je levai les yeux vers Lenia Sery, je lui avais confié ma vision, je pouvais lui confier le souvenir qui lui avait succéder. Ce qui me paraissait le plus étrange, c'est qu'il ne m'avait jamais semblé refouler quoique ce soit. Bien sure, il y a quelques zones d'ombres dans mon passé, très peu, et l'histoire du village pallie au manque de la mémoire. Par exemple, j'avais de très mauvais souvenirs de l'attaque du village, je savais ce qui c'était passé, mais tout reste très flou, sombre, et sporadiques, lorsque j'essaye de m'en souvenir. Je n'étais qu'une petite fille, j'avais peur, et il faisait nuit. Cet événement m'avait traumatisé, et pour me défendre de la violence de ce souvenir, je l'avais enfouis au plus profond de mon esprit. Mais cela faisait depuis des années que je n'avais pas repensé à Nagaii. Je ne l'avais plus jamais revu. Et j'ignorai totalement ce qui avait pu se produire. Je n'avais même pas conscience de refouler quoi que ce soit. Qu'est-il arrivé ce jour-là ? Avant la grande tempête ? Je secouai la tête, chassant ses pensées, une douleur perçante envahis mon esprit, mon front me brulait, un volcan entrait en éruption juste entre mes deux oreilles. Et si je n'étais pas Niru, et qu'un narrateur parlait à ma place, j'aurais fait une mauvaise blague à ce sujet. Je tâchais d'éteindre mes pensées et me concentrai sur mon corps, essayant de juger si je me sentais assez mal pour aller à l'infirmerie. Je déliai doucement mes membres engourdis et tendus, desserrant mes jambes, je sentis un craquement douloureux et grimaçai. Je m'étirai avec précaution, tout avait l'air à peu près bien, j'avais juste un effroyable mal de tête, une désagréable impression que j'allais m'évanouir, et un visage blanc comme la neige. Non, ça allait, je pouvais survivre. J'adressai un mince sourire, mais sincère, à Lenia qui serrait mon bras.

- Une vision... c'est possible que tu ais été touchée par cela... dis moi Niru, cela t'es déjà arrivé par le passé ? Je n'ai jamais été ressenti un tel phénomène, mais ma meilleure amie si, et j'en ai entendu parler... Essayons de réfléchir posément. Dis toi qu'une vision a autant de chances de se réaliser que de ne pas se réaliser, elle n'est pas gravée dans la pierre. Et elle peut se réaliser ou pas selon tes réactions vis à vis de cela, dans le bon ou pas. Il vaut mieux donc essayer de rester calmes et de ne pas nous emballer. Néanmoins... si elle revient, n'hésite pas à en faire part à un Instructeur ou un Maître, ou les guérisseurs au besoin, j'insiste. Ils sauront t'aider à mieux comprendre j'en suis persuadée... néanmoins Niru... sois prudente s'il te plait. Si quelque chose te taraude, n'hésite pas à me le dire, d'accord ? A moi ou un Maître si tu préfères... après tout nous nous connaissons depuis peu, et je ne suis que padawan...

Je n'avais vraiment aucune envie que cette vision se réalise. Je ne savais pas très bien ce que j'avais vu, mais je savais qu'il était question de choses sombres, et mauvaises. De très mauvaises choses. Qui me terrifiait, mais contre lesquelles je devais lutter. En tout cas je suivrais les conseils de Lenia à la lettre, même si je craignais de parler de cela à une autre personne, et d'être mal jugée, je sais bien ce que penserai les Jedis en entendant le récit d'une pareille vision… Ils penseraient au côté obscure. Je n'avais jamais voulu avoir le moindre lien avec le côté obscure de la Force, ni avec les siths qui me faisaient si peur, mais si un tel récit parvenait à un chevalier, ou à un maitre, ou même pire aux grands maitres… Que penseraient-ils ? Je pris une inspiration, rassemblant mes esprits, je devais lui répondre, je gardais le silence depuis longtemps, et mon mutisme risquait de l'inquiéter, et je voulais aussi la rassurer sur mon état et sur ses remords.

- Lenia… Tu… n'as rien fait de mal, et je veux pas que tu t'en veuilles, tu m'as beaucoup aider, je t'en remercie sincèrement. Tu m'as aider à méditer, et grâce à toi j'ai réussi, pour le reste, je me suis laissé déstabilisée par ce que j'ai vu, et les sentiments que ça a engendré. Tu n'es pas coupable de ça. J'ai revu un souvenir étrange de mon passé, habituellement je ne refoule pas vraiment de souvenir, j'ai une assez bonne mémoire de mon enfance sur ma planète d'origine, mais je… j'ai vu quelque chose dont je n'avais vraiment aucun souvenir, et je ne parvins toujours pas à comprendre ce dont il s'agissait…

Je m'arrêtai un instant, ignorant comment aller plus loin, ignorant comment expliquer ce qui m'avait tant effrayer, ce trou noir. Je fermai les yeux, la flamme était là, rassurante, entre mes deux yeux. Elle m'apaisait.

- Je suis vraiment désolée… je.. d'habitude… enfin ça ne m'ai jamais arrivé, d'avoir ce genre de vision, et je n'y comprend pas grand-chose. Mais je te promet que j'irai en parler si ça recommence, ou si ça me préoccupe. J'espère que ça ne se réalisera pas… parce que… parce que j'ai vraiment eu peur de ce que j'ai vu. Je viendrais te parler si j'ai un problème, je sais que je suis que novice, mais si tu veux parler à quelqu'un, tu peux venir me voir tu sais…

Je levai les yeux timidement vers elle, ils avaient commencer à reprendre leur couleur d'origine, même si mon visage était encore bien trop pâle pour être rassurant. Je lui souris, tâchant d'ignorer les élancements douloureux dans mon esprit.

- Je ne sais pas non plus pourquoi ce souvenir à surgit après cette vision, mais, dans mon souvenir, je ne vois pas très bien ce qui arrive, mais je sais qu'il se passe quelque chose de grave, il fait très sombre, et je… j'ai très peur.

Je ne parvenais pas à lui raconter, c'était comme si les mots refusaient de sortir de ma bouche, mais il fallait que je lui dise, c'était important. La douleur dans ma tête s'amplifia, tandis que je voulais percer les mystères de ma mémoire pour pouvoir dire à voix haute ce que mon esprit taisait avec une grande force de conviction. Comment pouvais-je bien lutter contre la volonté propre de mon esprit ?

- Pour ce qui est du passé... si je parlais de refoulé, c'est parce qu'il m'arrive d'avoir des trucs similaires. Mais en cauchemars récurents... je vais voir régulièrement les guérisseurs spirituels, mais je dois t'avouer que depuis mon apprentissage je ne suis jamais allé les voir. Je n'ai pas envie d'embêter Maître Greystone avec cela, tant qu'il ne me pose pas la question. Tu vois, je n'ai.... bon, essayons de prendre une pause. Niru, serais-tu tentée par une petite marche dehors, dans les jardins ? Prendre l'air te feras du bien, et à nos jambes aussi !

Je dévisageai la jeune fille, m'attardant sur ses silences, plus que sur ses mots. Elle avait failli me confier quelque chose. Puis s'était ravisée. Je me demandais ce qu'elle avait tu dans l'instant de doute où elle avait hésité à me le dire. Et je me demandai moi-même si je devais lui en poser la question. Si elle ne me l'avait pas dit, c'est qu'elle n'y était pas prête. Il ne fallait peut-être mieux pas que j'insiste pour le savoir, elle pourrait me le dire lorsqu'elle le souhaiterait. Je la regardai de nouveau, je sentais quelque chose d'étrange émaner d'elle, je me rendis compte que je ne savais pas grand-chose à son sujet, autre que ce que j'avais appris d'elle durant le temps que nous venions de passer toutes les deux. Je ne savais rien de son passé. Je devrais peut-être aller voir un des guérisseurs spirituels moi aussi, ils pourraient me donner de bon conseil, mais je craignais que ce que je leur confis puisse retomber dans l'oreille des maitres. Mes craintes et mes doutes n'avaient pas à exister ici. Je souris de nouveau, reculant au loin les réflexions qui m'habitaient. J'avais, en effet, besoin d'une pause, de sortir, m'aérer. De m'éloigner des ombres. Sortir enfin de cette prison… enfin du temple Jedi, me ferai du bien.

- Je veux bien oui, tu sais, je peux pas sortir souvent ici, là d'où je viens, je passais des journées entières dehors, j'adorais jouer dans la forêt… ma liberté me manque. J'ai toujours voulu vivre des aventures, et depuis que je suis arrivée, je suis enfermée entre quatre murs.

J'ignorai bien pourquoi j'avais confié cela à Séry, parce que c'était maintenant une amie ? Parce que je lui faisais confiance ? Parce que j'avais besoin de le dire à quelqu'un ? Un peu de tout cela. Mais je sentis un poids s'effacer sur mon cœur. J'avais la sensation de mieux respirer. Et puis, j'avais vraiment besoin d'une pause. Il fallait que je sorte avant que la panique et l'angoisse ne me regagne. Je me relevai en douceur, quelque peu vacillante, je testai que mon équilibre était toujours bien là, je tâchai de détendre mon corps, et d'apaiser la tempête de mon esprit, pour surtout ne pas tomber dans les pommes.

- L'air me fera du bien, mais ne t'inquiète pas, je me sens mieux, ça va aller.

La rassurai-je, consciente que mon aspect physique et mon visage eux ne l'étaient pas du tout. Il fallait pourtant que je tienne le coup. J'allais pas finir à l'infirmerie juste pour ça quand même ? J'étais solide, n'est-ce pas ? Je fis quelques pas, pour m'assurer que j'en étais toujours capable sans m'effondrer.
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeMer 8 Aoû - 1:58

Il faut que je me calme, et vite ! Je ne panique pas souvent - très rarement même ! - mais quand je panique... et bien je panique sérieusement ! C'est même panique à bord, et il faut alors que je puise dans la Force pour recouvrer mon calme légendaire. En général, je sais garder mon sang-froid en situations critiques, quand je peux comprendre un minimum... mais quand je ne comprends pas, je m'efforce de rester aussi calme que possible, bien que cela ne soit pas du tout facile, bien au contraire ! Lentement, petit à petit, je desserre la pression sur son avant bras, détendant mes doigts et reprenant une position agenouillée, décrisper mes jambes alors qu'elle reprend la parole après s'être détendue à son tour :

- Lenia… Tu… n'as rien fait de mal, et je veux pas que tu t'en veuilles, tu m'as beaucoup aidée, je t'en remercie sincèrement. Tu m'as aidé à méditer, et grâce à toi j'ai réussi, pour le reste, je me suis laissé être déstabilisée par ce que j'ai vu, les sentiments que ça a engendré. Tu n'es pas coupable de ça. J'ai revu un souvenir étrange de mon passé, habituellement je ne refoule pas vraiment de souvenir, j'ai une assez bonne mémoire de mon enfance sur ma planète d'origine, mais je… j'ai vu quelque chose dont je n'avais vraiment aucun souvenir, et je ne parvins toujours pas à comprendre ce dont il s'agissait…

Cela me rassure profondément, ces quelques mots, je soupire doucement, observant toutefois son visage encore trop pâle à mon goût, mais je suis calme maintenant, je reprends le rôle qui m'est dévolu. Je suis la padawan des deux, de nous deux elle est l'initiée. C'est donc à moi de bien me comporter, d'être en quelque sens l'exemple. Je ne dois pas paniquer... l'océan bleuté de mes prunelles se calme tout à fait, l'accalmie après la tempête, la Force autour de moi aussi. Je m'apaise, je redeviens sereine, en état de l'écouter avec le plus d'attention, d'efficacité...

Encore une histoire de souvenirs, hein ? Les souvenirs... quelle source de préoccupations diverses et de tourments ! Enfin en ce qui me concerne... les sentiments nous jouent aussi des tours, c'est pourquoi le Code Jedi fortement inspiré du Maître Odan-Urr, comme j'en ai eu un petit rappel surprise peu de temps après mon admission à l'apprentissage par et auprès de Maître Greystone, ce Jedi Codex nous met en garde contre eux, nous invitant à la modération de ces derniers et à la sagesse. On ne peut se couper entièrement d'eux sans perdre notre "humanité", conscience d'être vivant et pensant, mais on ne peut les laisser diriger notre vie sans risquer de tomber dans la violence, la débauche, la traitrise... en un mot, l'ubris, lubricité, l'excès, de ce qui faut nous garder le plus possible, sinon on sera tristes et insatisfaits pour notre vie, jamais en état de plénitude et de sagesse. Il faut savoir raison garder après tout...

- Certes... mais je ne peux pas m'empêcher de m'en vouloir un peu. Cela me passera, je suis déjà soulagée de voir que tu n'as rien. Dis, Niru, tu es arrivée quand au Temple ? Tu viens d'où ? Tu en as de la chance de te souvenir de cette époque, tu sais... écoute, pour le moment ne te casse pas trop la tête, laissons un peu reposer les choses. Tu as été surprise, affectée, il faut te reposer pour le moment. Et penser à autre chose, s'entêter ne nous sera d'aucune utilité pour le moment...

De mon côté, je me laisse être réconfortée et apaisée par les flux puissants de la Force qui traversent le Temple Jedi, et affectent, touchent, remplissent les êtres vivants et sensibles à Elle qui parcourent les couloirs de ce lieu, les salles, aux buts divers et variés, avec des intensités tout aussi diverses que la mélodie d'un piano. Je l'imagine comme un courant chaud d'été qui me caresse gentiment, me réchauffe et m'apaise tout à la fois, rassurant. Une fois que j'ai récupéré cet état serein, apaisé et tranquille, je souris doucement à Niru tout en l'écoutant, étirant mes minces jambes.

- Je suis vraiment désolée… je.. d'habitude… enfin ça ne m'est jamais arrivé, d'avoir ce genre de vision, et je n'y comprend pas grand-chose. Mais je te promet que j'irai en parler si ça recommence, ou si ça me préoccupe. J'espère que ça ne se réalisera pas… parce que… parce que j'ai vraiment eu peur de ce que j'ai vu. Je viendrais te parler si j'ai un problème, je sais que je suis que novice, mais si tu veux parler à quelqu'un, tu peux venir me voir tu sais…

Ses paroles me confortent étrangement, devant la confiance qu'elle me témoigne. Je me méfie bien moins des jeunes ou des plus jeunes, nettement moins que des adultes que je juge non fiables, trop changeants, et potentiellement emplis de traîtrise et de mépris à votre égard, sauf rares exceptions dont mon Maître bien entendu et le Responsable des Archives. Maître Greystone semble réussir là où les autres échouent avec moi : voir au delà des apparences, au delà du masque calme et inexpressif que je porte, au delà de ma fragilité apparente, et surtout commencer doucement à me rendre confiance en moi, me faisant confiance tout autant. Quand je pense à tout ce qu'il m'a confié le concernant... déjà je sens que les rumeurs à son sujet sont TOUT sauf véridiques et avérées. L'Archiviste a été celui qui, le premier, avait su me comprendre en partie, et aussi celui qui avait "guidé" Maître Greystone à s'intéresser à mon cas. J'en aurais une gratitude éternelle... déjà parce que je peux continuer ma formation, mon rêve, mais surtout parce que je peux enfin me rendre compte que tous les adultes ne sont pas pareils, que certains sont nettement meilleurs que d'autres... et bons, aussi. Nous apprenons toujours à nous connaître, mais le courant passe bien, nettement mieux qu'avec les autres instructeurs. Il est patient, mais exigeant et juste, sincère, ferme et doux, bon pédagogue. Une recette qui marche bien avec moi. Je crois que je pourrais lui faire confiance... totalement... on verra bien. Ma voix redevient calme et posée, un sourire aux lèvres :

- C'est signe que ton lien avec la Force grandit, Niru. C'est normal ! Plus notre initiation, apprentissage continuent, plus nous la comprenons en partie et plus nos affinités avec Elle s'affinent et se précisent... Je suis soulagée que tu prennes en considération mes conseils, je serais inquiète pour toi sinon. Tu peux venir me parler quand tu veux, n'hésite surtout pas. Tu es gentille de me le proposer... j'y penserais. Rappelle toi, une vision n'est pas figée dans la pierre, elle dépend de nombreux facteurs. J'y vois plus comme un avertissement brumeux de la Force. Ne sois pas obnubilée par cette peur, garde ce que tu as vu dans un coin de ta tête, et rappelle t'en... quand il sera temps de le faire. Il ne faut pas que cela gâche tes journées !

Elle semblait pourtant encore bien secouée et inquiète quand elle reprit la parole, bien que ses yeux avaient de nouveau viré de l'orange au rouge pourpre et flamboyant :

- Je ne sais pas non plus pourquoi ce souvenir a surgi après cette vision, mais, dans mon souvenir, je ne vois pas très bien ce qui arrive, mais je sais qu'il se passe quelque chose de grave, il fait très sombre, et je… j'ai très peur.

D'un sourire conciliant, j'essaye de la rassurer et de la conforter de mon mieux, posant une main sur son épaule alors que je m'étais redressée et stabilisée sur mes genoux, jambes repliées et genoux contre le sol :

- Notre esprit fait parfois des liens que nous avons du mal à comprendre entre les choses... peut-être est-ce lié d'une manière ou d'une autre à ce souvenir ? Ou pas ? Je ne saurais te le dire... je ne connais pas assez de choses sur cela. Ne t'inquiète pas, tu étais jeune, non ? Tu as ressenti ce que tu as vécu à l'époque, c'est du passé, Niru. C'est derrière toi, garde cela en pensée. Ici, tu es en sécurité, au Temple.

Son sourire me rassure, je la sens déjà plus sereine. Il ne fallait pas croire, mais la méditation, c'est un exercice ni facile, ni totalement reposant, ni sans risques ! A mes yeux, c'est au même niveau que l'escrime ou les exercices physiques, sauf que ce n'est pas le corps qui prends, mais l'esprit ET le corps indirectement qui peuvent prendre et sont éprouvés ici. Mon esprit est plutôt solide, au contraire de mon corps, cela rééquilibre la balance. Tout est question d'équilibre dans la vie. Nul n'est parfait, tous ont leur défauts et leurs qualités, on doit tous se compléter. Si la Force est une chose "parfaite", c'est parce qu'elle est double, par nécessité. Autant je n'aime pas le côté sombre que hélas la lumière ne peut exister sans lui. Il finit toujours par revenir, et vice versa, comme le prouve l'histoire des Jedi que j'ai pu parcourir jusque là...

- Je veux bien oui, tu sais, je peux pas sortir souvent ici, là d'où je viens, je passais des journées entières dehors, j'adorais jouer dans la forêt… ma liberté me manque. J'ai toujours voulu vivre des aventures, et depuis que je suis arrivée, je suis enfermée entre quatre murs.

Je ris doucement, comme le carillon d'une cloche de cristal ou la trille délicate d'un oiseau, devant ses mots qui reflètent tant l'innocence de son âge que la sagesse issue de sa formation, de celle que je partage, redressée et debout, lui tendant une main fine pour l'aider à se redresser :

- Soit allons dehors, de l'air frais ! Les jardins sont beaux en plus ! Et en ce qui concerne les aventures, ne t'inquiète pas pour cela : je peux te certifier que tu en auras ton lot quand tu seras padawan, dans quelques années ! Après justement, des fois, tu apprécieras le repos au Temple, promis ! Je l'ai très vite compris ! Tu me parleras un peu de ton monde natal quand on sera dehors ?

Mes yeux bleus scintillent doucement de curiosité et d'enthousiasme naturel quand à l'idée d partager quelque chose avec quelqu'un, que ce soit réciproque. J'ai envie qu'elle soit, que l'on soit amies, le courant passe tellement bien, elle brise totalement la solitude que je ressens quand Elora n'est pas là, ou encore Orélia, tous deux padawans comme moi. Gentiment, j'attends qu'elle se relève avant d'arpenter les couloirs à ses côtés vers l'extérieur, discutant de tout et de rien. De son impression sur les cours, rire doucement de quelques anecdotes en escrime ou autres... je vérifie aussi par moment que je n'ai pas d'appel manqué ou en absence sur mon comlink - si Maître Greystone voudrait que je le rejoigne - sans rien constater, puis ouvre à un moment la porte donnant vers les jardins sublimes qu'offre le paysage de Naboo. On pouvait imaginer, au loin, la capitale, Theed. J'inspire profondément l'air pur, observant quelques initiés et padawans profitant du beau temps, ou s'exerçant par la Force ou l'escrime, avant de me tourner vers Niru :

- As-tu un endroit de préférence dehors ? J'aime cette planète... elle est encore plus chaleureuse que l'était à mon souvenir ma planète natale ! Plus en paix aussi ! C'est reposant... ça va mieux ? Tes jambes ? Ta tête ?

La brise légère qui souffle doucement autour de nous fait voleter quelques unes de mes longues mèches brunes, que je n'ai pas attaché puisque n'ayant rien d'activité physique au programme. Je me sens bien dehors, moins surveillée qu'à l'intérieur, souriante. Je me sens aussi plus à même de parler avec confiance à Niru en ce lieu, un petit peu de moi, si elle me le demandait...
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeMer 8 Aoû - 14:12


-Certes... mais je ne peux pas m'empêcher de m'en vouloir un peu. Cela me passera, je suis déjà soulagée de voir que tu n'as rien. Dis, Niru, tu es arrivée quand au Temple ? Tu viens d'où ? Tu en as de la chance de te souvenir de cette époque, tu sais... écoute, pour le moment ne te casse pas trop la tête, laissons un peu reposer les choses. Tu as été surprise, affectée, il faut te reposer pour le moment. Et penser à autre chose, s'entêter ne nous sera d'aucune utilité pour le moment…

Je songeai à ses paroles tout en égarant mes yeux de flammes perçants dans l'océan bleu de son regard. Je me rappelai de la sensation que m'avait procurée la Force, lorsque j'avais plongé en elle comme un océan infini de lumière. Je me souvenais de la paix, de la sérénité, de la puissance, que j'avais ressentis tout autour de moi, et me traversant. Je me remémorai ces sensations, tout en puisant dans l'énergie qui inondait le temple Jedi, une force vive, protectrice, bonne, puissante. Peu à peu, évacuant loin de moi les mauvaises émotions qui noircissaient mon âme, je recréai cet état de paix, de calme, d'harmonie. Je souris à Lenia, apaisée, puis lui répondis d'une voix calme et reposée.

- Je suis arrivée au temple à la fin de ma cinquième année, j'ai maintenant 10 ans. Je viens d'un monde du système Al'har dans la bordure médiane, une planète qui s'appelle Haruun Kal…

Je cesse de parler soudain, et replonge dans ma mémoire, mes yeux se voile d'une fine lueur mélancolique. Je ferme mes paupières, disparaissant de la surface de la terre de Naboo, pour revenir quelques années auparavant, si loin d'ici, dans mon village aux petites maisons indigènes, de bois et de chaumes, sur les hauts plateaux de Kana-Eil, elle qui monte à pics jusqu'à ses sommets volcaniques, ses flancs bordés de forêts sauvages, descendant jusqu'aux océans empoisonnés… Ma planète sauvage. Je ne rajoute rien, j'aurai voulu lui parler, lui dire tant de chose sur le monde merveilleux d'où je venais, mais je ne parlais plus. Je contemplai le coucher de soleil, se découpant en stries maladroites dans le paysages sinueux fait de pics, de falaises, et d'étendues de brumes toxiques où dansaient d'étranges couleurs lorsque tombait le crépuscule… Lorsque je rouvris les yeux, le soleil inondant la petite salle de méditation sembla exploser au travers de la fenêtre, m'aveuglant quelques courts instants.

- C'est signe que ton lien avec la Force grandit, Niru. C'est normal ! Plus notre initiation, apprentissage continuent, plus nous la comprenons en partie et plus nos affinités avec Elle s'affinent et se précisent... Je suis soulagée que tu prennes en considération mes conseils, je serais inquiète pour toi sinon. Tu peux venir me parler quand tu veux, n'hésite surtout pas. Tu es gentille de me le proposer... j'y penserais. Rappelle toi, une vision n'est pas figée dans la pierre, elle dépend de nombreux facteurs. J'y vois plus comme un avertissement brumeux de la Force. Ne sois pas obnubilée par cette peur, garde ce que tu as vu dans un coin de ta tête, et rappelle t'en... quand il sera temps de le faire. Il ne faut pas que cela gâche tes journées ! Notre esprit fait parfois des liens que nous avons du mal à comprendre entre les choses... peut-être est-ce lié d'une manière ou d'une autre à ce souvenir ? Ou pas ? Je ne saurais te le dire... je ne connais pas assez de choses sur cela. Ne t'inquiète pas, tu étais jeune, non ? Tu as ressenti ce que tu as vécu à l'époque, c'est du passé, Niru. C'est derrière toi, garde cela en pensée. Ici, tu es en sécurité, au Temple.

Si je ne comprenais pas grand-chose à tout cela, et si j'ignorai complètement ce qui liait la vision de l'avenir, à la réminiscence du passé, il m'apparaissait avec certitude que je souhaitais par-dessus tout que cela ne se produise pas. Le plus souvent, c'est lorsque l'on veut éviter qu'une prophétie se réalise, qu'inconsciemment l'on met tout en place pour que celle-ci se fasse. J'étais trop jeune pour cette réflexion, mais assez mûre et humble pour suivre le conseil de mon ainé. Le destin était en mouvement, et mes actes étaient autant de coups dans la pierre de la prédestination que l'étaient ceux de la Force. J'étais maitre de mon avenir. Je devais tenir compte de ce que me murmurait l'instinct, de ce qui se profilait dans l'ombre des limites du temps présent, mais je devais aussi toujours être dans l'instant, car lui seul forge ce que nous serons, en prenant de ce que nous étions. Tout le reste n'est que vanité.

- Je ne sais pas si c'est lié à mon souvenir, je pense qu'il doit exister une relation entre les deux, quelque part, puisque mon souvenir à émerger juste après la vision. Tout ce dont je me rappelle c'est que nous jouions dans la forêt avec de mes amies, nous n'avions pas le droit car c'était l'hiver et que des vents très dangereux soufflaient à cette période de l'année… Haruun Kal n'est pas un monde très accueillant, c'est une terre particulièrement hostile, et dangereuse. On jouait à cache-cache, quand une tempête s'est levée, nous devions rentrer, mais nous ne trouvions plus l'une des notre… Nagaii, la plus jeune et fragile d'entre nous. Je me souviens que nous l'avons cherché partout, et qu'il faisait de plus en plus sombre, que les ténèbres envahissaient tout, et que nous nous perdions nous aussi dans cette obscurité profonde… Je ne me souviens plus du reste, je ne me souviens même plus de ce qu'il lui ait arrivé… Je ne me souvenais même plus d'elle… J'avais quatre ans. Je pense que le lien entre les deux est plutôt émotionnel, parce que dans les cas j'ai vu venir sur moi l'obscurité, et j'avais peur des ténèbres…

Au fil de mon récit j'avais baissé les yeux sur le sol blanc, et ma voix avait diminué, jusqu'à ne devenir plus qu'un mince ruisseau presque inaudible. Les ténèbres. Je refermai les yeux, avec précaution, tâchant cette fois de bien garder un lien avec le monde physique pour ne pas me perdre de nouveau. Mes sourcils se froncèrent. Et je revis cet instant. L'enfant seule, dans la forêt sauvage, et les ténèbres qui marchent en armée de fantômes, repoussant la lumière sur d'autres rives d'un autre univers. La nuit dévore tout sur son passage, elle est cruelle, froide, remplie de haine et de colère. La tempête qui gronde portait les fléaux de la mort dans ses vents de poisons. Mes yeux se rouvrirent, mes poings étaient serrés, je tremblais légèrement. J'inspirais et expirais lentement, de nouveau, je refis le chemin de la paix, celui sur le sentier de lumière, m'inspirant de la puissance qui émanait du temple. Je n'étais pas tout à fait calme, ni sereine, mais je me sentais déjà mieux. J'avais peur toujours de ces ténèbres, peur qu'ils me dévorent. Une terreur revenait souvent, jusque dans mes cauchemars, une terreur que je n'oserais jamais formuler, même à l'intérieur de mes pensées. Je soupirai, j'avais besoin de penser à autre chose, de sortir d'ici. De mettre le plus de distance possible entre moi, la vision, et le souvenir. Je ne voulais même plus y penser.

- Soit allons dehors, de l'air frais ! Les jardins sont beaux en plus ! Et en ce qui concerne les aventures, ne t'inquiète pas pour cela : je peux te certifier que tu en auras ton lot quand tu seras padawan, dans quelques années ! Après justement, des fois, tu apprécieras le repos au Temple, promis ! Je l'ai très vite compris ! Tu me parleras un peu de ton monde natal quand on sera dehors ?

Elle me tend la main pour m'aider à me relever, j'accepte son aide par politesse et me remet debout, la pièce me donne l'impression d'être dans la cale d'un bateau, le sol tremble, chancelle, à moins que ce soit moi. Je prend quelques instants pour retrouver mon équilibre, m'assurer que je ne m'évanouirai pas et que le plus gros de la tempête était passée. L'air du dehors, la nature, mon terrain de jeu favoris. J'en avais besoin, plus que tout.

- Je sais que je dois me montrer patiente, mais… vivre dans la nature est quelque chose de presque vital pour moi…

Répondis-je doucement, hésitante un peu sur mes mots. J'avais beau chercher à être grande, bien me tenir, avoir l'air sage et sérieuse, bien parler, j'étais encore une enfant qui essayait maladroitement d'être adulte. Je laissai passer une petite seconde, avant de reprendre sur un ton plus joyeux, lui souriant, afin de répondre à son questionnement tandis qu'elle m'entraine dans les couloirs du temple.

- Oui, bien sure, tu peux me poser toutes les questions que tu veux à ce sujet.

Je réfléchissais tout en marchant. Suivant Lenia dans les longs corridors nous menant à la liberté. Je me demandai ce que moi j'aurai le droit de savoir sur elle. Ce qu'elle n'avait pas dit tout à l'heure me perturbait, et plus j'y pensais, plus je voulais en savoir plus. J'étais curieuse, c'était mal, heureusement je maitrisais plutôt bien ce défaut, bien que la patiente elle avait toujours un peu tendance à me manquer. Ce vide était compensé cependant par ma bienveillance et ma gentillesse, faisant ainsi en sorte que je contrôle curiosité et impatiente par la compassion et l'amour d'autrui.

- As-tu un endroit de préférence dehors ? J'aime cette planète... elle est encore plus chaleureuse que l'était à mon souvenir ma planète natale ! Plus en paix aussi ! C'est reposant... ça va mieux ? Tes jambes ? Ta tête ?

Une question de plus, quelle était sa planète natale ? Elle poussa les portes immenses donnant aux jardins, m'ouvrant à un paradis si nouveau à chaque fois que mon âme venait s'y reposer. Je pris une grande et profonde inspiration. L'air pure du dehors me fit l'impression de respirer de la lave. De grands arbres séculaires et majestueux baignaient de leurs ombres l'herbe tendre et verdoyante. Les rayons du soleil jouaient comme un enfant avec le feuillage, inondant d'une lumière olive quelques havre de clarté immaculée. Des plantes, d'espèces plus variés que dans aucun jardin qu'il ne m'eu été donné de voir, s'étendaient paresseusement sur la pelouse, poussant au rythme des saisons sur ce monde de paradis qu'était Naboo. Des couleurs vives, à la beauté enflammée, tranchaient sur la douceur du vert allant de l'émeraude à la pistache. Des nuances de rouges, de jaunes, de violets, de roses, de bleus, s'entrelaçaient pour fonder quelques paysages merveilleux. Au loin, Naboo s'étendait, majestueuse, grande, une planète d'harmonie, de paix, d'une richesse infinie, tant dans la vie qui y régnait, que dans la civilisation qui s'y était développé, au fil de longs siècles d'une histoire mouvementé, pour une terre à jamais dévouée à la paix et à l'équilibre. Ce monde idyllique traversé par tant de tempêtes, de tumultes, de guerres, avait su ne jamais se départir de ce qui faisait de lui un monde de légende.

- J'aime tout dans le monde de la nature. Ici, tout est beau. J'aimerai toujours Haruun Kal, mais j'aime aussi Naboo. Et toi, tu as un endroit que tu préfères ?

Murmurai-je, ma voix était basse, non pas par crainte, ou par timidité, mais parce que j'étais plongée dans la contemplation du spectacle de la nature. Nous avançâmes sur les sentiers de terres et de pierres, bordées de fleurs, des fontaines scintillaient dans les rayons du soleil, le bruit cristallin de l'eau se mêlait à celui des jardins animés. Il y avait un peu de monde ce matin, quelques jeunes jedis essentiellement, venu profiter du temps magnifique pour méditer dans le berceau de la nature, d'autres encore se livraient à quelques amicaux duels, leurs sabres lasers s'entrechoquant tandis qu'ils accomplissaient quelques virevoltes et acrobaties aériennes. Je souris en les observant, malgré ma vocation pacifique, j'aimais les arts du combat. J'avançai près d'un arbre et posai ma main sur son écorce. Il était si chaud, son énergie si douce, et puissante. Je me retournai vers Lenia, mon visage à présent était tout autre. J'étais la Niru profonde, celle de l'intérieur, sauvage, enflammée, mais en harmonie parfaite avec la nature.

- Je vais beaucoup mieux, ne t'en fais pas, la nature a un effet très bénéfique sur moi. C'est sur qu'ici c'est beaucoup plus paisible et chaleureux qu'Haruun Kal. Et toi dis moi, d'où est-ce que tu viens ?

Pour lui prouver ma bonne foi je disparue dans les airs, et réapparue sur une des branches hautes de l'arbre que j'avais escaladé seulement en quelques sauts rapides. Ma vivacité et mon adresse m'était revenue. Je descendis sur des branches plus basses pour que nous puissions poursuivre notre conversation. Mon visage semblait illuminé d'une clarté nouvelle. Mon sourire était celui d'un enfant, mes yeux avaient les lueurs des grands félins. Mes mouvements étaient gracieux, comme dansant, j'étais précise et adroite. Je disparu de nouveau dans les feuillages et réapparu la tête à l'envers, mon visage face au sien, souriante, suspendue à une branche par les pieds. Comme si j'avais franchis la porte d'un autre monde, mes cheveux s'étaient détachés, l'élastique qui les retenait était tombé parterre, je n'avais pas cherché à le rattraper, ni à le retenir. Ma chevelure de feu tombaient maintenant tout autour de moi en une longue crinière scintillante. Mes yeux se fixèrent sur elle, j'attendais maintenant avec une très légère appréhension sa réponse, souhaitant que ma question à son sujet ne fut pas trop curieuse. Je ne souhaitais pas blesser mon amie.
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeVen 10 Aoû - 3:30

"Je suis arrivée au temple à la fin de ma cinquième année, j'ai maintenant 10 ans. Je viens d'un monde du système Al'har dans la bordure médiane, une planète qui s'appelle Haruun Kal…"

Un air songeur et mélancolique vient se dessiner sur mes traits délicats à l'écoute de sa réponse, de la première partie. Elle aussi est arrivée jeune au Temple, peut-être moins que certains qui y sont depuis les premières semaines de leur vie. Haruun Kal ? Il me semble l'avoir lu quelque part, et du peu que je me souvienne, ce n'est pas un monde très hospitalier, mais très naturel, où la vie n'est pas toujours facile. Bordure médiane en effet, donc elle ne vient pas de si loin... du moins, certainement moins que moi. Puis je lui répond d'une voix douce et claire :

- Nous arrivons souvent jeunes ici... quoique je connaisse quelques uns qui soient venus relativement tard. Au fond cela importe peu, une fois qu'ils réussissent à rattraper leur retard, ils deviennent souvent redoutables. Il me semble avoir déjà lu quelque chose sur ta planète... la vie ne devait pas être facile... Moi je suis arrivée ici à mes cinq ans aussi, et je m'en souviens comme si c'était hier...

Un léger sourire aux lèvres, je ferme les yeux l'espace de quelques secondes pour rappeler ce souvenir particulier à ma mémoire. C'était une journée comme les autres, à l'orphelinat. Sauf que j'ai été convoquée sans raison dans le bureau de la directrice, que j'avais très peur de me gronder puisque je voyais en elle - comme après dans tous les adultes - un monstre sous l'apparence d'un humain ou d'un être vivant qui allait me dévorer tout cru si je ne m'en gardais pas. Quoique l'idée me paraisse un peu stupide et exagérée de nos jours... la première fois que j'ai vu de près des Jedi. Avec la bure et tout, les crosses des sabre-laser désactivés. Ils étaient deux à mon souvenir, l'un jeune, l'autre moins jeune. Je ne me souviens même plus de quelle race ils étaient, ni de leurs noms quand ils se sont présentés. Tout ce qui m'a importé sur le moment était l'idée que j'allais enfin quitter ce lieu qui était l'enfer pour moi. Que j'allais enfin servir à quelque chose, à quelqu'un, que mes bizarreries pourraient être étudiées en véritables dons et non sources à ennuis assurés. Je n'avais plus de repères, plus d'attaches, que des mauvaises impressions et un grand sentiment de totale perdition. J'étais émerveillée en découvrant mon premier vaisseau spatial, du moins le premier que j'empruntais, et un peu apeurée, je dois l'avouer. Si Niru m'a dit que les autres la voyaient comme sauvage, dans ce peu de passé dont je me souvienne, j'étais la sauvage du groupe des orphelins. L'asociale sauvageonne renfermée. Moi qui n'espérait plus, le Temple m'a ouvert les yeux et m'a montré la majesté de la Force. Moi qui me croyait faible, le Temple m'a prouvé que j'avais des moyens à ma disposition pour me défendre. Moi qui me détestait, le Temple m'a apprit à essayer de me juger à ma juste valeur. A croire en mes valeurs et mes idéaux. J'ai une immense dette au Temple pour cela, je serais prête à donner ma vie pour l'honorer. C'était la première fois, qu'à mon souvenir, j'obtenais une sorte de reconnaissance sociale et de reconnaissance de l'être tout court...

"Je ne sais pas si c'est lié à mon souvenir, je pense qu'il doit exister une relation entre les deux, quelque part, puisque mon souvenir à émerger juste après la vision. Tout ce dont je me rappelle c'est que nous jouions dans la forêt avec de mes amies, nous n'avions pas le droit car c'était l'hiver et que des vents très dangereux soufflaient à cette période de l'année… Haruun Kal n'est pas un monde très accueillant, c'est une terre particulièrement hostile, et dangereuse. On jouait à cache-cache, quand une tempête s'est levée, nous devions rentrer, mais nous ne trouvions plus l'une des notre… Nagaii, la plus jeune et fragile d'entre nous. Je me souviens que nous l'avons cherché partout, et qu'il faisait de plus en plus sombre, que les ténèbres envahissaient tout, et que nous nous perdions nous aussi dans cette obscurité profonde… Je ne me souviens plus du reste, je ne me souviens même plus de ce qu'il lui ait arrivé… Je ne me souvenais même plus d'elle… J'avais quatre ans. Je pense que le lien entre les deux est plutôt émotionnel, parce que dans les cas j'ai vu venir sur moi l'obscurité, et j'avais peur des ténèbres…"

Je ne préfère pas insister, car je sens que déjà cela me donne mal à la tête. Pas que je n'aime pas réfléchir, loin de là, mais trop de réflexion tue la réflexion... et les neurones soit dit en passant. En cet instant, les miens sont complètement usés et épuisés tant par la méditation que la recherche d'explications au phénomène s'étant déroulé sous mes yeux. Certes je connais pas mal de choses, mais je ne sais pas tout, et l'humilité qui m'est naturelle m'invite à reconnaître mes limites. Avec mes connaissances actuelles, cette situation est une limite. Néanmoins, je garderais Niru de loin à l'oeil. On peut devenir bonnes amies, je le sens tant dans la Force que par mon instinct. Je ne la forcerais pas à faire ou ne pas faire quelque chose vis à vis de ce qu'elle a ressenti quelques instants plus tôt, mais si les choses dégénèrent je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour lui porter assistance. Garder ceci en secret le plus longtemps possible, entre nous, ne le dire que si les choses empirent. Je sais garder un secret. Il ne faut pas insister des fois, mais plutôt laisser reposer et prendre du recul par prudence sur ce que l'on n'a pas compris. Souriant à Niru, je lui fais signe de me suivre, et replonge quelques minutes dans le silence qui m'est si coutumier, songeuse, avant de papoter avec elle le temps que nous gagnons l'issue menant vers les Jardins du Temple de Naboo...

"Je sais que je dois me montrer patiente, mais… vivre dans la nature est quelque chose de presque vital pour moi… Oui, bien sûr, tu peux me poser toutes les questions que tu veux à ce sujet."

Je ris doucement à ses premiers mots, son innocence et son impatience toute enfantine. Il est vrai que nous devons tous laisser quelque chose derrière nous pour réussir à avancer dans la vie qui nous est dévolue désormais. Niru sa liberté de vivre dans la nature, moi... petit à petit toutes les attaches qui me lient à mon obscur passé ou à mon Initiation, ces objets-témoins que je peine à déchiffrer. J'ai déjà laissé derrière moi mon ancien sabre-laser forgé de mes propres mains d'initiée tardive, celui qui avait la crosse courbe et la lame bleue, dont j'étais si fière, en témoigne celui à poignée droite qui se trouve désormais à ma ceinture. Un jour, je me défausserais peut-être aussi des chaînes invisibles qui me lient encore aux souvenirs enterrés dans les confins de ma mémoire occultée. Un jour... on verra...

J'inspire profondément une fois que nous nous retrouvons dehors. J'oublie souvent, du moins quand j'étais initiée et trop occupée à m'entraîner sans relâche tant j'étais désespérée de mon cas, que la terre de Naboo était des plus belles et des plus temporées. Son relief est bien plus souligné que celui de ma planète natalte, bien que les deux planètes se trouvent toutes deux dans la bordure médiane de la galaxie... si je me souviens bien de ma carte galactique, la mienne ne trouve nettement plus au Nord que Naboo. Et en zone impériale... je me demande si c'était le cas quand je suis arrivée ici. Et si c'est le cas, comment les deux Jedi ont réussi à me trouver et me ramener par ici... bah, quelle importance ? Je le saurais un jour ou l'autre... puis je suis là c'est tout ce qui compte. Les fleurs étaient aussi diverses en couleurs que nombreuses en un même endroit, et dégageaient ce parfum unique, ce musc qui nous transportait et nous rassurait tout à la fois. Les ombres généreuses offertes par les vastes ramures des arbres, l'herbe tendre et verte... mais elle n'avait pas le parfum de ma planète natale. J'adorais Naboo, certes, mais Dantooine occuperait toujours une place obscure dans mon coeur...

"J'aime tout dans le monde de la nature. Ici, tout est beau. J'aimerai toujours Haruun Kal, mais j'aime aussi Naboo. Et toi, tu as un endroit que tu préfères ? "


La voix de Niru était basse, mais je sais que c'est par admiration du superbe paysage, panorama floral qui s'offrait à nos yeux. Souriante, ressentant et partageant une part de son enthousiasme admiratif, je commente tout en marchant d'un pas posé sur le sentier qui s'offre à nous au milieu de ce tableau vivant à la riche palette de mille et unes couleurs aussi variées que les nuances d'un arc-en-ciel. Je lui répond avec une voix douce mais joyeuse, ne pouvant que partager ce sentiment d'émerveillement :

- Je suis de cet avis, mais j'ai mon endroit préféré ici. Viens, suis-moi, ce n'est pas loin du tout et c'est très calme !

Prenant sans méchanceté son poignet, retombant pour une fois dans mes moments moins sérieux et enthousiastes, je l'invite à me suivre alors que je pars soudainement vers la droite. Ainsi je la conduit, contournant le Temple vers l'Est, avant de faire quelques mètres vers le Nord. On pouvait entendre un petit clapotis au loin, tandis que nous nous hâtons, les pas feutrés sur l'herbe tendre et verte comme l'émeraude la plus pure. J'aimais y méditer, j'aime toujours le faire quand le temps s'y prête. Au bout de quelques minutes, le Temple toujours dans le champs de vision, se découvre sous nos yeux un petit endroit légèrement boisé de quelques grands arbres, mais où l'on trouvait une petite source. L'endroit déclinait des ombres et des lumières, très reposant pour ceux cherchant le calme. A cette heure plutôt précoce de la journée encore, il n'y avait personne, sinon je savais l'endroit assez prisé. Souriante, amusée et épatée, je regarde Niru grimper avec grande aisance à l'un des arbres juste après qu'elle m'ait confié ces quelques mots :

"Je vais beaucoup mieux, ne t'en fais pas, la nature a un effet très bénéfique sur moi. C'est sur qu'ici c'est beaucoup plus paisible et chaleureux qu'Haruun Kal. Et toi dis moi, d'où est-ce que tu viens ? "

Elle semble tellement mieux, tellement plus rayonnante ! Ses yeux avaient pris autant d'assurance que ses gestes. Heu... moi là haut, un j'aurais le vertige, de deux vu mes "immenses" capacités physiques, je n'irais pas bien loin sans risquer de me faire mal. Si j'admire effectivement ses prouesses, moi de préférence j'aime garder les pieds à terre. J'émets un petit cri de surprise étouffé quand elle reparaît la tête en bas, avant de me reprendre, m'asseyant au sol la tête orientée vers le haut pour poursuivre la discussion :

- Moi ? Et bien... je viens aussi d'une planète de la bordure médiane, mais beaucoup plus lointaine et vers le Nord dans la carte galactique, qui a eu des liens avec l'Histoire des Jedi. Tu as du certainement en entendre parler une fois en cours... Dantooine, tu vois ? Qui est en domination impériale maintenant ?

Dantooine... à peine je prononce ce nom qu'un sourire esquissé vient prendre place sur mes lèvres, doucement rêveur et mélancolique avant que je ne reprenne :

- Naboo lui ressemble un peu, du peu que je puisse me souvenir. Vert, plaines, nature... tu adorerais. Du moins là où je pense que j'habitais. Je n'ai pas l'air sûre de moi, hein ? Normal. Après tout...

Mon regard un peu honteux se dérobe pour se fixer sur la surface aquatique, claire et limpide, de la petite source, contemplant quelques secondes durant nos reflets et surtout le mien, avant de terminer d'une voix plus basse, cherchant par réflexe de mes doigts le médaillon se trouvant dans l'une de mes poches latérales sans le sortir, essayant d'en sourire même si le coeur n'y est pas vraiment :

- Je n'en n'ai aucun souvenir. Ou vaguement, des ressentis... mais je n'y ai pas accès, à cette part de ma mémoire. Je ne me souviens de rien avant mes quatre ans. Juste de mon arrivée à l'orphelinat. Je n'ai aucun souvenir de mes parents, de ma famille. Presque comme une coquille vide...
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeSam 18 Aoû - 12:50

Au-dessus de moi s'étendait l'herbe douce verdoyante vive et pleine d'éclat dans les rayons du soleil chaud. Celui-là même qui de temps en temps effleurait ma peau avec la délicatesse d'une plume, se mêlant à la brise du vent léger qui agitait les feuillages. Les brins d'herbes étaient ici et là entravés dans d'épaisses racines noueuses qui plongeaient dans la terre fraiche et légèrement humide de la rosée du matin. Des fleurs à la danse ondulante et serpentine venaient habiller ce jardin de leur beauté et de leur grâce. Tandis que non loin courrait le bruit cristallin d'une source à l'eau scintillante, la surface revêche, tantôt se hissant de vaguelettes et d'écumes sauvage, tantôt lisse et douce comme le satin.

Au-dessous de moi, le ciel. Le bleu d'azure, vierge de tout nuage, et le disque d'or brûlant qui trônait dans ses nues lointaines. La voûte m'était partiellement masquée par le dessin des feuillages et des branches, bras et cheveux des arbres majestueux dominant l'havre paisible du bosquet. La lumière dansante chatouillait ma peau, m'aveuglait parfois lorsque je plongeais mes yeux vers les rayons chaleureux de l'astre. Elle virevoltait en ondes sauvages, frappant ici et là, trouant le vert de sa lueur jaune, scindant en deux la ramure pour pénétrer dans ses alvéoles, caressant la nature de son ballet lumineux, duelliste des ombres fraiches qui tombaient sur nous, sous la protection des arbres séculaires.

Le souffle du vent prenait dans sa coupe les odeurs du bois, des fleurs, de l'eau, de la terre, de l'herbe, et du soleil. Dans le berceau délicat de ses bras folâtrait un parfum aux senteurs de forêt. Mes narines frémissaient en dévorant l'arôme suave remplis de souvenir. Ca ne sentait pas comme chez moi. Chez moi, à l'odeur de la forêt, se mêlaient deux senteurs d'Haruun Kal. La première venait d'en bas, ou dans haut présentement. Celle des océans aux vapeurs toxiques, qui parfois venaient disséminer leurs odeurs nauséeuses jusque sur les hauteurs où nous avions élu domicile depuis des siècles. Imprégnant de leur puanteur très particulière le parfum de la nature. La seconde venait d'en haut, ou d'en bas, l'odeur du souffre, de la brûlure, de la terre noircie, de la lave. Une odeur épicée et relevée, amère, qui donnait le donnait le tournis.

Le tournis… Cette sensation si particulière, le brouillard qui s'infiltrait dans l'esprit, quand les vapeurs toxiques des océans, ou les gaz des éruptions, venaient nous empoisonner. Mes yeux clos, je revoyais cette façon qu'avait le monde de tourner, de s'embrumer, devenant flou, lointain, irréel. Le temps ralentissait jusqu'à se perdre. Jusqu'à que nous même nous nous perdions. Dans cet océan d'obscurité berçante, enivrante, où l'on se sentait bien, alors que nos sensations physiques s'atténuaient, et que nos sens s'engourdissaient. On ne sentait plus rien, on se sentait bien.

Mes paupières se soulevèrent avec délicatesse, et le monde nouveau, paisible, de Naboo, s'ouvrit à moi. Encore une fois, la tête à l'envers, suspendue à mon arbre, je contemplais l'endroit enchanté où Lenia m'avait amené. C'était comme chez moi, dans les cachettes secrètes, les mystères qui somnolaient sous les arbres, dans des clairières magiques, perdues dans les ombres des falaises. En moins dangereux. Et en plus plat. Beaucoup plus plat. Une chose que j'aimais, c'était monter dans l'une des hautes tours du temple, le plus haut possible, à des heures où je pouvais être seule. Et tout là-haut, je contemplais le monde qui s'étendait à perte de vue. Les vastes plaines et collines à l'herbe d'émeraude, parsemées de lacs gigantesques et d'immenses fleuves, à la surface calme, et pourtant si violente dans les cascades qui bordaient la capitale. Celle-là même dominant quelque part l'horizon, cité géante, et joyeuse, édifice d'une civilisation développée et sage, épanouis et artistique, monument de grâce et de beauté au diapason de la magnificence de cette planète. Et ailleurs, ces grands marécages, abritant une végétation abondante sous la frondaison épaisse d'une forêt ancienne, et un monde sous marin aussi fascinant que celui de la surface. Tout en haut du temple, Naboo se dévoilait dans toute son immensité, sa diversité, et sa grandeur, à nos yeux éblouis par le disque plongeant par delà la rive, dans le crépuscule naissant, ou l'aube délicate aux lueurs d'or et de rubis. Ces nuances entre le jour et la nuit, donnaient une teinte si étrange, et merveilleuse, qui sublimait la petite planète, et parait sa beauté d'attributs divins.

Mes yeux se baissèrent sur la jeune padawan, je lui souriais, encore amusée, sans méchanceté, du petit cri qu'elle avait poussé en me voyant réapparaitre tête en bas à travers le manteau de feuilles, suspendue à ma branche. Elle s'était assisse maintenant, et j'attendais qu'elle me réponde. Ce qu'elle ne tarda pas à faire.

Moi ? Et bien... je viens aussi d'une planète de la bordure médiane, mais beaucoup plus lointaine et vers le Nord dans la carte galactique, qui a eu des liens avec l'Histoire des Jedi. Tu as du certainement en entendre parler une fois en cours... Dantooine, tu vois ? Qui est en domination impériale maintenant ?

Dantooine ? Oui je me souvenais que cette planète, et ses conflits, avaient été évoqué en cours. Une histoire vraiment compliquée, un noyau de guerres de pouvoir et de la Force, depuis bien avant notre ère déjà, Dantooine semblait depuis toujours le centre de terribles affrontements. Si j'en avait une bonne idée générale, et quelques notions bien en tête, je n'étais pas sûre d'être assez bien calée sur le sujet. Nous avions tellement de choses à apprendre ici. Ca ne me dérangeais pas, et j'aimais apprendre, mais c'était un tel nombre d'informations, que j'avais peur de m'y égarer. Et je ne voulais pas dire des bêtises devant Lenia, elle venait de cette planète, elle la connaissait certainement mieux que personne ici. Du moins c'était mon avis. On connaissait le mieux une planète lorsque c'était celle qui nous avait vu naitre et grandir. On était lié à elle, en harmonie avec ses énergies. Je fixais Lenia Séry, et son visage se recouvrait de questions invisibles. Je me demandais qu'elle relation exacte avait-elle entretenue avec la guerre durant son enfance, avant qu'elle ne rejoigne le temple. Je me demandais si cela lui pesait, si elle en avait vécu des évènements traumatisants, ce qu'elle ressentait de tout cela… Mais je n'avais pas à poser ces questions, si elle voulait me parler de ces choses-là, c'était à elle d'en décider. Quant à moi, sa jeune amie, je l'écouterai de mon mieux, et ne la forcerai pas à me parler et me confier ses mystères. Recevoir et donner ne sont pas arracher et frapper.

" Dantooine ? Oui, on en a beaucoup parlé en cours, les siths et les jedis ce la sont toujours disputés en quelque sorte non ? Enfin, je suis pas très sûre de moi sur ce sujet, et je ne veux pas dire de bêtise, mais il me semble qu'il y a eu beaucoup de guerres depuis très longtemps pour avoir le pouvoir sur cette planète, et il y a eu des conflits jusqu'à assez récemment... "

Elle avait un sourire mêlé de nostalgie s'épanouissant sur son visage, fugace sentiment de mélancolie où mon empathie prit à cœur de se noyer. Ma voix douce s'était égarée quelque part dans la mémoire vacillante telle la flamme fragile d'une bougie. Dans des contrées sauvages de l'enfance où demeuraient ces terres inexplorées par le salvateur regard de l'adulte, des mystères enfouis dans des terres de plus en plus lointaines, tandis que le passé s'éloignait à grand pas, et avec lui la maison solide, et le monde auquel j'appartenais. Mes joues étaient toutes rouges, à force de rester suspendue, le sang irriguait bizarrement mon corps la tête en bas. J'allais bientôt devoir redescendre. Mais je continuais de regarder Lenia, une question sur les lèvres, hésitante à la poser. Mais elle y répondit d'elle-même, sans que je n'eu à la formuler.

- Naboo lui ressemble un peu, du peu que je puisse me souvenir. Vert, plaines, nature... tu adorerais. Du moins là où je pense que j'habitais. Je n'ai pas l'air sûre de moi, hein ? Normal. Après tout...

Elle marqua une pause, l'hésitation palpable en elle se mêlant à quelques autres tristes sentiments. Mes sourcils se froncèrent légèrement, ignorant d'où provenait son trouble qui lui fit baisser les yeux, de honte ? Elle alla chercher quelque chose dans poche d'une main que je trouvais fébrile pour la jeune fille si forte que je venais de rencontrer. Je la dévisageais inquiète, mais restais silencieuse et patiente, attendant qu'elle trouve le courage de continuer.

- Je n'en n'ai aucun souvenir. Ou vaguement, des ressentis... mais je n'y ai pas accès, à cette part de ma mémoire. Je ne me souviens de rien avant mes quatre ans. Juste de mon arrivée à l'orphelinat. Je n'ai aucun souvenir de mes parents, de ma famille. Presque comme une coquille vide...

Je ne bronche pas. Mes yeux s'agrandissent un peu sous l'étonnement, mais mon expression reste sereine, et légèrement plus enfantine que sage. Si le sage sait donné de bon conseil, c'est l'enfant en moi qui sait donner le plus d'amour. Je tombe de mon arbre, me laissant délicatement choir au sol, pour me trouver assisse en face d'elle. Je dépose ma main avec douceur sur son épaule, et lui souris avec compassion et bienveillance.

" Cela doit être très difficile. Mais ces souvenirs sont quelques part en toi, et un jour, tu les trouveras. Ne perds pas espoir, cela prend du temps, mais jamais le passé ne meurt. Il vit au-delà de ta mémoire. Et les tiens resterons dans ton cœur. "

Etait-ce la guerre qui avait brisé sa vie ? Je cherchais dans les connaissances que m'avaient apportée les cours d'histoire et de politique, un conflit c'était-il produit à cette époque même ? Et aurait-il à la cause de son drame ? Il me semblait que oui, je n'étais pas très sûre, j'étais légèrement embrouillée, partagée entre mes réflexions, et mon inquiétude pour mon amie. Je n'osais pas vérifier ces faits avec elle, lui poser la question, peut-être lui serait douloureux. Si je voulais vérifier, je n'aurais qu'à faire des recherches à la bibliothèque sur ce sujet. J'y serais tout autant informé, et ne risquerai pas de la blesser, ou d'ouvrir en elle plus grande encore les plaies de son chagrin.

" Je suis vraiment désolée. Ca doit être dure. Je n'ai jamais connue une pareille situation, mais je peux comprendre. Mais, je suis sûre, qu'ils sont là quelque part en toi, je te le promets. "

J'étais sincère. Je n'aimais pas montrer ce que je ressentais en présence d'autres jedis, je craignais qu'à travers mes émotions ils puissent y déceler mes failles, et mes faiblesses. Je devais me montrer forte. Mais envers mes amies, je me devais de leur prêter tout ce qui leur viendrait à manquer. Tant l'oreille attentive que les bras réconfortants, tant les secours du cœur, que la sagesse de l'esprit. La Force nous a donné les émotions et les sentiments, pourquoi nous en abstraire de la sorte en son nom et en sa foi ? Je savais qu'il s'agissait plutôt d'une façon de se protéger de l'inconstance et des dérèglements que pouvaient apporter les émotions à l'être. Mais cela ne faisait-il pas tout simplement partis de la vie ? Ces questions étaient trop dures pour une enfant comme moi, et mon esprit regardait danser mes doutes et mes incertitudes, comme un ballet de libellules sauvages, sans pouvoir en influencer le cours, et sans savoir ce qui murirait en leur sein. J'étais seule dans l'océan des mystères de ma conscience, et mon égarement n'avait pour conséquence que de me perdre encore plus en moi-même. Je soupirai et relevai mes yeux vers Lenia, revenant à la réalité présente, chassant ces pensées parasites de mon cerveau. A mes pensées cependant remontait un triste souvenir, bien vivant dans les écluses les plus sombres de mon passé. Le feu a toujours brûlé sur Haruun Kal.
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeLun 20 Aoû - 23:50

Il me suffirait de fermer mes paupières, de faire le noir autour de mes prunelles bleutées, pour que Dantooine me revienne en mémoire. Du moins, j'en suis persuadée, de sa face lumineuse liée au souvenirs vagues, malmenés, réduits en morceaux de mon enfance. Il me suffirait d'oublier le monde sur lequel je me trouve présentement, pour que surgissent des tréfonds de ma mémoire la partie rurale de ma planète. Ma terre natale...

Il me suffirait de fermer les yeux pour entendre de nouveau le bruissement de l'herbe qui danse au fil des envies du vent joyeux, insouciant. Pour voir de nouveau toutes ces étendues d'herbes sauvages, tantôt plates, tantôt vallonnées. Pour sentir ces brins d'herbe caresser doucement mes jambes d'enfants. Pour voir de nouveau ce soleil, ressentir cette pluie rafraîchissante. Peu importait qu'il y ait guerres, conflits, je pense que j'étais jeune. Au loin, les plaines sur lesquelles je ne devais pas m'aventurer je crois, ces plaines que l'on disait grouiller de méchantes créatures qui dévoraient tout cru les enfants pas sages. On dit qu'elles ressemblent à des araignées mutantes, qu'elles avaient leur nid dans une grotte plus loin. Les quelques téméraires qui en sont ressortis miraculeusement mais blessés la disent tapissée par des cristaux de toutes les couleurs, comme un joyeux arc-en-ciel minéral. Je me demande si ces cristaux étaient les mêmes que celui des sabre-laser... j'espère y retourner un jour au cours de mes missions. Peut-être qu'ils ont gardé en mémoire des fragments de cette vérité que l'on me dérobe si furieusement depuis tant d'années...

Dans mon village de la face plutôt sauvage de Dantooine... je ne me souviens pas de la guerre. A vrai dire, je n'ai comme souvenirs de la présence impériale que l'image de soldats qui patrouillaient près de l'orphelinat. Il faut dire que le nombre de mes souvenirs de petite enfance est proche de... zéro. Voire du zéro absolu. Je me souviens cependant avec une acuité si rare des ruines de l'enclave Jedi. Un bâtiment en décombres, dont les alentours ne sont pas toujours bien fréquentés. J'ai même l'impression que... m'y serais-je aventurée avec un membre de ma famille ? Qu'en sais-je... peu de choses, voire rien...


" Dantooine ? Oui, on en a beaucoup parlé en cours, les siths et les jedis se la sont toujours disputés en quelque sorte non ? Enfin, je suis pas très sûre de moi sur ce sujet, et je ne veux pas dire de bêtises, mais il me semble qu'il y a eu beaucoup de guerres depuis très longtemps pour avoir le pouvoir sur cette planète, et il y a eu des conflits jusqu'à assez récemment... "

Je lui souris avec douceur, tout en approuvant de la tête. Encore une qui est attentive aux cours d'histoire générale de la galaxie et des Jedi. Plus les minutes passent, s'écoulent ainsi les flux aquatiques au grès des courants d'un ruisseau, plus mon estime de Niru augmente. Si mature et si jeune pourtant pour son âge... j'envie son équilibre... non je l'admire en un sens. Je lui réponds effectivement d'une voix posée et calme :

- Tout juste. Il semblerait que Dantooine, depuis même les racines de l'Ancienne République et de l'Ancien Ordre... tu sais, l'Exilée est passée sur Dantooine aussi ? C'est un des personnages que j'admire le plus dans l'histoire de l'Ordre... si sage, si mystérieuse ! Puis même avant la politique, c'était aussi très tendu entre les colons, les fermiers et les pirates. En un sens... cela a perduré à travers les millénaires, mais sous une autre forme... la vie n'était pas très rigolote à l'orphelinat. Et je me demande toujours comment les Jedi ont réussi à me prendre en terre impériale ! Mais je suis contente d'être là...

Puis j'en vins, d'une manière si naturelle que cela me surprit, à ma faiblesse principale. Je n'en reviens pas, je viens d'admettre à une initiée - et même si c'était à une pair l'exploit sera tout aussi remarquable - le point noir qui casse toute mon image de sérénité Jedi. Ce même point que j'avais à peine abordé avec Maître Greystone, qui heureusement n'en avait pas prit ombrage et me laissait le temps de tisser les liens de la confiance entre nous, après l'épreuve de laisser derrière moi mon ancien sabre-laser. Gênée, je le sens en cet instant. Je sens la surprise de Niru, qui redescend de son perchoir - j'allais la prier de le faire, si ce sujet n'était pas venu, tant je me souciais des contre-coups que de rester la tête en bas trop longtemps - et je suis surprise de sa main posée sur mon épaule. Décidément, il va falloir que je m'habitue à ce genre de gestes de réconfort et de compréhension, me dire qu'ils ne veulent pas dire la même chose que ceux de l'orphelinat. Tournant des yeux azurés pour une rare fois troublés vers elle, j'écoute en silence ses paroles dont la sagesse m'étonne :

" Cela doit être très difficile. Mais ces souvenirs sont quelques part en toi, et un jour, tu les trouveras. Ne perds pas espoir, cela prend du temps, mais jamais le passé ne meurt. Il vit au-delà de ta mémoire. Et les tiens resterons dans ton cœur. "

Je la regarde avec l'un de mes si rares regards perdus, que je m'accorde fort rarement tant je suis stricte vis à vis de moi-même et du calme/contrôle de soi Jedi qui m'est si sacré. Je me détends un peu et m'autorise un bien mince sourire, un peu forcé, mais je veux bien croire en ses paroles qui faisaient d'une certaine manière écho à celles de mon maître lors de notre rencontre. Ma voix reste cependant calme, posée et douce, loin de ce tourment dont je cherche désespérément la solution depuis des années, dans l'espoir qu'il cesse de me tourmenter dans mes études et peut-être ma future carrière de Chevalier Jedi. Je lui souris néanmoins, et ma reconnaissance transpire sans honte dans la Force qui nous entoure :

- Ce n'est pas toujours facile, mais je suis bien entourée. C'est ce que je me dis, je m'entête, mais je dois t'avouer que des fois je me demande si c'est raisonnable de continuer à chercher. Maître Greystone dit certes qu'il est important de savoir qui l'on est et d'où on vient, mais le Code... le Code nous dit aussi de ne pas trop nous lier avec notre passé et notre famille je crois... mais je m'estime heureuse déjà d'avoir un maître plutôt ouvert et une amie comme toi. Honnêtement, merci !

Un joli sourire si rare se dessine sur mes lèvres alors que j'écoute ses paroles suivantes. Elle ne peut pas savoir combien elle m'aide déjà beaucoup, combien grâce à elle et mon maître je réalise doucement, petit à petit, que les liens humains ne sont pas toujours négatifs, ceux qui se lient entre les êtres par nécessité. Que les êtres vivants ne cherchent pas toujours à tromper, qu'ils soient jeunes ou adultes, ni à me nuire. Que ces liens sont au moins aussi, si ce n'est plus, importants que ceux que j'ai encore envers ce mystérieux databloc et ce pendentif, que je devrais apprendre à relativiser avec le temps, la prise de confiance en moi et en les quelques êtres que je jugerais dignes de ma confiance pour être considérés comme mes "proches".

" Je suis vraiment désolée. Ca doit être dur. Je n'ai jamais connu une pareille situation, mais je peux comprendre. Mais, je suis sûre, qu'ils sont là quelque part en toi, je te le promets. "

J'apprécie sa sincérité, qui me touche, et je laisse des vagues mentales de remerciement vers Niru flotter par les courants de la Force. Parce que je sais que les mots seront toujours insuffisants pour exprimer avec justesse ma reconnaissance du moment. Je respire profondément pour reprendre la main sur moi-même, pour me glisser de nouveau dans l'image calme et forte que je dégage d'ordinaire, cette assurance extérieure que je n'ai pas du tout de l'intérieur, chose dont les gens se rendent compte quand ils parviennent à briser le masque que j'arbore avec tant de détermination. Gentiment, je pose ma main sur son avant-bras et serre légèrement l'espace de quelques secondes, avant de reculer et de me redresser. J'ai des fourmis dans les jambes ! Je m'étire quelque peu les jambes, avant de lui proposer avec un sourire plein de malice et un clin d'oeil :

- Ne sois pas désolée, tu n'y es pour rien, Niru. Au contraire, tu ne peux pas savoir... combien cela me fait du bien d'en parler après tant d'années ! Seuls Elora et Maître Greystone en avaient eu vent, et encore, je n'aime pas trop en parler. Cela me rappelle que je suis faillible et... laissons là ces pensées moroses ! Que dirais-tu de ferrailler un peu, Niru ? Je ne suis pas très douée au sabre, pas habituée à mon nouveau sabre "d'emprunt" mais si cela te tente, on peut faire un entraînement amical !
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeMar 28 Aoû - 1:19

- Tout juste. Il semblerait que Dantooine, depuis même les racines de l'Ancienne République et de l'Ancien Ordre... tu sais, l'Exilée est passée sur Dantooine aussi ? C'est un des personnages que j'admire le plus dans l'histoire de l'Ordre... si sage, si mystérieuse ! Puis même avant la politique, c'était aussi très tendu entre les colons, les fermiers et les pirates. En un sens... cela a perduré à travers les millénaires, mais sous une autre forme... la vie n'était pas très rigolote à l'orphelinat. Et je me demande toujours comment les Jedi ont réussi à me prendre en terre impériale ! Mais je suis contente d'être là...

Si je me souvenais bien, l'Exilée avait d'ailleurs fait sa formation de Jedi sur Dantooine, avant que le temple y soit détruit pendant la guerre. Dantooine avait par ailleurs vu passé bien des grands maitres Jedis et était l'un des vestiges de leur histoire la plus ancienne. J'étais d'accord avec Lenia concernant l'Exilée, je ne devais pas connaitre son histoire aussi bien que la jeune padawan qui semblait passionnée par ce sujet. Mais je lui reconnaissais les attributs des plus grands jedis, une force et une sagesse exemplaire, et une vie bien étrange emplie de mystères. Quelle existence passionnante ! J'eu un sourire en songeant à cette longue vie d'aventure, de courage, de générosité, de lutte… Mais je repris mon sérieux lorsque Lenia aborda des sujets plus dures des conflits qui avait secoué sa planète au fil des siècles, et pendant son enfance, ainsi que l'aveux de son passée difficile à l'orphelinat. Sur Haruun Kal des problèmes similaires à moins grande échelle existaient de conflits entre les Korunnais et les colons, ainsi que régulièrement avec des hors-la-loi de passage qui tentaient de dérober les ressources précieuses de nos terres. Si J'avais connu dans mon enfance le chaos des batailles, et la perte de mon père, j'avais toujours eu la chance d'avoir un foyer et une famille aimante. Sur Haruun Kal, le climat toxique, la vie sauvage et hostile, la colère des volcans, le danger des pilleurs et des mercenaires, était compensé par l'amour des siens, et la grandeur d'un peuple que l'on dit primitif, mais qui est juste différent, qui vit à sa manière, selon leurs propres codes et valeurs, libre et heureux. Lenia n'avait pas eu sa chance.

- L'Exilée a l'air de te passionner, on nous en a déjà dit certaines choses en cours à son sujet, mais je ne dois pas m'y connaitre aussi bien que toi, tu m'en parleras un jour ? Je comprend, on a eu aussi des problèmes de ce genre sur Haruun Kal, y a eu pas mal de conflits avec les colons qui voulaient nous chasser de nos terres fut un temps. On a aussi des problèmes avec les hors la loi, à cause des ressources premières rares et précieuses qu'on trouve sur ma planète. C'est d'ailleurs un peu grâce à ça que les Jedis m'ont trouvé.

Je m'arrêtai-là, ne préférant pas plus développer sur ce sujet délicat. Les souvenirs étaient encore assez vifs et douloureux, plus que je ne pourrais me l'avouer. Je devais rester forte cependant, pendant toutes ces années je n'avais jamais laissé la peur et la peine de cet événement me submerger, aujourd'hui non plus. En tout cas, je ne m'imaginerai jamais vivre dans un orphelinat, loin de ceux que j'aime. J'eu un petit rire intérieur en me demandant où est-ce que j'étais si loin de chez moi… Mais bon, ça n'était pas pareil. J'accomplissais ma destinée, elle était juste plus compliquée que je ne le pensais à l'époque où je jouais sur Kana-Eil.

- Ce n'est pas toujours facile, mais je suis bien entourée. C'est ce que je me dis, je m'entête, mais je dois t'avouer que des fois je me demande si c'est raisonnable de continuer à chercher. Maître Greystone dit certes qu'il est important de savoir qui l'on est et d'où on vient, mais le Code... le Code nous dit aussi de ne pas trop nous lier avec notre passé et notre famille je crois... mais je m'estime heureuse déjà d'avoir un maître plutôt ouvert et une amie comme toi. Honnêtement, merci !

Pour ma part, j'avais des difficultés à accepter certaines règles du Code… mais je n'avais pas le choix. Mais me couper de tous ce à quoi je tiens, vivre seule, entièrement et uniquement dévouée aux autres, mais sans aucune vie… Si d'extérieur je semblais entièrement dévouée et obéissante à ces règles, la part sauvage à l'intérieur de moi existait toujours, et certainement ne s'en irait jamais. Mais je n'allais pas le dire à Lenia. Ca il ne fallait pas que je le dise, même à une padawan, même à une amie.

- Je pense que c'est important… De savoir d'où est-ce que tu viens, ou du moins, si c'est important pour toi, alors ne laisse pas tomber… Tu finiras par te souvenir, j'en suis sure.

Je fermai les yeux un instant, et me laissai aller à la paix de la Force, apaisée, mon esprit était calme, il flottait dans un cocon de sérénité et de puissance. L'énergie qui émanait du Temple venait renforcer cette état intérieur, et je pouvais ressentir les vagues bienveillantes venant de Lenia. A mon tour, je tentais de propager autour de moi la paix que ce lieu m'inspirait. Je restais ainsi immobile un court moment, dénuée de la colère de ce matin, mais heureuse dans la chaleur du soleil et la douceur du berceau de la nature. Je rouvris les yeux et pu voir Lenia se redressant et s'étirant avant de me parler.

- Ne sois pas désolée, tu n'y es pour rien, Niru. Au contraire, tu ne peux pas savoir... combien cela me fait du bien d'en parler après tant d'années ! Seuls Elora et Maître Greystone en avaient eu vent, et encore, je n'aime pas trop en parler. Cela me rappelle que je suis faillible et... laissons là ces pensées moroses ! Que dirais-tu de ferrailler un peu, Niru ? Je ne suis pas très douée au sabre, pas habituée à mon nouveau sabre "d'emprunt" mais si cela te tente, on peut faire un entraînement amical !

Je levai mes yeux en flammes vers elle, un peu surprise et étonnée. Une pointe d'inquiétude passa dans mes iris. Je ne doutais pas vraiment de mes capacités au combat, mais je n'avais pas le niveau de Lenia, et contrairement à elle, je ne possédais qu'un petit sabre laser d'entrainement, peu robuste et plus court que ceux normaux… Je me redressai alors en reculant légèrement, mettant déjà une petite distance de sécurité entre nous avant de débuter, je ressentais l'engourdissement latent alourdir mes membres, je m'étirai précautionneusement et fis quelques pas pour réactiver ma circulation sanguine. Mais l'idée de Lenia était bonne. Cela faisait depuis un bon bout de temps que nous parlions, qui plus est sur des sujets sérieux, notre esprit et notre intellect avait besoin de repos. J'aimais beaucoup m'entrainer au combat, et j'étais toujours partante pour un petit duel amical. J'avais besoin de libérer mon énergie physique et de me défouler, chose que je n'avais eu le temps encore de faire aujourd'hui. J'étais une vraie boule de nerf si je ne faisais pas un peu d'exercices pour fatiguer mes muscles.

- Bonne idée, mais, euh… J'ai juste un sabre laser d'entrainement, et je n'ai pas ton niveau…

Mon ton hésitant retranscrivait bien ma peur de ne pas être à la hauteur, mais ici il ne s'agissait pas d'un entrainement avec un grand maitre, et j'avais le droit à l'erreur, c'était juste pour se détendre. Je ne voulais pas montrer mes faiblesses, mais Lenia était mon amie, et sans forcément lui confier mes craintes de vive voix, j'exprimais ainsi les quelques ombres de doutes qui planaient en moi.

- Si tu veux me reparler un jour de tout ça n'hésite pas Lenia.

Rajoutai-je, revenant sur ses dernières paroles concernant son existence, et ses failles. Je ne la trouvais pas faillible, loin de là, c'était une très bonne Jedi, et même si elle avait ses faiblesses comme chacun d'entre nous, j'étais convaincu qu'elle possédait de grandes forces.

- Va pour " l'entrainement amical ".

Finis-je en sortant d'un geste vive son sabre laser du ceinturon. Je restais plutôt anxieuse à l'idée de faire un duel contre un padawan, et je savais qu'il me fallait retrouver ma sérénité si je voulais réussir à faire un bon combat. Sinon je n'y parviendrais pas. Lenia devait sentir mon angoisse, et aurait tout à fait la possibilité de la retourner contre moi durant le combat, me faisant perdre à coup sure. Je devais me concentrer.
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeMar 4 Sep - 14:43

"L'Exilée a l'air de te passionner, on nous en a déjà dit certaines choses en cours à son sujet, mais je ne dois pas m'y connaitre aussi bien que toi, tu m'en parleras un jour ? Je comprend, on a eu aussi des problèmes de ce genre sur Haruun Kal, y a eu pas mal de conflits avec les colons qui voulaient nous chasser de nos terres fut un temps. On a aussi des problèmes avec les hors la loi, à cause des ressources premières rares et précieuses qu'on trouve sur ma planète. C'est d'ailleurs un peu grâce à ça que les Jedis m'ont trouvé."

Mon regard bleu d'azur se fait un peu plus rêveur alors que je songe à cette mystérieuse héroïne de l'histoire Jedi, dont la vie me passionnait tant effectivement, au point que j'avais profité d'une question que mon Maître m'avait permis de poser à l'holocron gardé par l'un des plus sages érudits de l'Ordre Ancien des Jedi. Certes, j'avoue m'être trompée de quelques années entre les deux interlocuteurs - j'en rougis encore de honte juste à cette pensée là Embarassed - mais le sympathique gardien virtuel m'a quand même fournit quelques éléments de réponse sur la jeunesse du personnage. Jamais je ne m'étais sentie aussi stupide sur le moment ! Je regarde un temps l'onde claire et limpide de la source, une ombre de sourire mystérieux au coin des lèvres. J'étais amnésique, comme l'avait été pour d'autres raisons l'Exilée. Avec le Maître Jedi et Grand Maître de l'Ordre Nouveau Maître Luke Skywalker et le Maître Jedi Obi-Wan Kenobi, elle constitue l'une de mes références et sujets d'études préférés, comme des modèles pour essayer de me bâtir moi-même, me renforcer, devenir plus forte et plus sage... du moins j'espère que cela est dans mes capacités... néanmoins je reporte mes prunelles bleutées vers celle de pourpre de ma nouvelle amie et réponds d'une voix calme et posée, presque sereine et un peu enthousiaste devant ce sujet qui me plait tant :

- Je me ferais une joie de partager cela avec toi, si elle t'intéresse à ce point ! A part l'Exilée, as-tu des personnages de l'Ordre "préférés" ? Je veux dire par là, qui t'intéressent le plus ou dans lesquels tu te retrouve le plus, ou que tu admires le plus ? Personnellement, en dehors de l'Exilée, les vies de Grand Maître Luke Skywalker et de Maître Kenobi me semblent les plus passionnantes et les plus enrichissantes ! Que d'aventures et que de sagesse... de vrais modèles d'inspirations, avec leurs qualités et leurs défauts ! Bien que tous les anciens Jedi aient tous quelque chose à nous apprendre, c'est ce que je crois sincèrement. On a tous à apprendre d'autrui, et vice versa...

Je crois que nous avons tous, autant que nous sommes, une part d'ombre secrète en nous, une part que nous bridons et tout à fait en mesure de nous perdre sur les chemins sinueux et dangereux de la perversité du Mal. Je crois que nous avons tous une faille, une fissure que les "ennemis" s'efforceront d'agrandir pour nous faire chanceler du fil et nous faire tomber dans le vide absolu et éternel. Que ce soit Maître Greystone, moi... ou même Niru. J'ai beau la regarder, je sais que je ne saurais jamais tout. Et tant mieux... c'est rassurant d'un côté. Je crois que l'omniscience me ferait peur, pour être honnête. L'art du jedi c'est justement la connaissance de soi-même, la maîtrise de soi-même, tout cela pour essayer d'aider au mieux autrui et le protéger de ce qui pourrait lui nuire d'une manière ou d'une autre. On a tous le droit de chanceler sur le fil, de trébucher, tant que nous nous accrochons à lui et que nous nous redressons d'une manière ou d'une autre. Confronter nos peurs, nos zones d'ombres... un jour, nous y passerons tous, sans que l'on s'y attende. J'espère juste ne pas avoir à perdre plus de proches lors de mon épopée vers la chevalerie puis la maîtrise Jedi...

"Je pense que c'est important… De savoir d'où est-ce que tu viens, ou du moins, si c'est important pour toi, alors ne laisse pas tomber… Tu finiras par te souvenir, j'en suis sure."

Je souris un peu plus franchement pour lui montrer que j'apprécie ses encouragements et que je les prends à leur juste estime, leur juste valeur. Peu importe que Niru soit encore initiée, que je sois apprentie ou que même mon Maître soit... un Maître précisément, tous partagent cette même opinion, cela me rassure de me savoir encore dans le bon chemin. J'ai toujours peur de perdre la bonne route au risque d'une mauvaise décision... trop consciencieuse, trop réflexive, n'agis pas assez vite, pas de confiance en elle... je sais... je sais... mais un jour, je veux croire que je terminerais la reconquête de mon passé, la conquête de moi-même, de mon identité, de ce que je suis et de ce que j'ai été, pour comprendre ce que je serais et ce que je veux que je sois dans le futur plus ou moins proche. J'avais peur d'être seule, mais je me rends compte que je ne le suis pas. Du moins, je ne le suis plus...

Avec reconnaissance, je ferme les yeux et me laisse saisir par les courants pacifiques et réconfortants de la Force, par la présence apaisée de Niru, et comme elle envers moi auparavant, je m'inspire et je puise dans son calme, dans les vagues posées et paisibles qu'elle émet au sein de la Force. Je ne suis pas habituée à m'ouvrir autant, c'est tout nouveau pour moi, et un peu inquiétant... avec un léger sourire je me concentre dans la Force, la rassemble autour de moi avant de laisser filer vers Niru une onde douce et tranquille, chaleureuse, avec cette seule pensée résumée en quelques mots, plume dans la brise légère de la Force :


"Merci Niru..."

Puis je souris avec une rare malice en percevant son inquiétude, un léger rire aux lèvres alors qu'elle vocalise ses inquiétudes, tandis que comme moi elle se meut pour réactiver la circulation sanguine dans nos jambes encore engourdies. Je me souviens de ma propre réaction quand j'avais fais face à Orélia, ou quand je pense aux séances d'entraînement au sabre si rudes avec Maître Greystone. On est toujours plus faible que quelqu'un, toujours plus fort qu'un autre, mais ce que nous avons en commun c'est que nous avons tous quelque chose à apprendre de ces duels, de ces moments de partage. Je la rassure aussitôt en tendant une main vers mon sac qui était resté au pied de l'arbre, un léger clin d'oeil accompagnant le tout :

- Je suis loin d'avoir un excellent niveau au sabre, et ne t'en fais pas, j'ai exactement ce qu'il nous faut...

Pour illustrer mes propos, je me concentre intensément dans la Force. Heureusement que j'ai pensé à la prendre pour les entraînements de la fin de journée... avec mon niveau de maîtrise actuel de la Force, je me serais franchement très mal vue le faire venir ici depuis les appartements que je partage avec mon Maître, sans risquer de briser une fenêtre ou de blesser quelqu'un ! Tout en supposant qu'il arrive à bonne destination et que j'ai assez d'énergie et de concentration pour l'exploit technique... bref ! Je me concentre je disais, et lentement mon sabre d'entraînement à poignée DROITE - exigence de mon Maître et de mon Instructeur au Temple désormais pour les duels d'entraînement à venir au Temple... - se faufile de mon sac ouvert droit vers ma main. Enfin, je dis "mon", je l'emprunte le temps que j'en ai besoin, je le rendrais en fin de journée et le remettrais à sa place dans l'un des râteliers. Je ne l'ai pas construits, vous me comprenez bien hein ? Gardant cette distance de duel, je termine mes étirements. Je lui souris d'un rare air de défi amical alors que j'appuie sur le bouton d'activation de l'arme d'entraînement. Tiens, c'est pas une lame bleue cette fois, mais une verte... bah, quelle importance ? Grimaçant d'avance à cause de cette satanée poignée droite - et un peu lourde, je dois l'avouer - je me mets en position clairement défensive avant d'inviter Niru :

- Je ne l'oublierais pas... allez viens ! Passades d'échauffement d'abord, je te laisse commencer les attaques... viens ! Montre moi ce que tu sais faire !
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeSam 6 Oct - 1:22

- Je me ferais une joie de partager cela avec toi, si elle t'intéresse à ce point ! A part l'Exilée, as-tu des personnages de l'Ordre "préférés" ? Je veux dire par là, qui t'intéressent le plus ou dans lesquels tu te retrouve le plus, ou que tu admires le plus ? Personnellement, en dehors de l'Exilée, les vies de Grand Maître Luke Skywalker et de Maître Kenobi me semblent les plus passionnantes et les plus enrichissantes ! Que d'aventures et que de sagesse... de vrais modèles d'inspirations, avec leurs qualités et leurs défauts ! Bien que tous les anciens Jedi aient tous quelque chose à nous apprendre, c'est ce que je crois sincèrement. On a tous à apprendre d'autrui, et vice versa...

Un sourire s'esquissa sur mon visage, parmi nous autre, la jeune génération des jedis, qui n'avaient pas derrière ses pensées un modèle, des pas à suivre, une inspiration, une force héroïque, une image rassurante, et galvanisante, qui nous poussait en avant, et nous encourageait à nous transcender. Le Grand Maître Luke Skywalker était un modèle pour nous tous, et je me prêtais à penser par moment que j'aurais aimer voir le jour à ce temps là, pourtant si funeste, agité de guerre, et de tourments, pour pouvoir de mes propres yeux assister à la grandeur de ces héros. A vrai dire, aujourd'hui aussi avait son lot de troubles, et de batailles, ainsi que de grands maitres comme Eleanor Yunstar qui ne manquerait pas par sa bravoure et tant d'autres marques de distinctions, de s'inscrire dans notre histoire comme un modèle, une inspiration. Nous vivons dans notre temps, et manquons encore de recule pour comprendre l'impact de notre présent sur l'avenir et les futures générations. Nous sommes trop jeune encore.

- Le modèle qui m'inspire, c'est celui du Maitre Mace Windu. J'ai toujours été fascinée par le Grand Maitre Luke Skylwalker, Maitre Kenobi, le Grand Maitre Yoda, comment beaucoup d'entre nous, mais celui dont l'existence et la force m'a toujours passionné c'est le Maitre Mace Windu… Je saurais peut-être pas te dire exactement pourquoi. Tu sais, il venait aussi d'Haruun Kal, et j'ai toujours entendu des histoires, des légendes, sur le grand Jedi qui venait de notre planète. Depuis toute petite, je vivais avec ces mythes. C'est comme ça en faite que j'ai commencé à le connaitre. J'essaye de lui ressembler, pour être meilleur que ce que je suis.

Je me tus, fascinée, mes yeux s'étaient égarés dans le paysage complexe et luxuriant, j'y revoyais cet ancien monde qu'était le mien, et tâchais d'imaginer ce qu'aurait été de vivre à cette époque, de côtoyer ce guerrier, autant reconnu et respecté pour son incroyable puissance et maitrise au combat, que pour son art de la diplomatie, de la guerre, de la stratégie, et de la Force. Sa grandeur avait pour bases autant de talents qui avaient fait de lui un héros, des forces qu'il avait entrainé, nourris, partagés aux plus jeunes, aussi sévère et autoritaire fut-il.

- Mais jamais je ne pourrais être aussi forte…

Il m'inspirait, il était l'image qui me disait de continuer, de me battre, d'avancer, de ne jamais abandonner, et de surmonter tous les obstacles, mais je savais que jamais je ne serais à sa hauteur. J'ignorais même si je serais capable d'être un bon jedi. Trop sauvage, trop instable, trop déséquilibrée. Je ne cessais d'entendre en moi-même ces remarques, et j'avais peur des fois que l'on me renvoie de l'ordre, si je n'étais pas assez comme ils attendaient que je sois. Je poussai un soupire triste, mon sourire c'était évanouie, et mon visage retranscrivait la crainte enfouie en moi. Je me ressaisis, tout en me levant pour le combat, il ne tenait qu'à moi de dépasser ce que j'étais pour devenir meilleur, j'en avais la force, la motivation, la capacité, et puis, si je n'en étais pas capable, il ne servait à rien de rester ici. Mais était-ce bien ma place finalement ? Mon avenir était-il à la hauteur de mes rêves ?

- Je suis loin d'avoir un excellent niveau au sabre, et ne t'en fais pas, j'ai exactement ce qu'il nous faut...

Entre une padawan de 15 ans, et une novice de 10 ans, même si Lenia ne se pensait pas très douée au sabre, il y avait tout de même une différence. J'avais peur d'échouer, et de me ridiculiser, peur de ne pas être à la hauteur, peur de tellement de chose… Pourtant, je devais avoir confiance en moi. Elle me souriait, et encore une fois, je pus constater sa présence à la force tandis qu'elle fit venir à elle un sabre d'entrainement depuis son sac posé non loin contre un arbre. Elle appuya sur le bouton d'activation pour en faire surgir une lame verte. Je déglutis, si je n'avais pas confiance en moi et en la Force, je n'y arriverai pas. Pourtant, je devais me souvenir que j'étais douée, que je savais me battre, que je savais utiliser mon sabre, que s'il m'était plus difficile de me plonger dans la force, je connaissais l'art de la guerre.

Avant que commence le combat, je pris un petit instant, à peine quelques secondes, pour me plonger dans la Force. Même si l'exercice n'était pas toujours facile pour moi, je me devais de l'accomplir avant chaque combat, chaque échauffement, pour maintenir le lien à la Force, même quand en combat en sabre laser. Je fermai les yeux, et fis s'écouler hors de moi mon angoisse et ma crainte. Je me concentrai sur la présence rassurante et amicale de mon amie, et sur la puissance bienveillante du Temple Jedi, emplit du pouvoir de tous ceux qui y vivaient et y avait vécu. Je laissais les respirations lentes instaurer le calme, la paix, l'équilibre, aussi fragile fut-il, en moi. Tandis que je visualisais la Force à mes côtés, et laissais sa lumière m'imprégner et me fortifier.

- Je ne l'oublierais pas... allez viens ! Passades d'échauffement d'abord, je te laisse commencer les attaques... viens ! Montre moi ce que tu sais faire !

Je rouvrais les yeux, tandis qu'elle parlait, et appuyant sur le bouton d'activation de mon sabre d'entrainement, j'en fis émerger la lame bleu. Je devais me concentrer sur mes points forts, ma vitesse, ma maitrise, fut-elle moins importante que celle de Lenia, mon agilité, mes sens… Ma force brute quant à elle ne risquait pas de m'être d'une grande utilité face à un adversaire plus âgé, plus grand, plus entrainé. J'étais petite, et même si les arts martiaux étaient ma spécialité, je n'étais pas aussi puissante que mon ainée. A nouveau je risquai de me laisser aller à la peur, je fis sortir de moi ces pensées, pour me focaliser sur mes atouts, et sur Lenia et sa présence à la Force. Passades d'échauffements hein ? Elle était en position de défense, et me laissait attaquer, mais arriverai-je seulement à l'atteindre ? Bonne question. Je fermai les yeux, m'accroupis, prenant appuis sur ma jambe gauche, et bondis dans les airs. Assez rapide pour surgir comme une ombre sur son côté droit, mon sabre tournoyant vers elle, dans une attaque latérale.
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeVen 12 Oct - 18:16

Citation :
- Le modèle qui m'inspire, c'est celui du Maitre Mace Windu. J'ai toujours été fascinée par le Grand Maitre Luke Skylwalker, Maitre Kenobi, le Grand Maitre Yoda, comment beaucoup d'entre nous, mais celui dont l'existence et la force m'a toujours passionné c'est le Maitre Mace Windu… Je saurais peut-être pas te dire exactement pourquoi. Tu sais, il venait aussi d'Haruun Kal, et j'ai toujours entendu des histoires, des légendes, sur le grand Jedi qui venait de notre planète. Depuis toute petite, je vivais avec ces mythes. C'est comme ça en faite que j'ai commencé à le connaitre. J'essaye de lui ressembler, pour être meilleure que ce que je suis... - Mais jamais je ne pourrais être aussi forte…

Je souris légèrement, un air pensif qui se dessine sur mes traits le temps de quelques rêveuses et songeuses minutes, tandis que j'approuve d'un petit geste de la tête. La brise légère qui s'installe tout autour de nous n'est pas désagréable, soufflant avec gentillesse sur les tissus de ma bure et de la tunique présente par dessous. Ma bure de padawan, obtenue donc il y a peu, en même temps que la tresse présente quelque part au sein de mes longs et raides cheveux bruns. Nous avions beaucoup de modèles du passé en commun. Je me souviens en effet sur le moment que Maître Windu, si connu pour ses exploits et sa maîtrise de la terrible forme du Vaapad, à la triste fin lors de la chute de la République, qu'il venait du même monde que ma nouvelle et jeune amie. Je peux comprendre en même temps sa position vis à vis de lui, c'est un peu comme moi vis à vis de l'Exilée. Dans un monde de chaos, de guerres et de conflits, elle a été un peu comme cette idole étincelante qui illuminait un peu les ténèbres brumeuses, ante impériales et impériales de ma si chère Dantooine. Gardant ce gentil et lumineux sourire timide aux lèvres, je lui réponds avec bonne humeur :

- Maître Windu, oui, il est très connu lui aussi ! J'ai déjà lu sa biographie il y a un petit moment, il a réalisé de nombreux exploits avant et lors de la terrible Guerre des Clones, hein ? Des modèles... ils étaient exceptionnels... bah après tout, je suppose que des temps à gravité exceptionnelle nécessitent des hommes d'exceptions dans un camps comme dans l'autre ! Tu sais, c'est bien si tu as une référence, mais n'oublie pas avant tout de te réaliser toi-même. De réaliser ton propre potentiel, ta propre personnalité, et surtout de ne jamais cesser de poursuivre tes rêves. D'un, comme disait l'un de ces grands, le Jedi ou le padawan parfaits n'existent pas. Nous ne sommes pas parfaits, mais nous brillons dans notre imperfection même, puisqu'elle nous permet de nous compléter et d'en devenir plus fort, de progresser chaque jour qui passe. Du moins, c'est que je crois du plus profond de mon coeur. J'essaye d'y croire... tu sais, je frissonne à l'idée que, sous l'Ancien Ordre, je... je ne serais déjà plus là. Je n'aurais jamais pu réaliser mes rêves.... je...

Lentement je dresse ma tête vers les cieux apaisés et tranquilles, ne laissant rien voir des troubles intergalactiques qui rongeaient la galaxie et laissaient présupposer des temps fort sombres à venir. Dire que mon Maître doit être quelque part, près de l'une de ces étoiles que je ne saurais voir avant que la nuit ne tombe. Je ne suis toujours pas très habituée au tout jeune lien de Force entre padawan et Maître qui s'est tissé entre Maître Greystone et moi. C'est assez étrange qu'en dépit du fait qu'il ne soit pas là, qu'il soit à des années lumières, à des semaines de ce monde, et de pourtant sentir qu'il était encore là, présent dans la Force, en vie, quelque part... au grès d'une de ces missions dans lesquelles j'espère l'accompagner bientôt, devenir à temps plein un membre du Firebird, en compagnie de mon mystérieux et accueillant Maître et de ses deux étranges compagnons robotiques qui ne le quittent quasiment pas. Quelque part, là haut, par delà les cieux, par delà l'atmosphère tempérée de Naboo, par delà ce système solaire, par delà ces étoiles, quelque part, au sein de la galaxie... je ferme quelque peu mes yeux bleus à cette pensée. Saurais-je me montrer à la hauteur de ma nouvelle tâche ? Je ne sais... je l'espère, du moins je ferais tout pour l'être, ou sinon le devenir un jour ou l'autre... je conclue ma pensée tout en reportant mon regard d'un céleste de fin de journée vers ma cadette :

- Dire que je ne serais plus là... que j'aurais été recalée depuis deux ans. Que je serais quelque part à oeuvrer dans les corporations... ou non ! Non de non ! Tu sais... je me disais que si je n'avais pas été prise et refusée de l'Ordre, en ces temps, je... je me serais probablement enfuie pour éviter Bandomer. Oui, enfuie du Temple... et je serais revenue sur mes terres cruelles d'enfance. A errer misérablement, seule et sans but... mais il y a quelque chose à laquelle je tiens plus que tout... ou trois plutôt. Du moins important à l'indispensable : ma liberté, la connaissance... et surtout... la vérité. Mais nous ne sommes pas dans l'Ancien Ordre ! C'est du passé ! Maintenant, je n'ai plus peur... et tu n'as pas de soucis à te faire. Je suis certaine que tu trouveras un maître bientôt, tu es encore jeune et pleine d'avenir. Fais moi confiance Wink !

Je ris avec douceur, chose que je ne fais que très rarement, même avec mon Maître. Je ne le fais que lorsque je me sens en paix, en bonne compagnie et en sécurité. Ce rire délicat et léger comme une plume, cristallin et aussi pur que la trille du rossignol perdu quelque part au sein des branchages feuillus d'un arbre. J'ai déjà "adopté" Niru comme la petite soeur que je n'ai jamais eue, et que je n'aurais assurément jamais. Un élan protecteur comme je n'en avais ressentie, au delà de la simple relation d'aînée vis à vis d'une cadette. On se comprend. On se ressemble sur tant de points autant que l'on diffère sur quelques autres. En tout particulier... l'usage du sabre-laser, hélas pour moi et ma sacro-sainte estime...

Pourtant j'ai proposé un duel, et je ne reviendrais pas sur ma parole. Je crois sincèrement que cela aurait une portée cathartique des plus profitables, tant pour elle que pour moi, en plus de chasser ces maudites fourmis dans nos jambes depuis le temps que l'on est assises au sol herbeux à papoter. La journée s'écoule doucement mais lentement, je sens à la fraîcheur soudaine de l'air que nous approchons du soir. Bientôt, on aurait faim, sans doute irions nous partager un dîner à la cafétéria du Temple, si je n'ai pas de nouvelles de mon Maître et s'il n'est pas de retour au Temple. Souriante mais plus sérieuse, je me mets donc en position de défense. Il est plus juste que je la laisse attaquer. Peut-être n'attaquerais-je pas, au vu de notre différence d'âge. J'y prendrais quand même du plaisir, de rendre ce que l'on m'a donné. Et qui sait, peut-être enseigner quelque chose d'utile à la petite initiée à laquelle je me suis tant attachée en si peu de temps, aux cheveux aussi flamboyants que la plus pure des flammes et aux yeux si brûlants de vie et de détermination... Histoire de rééquilibrer le duel, je m'empêche d'attaquer. Je ne devrais que me défendre ou riposter, mais pas attaquer directement. Je ferme les yeux, mon sabre-laser à la lame de la couleur de la vie et de l'amitié dressé devant moi en position de garde. J'oublie ma vue, je me concentre sur mon ouïe, sur mes autres sens, sur les sens de la Force, de celle qui émane du Temple, de la planète, de la galaxie... et de nos semblables. Un bruissement léger de pas... je n'esquiverais pas tout de suite. J'encaisserais, ce qui est contraire à mon habitude. Mais autant bousculer les habitudes quelques fois, non ? J'attends, avant de me préparer à parer et d'intercepter gentiment sa lame en cours de route, mon poignet souple orientant ma lame pour parer la lame bleue d'entraînement de l'initiée. Mais sa vitesse m'a surprise, si rapide, si puissante pour son âge, et pourtant je sens qu'elle se retient. Je recule légèrement, brisant le contact, avant de reprendre une posture de défense, avec ce sourire joyeux et lumineux que je ne montre que rarement :

- C'est pas mal pour un premier coup ! Vas y reviens ! N'hésite pas à m'attaquer, ne me laisse pas le temps de souffler ! Ne t'en fais pas pour moi, je suis spécialisée dans la défense, tu peux me malmener un peu j'en serais ravie ! Et puis après tout... on est là pour s'amuser, non ? On n'est pas en cours, alors profite et détends toi !

Je ris doucement, pas d'elle, mais de joie devant cette situation que je n'ai pas expérimentée depuis trop longtemps, depuis que Elora ma meilleure amie est toujours partie à droite et à gauche avec sa mère étant aussi sa Maître Jedi et le Grand Maître du Temple, Maître Yunstar. Mes yeux bleus si ternes d'ordinaires oublient les ombres du passé, pétillants et clairs comme la surface d'une source d'eau pure et cristalline, alors que les lames bleues et vertes entament une valse lente, gentille et élégante même dans sa maladresse de débutantes, que les cheveux aussi bruns que l'écorce d'un séquoia et ceux aussi flamboyants que le soleil virevoltent dans le vent du duel amical, que la padawan et l'initiée solitaires se retrouvent solidaires, brisant leur solitude même. Finalement, cette journée, ce soleil virant doucement vers son couchant ne signifie pas pour une fois l'achèvement, mais le début. Oui, le début, le renouveau, l'espoir d'un jour prochain : puisqu'il scelle la promesse d'une amitié comme je n'en avais pas eu depuis bien trop longtemps. Je n'oublieras pas Niru. Je ne t'abandonnerais pas. Je ferais tout en mon pouvoir pour t'aider. On deviendra ensemble des Chevalières dignes de ce nom. On grandira ensembles et un jour j'aurais sans doute la joie de te voir Jedi, quand je le serais peut-être moi-même. Même dans les jours les plus sombres, j'oublie souvent que même quelques faibles lumières peuvent percer le voile de noirceur et de froideur pour laisser la lumière poindre de nouveau et emplir la pièce sombre de mon coeur...

(HJ si tu veux on en termine là ou on poursuit, comme tu le sens ! Tu me l'indiques seulement à la fin de ton post, que je sache ^^ Merci en tout cas du sujet, j'adore ! HJ)
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MessageSujet: Re: Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- Les bienfaits de l'art de méditer (pv Niru) -TERMINE- I_icon_minitimeDim 14 Oct - 0:06

- Maître Windu, oui, il est très connu lui aussi ! J'ai déjà lu sa biographie il y a un petit moment, il a réalisé de nombreux exploits avant et lors de la terrible Guerre des Clones, hein ? Des modèles... ils étaient exceptionnels... bah après tout, je suppose que des temps à gravité exceptionnelle nécessitent des hommes d'exceptions dans un camps comme dans l'autre ! Tu sais, c'est bien si tu as une référence, mais n'oublie pas avant tout de te réaliser toi-même. De réaliser ton propre potentiel, ta propre personnalité, et surtout de ne jamais cesser de poursuivre tes rêves. D'un, comme disait l'un de ces grands, le Jedi ou le padawan parfaits n'existent pas. Nous ne sommes pas parfaits, mais nous brillons dans notre imperfection même, puisqu'elle nous permet de nous compléter et d'en devenir plus fort, de progresser chaque jour qui passe. Du moins, c'est que je crois du plus profond de mon coeur. J'essaye d'y croire... tu sais, je frissonne à l'idée que, sous l'Ancien Ordre, je... je ne serais déjà plus là. Je n'aurais jamais pu réaliser mes rêves.... je...

Par moment, Lenia parlait un peu comme un professeur, je lui souriais, un peu amusée, heureuse surtout, je me sentais bien en sa compagnie, et notre amitié naissante était déjà porteuses de belles promesses. Mais sur la fin de ses quelques paroles, elle redevint la jeune Lenia, angoissée et complexée, et je ne pus laisser échapper un sentiment de peine en sentant la tristesse qui la traversait. Elle ne se voyait vraiment pas à sa juste valeur, et c'était même injuste, alors qu'elle avait tellement de talents, de capacités, et de possibilités. J'aurais voulu pouvoir la rassurer, la réconforter, mais j'ignorai comment le faire. Soudainement, j'étais assaillis de questions, toutes plus sombres, en tournant ses propres préoccupations vers moi-même. Quelque part, n'étais-je pas dans le même cas qu'elle ? Pas de la même façon, mais… J'avais aussi mes raisons d'échouer, je pourrai même être renvoyer du temple, je frémissais rien qu'à cette idée. Que deviendrai-je ? Si ils décidaient que j'étais trop instable, ou si je n'arrivais pas à me lier à la Force comme ils le voulaient ? Qu'allais-je faire de ces ombres noires qui planaient ? Des ténèbres qui me faisaient si peur la nuit, lorsqu'ils dansaient dans l'obscurité. Quelle idée aussi de penser à ça ? Qu'y avait-il de plus obsédant qu'une pensée obsédante que l'on ressassait comme une obsession ? Et lorsque ces pensées étaient si dangereuses, et mauvaises… Je fermai les yeux un instant, je ne voulais pas penser à ça, j'étais bien ici moi, bon des fois j'aimerai bien pouvoir avoir un peu plus de liberté, mais c'est pour être dans la nature, pas pour… Enfin… Mais je voulais être un Jedi, et être quelqu'un de bien, aussi instable et sauvage que j'étais, cette volonté là était une orientation qui ne permettait aucun doute sur le fond de mon cœur… Alors pourquoi tout cela ? Je ne devais pas y penser, je devais jeter ses pensées loin de moi. Ca n'avait aucun sens, aucune logique. Je me reconcentrai sur Lenia qui se remit à parler.

- Dire que je ne serais plus là... que j'aurais été recalée depuis deux ans. Que je serais quelque part à oeuvrer dans les corporations... ou non ! Non de non ! Tu sais... je me disais que si je n'avais pas été prise et refusée de l'Ordre, en ces temps, je... je me serais probablement enfuie pour éviter Bandomer. Oui, enfuie du Temple... et je serais revenue sur mes terres cruelles d'enfance. A errer misérablement, seule et sans but... mais il y a quelque chose à laquelle je tiens plus que tout... ou trois plutôt. Du moins important à l'indispensable : ma liberté, la connaissance... et surtout... la vérité. Mais nous ne sommes pas dans l'Ancien Ordre ! C'est du passé ! Maintenant, je n'ai plus peur... et tu n'as pas de soucis à te faire. Je suis certaine que tu trouveras un maître bientôt, tu es encore jeune et pleine d'avenir. Fais moi confiance !

La tempête était passée. Nous n'étions plus dans l'Ancien Ordre, et ici, nous avions le droit à notre chance. Lenia s'était un peu apaisée, et à vrai dire moi aussi, elle avait trouvé les mots pour nous rassurer toute deux. Ici, et maintenant, nous avions notre chance. Probablement me serais-je enfuie moi aussi, mais où serais-je aller ? Je serais rentrer chez moi certainement… Sur Haruun Kal. Et sinon ? Quelle autre voie avais-je que celle du Jedi ? Peu importe toute ses questions. Nous n'avions pas de raisons d'avoir peur. Et puis, même si nous avions chacune nos difficultés, nous en étions capables. Je l'espérai en tout cas… Avait-elle raison de me rassurer ? Arriverai-je vraiment à avoir un maitre ? Ou resterai-je seule, novice indéfiniment, condamnée à n'être jamais choisi ? Non, ça n'arrivait pas, Lenia aussi avait cru qu'elle ne serait pas choisi, mais ça a fini par arrivé, même si ça a pris le temps qu'il fallait.

Peu importe. A présent, venait l'heure du combat, tandis que la journée avait filée comme le vent, et si mon programme d'entrainement n'avait pas été tout à fait semblable à ceux des autres jours, il n'en avait pas été moins intéressant. J'avais pu améliorer ma méditation avec Lenia, nous avions pu partager nos connaissances, nous nous étions liés par une amitié qui plus tard pourrait être une force sur un champ de bataille, nous avions chacun apporté un peu de lumière à l'autre, et maintenant, une petite "pause" physique allait ponctué cette rencontre. Elle avait décidé de me laisser l'attaque, tandis qu'elle se préparait à la défense, ça me rassurait un peu, parce que c'était quand même un padawan de cinq ans mon ainé, il y avait tout de même une grande différence entre nous, et même si elle ne me voulait pas de mal, j'aurais pu faire une erreur ou ne pas réussir tout simplement à contrer une de ses attaques. Après m'être concentrée, je m'étais élancée vers elle, dans une attaque rapide et latérale. Elle avait reculé, et je ne saurais trop dire bien si c'était le cas, mais elle avait eu l'air légèrement surprise en renvoyant le coup.

- C'est pas mal pour un premier coup ! Vas y reviens ! N'hésite pas à m'attaquer, ne me laisse pas le temps de souffler ! Ne t'en fais pas pour moi, je suis spécialisée dans la défense, tu peux me malmener un peu j'en serais ravie ! Et puis après tout... on est là pour s'amuser, non ? On n'est pas en cours, alors profite et détends toi !

J'étais un peu réticente, sur mes gardes, à l'idée d'attaquer ainsi une amie. Mais nous étions là pour nous amuser, et nous entrainer, alors… Je me lançais de nouveau. C'était comme une danse, nos sabres tournoyaient dans les airs, s'entrechoquant, j'étais légère et rapide comme le vent, nous n'étions pas agressives comme nous aurions peut-être pu l'être contre un ennemi, j'attaquai encore et encore, et elle elle rendait les coups encore et encore, mais toujours sans y mettre toute notre force, nous basant essentiellement sur un combat d'agilité et de vitesse. Un instant j'étais à gauche, puis de l'autre coté, j'attaquai de devant, avant de venir des airs. Je me détendais peu à peu, et laissais le rythme du combat m'envahir, présente à lui, mon esprit et mes sens ouverts à la Force. Je ne cherchais plus, je ne réfléchissais plus, mon instinct me guidait entièrement, dans cette ronde acrobatique où nous nous affrontions.

Le crépuscule venait sur cette étrange danse, et nos ombres avec nos corps se mêlaient au combat. Cette fin du jour était pleine de promesses et de bonheur. L'insouciance de l'amitié nouvelle, qui brisant leurs solitudes, se trouvaient comme deux frères, et ensemble accomplissaient tant de choses, par leurs forces, leurs volontés. Quelle belle journée, qui allait bientôt se finir, où j'avais fait la rencontre de Lenia Séry, avec qui je livrais duel, ignorant depuis combien de temps, ni quand cela finirait. En tout cas, j'étais heureuse, j'avais une nouvelle amie, comme une grande sœur. Et j'espérai vraiment que nous resterions amis, que dans quelques années, nous combattrions côte à côte, plutôt que l'une contre l'autre, que nous pourrions encore être là pour l'autre. Je lui étais reconnaissante aussi de ce qu'elle m'avait apporté, de son aide, et même si du haut de mes 10 ans d'initié, je ne pouvais lui rendre ce qu'elle m'avait donné, elle pourrait toujours compter sur moi.


(HS : en fait déjà ton poste faisait une super fin, du coup j'ai pas réussi à faire aussi bien, mais oui c'est fini, merci moi aussi j'ai adoré ce sujet, nous nous retrouverons pour de nouvelles aventures !! (musique du générique de fin de star wars) HS)
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