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Une rencontre peu orthodoxe

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MessageSujet: Une rencontre peu orthodoxe Une rencontre peu orthodoxe I_icon_minitimeMer 8 Aoû - 5:42

Naboo, le cœur de l'influence républicaine dans la Bordure médiane.

Dans une galaxie en mouvement perpétuel, en proie à une guerre millénaire, Naboo passait pour l'incarnation même du Paradis. Un environnement préservé et abritant des cités en osmose avec les paysages. Un monde au climat doux favorable à la vie d’innombrables espèces. Des civilisations aux coutumes aussi riches que raffinées. Mais même ce jardin d'Eden n'avait pu échapper à la guerre. Monde clé de la Bordure médiane, la République avait dépêché sur place la majorité de ses forces armées pour garder le contrôle de la planète. En plus de cela, l'ancienne enclave Jedi présente depuis des générations était devenue un Temple depuis que les Jedi de Coruscant y avaient migré. Alors qu'est-ce qu'un Sith irait faire sur ce monde ? C'était là toute l'ingéniosité du plan, car oui il m'arrivait de réfléchir de temps en temps. L'Ordre des Sith subissait en ce moments des changement majeurs, ce qui mettait un peu à mal ma couverture. J'avais donc tout intérêt à faire profil bas le temps que les choses se tassent. Je devais en plus faire attention à la République et aux Jedi. Passer mes vacances sur Naboo était donc la meilleure chose à faire et avec un peu de discrétion, mon aura passerait pour celle d'un Jedi dans un mauvais jour et non pour celle d'un Sith.


----------------------

Voila maintenant quelques temps que je résidais sur Naboo. Craignait que mes idéaux soient découverts par le Conseil Noir, j'avais fui Dromund Kass grâce à mes contact au sein des Services de renseignement. Ils m'avaient trouvé un vaisseau volé et non immatriculé m'ayant permis de rejoindre un monde isolé de l'espace Hutt d'où j'avais rallié Naboo clandestinement. J'avais également dû abandonné mon sabre laser et mes recherchent sur l'Apostat étaient au point mort. En vérité, j'avais même perdu sa trace. Heureusement pour moi, il était sûrement aussi coincé que moi et devait s'être cloîtré dans un trou perdu. De toute manière, je ne pouvais rien faire alors pourquoi s'inquiéter ?

Je vivais donc au jour le jour, comme un simple vagabond. Je volais pour me nourrir et passais mes soirées à boire, allongé au bord des lacs. Chaque journée commençait de la même façon. Après une nuit sans cauchemar, je me réveillai dans une chambre d'un hôtel assez miteux que je parvenais à payer en volant ou en piochant dans mes réserves. Je trouvais parfois des participants près à miser gros au Sabaac pour le seul plaisir de plumer une grande gueule. Manque de bol, un tour de Force simple et discret suffisait à faire basculer la balance en ma faveur. Il m'arrivait même de gagner sans tricher. Cet argent « durement » gagné me servait à payer ma piaule, à acheter de quoi manger et le reste partait dans la boisson. La fin de la journée se concluait par un coucher de soleil dans la Contrée des lacs auquel s'ajoutait une cuite bien méritée. Une baignade dans l'eau fraîche sous la pâle lueur de la lune ponctuait généralement la fin de la soirée. Si je n'avais pas été choisi par la Force, c'est cette vie la que j'aurais voulu mener. Une vie sans soucis, sans poursuite ou jeu de pouvoir. Une vie anonyme et sans responsabilité. Mais mon Destin allait bien au-delà de tout cela. Je n'étais pas qu'un nom inconnu et ignoré noyé parmi d'autres invisibles. Peut-être qu'au final cette refonte de l'Ordre allait enfin me donner les cartes pour accomplir mon dessein.

Vêtu d'une veste et d'un pantalon en lin beige, j'étais donc une fois de plus allongé sur la berge à quelques mètres de l'eau. Les mains croisées derrière la nuque en guise d'oreiller, je savourais la caresse du soleil et la fraîcheur du vent sur mon visage. Évidemment on ne change pas un Homme et rester à ne rien faire ne faisait pas partie de mes activités préférées. Ainsi pour m'occuper, je sortis une bouteille de bon whisky d'Aldéraan que je débouchai avec envie. J'avalais une longue gorgée du précieux breuvage et lâchai un soupir de plaisir.



-Ça c'est la vraie vie.


Confortablement installé et l'esprit embrumé par l'alcool, une voile descendit sur mes yeux et je sombrai dans un sommeil sans rêve.

Comme souvent lorsque je parvenais à bien dormir, la silhouette de l'Apostat se dessina dans mon esprit. L'homme était voûté comme s'il transportait plusieurs kilos de plomb. Son visage vieilli arborait des cernes indiquant une fatigue physique mais aussi psychologique. Une barbe en mauvais état lui bouffait la moitié du visage tandis sa chevelure sale s'entremêlait pour former des boucles grasses. Mais l'objet de mon rêve ne se trouvait pas sur le faciès de ce cadavre ambulant. Au creux de ses mains, blotti contre son cœur brillait un holocron à la valeur inestimable. L'essence même de mon existence. L'objet si convoité mais en même temps si mystérieux avait été confié à mon peuple par un Jedi lors des Guerres de l'Hyperespace. Les générations s'étaient succédées et le précieux artefact resté inviolé. Puis l'Apostat est arrivé et quand les derniers représentants de mon espèce s'éteignirent suite à une épidémie de plusieurs années, il déroba l'holocron avant de s'enfuir. Étant le dernier représentant du peuple de Toracle mais aussi le dernier Gardien, c'était à moi de protéger ce qui était sacré. Qui avait-il dans cet holocron pour susciter autant de convoitise ? La vie éternelle ? La puissance de Dieu ? Où n'était-ce que de la curiosité ayant viré à l'obsession ? Quoi qu'il en soit, cet homme avait renoncé à son âme pour en percer le secret.

Lorsque je revins à moi, le soleil s'était couché depuis longtemps et la lune, assombrie par une couche de nuages, avait laissé la Contrée des lacs dans la pénombre. Afin de m'aider à chasser ce visage de mon esprit, je vidai la moitié de la bouteille d'un coup avant de me relever avec difficulté. L'alcool me tenant chaud, je me déshabillai complètement et marchai vers le lac en titubant et en marmonnant un chanson bien connue des bars de Coruscant.



-Il était un petit ewok, il était un petit ewok, Qui avait un sabre laser dans le c*l, qui avait un sabre laser...


Avant même de terminer le couplet, je me jetai dans l'eau froide. Après être resté immergé quelques minutes, je remontai à la surface avec les idées plus claires. Ce n'est qu'à ce moment que je sentis plus aura venir dans ma direction.


-Des Jedi...
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MessageSujet: Re: Une rencontre peu orthodoxe Une rencontre peu orthodoxe I_icon_minitimeMer 8 Aoû - 7:44

Il faisait encore doux, tandis que le soir se couchait sur l'horizon et les vallées verdoyantes de la contrée des lacs. L'eau lisse comme le ciel se teintait d'or et d'argent sous les reflets des astres naissants sur la voûte céleste. Assisse face au disque plongeant dans la nuit noir, je contemplait la grâce de Naboo au crépuscule. Lorsque les ténèbres glissaient sur la lumière, s'emmêlant entre eux en une danse divine, au reflet du paysage merveilleux qui se prêtait au miracle de la nuit précédent l'aube nouvelle. J'aurai pour toujours en mon cœur l'amour du monde qui m'a vu naitre, Haruun Kal, la planète sauvage. Où les plus belles et dangereuses forêts côtoyaient les volcans terribles, où les océans empoisonnés coloraient de nuances irréelles et ensorcelantes le paysage hostile, où l'on dormait dans les nuages tant les montagnes aux colères et aux tempêtes tumultueuses perçaient jusque dans les abysses du ciel boréal. Si Naboo n'était que la terre qui me recueillit, je pouvais lui avouer toute mon admiration, devant la grandeur de sa beauté, et mon regard toujours tourné vers sa nature enchantée, je rendais grâce à sa divinité. Un monde voué à la paix au cœur des conflits, une civilisation en harmonie avec son monde, à la richesse et à la splendeur qui la rendait à mes yeux aussi légendaire que tous les havres de paradis que la Force dans sa bienveillance aurait pu créer. Assisse en tailleur dans l'herbe folle où se nouaient mes doigts, mes iris en flammes plongeant dans le gouffre du crépuscule, j'égarai mes pensées au-delà des frontières de mon esprit, et laissai mon âme au repos de la contemplation. Le temps se perdit, comme lorsqu'absorbée dans mes entrainements, celui-ci s'effaçait au profit du présent infini qui s'écoulaient dans nos veines. Il n'existait plus rien en ce monde, en cet univers, que la paix et la sérénité, que j'éprouvais en cet instant où l'harmonie de la nature immuable semblait croitre sans limite dans le berceau de la Force. J'écoutai son chant hypnotique, symphonie de la vie en équilibre qui glissait en fleuve tranquille sur le cours serein de son destin. Je restai là. Noyée en mon âme, plongeant dans les profondeurs lumineuses de la Force, secondée par ce que pouvait m'inspirer un tel spectacle.

J'avais fermé les yeux, éblouit, je m'étais laissée bercée dans les bras puissants de la Force, elle qui était venue à moi, moi qui était venue à elle. Dans le désert de mes pensées s'épanouissait le jardin d'une puissance immortelle. Quel était ce jour nouveau où régnait de si étranges mélodies, où le monde se métamorphosait pour qu'en lui puisse danser et s'élever les aubes de lumières. J'inspirai avec une extrême lenteur, attentive, consciente, à l'écoute, voyante, le monde s'ouvrait devant moi en des chemins mystérieux et interdis. Vagabonde je voyageais dans les flux de la Force. Devant moi une ombre noire se profila, elle ne m'était pas étrangère, elle me laissait une impression de déjà vu, la sensation de m'être familière. Mes sourcils se froncèrent, et je rouvris les yeux. J'avais immédiatement changé de position, accroupie, ma jambe droite tendue sur le côté, ma jambe gauche pliée vers moi, une main posée sur le sabre laser d'entrainement accroché à ma ceinture, l'autre paume contre le sol, le bras tendu. Mes sens étaient au aguets, mes yeux parcouraient la nuit, le soleil avait fini sa course sur la ligne mince de l'horizon, par delà les plaines, me délaissant aux ténèbres. La lune de ses lumières d'argents coloraient faiblement les alentours de lueurs de fantômes, ma vision ne m'était que de peu d'utilité dans cet instant. Je refermai les yeux et tâchai de me concentrer, faisant abstraction du sentiment grandissant de culpabilité qui m'assaillait, et de la peur non loin qu'avait provoqué la sensation presque imperceptible du côté obscure. Je devais empêcher les pensées parasites d'empoisonner mon esprit, mais pourtant elles étaient bien là. Si il devait y avoir le moindre problème, c'était ma faute. J'avais fait une bêtise, et pas une petite. Soit, si je ne pouvais m'en priver je n'avais qu'à mettre le doigt sur mes sentiments pour ensuite pouvoir les écarter comme je le faisais lorsque j'étais en colère.

Cela faisait déjà très longtemps que j'étais entrée au temple Jedi pour y suivre leur enseignement, très longtemps que l'on m'avait enlevé à ma vie pour me poser sur le chemin d'une existence nouvelle. Depuis que je su tenir sur mes jambes étant très jeune enfant j'eu la volonté de parcourir le monde, d'aller plus loin, de vivre des aventures. J'avais ce quelque chose de sauvage, un besoin, plus qu'un désir, de vivre, vivre intensément, vivre dans le fief de la nature, là où elle puisait toute sa force, vivre parmi son royaume, libre. Quand j'étais arrivée ici, je pensais que le terrain de mes aventures n'en seraient que plus immense, que mes possibilités n'en seraient que plus grandes. Mais je me trompais. Au lieu tout ce dont j'avait rêvé en posant le pied sur la terre idyllique de Naboo, l'on m'avait enfermé. Enfermé entre quatre murs, qui chaque jour semblaient plus encore se resserrer autour de moi. L'on avait donné à mon regard le paradis de la nature, mais l'on avait ôté à mes lèvres le délice de ses saveurs. Alors je m'étais enfuie. Pas pour toujours, non. Juste pour un soir. Je savais mon erreur, et plus que la culpabilité, j'en avais honte. Mais c'est vrai, je suis sauvage. Ce n'était peut-être pas tant l'air de la forêt qui me manquait, mais celui de la liberté. Alors, juste pour un coucher de soleil, juste pour un crépuscule sur nos vies ternes, j'avais voulu gouter le fruit défendu qui délivrait l'esprit sauvage qui dormait en moi. J'avais du faire preuve de toute mon ingéniosité, mon adresse, mon attention, ma discrétion, pour me faufiler depuis ma chambre hors du temple, sans me faire repérer. La tâche n'était pas aisée, et je devais à tout prix garder le calme et la paix en moi, pour ne pas éveiller l'œil toujours observateur de la Force des maitres Jedis. Je n'avais passé qu'une petite heure à l'extérieur, personne ne m'avait vu, j'y étais parvenu, faisant silence en mon corps tout comme en mon esprit, j'étais sortie, j'étais libre. Et j'allais rentrer, bientôt, même maintenant si il le fallait, ce n'était pas comme si j'étais partie pour toujours… Juste pour une heure de liberté. J'étais un enfant, j'avais encore le droit de faire des bêtises, et malgré ce qu'en disaient certains, je n'en faisais pas si souvent.

Je poussai un soupir, Niru, tu es bien trop sauvage. Perdue dans ma contemplation de la magie de la nature et du crépuscule, mes sentiments néfastes s'étaient tus, de sorte que je puisse profiter pleinement de cet instant de vie et de liberté qu'il m'était donné de voir. Je m'étais promis qu'ensuite je rentrerai. Mais maintenant, l'angoisse me gagnait, en plus des remords, et de la crainte de me faire prendre qui ne tarderait pas à alerter les Jedis sitôt le pied posé sur l'entrée du temple. Et cette ombre, cette sensation étrange, qui m'avait traversé si soudainement à l'instant, avait fini d'ébranler la paix que la Force avait fait murir en moi. Je n'étais plus en état de reprendre mon calme, et peut-être même en danger. Pourquoi est-ce que j'étais sortie seule du temple à la tombée de la nuit ? Pourquoi une idée aussi idiote ? Parce que j'étais une enfant… oui ça se tenait comme explication. Je balayais du regard l'espace autour de moi, cette nuit m'était étrangement familière. Mon corps tendu, près à se mettre en action, ou même à se battre si il le fallait, je tâchais d'ouvrir tous mes sens et de les pousser au-delà de leur capacités propres de perception, pour déceler la moindre anormalité. Ma vue, si ce n'était les reflets de la lune dans les lacs proches, et quelques silhouettes d'arbres parsemant la vallée, se bornait à se confondre dans l'obscurité. Mon ouïe s'attardait sur le bruit de la brise légère, agitant quelques feuillages où le vent paisible se faufilait, je captais quelques sons de la nuit au loin, des bruits d'animaux nocturnes, rien de surprenant. Mon corps frémis légèrement, la température avait baissée, et il faisait maintenant plus froid que lorsque le soleil se tenait encore debout sur la rive. Mes narines se dilatèrent, et je finis par déceler une odeur fort surprenante quand à quelle, perdue parmi le parfum boisé et floral de la nature endormie. Une odeur que je peinais à identifier. Mais il était clair qu'elle dénotait avec le reste du tableau. Je serrai mes paupières, tâchant d'éteindre le feu de mon angoisse, il me fallait retrouver la paix en moi pour faire face à cette situation. Je repoussai un à un les sentiments mauvais à l'extérieur de moi, les assignant à la place qui était la leur, celle des cendres sur le bûcher de la paix et du contrôle. Je devais faire silence, le vide absolu, pour parvenir à écouter mon instinct, pour que la Force puisse me guider.

Mais j'en étais bien incapable, mes yeux se tournèrent vers le sol, honteux et désolé. Je me redressai, scrutant la nuit avec application et crainte, je n'avais qu'à rentrer au temple, là-bas je serais en sécurité, et tant pis si je me faisais prendre, il fallait mieux que je me fasse punir par un Jedi, plutôt qu'il ne m'arrive quelque chose ici. Oui, mais c'était là la Niru adulte, calme, et mature qui parlait. Par la flamme sauvage, téméraire, rebelle, qui courrait à l'aventure dès que l'occasion s'en présenter. Quel chemin allais-je suivre ? Celui de l'ombre ou celui de la lumière ? Il faisait trop sombre dans la nuit pour que je puisse percevoir ce qui y dormait. Il fallait que je rentre. Je fis un pas en arrière et me retournai en direction du temple non loin, dont la silhouette sombre me paraissait comme l'enceinte protectrice d'un ilot infranchissable. Je fis quelques pas, marchant dans sa direction, pendant près de 150 mètres, lorsque je me pétrifiai.

- Des jedis…

Eh zut. Je bondis en l'air, atterris à quelques pas de là et m'aplatis dans les hautes herbes. Ce n'était pas parfait comme cachette, mais c'était déjà ça, et je n'aimais pas le ton de la voix qui venait de parler. Si je ne me trompais pas, et en accord avec les effluves de l'odeur étrange qui semblait émaner du même endroit, l'intrus - ou du moins la personne non identifiée qui avait l'air mécontente à l'idée que des jedis trainent dans le coin et qui s'étaient manifestée juste après l'instant où j'avais ressentis un danger - se trouvait sur la rive du lac opposé, à disons quelques 200 mètres de là vers le nord. Je rampais jusqu'à un arbre proche, ma respiration et mon rythme cardiaque volontairement baissé pour ne pas me faire repérer, je l'escaladai sans faire le moindre bruit, tâchant de bondir de branche en branche avec une grâce et une agilité telle que l'on pense que ce ne pouvait être que le vent qui faisait bouger les feuilles. Du haut de mon perchoir qui culminait à 5 bons mètres de hauteur, je parcourais des yeux l'étendue d'herbe jusqu'au lac où se trouvait l'intrus. J'étais à couvert ici, et j'en profitai pour étudier rapidement la situation.

J'étais une enfant seule, il faisait nuit, personne ne savait que j'étais ici. Le temple n'étais plus très loin à l'ouest. Mais tout près se trouvait un danger potentiel. Tout à l'heure j'avais ressentis une présence obscure, diluée dans l'aura lumineuse de Naboo et du temple, mais obscure tout de même, avec elle me venait l'idée du danger, amenant les germes de la peur en moi. Je n'étais pas armée, si ce n'était d'un sabre laser d'entrainement, peu utile par rapport à un vrai sabre laser. Je pouvais cependant compter sur mes sens, mon agilité, ma petite taille, ma rapidité, mon attention et ma concentration. J'ignorai qui était l'intrus, ce qu'il faisait là, et ce qu'il voulait. Mais je savais cependant qu'il m'avait repéré. Dans ce cas, je ne devais pas rester au même endroit, il fallait que je sois en mouvement constant.

Tout en gardant mes sens tournés vers la présence étrangère, j'entrepris de descendre de l'arbre avec lenteur pour ne pas signaler ma position. Je pris appuis sur une branche, et bondis avec légèreté sur une autre, celle-ci se courba avec souplesse, et je resautais en l'air avant qu'elle ne cède ou ne craque, mes pieds se posèrent sur le sol, mon corps recourbé. Je me demandai en fait si cette manœuvre n'avait pas été un peu précipité ? Car maintenant, je ne bénéficiais plus de l'abris de l'arbre, et lorsqu'un rayon de lune m'effleura, sa lumière me dévoila aux yeux de l'inconnu.
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MessageSujet: Re: Une rencontre peu orthodoxe Une rencontre peu orthodoxe I_icon_minitimeJeu 16 Aoû - 5:10

Quelques secondes après avoir prononcé le mot « Jedi », je sentis l'aura se renforcer. L'individu semblait m'avoir repéré, ou du moins entendu. Son esprit était tourné vers le mien, scrutant le lac à ma recherche. Je fermai les yeux et me laissai sombre au fond du lac. Les battements de mon cœur ralentirent jusqu'à devenir extrêmement distants. Mon cerveau moins irrigué entra en état de semi-conscience me permettant de mieux percevoir la Force sans aucune interférence provenant de l'environnement. Les effets de l'alcool s'estompèrent suffisamment longtemps pour savoir qu'il s'agissait de l'aura d'une seule Jedi. Cette personne semblait assez jeune et l'aspect chaotique émis par la Force qui en découlait m'indiquait qu'elle était loin d'en maîtriser les arcanes. Par conséquence, je n'avais pas grand chose à craindre. Ou alors il s'agissait d'un déguisement et dans ce cas, le Jedi savait que j'étais là et avait pris le temps de se préparer. Seulement, ce fut un autre détail qui attira mon attention. Au milieu de cette puissance latente, une parcelle de son esprit semblait se débattre. Un fragment indompté.

Au fur et à mesure que je remontais à la surface, je revins lentement à moi. Je sortis de l'eau et frissonna sous l'air frais de la nuit. La température avait encore baissé depuis le début de la baignade aussi je me rhabillais le plus vite possible pour éviter de choper le rhume sullustéen, une saloperie capable de vous clouer au lit pendant deux semaines. Sans prendre le temps de me sécher, j'enfilai mes vêtements et ramassai ma bouteille encore à demi-pleine. Comme pour accentuer la sensation de froid, le vent se leva aussitôt, faisant courber l'herbe autour du lac. Pour m'aider à me réchauffer, je bus une énième gorgée de whisky tout en marchant dans la direction de l'aura.

Plus je me rapprochai de la position du Jedi, plus mes sens s'aiguisèrent. Je n'avais rien à craindre de sa part mais devant moi se dressait l'imposante silhouette du Temple Jedi. Si jamais ce sensitif était lié à un quelconque Maître, ce dernier aurait tôt fait de sentir la détresse de son protégé. J'atténuais mon aura jusqu'à ce qu'elle devienne presque imperceptible. Malheureusement, ce lien avec la Force m'était vital et je ne pouvais pas m'en couper totalement pour masquer ma présence. Toutefois, même avec une perception diminuée, je sentais l'esprit de ma cible en proie à la peur. La peur de l'inconnu.

A ce moment, un nuage passa devant la lune, plongeant toute la région dans la pénombre. Dans l'éventualité où je me trompais, où j'étais la proie et non le chasseur, je devais absolument garder la surprise dans mon camp. J'inspirai longuement et utilisa la Force pour augmenter mes capacités physiques. Je couru à travers la plaine, longeant les bords du lac, silencieux et mortel. Chaque foulée me donnait une impulsion supplémentaire, à tel point que j'avais l'impression de planer au-dessus de l'herbe. Au fur et à mesure que je me rapprochais du Jedi, je le sentais focalisé vers moi, sondant les environs à la recherche d'une quelconque présence. La peur envahissait son esprit à mesure que la distance entre nous se rétrécissait à vue d’œil. Je n'avais pas vraiment envie de l'effrayer mais si ses intentions étaient de me faire la peau, je devais à tout prix frapper le premier et conserver l'avantage de la surprise. Si jamais il s'agissait d'un Maître particulièrement rusé pour se faire passer pour un novice, je ne pouvais pas me permettre de perdre l'initiative.

Soudain, alors que je me trouvais à quelques mètres de sa position, le ciel se dégagea rapidement et la lueur de la lune se répandit sur la région. Aussitôt, je me jetai dans les fourrés et m'allongeai au sol, tapis dans la pénombre. Je vis alors le véritable visage de ma cible. Accroupie parmi les herbes hautes, au centre de cet halo lunaire, le Jedi se révéla n'être qu'une enfant. Une jeune fille pour être plus précis. De petite taille et à la silhouette svelte, sa chevelure flamboyante contrastait avec l'environnement obscur. Ses yeux quant à eux abritaient une lueur à la fois malicieuse et rebelle. Le sabre d’entraînement accroché à sa ceinture indiquait qu'elle n'avait pas encore accompli les épreuves pour devenir un Jedi accompli. Face à cet enfant, je ne pus m'empêcher de sourire, amusé par l'inquiétude qu'elle avait suscité en moi.

Maintenant détendu, je me relevai doucement pour ne pas la surprendre, d'autant plus qu'elle devait être à la limite de la panique. Les mains bien visibles, ma bouteille dans celle de droite, je fis quelques pas vers elle, sortant ainsi de ma cachette. Avançant doucement, je m'arrêtai à dix mètres en face d'elle.



-Et bien, je ne m'attendais pas vraiment à tomber sur un Jedi à cette heure. Encore moins sur une novice.


Ignorant le modèle que je pouvais lui donner, je terminai ma bouteille avant de la jeter dans une poubelle à quelques mètres d'ici.


-Détends-toi, je ne suis pas armé et j'ai pas vraiment l'intention de t'attaquer si près du Temple.


Avait-elle moins peur maintenant qu'elle me voyait ou au contraire n'étais-je pas en train d'aggraver les choses ? J'avais maintenant assez picolé pour apprécier la compagnie de quelqu'un d'autre, même celle d'un Jedi de 10 ans. Je baissa lentement les mains en demandant :


-Qu'elle est ton nom, jeune novice ?
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MessageSujet: Re: Une rencontre peu orthodoxe Une rencontre peu orthodoxe I_icon_minitimeVen 31 Aoû - 12:54

Je fermai les yeux, l'espace d'un instant, cherchant le vide et le silence à l'intérieur de mon esprit. Ma cible s'était comme évanouis dans les airs, disparu de mon horizon. Rendu indétectable à mes sens, il me fallait trouver l'appui de la Force pour y puiser la puissance de faire face à cette épreuve. Mais comment parvenir à la paix nécessaire de mon être, tandis qu'au fil de mes pensées et de mes observations, la nature de mon adversaire m'apparaissait de plus en plus claire lorsque je me tournais vers les ombres qui l'entouraient. Et il m'avait sentit, il s'était mis en chasse, si je n'avais pas l'intention de le traquer, j'avais été tout de même déchue de mon statut d'observateur, pour devenir sa proie. Je ne pouvais pas le voir, ni l'entendre, et j'éprouvais des difficultés à le sentir à travers la Force où il se dissimulait, montrant ainsi la maitrise qu'il en avait, et nourrissant mes soupçons, mais il était là, il se rapprochait, il avançait vers moi, il me fallait réagir.

J'étais bien trop esclaves de mes émotions, c'était dans cette situation dangereuse que je comprenais l'importance de l'enseignement de la maitrise de soi. Mais comment aurais-je pu échapper à ce souffle de panique remontant lentement le cour de ma peau hérissée de frissons, transperçant ma chair jusqu'aux os d'une onde de peur suffocante, glaçant mon sang, et me paralysant ? Tandis que je sentais venir vers moi un être plus fort, qui m'avait prit en chasse à présent, capable de maitriser la Force… Si il avait s'agit d'un Jedi, il n'aurait pas agit ainsi, en se cachant, il m'aurait reconnu comme l'un des siens et se serait présenté à moi sans se dissimuler derrière le masque intimidant du chasseur. Il ne restait plus grand choix quant à l'identité de cet inconnu… Et ma peur grandissait au fil que mes réflexions m'amenaient à cette conclusion terrifiante. Je n'étais pas prête pour cela, je n'étais pas assez forte, je n'étais armée que d'un sabre d'entrainement, j'étais juste une novice, je n'avais pas de maitre veillant sur moi…

Quelle idée avais-je eu de m'enfuir ainsi, pour méditer au coucher de soleil tombant sur Naboo… Arracher ma liberté d'une prison protectrice pour finalement peut-être risquer ma vie. J'avais était inconsciente, et j'allais payer le prix de mon erreur. Et si cela devait me couter la vie ? Pourquoi avais-je fais une chose si stupide... Pourquoi n'étais-je pas capable d'obéir à des règles ? Pourquoi devais-je être cet enfant sauvage...

Mais il me fallait chasser ces pensées, et cette crainte, pour me concentrer, et réunir toute la puissance à ma portée, afin de trouver une solution à cette inquiétante situation. Je ne pouvais me laisser tuer en me morfondant sur des regrets et des peurs. Je devais réfléchir, et combattre le moment venu, je ne devais pas abandonner, me montrer forte, digne, honorable. Les yeux clos, plongé dans l'obscurité, j'évacuais les émotions qui m'entravais, puis fit taire le monde extérieur, et les stimuli qu'il m'apportait. Je gardais un œil attentif tourné vers l'espace autour de moi, pour ne pas me laisser surprendre si jamais il passait à l'action avant que je n'ai pu me plonger dans la Force. Je me forçais tant bien que mal au silence, à la nuit, colorant les ténèbres de ma conscience d'une puissante aura de lumière. Je me laissai envahir par sa bienveillance, sa protection, sa puissance. Je puisais dans le puits infini de Force du Temple Jedi, dont la haute silhouette s'élevait dans l'obscurité. Je cherchais l'énergie cachée en Naboo, cette planète si forte, canalisait tant de puissance. Je cherchais en moi-même, et en la Force, la visualisant, et me liant à elle, m'entourant de son enveloppe protectrice. Je la laissais m'irradier, me plongeant dans un immense soleil brûlant, qui me nourrissait, me faisait grandir, me rendait plus puissante, tout en m'apaisant, me délaissant du mal en moi.

Mes yeux se rouvrirent, il restait tant de vagues sombres dans mon cœur qu'il m'était difficile de faire disparaitre dans une pareille situation, mais j'étais parvenue à éteindre les voix de mon esprit, celle d'inquiétude, et d'angoisse, qui m'empêchaient de bien agir. Mes sentiments transparaissaient toujours en moi, et je craignais que cela joue en ma défaveur, si mon ennemi captait la peur et l'anxiété sauvage qui émanait de mon âme, il n'aurait aucun mal à s'en servir… Mais mes sens étaient plus vifs, plus performants, plus agiles, tout comme mon corps renforcé par cette afflux des pouvoirs de la Force en moi. Je parcourais l'espace m'entourant de cette nouvelle perception aguerrie, observant chaque infime mouvement dans la nuit noire, étudiant la façon qu'avaient les brins d'herbe de se plier sous le vent, cherchant l'irrégularité, analysant le reflet de la lune sur toute chose, écoutant les bruits nocturnes, ce que pouvaient me dire la terre, ce que pouvait me dire Naboo, sur celui qui foulait son sol, de plus en plus près, silencieux comme l'ombre de la mort. Mes yeux se froncèrent, je rencontrais une très forte résistance lorsque je désirais user de mon empathie pour lire en mon ennemi. Il se protégeait et était bien plus fort, me privant ainsi d'un œil dont je n'avais pas l'habitude de me passer face à un inconnu, pire encore, si je ne pouvais voir en lui, lui pouvait voir en moi. Mon empathie, ma force, se retournait contre moi, et me laissait toute offerte aux yeux de mon chasseur. Je devais dresser une barrière, me protéger, mais j'étais submergée déjà, et la peur qui revenait si violemment en moi, me surpassant, me fit perdre ma maitrise et mon pouvoir.

Je parcouru l'ombre de nouveau, perdue, et effrayée, une simple petite fille égarée là où elle ne devrait pas… Je ne devais pas montrer ma faiblesse, je ne devais pas reculer, et il m'était interdit de m'enfuir devant un obstacle. Qu'il ait raison de moi en me donnant la mort, mais je ne perdrais pas mon honneur en refusant d'y faire face… Je ne devais pas me soumettre, je ne devais pas me laisser aller à la fragilité, mes jambes ne devaient pas vaciller, je ne devais pas trembler, je ne devais pas craindre, mon visage devait demeurer impassible, je devais observer, analyser, étudier, comprendre, et préparer mon corps à l'action qui allait se jouer quel qu'elle fut… Car devant moi, se leva un sith.

Il était là, debout, à quelques mètres de moi, il avait pu se rapprocher, se dissimulant dans l'obscurité et s'aidant de la nature et de la Force pour se cacher à mes yeux, faisant preuve de ses capacités, me prouvant qu'il me surpassait. Je me tendis, ma main était déjà posée sur mon sabre d'entrainement, cependant, je ne comptais pas le sortir pour le moment, ce n'était qu'une simple précaution, ou plutôt une façon de me sentir plus ou moins protéger de l'intrus. J'étais en position inférieure, la proie, plus faible, j'avais donc opté pour une posture de défense, j'étais téméraire, mais pas au point de me faire tuer dans une attaque désespérée. Je devais attendre de voir ce qui allait se passer, de prendre plus d'amplitude sur la situation, et de recherchais d'autres appuis pouvant me permettre de me sortir de ce mauvais pas. Et puis je n'étais pas tout à fait sûre qu'il s'agissait d'un sith, sa présence dans la Force m'était très difficile à percevoir, masquée, obscure… Justement obscure… C'était ça le problème. Un frisson de peur m'échappa, et je du mettre toute ma concentration dans mes muscles pour ne pas me trahir. Pourtant, j'étais terrorisée. Malgré tout le contrôle que je voulais avoir sur moi-même, je ne pouvais empêcher la terreur de me gagner, en comprenant ce qui était face à moi. Il me montra ses mains, comme si voulait me prouver qu'il n'était pas un danger, ou une menace. L'une d'elle tenait une bouteille d'où émanait l'odeur forte et nauséabonde que j'avais senti tout à l'heure. Je le vis s'avançais vers moi dans une lenteur mesuré, il était prudent. Je demeurais immobile, ne sachant que faire, le fixant. Il s'arrêta à une dizaine de mètres de moi. Nous nous observions avec prudence, j'étais attentive à chaque détail, surveillant tous ses mouvements, calculant toutes les possibilités d'esquives pour une attaque venant de sa position. Il était grand, comme tout le monde comparé à moi, mais une musculature impressionnante de dessinait sous ses vêtements beige plutôt simples, une carrure de guerrier. Je pouvais bien voir son visage à présent, il avait les traits durs et graves, une expression sévère, effrayante, sous ses cheveux courts qui n'adoucissait en rien la dureté de sa personne, deux émeraudes profonds semblaient me transpercer.

-Et bien, je ne m'attendais pas vraiment à tomber sur un Jedi à cette heure. Encore moins sur une novice.

Je l'écoutais, dans une strict rigidité, prête à bondir dans l'arbre, dans son berceau rassurant, mais si peu protecteur face à cet homme… Il savait que j'étais une novice, il avait du reconnaitre le sabre d'entrainement, qui pourrait faire la différence entre un sabre de Jedi, et un sabre d'entrainement, à moins de bien s'y connaitre ? Il porta le goulot de la bouteille à sa bouche et en bu le contenu avant de la jeter, puis il continua…

-Détends-toi, je ne suis pas armé et j'ai pas vraiment l'intention de t'attaquer si près du Temple.

Tout est dans le " vraiment "… Un bref coup d'œil à sa ceinture m'avait déjà signifié l'absence d'arme, mais il pouvait très me mentir, et l'avoir dissimulée ailleurs sur lui. Mais il ne se trompa pas sur l'un des points, et la véracité de ce propos la rassura un peu. Il ne pouvait pas s'en prendre à elle si prêt du Temple. Enfin, si, il le pouvait, mais les risques étaient bien trop grands. Ils allaient finir par ressentir sa présence, et ils ne tarderaient pas non plus à percevoir mon trouble et ma peur, ils sentiraient que je suis en danger, et si jamais il s'en prenait à moi, si il me tuait, ils le seraient… Je ne me sentais pas en sécurité, mais en tout cas, la stature du temple proche me protégeait. Un autre point fit pencher la balance de mes soupçons lourdement, il avait ressentit le besoin de me rassurer, de me dire qu'il n'était pas armer, et qu'il n'allait pas m'attaquer, ça voulait dire qu'il aurait pu le faire… Et si il m'avait rassuré, ou manipulé, je pourrais juger de cela tant peu de temps certainement, c'est qu'il percevait mes émotions… Et que je me doutais il était lié à la Force… Et ce n'était pas un Jedi… Me rendant compte que je ne respirai plus, je pris une profonde inspiration, l'air affluant dans ma poitrine me fit prendre conscience de l'étau qui l'enserrait. Je le vis baisser les mains, immédiatement mes jambes se fléchirent, prête à se mouvoir aussi rapidement qu'il le faudrait pour lui échapper. Cependant il ne m'attaqua pas, mais il se remit à parler.

-Qu'elle est ton nom, jeune novice ?

Il était si étrange, pourquoi ne parvenais-je pas à percer le brouillard qui l'entourait ? Il m'empêchait de le voir vraiment, par le courant de la Force, et même si le doute n'était plus permit, cette façon de m'être imperceptible m'agaçait et me faisait hésiter. Mais l'heure n'était plus aux hésitations. J'aurais préféré me tromper, mais malheureusement, ce n'était pas le cas. Et je ne pouvais faire l'erreur de le sous-estimer. Je le regardai, sur mes gardes, comme un animal sauvage. Devais-je lui dévoiler mon nom ? Etait-ce bien ? C'était un sith… Il fallait que je réponde, avec le long silence ne lui dévoile ma peur.

- Et moi, je ne m'attendais pas vraiment à croiser quelqu'un comme vous sur Naboo, et encore moins si près du temple Jedi.

Je me détendis, ou du moins, je fis semblant. Je me redressai dans une posture moins guerrière, la main posée sur la taille, près de mon sabre, au cas où… Si de part mon allure je paraissais moins sur mes gardes, il en était tout autrement dans la réalité. Intérieurement mon esprit continuait de travailler à plein régime, une partie de mes pensées se focalisaient sur la Force et essayait de faire silence en moi, une autre associée à mes sens étaient tournées vers l'homme pour le surveiller, une troisième, attentive à l'environnement, et tournée vers l'action, me préparant à un possible combat, et une dernière analysait et triait les informations, étudiant l'entièreté de la situation, pour y trouver des solutions. Mon corps apparaissait détendu, mais mes muscles, eux, étaient bel et bien prés à se mettre en action. Je tentais de garder une expression neutre, mais j'avais tant de mal à dissimuler la moindre émotion face à cette homme qui me faisait peur.

Si seulement un autre Jedi avait pu être là, si seulement ils pouvaient sentir ma détresse en cet instant… Je n'étais qu'une enfant, une petite fille de 10 ans, trop petite pour me défendre face à un sith. Et finalement, c'était cela l'image qui transparaissait de moi, aussi clairement que ma volonté de paraitre forte, et que ma ridicule tentative de le tromper en semblant détendu tandis que j'étais aussi concentrée que si je m'étais trouvée en pleine bataille… Il voyait en moi. Il voyait l'enfant, la petite fille effrayée, et faible, en comparaison à lui.

- Je m'appelle Niru Anubisiru. Et vous, quel est votre nom ?

Répondis-je d'une voix claire et assurée, mai à travers laquelle perça le timbre enfantin de la petite fille anxieuse. Je détestais cette fragilité, cette vulnérabilité, ce peu de maitrise que je possédais, ce caractère fougueux et sauvage qui se dressait à présent contre moi…
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MessageSujet: Re: Une rencontre peu orthodoxe Une rencontre peu orthodoxe I_icon_minitimeMer 12 Sep - 8:10

Elle était sensible à la Force, c'était incontestable mais elle ne la maîtrisait pas encore. Elle mettait tout en œuvre pour ne pas être trahie par son corps. Ses muscles tendus, l'esprit vif et aux aguets, la main à portée du sabre... Elle était prête à se battre, ou du moins était-ce ce qu'elle voulait me montrer. Mais je sentais sa peur, sa détresse. Je sentais son esprit au bord de la panique, cherchant tous les moyens possibles de s'enfuir. Son comportement tenait plus d'un animal effrayé, prêt à mordre que celui d'un novice. Un jeune Jedi ne serait pas risqué seul à l'extérieur du Temple et il aurait réagit autrement, en allant chercher de l'aide. Mais elle avait persisté à me prendre par surprise, attirée par mon aura. De plus, elle avait indéniablement deviné que j'étais un Sith, et j'étais sûrement le premier à croiser sa route. Enfin, je n'avais de Sith que le titre.


-Et moi, je ne m'attendais pas vraiment à croiser quelqu'un comme vous sur Naboo, et encore moins si près du temple Jedi.


Malgré la peur qui se répandait dans son esprit, elle avait du répondant et un certain culot pour répondre ainsi à un Sith. Était-ce une tentative d'intimidation, une réponse réflexe suscitée par la panique ou bien une manière de contrôler cette dernière ? Peut-être était-ce juste son caractère. Un autre de mes congénères l'aurait torturé pour moins que ça, à condition qu'il ne l'ait pas tué avant. Quant à moi, je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire amusé.

Alors elle sembla se détendre. Elle se redressa, ses muscles se relâchèrent mais elle garda son sabre d'entrainement à portée dans une pose négligente comme pour me narguer. Elle voulait se donner un air calme et serein, Mais même si son langage corporel n'incitait plus au combat, je pouvais encore sentir son esprit sur les nerfs, filtrant chaque information parvenant à ses organes sensoriels. Parmis toutes les infos qu'elle devait recevoir se trouvait certainement l'aura que j'émettais. Bien que teintée d’obscurité, elle n'était pas assez noire pour être celle d'un Sith mais avait-elle seulement un point de comparaison ? En tout cas, elle n'était pas celle d'un Jedi et ça devait lui suffire. Je fermai donc les yeux et pris une longue inspiration. Lentement, je réduisis l'influence de la Force sur mon esprit, me fermant ainsi à elle jusqu'à émettre autant de puissance que la jeune fille. Contrairement à la majorité des utilisateurs de la Force, je ne pouvais me couper entièrement d'elle sous peine de voir mon esprit tomber en morceaux.

Ce n'est qu'après ce petit tour qu'elle me donna son nom.



-Je m'appelle Niru Anubisiru. Et vous, quel est votre nom ?
-Je ne suis qu'un pèlerin venu sur Naboo pour y trouver la sérénité.



Je ne pouvais prendre le risque de lui dévoiler mon nom. J'étais un Seigneur Sith et même si elle n'avait jamais vu un membre de mon Ordre, elle pouvait très bien avoir entendu parler de moi. En effet, j'étais déjà passé par Naboo plusieurs fois et je ne pouvais prendre le risque que ça remonte jusqu'au Temple.


-Tout ce que tu as besoin de savoir, c'est que tu n'as rien à craindre de moi.


Sans attendre de réaction, je lui tournai le dos et fis quelques pas en direction du lac au bord duquel je me laissai tomber dans l'herbe. Allongé sur le dos, les mains croisées derrière la tête et les jambes étendues, je fixai le ciel en repensant à l'aspect de leur rencontre. Un Seigneur Sith et une novice Jedi se croisant dans la contrée des lacs, sans qu'aucun d'eux n'essaye d'étriper l'autre. Enfin, la gamine n'aurait pas eut une seule chance mais à tout moment, elle aurait pu envoyer un signal de détresse que ce soit pas comlink ou via la Force. Puis je me mis à sa place. Pour ce qui devait être sa première rencontre avec un Sith, il fallait qu'elle tombe sur le moins belliqueux de la bande. Il y avait de quoi remettre en cause une partie de son enseignement. Était-elle seulement capable de faire la différence entre l'image des Sith classiques et ce à quoi elle faisait face ce soir ?

D'ailleurs, en temps normal un novice aurait profiter de ce moment où je ne représentait aucun danger pour prendre ses jambes à son cou et retourner au Temple. Mais elle, je savais qu'elle resterait. Sa nature rebelle et son esprit sauvage faisaient d'elle une Jedi atypique, beaucoup plus curieuse et téméraire que la moyenne.



-Pourquoi n'as-tu pas appeler des renforts quand tu as sentis ma présence ?


Petit rp écrit entre deux cours à réviser.
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MessageSujet: Re: Une rencontre peu orthodoxe Une rencontre peu orthodoxe I_icon_minitimeDim 7 Oct - 1:20

-Je ne suis qu'un pèlerin venu sur Naboo pour y trouver la sérénité.

On ne pouvait pas dire que cette réponse était très satisfaisante… Je continuai de l'observer, inquiète, tout en essayant de me concentrer sur la Force, pour m'apaiser. Je sentais que son énergie était plus faible, est-ce qu'il faisait ça pour que je me sente plus rassurée ? Ce n'était pas vraiment le cas. Trouver la sérénité… Un étrange objectif pour un sith, je me demandai de plus en plus ce qu'il faisait vraiment sur Naboo, c'est vrai, ce n'était pas sans risque, si il était tombé sur un chevalier, ou un padawan, enfin quelqu'un d'un peu moins indiscipliné que moi, peut-être que sa présence serait déjà remontée jusqu'au temple à l'heure qu'il est. En tout cas, même si la situation n'était pas des plus rassurantes, je devais retrouver la paix, mes émotions étaient bien trop perceptibles. J'essayai de me souvenir de ce que l'on m'avait appris, de comment atteindre le calme, l'équilibre, mais c'était plus difficile à faire quand on se retrouvait confronté à ce genre de problème. Et puis comment pouvais-je me laisser aller alors qu'il restait aussi dangereusement proche de moi ?

Pourtant je n'avais pas le choix, dans la situation où j'étais, je devais être forte, et suivre les enseignements jedis pour avoir une chance. Je fermai mes paupières l'espace d'une seconde, et me concentrai sur la puissance qui émanait du temple, tant pis si je risquai d'être punie, mais je laissai entrevoir à ses membres la situation dans laquelle j'étais, peut-être que quelqu'un sentirai ma détresse là-bas… Je visualisai la Force, lumineuse, envahissante, omniprésente, je l'écoutai, lui ouvrai mes sens, développant ma perception, je la laissai affluer en moi, laissant s'écouler mes craintes au dehors, pour laisser sa sérénité m'envahir. Je rouvris les yeux une petite seconde plus tard, je ne pouvais pas vraiment me permettre de me couper de mon sens de la vue, si j'avais été plus expérimenté j'aurais peut-être pu. Le résultat n'était pas fantastique, dans l'état d'agitation où j'étais, mais j'avais réussi à m'apaiser un peu, et si je restai concentrée j'arriverai à maintenir le lien ténu et fragile avec la Force. Et je comptai bien la dessus.

-Tout ce que tu as besoin de savoir, c'est que tu n'as rien à craindre de moi.

Comme pour me prouver ses dires, il me tourna le dos et se dirigea vers la rive du lac, là il s'allongea sur l'herbe, une posture calculée, nonchalante, pour m'inciter à lui faire confiance. Je pouvais partir, m'en aller, je devrais même. Je ne le croyais pas, il pouvait dire ce qu'il voulait, je savais, ou du moins je croyais savoir, ce qu'il était, et on nous en avait assez dit pour que je me tienne attentive et sur mes gardes en sa présence, malgré toutes ses tentatives pour me rassurer. Je n'avais peut-être réellement rien à craindre, mais je ne risquais pas de me laisser bercer par cette éventualité, quelque soit la véracité de ses propos. Je soupirai, agacée par moi-même, un vrai jedi, meilleur que celui que j'étais, n'aurait pas agit ainsi, et ne se serait même pas trouvé dans cette situation, parce que les novices restaient sagement à l'abris, au temple, en sécurité, et n'allaient pas tous seuls à la tombée de la nuit dehors… J'avais pris beaucoup de risques, pour un peu de liberté. Et j'étais en danger maintenant. J'aurais peut-être du m'enfuir à présent, profiter de l'inattention, ou du moins du pacifisme, de mon interlocuteur, pour m'échapper et rentrer au temple. Mais était-ce seulement possible lorsque ma philosophie et mes principes de vie m'obligeaient à ne jamais reculer devant rien et à surmonter tous les obstacles. Ce n'était pas du courage, mais de la témérité, et j'étais consciente que de ce défaut, et je faisais à présent face aux dangers qu'il entrainait. Je ne méritais pas d'être un jedi… Je devrais partir à présent. Mes yeux se perdirent sur l'onde silencieuse du lac, j'inspirai l'air frais de la nuit, et le vent vint agiter les brins d'herbes autour de moi.

-Pourquoi n'as-tu pas appeler des renforts quand tu as sentis ma présence ?

Je fis quelques pas vers le lac, sans trop me rapprocher, ni relâcher mon attention. La lune éclairait le rebord faiblement, et je restais attentive, observant le sith allongé par terre. Je n'allais pas lui répondre, du moins pas la vérité, c'était trop stupide, et je n'allais pas lui avouer que j'avais laissé mon comlink dans ma chambre, il ne manquerait plus que ça… Mais, ce n'était pas la seule raison. J'aurais pu m'enfuir, j'aurais pu utiliser la Force. Je ne l'avais pas fait. Parce que j'étais curieuse de tout, que je ne fuyais jamais, que je voulais comprendre… Même si ça pouvait me mettre en danger.

- Je suis trop curieuse…

Avouai-je, préférant de loin confier ce détail plutôt que de dire que je n'avais même pas mon comlink sur moi et que j'étais une jedi irresponsable et indisciplinée. Qu'est-ce qui aller arriver maintenant ? Est-ce que les Jedis avaient ressentis ma détresse ? Ou étais-je toute seule… J'approchai du rebord de l'eau, ma posture était plus naturelle, tandis que peu à peu je me détendais, concentrée sur la Force, et quelque part résigné au sort incertain que me réservé cette situation étrange… Il n'avait pas encore essayé de me tuer, c'était plutôt bon signe non ? Ou peut-être qui se le réservait pour plus tard. De toute façon, je ne pouvais rien contre lui.

- Alors, qu'est-ce que vous faite vraiment sur Naboo… Juste par curiosité…

Finis-je par demander, quitte à être dans le pétrin, autant aller jusqu'au bout, ça serait dommage de mourir bête, et surtout sans savoir pourquoi. Je croisai mes bras sur ma poitrine, il faisait frais, mais pas trop froid, l'adrénaline et la peur m'avait réchauffé, mon sang coulait vite, et mon cœur battait fort, dernier signe apparent de ma fébrilité qui commençait à s'apaiser. Mais je ne lui tournais pas le dos, c'était trop dangereux, je ne tournai jamais le dos à personne, et encore moins à quelqu'un susceptible d'être un ennemi, et un sith.
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MessageSujet: Re: Une rencontre peu orthodoxe Une rencontre peu orthodoxe I_icon_minitimeDim 21 Oct - 7:10

Mon petit tour de passe-passe semblait avoir eu l'effet escompté. La fillette semblait plus rassurée, plus détendue même si elle restait toujours sur ses gardes. C'était toujours ça. Toutefois, j'avais quand même perçu un appel de détresse lancé en direction du Temple. Elle avait puisé dans sa présence pour lutter contre la peur mais, par la même occasion, avait signalé sa présence à l'extérieur. Heureusement pour moi, ma maîtrise supérieure à la sienne m'avait permis d'intercepter le signal et de le confiner à la contrée des lacs. D'ailleurs, elle ne semblait pas vouloir s'enfuir bien au contraire.


- Je suis trop curieuse…


J'avais donc vu juste. Une Jedi curieuse... C'était bien la première fois que je voyais ça. Les trois quarts de ses congénères préféraient de loin la prudence à la témérité.


-Les Jedi se doivent d'être assidus et érudits. Mais la curiosité n'est pas vraiment une caractéristiques valorisée par les tiens. Nombre de Jedi ont basculé à cause de cela, après avoir sacrifié leur esprit, dans le seul but de tout savoir, de tout maîtriser.


Une fois de plus, je venais de prononcer des paroles qui allaient à l'encontre de l'idéologie Sith, un sermon de Jedi. Peut-être était une réaction à ses paroles, la peur qui jusque là avait envahit son esprit semblait s'évanouir au fur et à mesure que la Jedi s'approchait de l'eau.


- Alors, qu'est-ce que vous faite vraiment sur Naboo… Juste par curiosité…
-Je viens de te le dire, je cherche la sérénité. Je sais que cela peut te paraître étrange venant d'un Sith. La vision des Jedi sur notre monde est incomplète, obstruée par d'innombrables stéréotypes et c'est la même chose pour les Sith. L'univers est bien plus qu'un simple objet tiraillé entre le côté lumineux et le côté obscur. C'est un Tout, où la Force s'exprime consciemment de mille et une façons. Elle est responsable de ce qui a été, de ce qui est et sera selon un principe d'équilibre parfait. Pourquoi crois-tu qu'après des milliers d'année de guerre, aucun des Jedi ou des Sith n'ait réussi à détruire l'autre ?


Telle était le dogme qui avait guidé ma formation des années plus tôt. Une doctrine qui je m’évertuai à dissimuler. Les Jedi auraient cherché à me faire taire pour ne pas risquer de voir leurs principes mis en danger par une vision plus neutre. Quant aux Sith, et bien ils m'auraient traqué et tué pour la seule raison que cette opinion n'était pas la leur. Mais le cœur de cette jeune fille était sauvage et indomptable. Trop même pour pouvoir être formaté par les Jedi. Nous n'étions finalement par si différents que ça. J'en savais assez sur elle pour comprendre qu'aucun des deux camps ne pouvait apporter les réponses à ses questions.

Je me redressai et m'assis en tailleur, face à l'immense étendue d'eau. Les nuages avaient libéré le ciel et la lune resplendissait maintenant sur la région, se reflétant dans le miroir aqueux. Les environs avaient maintenant quelque chose de mystique, un paradis coupé du reste du monde où tout semblait en paix. Cette paix même que je venais chercher chaque soir. Et étrangement, je venais de la trouver en même temps que l'enfant. La Force elle-même nous avait guidé ici et avait organisé notre rencontre. J'en étais sûr.



-Je me nomme Belguen Tar'Laï, Seigneur Sith et dernier Gardien de Toracle. Je peux t'apprendre ce qu'aucun des deux Ordres ne pourrait t'enseigner. De même que le côté obscur ne serait rien sans le côté lumineux, les Jedi n'auraient pas lieu d'être sans les Sith. Ces deux puissances mènent une guerre sans fin pour briser un équilibre maintenu par la Force elle-même.
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