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La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia)

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MessageSujet: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeDim 14 Oct - 8:29

La réunion du conseil avait été plutôt houleuse aujourd'hui, la guerre amenait son lots de débats et de querelles sur lesquelles malheureusement même le plus pacifique des gouvernements ne pouvait faire l'impasse. Mes yeux étaient tristes, lorsque d'un regard mélancolique j'observai derrière la grande fenêtre de la salle du trône ce monde si paisible et pourtant menacé par tant d'ombres. Qu'arriverait-il si jamais le chaos arrivait jusqu'à nous ? Il y a quelques siècles de cela, Naboo était encore un monde oublié dans l'espace, peu fréquenté par les étrangers, connu seulement de ceux qui y vivaient, c'est dans cet anonymat que c'était construit notre grande civilisation, sa culture, et sa richesse, à l'abris des conflits du reste de l'univers. Bien sure nous n'étions tout de même pas replié sur nous même, il y avait toujours quelques marchants, visiteurs, politiciens pour passer par ici, nous faisions partie intégrante de la République. Mais, la tranquillité que nous avions à ce temps là n'est plus là même aujourd'hui. Tandis que tant de guerres sont déjà passé sur cette petite planète paisible. Tout comme l'afflux des mondes extérieurs n'est plus le même non plus, Theed est devenue une des métropole de la république, où se croisent maintenant au détour du spatioport et des grandes avenues, des millions d'étrangers, commerçants, touristes, visiteurs politiques, artistes venus de loin pour faire la rencontre de cette civilisation de Naboo…

- Majesté ?

La voix douce et bienveillante de Kaleesy me tira hors de mes pensées préoccupées. Je me tournai vers elle, son visage était à moitié caché par son capuchon orangé, elle avait ce tendre sourire qui était le sien, si particulier.

- J'aimerai tant vous entendre jouer, si les affaires de cet après-midi ne requièrent pas immédiatement votre présence, peut-être pourrions nous nous rendre à la salle de musique ?

Je lui rendis son sourire, elle qui veillait sur moi. Mes suivantes étaient beaucoup plus que de simples dames de compagnie, entrainée à me défendre, à m'imiter, à me protéger, mais aussi à me conseiller, à m'aider quotidiennement… Mon amie me connaissait bien, elle savait voir à travers mon regard, elle connaissait ma tristesse. J'espérai simplement que je parviendrai à nous préserver tous des ténèbres, à protéger mon peuple. Mais face à tant de violence, face à des choses comme ce qui pouvait se produire sur Bastion, qu'elle était la place d'un peuple pacifique prônant la non-violence ? Mes conseillers étaient inquiets, pour l'instant la guerre n'était pas à nos portes, mais il fallait être prévoyant. Nous devions nous assurer de notre sécurité, mais ce n'était pas suffisant. Je m'étais engagée pour la paix, et si je ne voulais pas voir l'empire arriver jusqu'à nous, il allait falloir que je l'en empêche, et trouve les moyens de le repousser. Le Capitaine Magnus était celui qui avait le plus émis de réticences et de craintes sur la situation actuelle de la galaxie. Et il n'avait pas tord, je connaissais trop bien l'histoire de Naboo pour ne pas être animée des mêmes peurs. J'avais du apaiser mes conseillers, pour réussir à les faire revenir sur les sujets concernant plus directement notre planète, car nous étions là pour ça, et pas pour réfléchir à quelles alliances ou quelles rendez-vous politique nous devrions avoir cette semaine-ci pour traiter de guerre et de diplomatie. Nous devions aussi et surtout veiller au bien de notre peuple, et régler nos problèmes internes. Je soupirai, ressasser tous cela ne servirai à rien, nous nous reverrons demain, et ils seront encore là à me parler de Bastion et de Coruscant, au lieu de criminalité, de gestion de l'économie, des besoins de la planète en ressources… Je retournai mon visage vers ma suivante. Une fois n'était pas coutume, les affaires du début d'après-midi ne requéraient pas ma présence, et je pouvais peut-être entre deux préparations de rendez-vous diplomatiques à venir m'accorder un instant de répits. Et pour avoir ainsi animé l'inquiétude de mon amie, je devais aussi en avoir besoin. Sa proposition n'était pas anodine, elle savait mon angoisse, et aussi ce qui pourrait l'apaiser. Ne dit-on pas que la musique adoucie les mœurs ? En tout cas pour une artiste passionnée telle que moi, c'était là un loisir des plus appréciables.

- Tu as raison, accordons-nous un instant pour nous reposer Kaleesy.

Elle s'inclina et me suivit tandis que nous sortions de la salle du trône pour nous rendre à la salle de musique, traversant les immenses couloirs de marbre et de colonnades. J'avais le sentiment que je ne m'habituerai jamais à toutes cette beauté et cette grandeur. Nous arrivâmes devant la tour de la musique, toute proche de la grande bibliothèque, je poussai la porte, pour entrer dans mon antre personnel. J'avais deux passions dans la vie, mon peuple, et l'art. Finalement les deux se rejoignaient, mais il y avait des jours où la politique et ses mauvais cotés avaient raison de mon moral. Mais voila qu'entrant ici je retrouvai immédiatement joie et sourire. Ici, j'étais toujours heureuse. J'avais beau porter l'une de ses fastueuses robes aux couleurs éclatantes et le maquillage blanc aux marques rouges tradionnel des reines, ici, j'étais moi-même. J'admirai la myriade d'instruments, tous d'une beauté et d'un raffinement merveilleux, entreposé dans la vaste salle qui s'étalait sur deux étages, un grands escalier en colimaçon liant le sol jusqu'au plafond et sa fresque magnifique peint par l'un des artistes de Theed que j'appréciais le plus. Nous entrâmes et en me retournant je pouvais constater que deux gardes me suivaient comme mon ombre.

- Gardes, laissez-nous.

Leurs ordonnai-je d'une voix douce, ils hésitèrent un instant, mais sachant ma suivante avec moi, et leur en ayant donné l'ordre, ils finirent par obéir et aller surveiller autre chose. Ce n'était pas comme si j'étais en danger ici. Le palais était bien gardé, ceux qui y venaient et qui n'était pas du palais devait passer par un contrôle à l'entrée, et puis cette partie là était une zone interdite et qui m'était personnellement réservée, personne d'autres n'y venaient à part si ils avaient mon autorisation bien sure. Les gardes pouvaient donc se tenir tranquille, et me laissait tranquille. J'aimai être seule, ou accompagnée d'une de mes suivantes, lorsque je faisais de la musique. J'avançai dans la salle jusqu'à son milieu où trônait un sublime piano à queue très ancien sur une petite estrade. Cet instrument magnifique m'avait été offert par le directeur d'un orchestre symphonique des suites de mon accession au trône. Mes doigts effleurèrent sa surface immaculée, puis allèrent se poser sur les touches blanches et noirs du clavier. Le son cristallin, divin, vint envahir toute la pièce. Classique, mais toujours aussi beau. Je m'assis, conquise, cela sera cet instrument aujourd'hui. Kaleesy sans faire de bruit alla se poster derrière le piano, un peu sur le côté, restant debout comme elle en avait l'habitude pour un souci de protocole dont je m'embêtais peu venant d'elles à vrai dire. Elle demeura silencieuse, me laissant me détendre de cette matinée compliquée, du poids sur mes épaules, de tout ce qui pouvait oppresser une reine dans ces temps si troublés. Mes doigts se promenèrent sur le clavier, adroits, maitres, danseurs, sans même que j'ai besoin de réfléchir, où de penser à quoique ce soit, la musique merveilleuse vint me transpercer, inondant toute la pièce, de ces accords symphoniques, la mélopée était douce, mais prenante, entraînante, une mélodie à la fois mystérieuse et romantique, ponctuée d'une touche mélancolique, quelque chose de chaud, mais aussi de triste. Le piano était le tout premier instrument sur lequel j'avais appris à jouer, étant enfant, cela me semblait à des siècles d'aujourd'hui, tant ma vie avait changé. Son mystère n'avait plus de secrets pour moi. Je laissai la musique me détendre, faire partir de moi toutes mes craintes, toutes ces préoccupations, ces difficultés, cette solitude aussi qu'il m'arrivait de ressentir quand je regardai tout un peuple qui comptait sur moi, la reine Anastasia, qui n'était encore en faite qu'une jeune fille, une enfant, qui avait fait beaucoup de chemin. Je souriais à présent, mon visage avait repris sa joie qui lui était sienne, je rayonnais, tout comme la musique s'étendant tout autour de moi, et même au-delà des murs.


Dernière édition par Danaé Anastasia le Mar 16 Oct - 20:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeDim 14 Oct - 10:17

Je ne pensais pas que mon Maître aurait autant raison quand il avait dit, le jour où il m'a prise, que le quotidien d'un padawan n'est pas de tout repos ! Effectivement, même si je ne l'accompagne pas encore en missions - trop dangereuses pour un padawan ces derniers temps - j'ai quand même des tâches à réaliser sur Naboo pour l'aider à distance. Je ne saurais vous dire sur le moment ce que je dois chercher précisément, c'est strictement confidentiel et assez urgent. Et surtout c'est une information que je dois aller chercher au delà du Temple Jedi. Le bon point de cette tâche épineuse et sans relâche, c'est que j'ai obtenu la permission de quitter temporairement le Temple et ses environs pour aller dans la ville de Theed, la capitale de cette si belle Naboo, et accéder à la si fameuse et prestigieuse bibliothèque de Naboo, de son palais royal. Bien que j'ai conscience du sérieux de ma mission, j'ai des étoiles de ravissement qui pétillent dans mes yeux d'un bleu délicat shine . Vous ne vous rendez pas compte, la bibliothèque de Naboo ! Celle dont les fonds n'ont presque rien à envier à ceux détenus par les Archives du Temple Jedi. Celle dont on dit que l'architecture est aussi magnifique que divers les titres qui la composent. J'ai beau avoir quinze ans, je me sens toute chose quand on m'a annoncé que j'avais l'autorisation. La recherche légale, ça c'est un de mes domaines préférés ! Je suis impatiente sur le moment, et m'étant légèrement arrangée dans ma tenue - je vais quand même dans les environs du palais, ce n'est pas le moment d'être décoiffée - réajuste ma bure et ma tunique, le sabre-laser prêté par mon Maître à ma ceinture - celui de son ancienne padawan, le premier qu'elle ait fait si mon souvenir est bon. Ceci fait, je me hâte vers les hangars proches du Temple, et tout en saluant les responsables je me dirige vers l'aire où repose mon tout "nouvel" appareil de transport planétaire réservé aux besoins des Jedi du temple : un bon vieux chasseur du temps de l'aube de la Nouvelle République, un peu dépassé mais encore bien en forme pour les missions de transport ou adapté aux besoins de déplacement sur Naboo, comme en cet instant. Après avoir présenté une première fois mon autorisation spéciale de sortie, je frôle avec légèrement la coque de l'appareil, soufflant avec douceur tandis que je grimpe agilement dans son cockpit :

- Bonjour "Vent de l'Aube"... c'est notre premier vol depuis un moment, pas vrai ? Il est temps de nous dépoussiérer un peu et de profiter pour prendre un peu d'air frais en dehors du Temple, tu ne crois pas ?

Vent de l'Aube. C'est ainsi que j'ai baptisé mon chasseur, quand on m'en avait laissé l'occasion. En fait, je l'ai depuis que je suis une initiée de douze ans, mais je n'ai jamais pu m'en servir avant mes quinze ans. Je savais qu'il m'attendait quelque part dans les sombres hangars du Temple, mais j'ai du attendre la venue de Maître Greystone et sa gentillesse de me prendre sous son aile pour réellement déployer les ailes de mon "oiseau d'acier". Le Vent de l'aube. Pourquoi un tel nom ? Je ne sais pas... je crois que je me suis souvenue de Dantooine, et de la paix de Naboo. Je crois que c'est en raison de sa fonction principale de vaisseau de déplacement planétaire, mondial. Vent de l'Aube. Un vent doux, pacifique, chaleureux, mais assuré, qui me portera à destination quoi qu'il advienne. Tout comme chaque personne du Temple au moins padawan, j'ai le droit à un second vaisseau que l'on m'a attribué, pour ma part un chasseur de combat républicain assez récent lui. Je ne m'en suis pas encore servie - c'est logique, et je dirais tant mieux même ! -comme je ne suis pas encore partie en mission, et je pense que nous nous déplacerons principalement dans le vaisseau de mon Maître, le Firebird je crois. Néanmoins, j'ai eu le droit de le baptiser lui aussi, très récemment, et je lui ai donné le nom de "Masamune", qui selon les légendes païennes et archaïques au possible aurait été une épée des ténèbres légendaire au pouvoir redoutable, mais juste dans les bonnes mains. On m'a raconté son histoire à l'orphelinat...

Quoiqu'il en soit, une fois que la voie est dégagée et l'autorisation de procéder au décollage m'est donnée, je me concentre, ceinture de sécurité bouclée, mains sur les commandes et yeux aux aguets. Je sais, je me suis entraînée sur les simulateurs, j'ai déjà pris des leçons de vol avec le "Vent de l'Aube", mais je ne peux pas m'empêcher de toujours ressentir une petite boule de nervosité au décollage et à l’atterrissage, à la pensée que la moindre erreur de ma part pourrait me coûter très cher. Je remets ma vie à cet engin de métal volant, c'est... assez étrange comme contrat implicite entre l'homme et la machine. Mais une fois dans les airs, tout va mieux, j'aime la sensation grisante du vol, délivrée en partie des attaches dues à la gravité naturelle planétaire par les moteurs rugissants et bondissants de mon chasseur de transport. Sensation qui m'arrache un léger sourire aux lèvres, bien que je reste sérieuse et concentrée, tant pour la petite durée de vol du Temple vers la capitale que la mission de recherche dont on m'a investie et qui a motivé mon déplacement. On n'est pas là pour rigoler après tout, j'ai du pain sur la planche !

Toujours attentive au moindre appel possible du Temple ou plus probablement de Maître Greystone par comlink, qui est soigneusement rangé dans une de mes poches à portée situées sur ma ceinture, je fais rugir les moteurs pour filer aussi rapidement que le vent dans les airs si hauts et si purs de Naboo. Je n'ai pas trop de temps à perdre hélas, sérieuse que je suis, que j'ai toujours été et que je resterais à jamais. Niru aurait sans doute été ravie d'être à ma place, mais hélas les initiés doivent rester dans l'enceinte du Temple, seuls ceux au moins padawans peuvent, avec autorisation et missions, en sortir pour aller en ville. Et même si ma toute première sortie en ville m'est restée comme un souvenir cuisant, j'ai quand même toujours pris goût à cette liberté relative mais grisante sur le moment...

Me voilà bientôt arrivée à l'aire d'atterrissage des engins de transport planétaire, j'indique mon identification et j'écoute les instructions données par la radio pour l'approche, atterrissant bientôt dans une aire spéciale réservée aux vaisseaux donnés pour les besoins du Temple Jedi. J'étonne un peu par mon statut de padawan et pourtant sans Maître présent pour le moment, mais cela se calme une fois mon autorisation présentée pour la deuxième fois et d'un pas assuré je quitte l'aéroport de Theed pour traverser les marées humaines et "extraterrestres" qui balayent avec force et remous les rues animées de Theed. Mon manteau brun sur les épaules puisque je suis en mission, je me fraye autant que je le peux un chemin en dépit de ma petite taille et de ma carrure fragile vers le palais royal. Cela me prend un peu de temps, mais j'y parviens au bout d'un moment, surtout que cela se calme une fois que je passe des quartiers "populaires" vers les quartiers plus "distingués" et ma destination. Je ne connais pas encore le palais, donc je vais directement à l'accueil du hall principal et demande mon chemin, présentant mon autorisation tout en répondant posément à la question qui vient de m'être posée :


- Padawan Lenia Séry, je viens du Temple Jedi afin d'effectuer avec leur autorisation préalable des recherches pour une mission. Tenez, voici. Oui pour la bibliothèque royale. Excusez moi, mais par où dois-je aller pour la rejoindre ? Merci beaucoup ! Je vous suis...

Effectivement, on vient de m'offrir de me montrer le chemin, alors j’emboîte le chemin, mon sac avec tout le nécessaire pour les recherches battant contre ma hanche et sur mon épaule. Remerciant mon guide une fois arrivée à destination, après un énième contrôle on me laisse passer, et devant la merveille qui s'offre à mes yeux, je reste totalement ébahie et fascinée. Si beau, si immense, entre tradition et modernité de pointe, le contraste est à la fois fascinant et superbe, si grand même comparé aux Archives... ouah... c'est comme un deuxième paradis dans l'univers pour moi, petit rat de bibliothèque que je suis ! Après quelques indications du fonctionnement de la bibliothèque, je m'isole bientôt dans une aile reculée pour faire mes recherches tranquillement, aiguillée par moment par les sympathiques bibliothécaires aux bons endroits pour trouver les sources holographiques que je recherche, des fonds précieux précieusement conservés au sein de cette bibliothèque du palais. Je reste longtemps concentrée à analyser les textes, trier les intéressants des inutiles, prendre des notes sur mon datapod, lire les documents, les résumer et tout éplucher ce que je peux pour effectuer mes recherches et renseigner au mieux mon Maître. Plusieurs heures dont s'écoulent, alors que je continues ma tâche inlassablement, impressionnant certains passants de mon jeune âge, de mon statut et de mon sérieux, surprenant par ma présence hors du Temple aux Archives pourtant réputées, mais je ne me laisse pas distraire et bientôt on me laisse chercher en paix. Une fois ma tâche effectuée au mieux, je range les documents à leur place, et m'apprête à partir en rassemblant mes affaires quand mon oreille attentive perçoit une harmonie de sons mélodieux qui attisent aussitôt son intérêt. Qu'est ce que... ? Oh mais je ne peux pas m'attarder, même si j'ai fini en avance en ayant été plus efficace que prévu avec la demi-journée m'étant allouée pour cette tâche. Je dois rentrer au Temple au plus tôt et préparer mon rapport oral à mon Maître... mais je...

Alors que je m'apprête à prendre le couloir de sortie, ma curiosité me rattrape - la vilaine ! - devant cet air qui décidément me séduit, et me rappelle étrangement en beaucoup mieux les cours de musique si agréables de l'orphelinat, parmi les rares que j'appréciais du lieu d'ailleurs. Une mélodie étrange et subtile, que je décrirais à la fois comme mystérieuse et romantique, mais ponctuée d'une touche mélancolique, quelque chose de chaud, et aussi de triste. C'était incroyablement beau et touchant. J'hésite. Je sens que je ne devrais pas y aller, que cela ne devait pas être des endroits dans lesquels je devrais aller, bien que mon autorisation m'en ouvrit les portes en théorie, bien qu'en pratique elle ne concernant que la Bibliothèque. J'hésite, je regarde autour de moi furtivement. Pas de gardes. Lenia, tu t'apprêtes à faire une bêtise. Je ne pense pas que Maître Greystone approuverait cette conduite. Mais ma curiosité est trop grande et prend le pas sur ma conscience, alors que je franchis d'un pas le seuil "interdit". Discrètement, furtivement, je m'approche avec timidité, intimidée par les lieux, avant de me figer en saisissant la vision d'une étouffe rouge orangé et jaune. Les servantes de la Reine. La Reine doit être dans cette salle, je ne dois pas plus approcher. Arrête toi Lenia. Maintenant, fais demi-tour et repars au Temple. Maintenant. Mais la musique me fige, fascinée que je suis, mes yeux bleutés sortant timidement des ombres du couloirs pour observer la performance et mes environs tandis que mes oreilles se réjouissent du spectacle. Un piano... j'avais appris à jouer des airs simples dessus, sur le vieux de l'orphelinat, mais ma spécialité restait la flûte traversière. Une flûte que j'ai du hélas laisser sur place quand je suis partie de Dantooine... cela me rend mélancolique, mon attention baisse. Je sais que je vais être surprise. Pourtant je ne bouge pas hypnotisée. Je ne peux pas m'empêcher de demeurer ainsi, à la merci de la moindre surprise. Mais au fond je ne fais rien de mal, pourquoi me cacher ? J'ai peut-être juste franchi un couloir interdit, mais... ce n'était pas dans une mauvaise intention ! Cette musique seulement... J'espère que je n'aurais pas trop d'ennuis cependant...
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MessageSujet: Re: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeDim 14 Oct - 11:24

J'ignorai depuis combien de temps j'étais là, à jouer du piano, apaisée, heureuse, plusieurs minutes surement, moins d'une demi-heure en tout cas. Et puis si ils avaient besoin de ma présence ils viendraient me chercher, il suffisait de demander à une de mes suivantes où j'étais, elles ne me quittaient jamais des yeux, il y en avait toujours au moins une à mes côtés. J'avais le droit de temps en temps de me laisser aller un peu.

J'avais les yeux fermés, mes doigts virevoltaient, j'étais envahie, habitée par la musique, elle me transperçait, et me traversait. Je la laissais occuper tout mon être, toute mes pensées, l'espace de quelques instants. Avant que je ne doive à nouveau être assaillit par toutes ces questions et ses doutes. Avant qu'il me faille repenser à cette guerre terrible, à toutes ses victimes. Avant d'étudier des rapports, de régler des problèmes, avant de devoir sortir de ma tête les solutions que tout le monde me demandait, en se tournant vers leur reine comme si elle avait le pouvoir magique de tout arranger. C'était mon rôle. Et il me convenait. Mais j'avais juste besoin de ses quelques instants de solitude où je pouvais être moi-même, et ne plus penser, ni réfléchir. La mélodie se fit endiablée, sauvage, ensorcelante, un crescendo fortissimo qui résonnait sur toute les pierres du palais, embellie par la facture exceptionnelle de cette instrument sublime. Puis elle se ralentit, alternant vitesse et douceur, folie et paix, joie et tristesse. Elle devint plus lente, lancinante, mystérieuse. Je terminai sur quelques derniers accords, d'une douce mélancolie qui arracha une larme à ma suivante restée immobile près du piano durant tout le morceau. Enfin, après les dernières notes, embruns de nostalgie et de romantisme, le silence poignant vint conclure ce doux instant évanescent de musique. Je soupirai, heureuse. Nous avions encore un peu de temps devant nous, mais je prévoyais de m'exercer sur un autre instrument, nous avions tout ici, de la guitare à la flute traversière, du violon au hautbois, et sans compter toute une collection d'instruments très rares qui venaient de peuples éloignés et peu connus.


- Majesté, voulez-vous que j'aille faire préparer du thé ?

Je souris à Kaleesy dont la voix douce vient avec délicatesse de refermer cet instant de silence. Elle avait essuyé sa joue avec le revers orangé de sa manche. Elle aussi aimait beaucoup la musique, elle ne savait pas en jouer cependant, et il m'arrivait de lui donner des leçons lorsque le temps nous le permettait. Tout le monde devrais avoir le droit de pouvoir faire de la musique, de peintre, de faire de l'art, sous toutes les formes possibles. C'était une pratique excellente pour l'âme, pour l'esprit, et aussi le cœur.

- Excellente idée, je vais choisir un nouvel instrument en t'attendant.

Je ne précisais pas quel thé je voulais, mes suivantes connaissaient mes gouts en la matière, elles me connaissaient en tout d'ailleurs, et je buvais essentiellement du thé au fruit rouge. C'était étrange, cela faisait à peine quelques mois que j'étais reine, et ces cinq jeunes femmes me connaissaient plus que personne au monde, nous étions toutes devenue de si bonnes amies, malgré qu'elles se doivent pour elles même de respecter le protocole. Ma vie avait tellement changé, plus personne ne m'appelait ni Danaé ni mademoiselle Sykes. Je ne voyais ma famille que lorsqu'ils me rendaient visite, parfois ils venaient diner au palais, j'avais peu de temps pour aller à la maison, et de toute façon, quand je sortais du palais royal tout le monde me regardait et voulait m'aborder. Il serait difficile de me frayer un chemin jusqu'à chez moi dans ces conditions là. Et si j'étais très proche de mon peuple, et que celui-ci m'aimait beaucoup, il m'arrivait de rencontrer des personnes à qui je faisais peur tellement je les impressionnais, je n'étais pourtant pas quelqu'un de méchant, loin de là, c'était déstabilisant de produire ce genre de réaction sans le vouloir, alors que j'étais d'un tempérament toujours gentil et très doux.

Encore une fois, je me laissais emportée dans bien trop de pensées. Je soupirai et souris de nouveau à Kaleesy qui s'inclina devant moi avant de se diriger vers la porte pour aller chercher le thé. Je me levai à mon tour, désirant faire quelques pas, la lourde robe rouge pesant lourd sur mes épaules. J'en profitai pour regarder autour de moi, la vaste pièce que je connaissais et que j'aimais déjà tant. Cherchant quelle serait le futur instrument qui égayerai cette belle journée.


- Que faites-vous ici jeune demoiselle ? Cette pièce est réservée à l'usage de la Reine.

Je me retournai vers la porte où Kaleesy venait visiblement de s'adresser à quelqu'un dans le couloir, elle avait eu l'air surprise, il semblerait que ce ne soit pas quelqu'un du palais. Elle avait parlé d'une voix douce, mais autoritaire, elle était chargé de ma protection, et si elle ne semblait pas alarmé par un grand danger, elle était tout de même visiblement interloquée, et gênée aussi du fait que quelqu'un vienne déranger ma tranquillité alors qu'elle connaissait mon besoin de sérénité lorsque je me rendais en ces lieux. Mais ce n'était rien de grave. Curieuse et surprise moi aussi je me dirigeai vers la porte où je découvris face à Kaleesy une toute jeune fille au cheveux d'automne. A ses vêtements et au sabre laser à sa ceinture je devinai qu'il s'agissait d'un padawan Jedi. Elle était immobile, et semblait mal à l'aise, très mal à l'aise. Elle avait l'air jeune, elle devait avoir à peu près mon âge, ou un peu moins. Mais il était plus compliqué pour elle d'identifier mon âge, mes vêtements et mon comportement étant pensé pour me grandir et me faire passer pour plus âgée que je ne l'étais. Je me demandai ce qu'un Jedi, surtout un jeune Padawan seul, faisait au palais, et comment elle était arrivé jusqu'à cette pièce. Je lui adressai un sourire bienveillant, consciente qu'elle ne devait pas se retrouver dans une situation très rassurante pour elle. Et puis elle n'avait rien fait de mal après tout, elle ne devait pas avoir à s'inquiéter.

- Bonjour jeune Jedi. Quel est ton nom ?

Demandai-je d'une voix claire et douce. Elle m'expliquerait bien assez tôt la raison de sa présence, vu l'angoisse qui devait la traverser en ce moment. J'aimai savoir à qui je m'adressai, c'était important de connaitre le nom d'une personne, de lui donner une identité, c'était une façon de la respecter. Le regard bleus mauves de mes yeux fixèrent celui bleus comme l'océan des siens.
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MessageSujet: Re: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeJeu 18 Oct - 7:36

Cette musique... elle me transporte littéralement. S'il y a bien une chose dont les êtres vivants et pensants peuvent être fiers, c'est leurs arts, tels que le théâtre, la danse, la littérature, la peinture, la sculpture, etc. Mais surtout la musique. Cette musique que l'on disait capable de charmer même les dieux les plus redoutables, délicate et magnifique, qui fait mouvoir et émouvoir les coeur les plus endurcis. Je ne peux plus bouger, comme figée sur place par des liens invisibles qui m'empêchent d'écouter ma conscience exigeant que je m'en aille de suite...

Cette musique... je peux même imaginer les doigts de maître glisser tantôt délicatement, tantôt avec passion, sur les touches de l'imposant instrument, dont la qualité du son m'indique qu'il doit être de très bonne facture. Mon comlink aurait pu sonner en cet instant que j'aurais mis un sacrés temps avant de m'en rendre compte, tant je reste fascinée, hypnotisée par l'envolée musicale si puissance, si harmonieuse et si prenante. Pourtant je ne devrais pas être là, je le sais très bien. Je ferme les yeux temporairement, totalement concentrée sur mon ouïe, transportée au delà du présent, vers ce passé intemporel qui revient toujours quand on s'y attend le moins par le souvenir. Les rires des enfants, leurs cris aussi, à l'orphelinat, sur une certaine planète à domination impériale. Un quartier pauvre, un établissement pas reliusant, mais quand même en apparence pourvu de rires candides d'enfants. J'oublie sur le moment les tristes années que j'y ai vécu comme bouc-émissaire rejeté de la communauté, j'oublie même le poids et la tristesse de mon amnésie généralisée de mon passé, j'oublie même ma propre faiblesse, mes propres failles, la musique m'arrache en ce sens de moi-même. Pas autant qu'une méditation, mais quand même...

Une salle de musique grouillant d'enfants de toutes origines, de toutes races et de tous âges confondus. Les voix criardes des pré pubères qui chantaient des textes données, avec le professeur dont les doigts couraient sur le piano. La musique du même instrument plus tard, cette mélodie qu'était capable de tirer le droïd protocolaire de mon enfance si triste, cette mélopée qui me rendait l'envie de me battre, de survivre et de continuer ma vie malgré tout. Ce n'est que lorsqu'elle cesse que je reviens brutalement à la réalité, toutefois encore assez étourdie du contrecoup de cette envolée musicale, je perds de précieuses secondes à reprendre mes esprits et mes moyens, le contrôle de mon corps. Mais à peine y suis-je parvenue qu'une voix nouvelle - redoutée au vu de ma situation - se fait entendre :


- Majesté, voulez-vous que j'aille faire préparer du thé ?

- Excellente idée, je vais choisir un nouvel instrument en t'attendant.

Préparer du thé... heu... cela veut donc dire repasser par le même endroit où je me trouve présentement. Donc, de mon point de vue, me faire surprendre. Crap ! Décidément à croire que je suis douée pour me retrouver dans des situations compliquées malgré moi ! Paniquée, je cherche en vain tout autour de moi des alcôves pour me tapisser dans l'ombre, mais non, les murs ne cachent pas de tels refuges tant aimés en ce genre de situations fort embarrassantes. Dans un geste désespéré, je regarde au dessus et en dessous de moi dans l'espoir de trouver une solution, mais rien à faire, même la Force n'arrive pas à me renseigner sur la démarche à suivre. En gros, je suis dans une mouise noire. Oh Sith. Je ne dois pas me faire prendre ! Je n'ai pas envie de me prendre des remontrances, donc d'en faire pâtir indirectement à mon nouveau Maître si estimé de ma part ! Fuir, calmement, s'en aller, calmement, rebrousser chemin, calme...

- Que faites-vous ici jeune demoiselle ? Cette pièce est réservée à l'usage de la Reine.

Effectivement, c'est une très bonne question en soit. Figurez-vous, je me la pose aussi à moi-même : qu'est ce que je fiche là ? Une servante/garde rapprochée de la Reine, vêtue de rouge et d'orange, avec les traits du visage cachés sous la capuche, me faisait face. Je ne les ai jamais vu d'aussi près, depuis les dix ans bien passés que je vis au Temple Jedi de Naboo. Arrête Lenia ! C'est pas le moment pour ce genre de réflexions. Réfléchis, vite ! Ne laisse pas ta gêne et timidité intimidée habituelles reprendre le dessus sur ton calme Jedi supposé ! Tu n'as plus dix ans, tu en as cinq de plus, et tu es en tort sur ce point, assume donc ! Les joues néanmoins légèrement rosies, je me retiens de ne pas m'enfuir de peur et d'inquiétude, déglutissant légèrement avant de répondre d'une toute petite voix intimidée et pas confiante, désolée bien que calme sur le visage, même si mes yeux trahissent ma gêne intense alors que je réponds :

- Je... je suis désolée madame... je... je ne voulais pas vous importuner, loin de là... je... la musique... je vous prie de me pardonner ma curiosité impolie, je vais m'en aller de suite, je suis confuse...

C'est alors que je considérais sérieusement à rebrousser calmement mon chemin après m'être confondue en excuses nécessaires et respectueusement quand une deuxième personne fit son apparition. Elle me semblait... tellement plus grande que moi en tout, et très belle je dois le reconnaître. Je ne saurais lui donner un âge précis entre jeune fille ou jeune femme, mais en tout cas elle est dans la fleur de l'âge. Et sa tenue - en plus d'être entourée de ses servantes si connues de leurs atours - ainsi que son maquillage m'informent que, non seulement je me retrouve là où je ne devrais pas être, mais en plus j'ai véritablement importuné la Reine ! Et voilà qu'elle me fait face ! J'ai envie de me faire toute petite sur l'instant. Les Maîtres vont être furieux... maudites curiosité et sensibilité qui sont miennes !

- Bonjour jeune Jedi. Quel est ton nom ?

Je n'en reviens pas Shocked . La Reine vient de m'adresser la parole, après m'avoir esquissé un sourire bienveillant. Elle vient de me parler, et non pas à l'une de ses servantes pour leur ordonner de me mettre dehors, ou appeler l'un de ses gardes pour une réprimande et une punition de mise, pour prévenir le Temple de ma bévue . Bon je sais, je suis un peu catastrophiste sur les bords, mais c'était totalement possible ! Non, la Reine a gardé une voix douce et claire me posant cette question, même pas pour me réprimander, ou me chasser de là. Non, juste une question. Je refoule autant que je peux mon intense surprise et ma crainte naturelle vis à vis de l'autorité - reste de l'orphelinat je suppose - ne pouvant détacher mon regard du sien bleu-mauve, je finis rapidement par me reprendre ainsi que mes manières, répondant tout en inclinant ma tête avec respect et inquiétude sincère à peine contrôlée derrière mon masque facial de calme Jedi :

- Lenia... heu... Padawan Lenia Séry du Temple Jedi. Je suis désolée de vous avoir importunée, Majesté, cela n'arrivera plus je vous l'assure. Je... j'avais une autorisation pour faire des recherches pour mon Maître à la Bibliothèque royale de Naboo, et en revenant j'ai entendu de la musique... je vous prie de pardonner ma curiosité, je ne savais pas que cela viendrait de vos quartiers quand j'ai voulu en connaître l'origine... je suis confuse et sincèrement désolée, majesté.

J'ai vraiment envie de disparaître sur le moment, de me fondre avec le mur ou le sol pour oublier ma honte et ma gêne extrêmes et sincères. Ma voix reste un peu paniquée en dépit de son calme posé apparent, trahi par mon débit rapide et mon ton aussi formel et respectueux que je le puisse en mon état de panique totale derrière le masque Jedi. Je ne redresse pas la tête, respectueusement, avant que je n'en ai eu l'autorisation. Reste de discipline d'enfance passée. Et puis je crains beaucoup les adultes, qu'ils soient Jedi ou non, surtout que là j'ai conscience de ma place plus basse vis à vis de la Reine de ce monde que je respecte sincèrement...


Dernière édition par Lenia Séry le Jeu 18 Oct - 8:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeJeu 18 Oct - 8:51

- Lenia... heu... Padawan Lenia Séry du Temple Jedi. Je suis désolée de vous avoir importunée, Majesté, cela n'arrivera plus je vous l'assure. Je... j'avais une autorisation pour faire des recherches pour mon Maître à la Bibliothèque royale de Naboo, et en revenant j'ai entendu de la musique... je vous prie de pardonner ma curiosité, je ne savais pas que cela viendrait de vos quartiers quand j'ai voulu en connaître l'origine... je suis confuse et sincèrement désolée, majesté.

Paradoxalement, la jeune Séry arborait un visage calme, sage, serein, un visage de Jedi, mais sa voix et ses yeux d'océans, bien qu'elle essayait certainement de ne pas le faire paraitre, laissaient entrevoir sa gêne et son angoisse, tandis que timidement elle m'avait répondu tout en s'inclinant révérencieusement. Elle se confondait en excuse, elle semblait désolée, et même presque effrayée. Avais-je changé de réputation au cours de la nuit ? Avais-je tué quelqu'un sans m'en souvenir ? Pour faire autant peur à cette jeune fille. Je lui souris, essayant d'être la plus douce et rassurante possible pour l'apaiser. Comme je l'avais anticipé, je n'avais même pas eu à poser la question pour qu'elle m'explique la raison de sa présence. Et si comme beaucoup de Jedis elle se perdait dans un amas de formules protocolaires, elle avait l'air plutôt atypique. Curieuse de tout, sensible à ce qui l'entourait, elle me rappelait un certain Jedi, cette évocation me fit d'autant plus sourire tandis que j'observai la jeune fille. Non, ce n'était pas un Jedi comme les autres, sinon elle ne serait pas venue jusqu'ici juste pour entendre de la musique, malgré le lieu où elle se trouve.

- Redresse-toi.

Lui demandai-je tandis que je constatai que la jeune fille intimidée avait toujours la tête baissée. J'avais la désagréable sensation de passer pour une méchante vilaine sorcière… Pourtant je n'avais rien contre elle, qu'avait-elle commis de grave en venant juste écouter de la musique ? Elle n'avait commis aucun crime, elle avait même une autorisation pour entrer au palais... Certains y venaient avec bien moins et de toutes autres intentions... C'était même plutôt attendrissant, j'avais l'impression de me revoir plus jeune, même si nous devions certainement avoir le même âge, disons que je me revoyais à l'époque de mes premiers émois pour la musique, du début enflammé de la passion. J'aurais certainement fait comme elle à sa place. Surtout que son quotidien ne devait pas être des plus divertissant, du moins tel que je m'imaginai cette vie de Jedi.

- Je suis enchantée jeune Lenia Séry.

Poursuivais-je d'une voix douce. Elle devait certainement craindre de se faire gronder, ou que son petit égarement ne soit remonté aux oreilles du Temple et de son maître, ils étaient strictes et sévères avec leurs apprentis, et la discipline était un point très important pour eux. Elle avait encore un petit coté enfantin, certainement dut finalement en partie à l'éducation si spécifique que les jeunes Jedis recevaient et qui les faisait grandir bien trop vite, fragilisant certaines faces de leurs personnalités. Bien que je n'avais aucune critique à leur faire, et que j'étais proches de ces alliées qui avaient élu domicile sur notre belle planète. En tout cas elle avait quelque chose en elle d'assez émouvant, même si je n'aurais pas su trouver quoi, peut-être était-ce dans son naturel, cette partie d'elle enfouis sous le visage de sagesse.

- Tu ne m'importunes pas, rassure-toi.

Continuai-je pour qu'elle s'apaise et se défasse un peu de son angoisse et de ses inquiétudes. Je n'avais aucune raison d'être sévère ou en colère, encore moins envers une enfant, elle n'avait pas besoin d'être aussi stressée et pouvait sans crainte se détendre. Je me doutais cependant que ce ne saurait peut-être pas aussi évident pour elle, elle se trouvait de son point de vue en mauvaise position, et elle avait ce quelque chose d'un peu craintif, quelque chose d'étrange, qui la rendait plus fragile peut-être qu'elle ne le voudrait.

- Tu te trouves ici dans la tour de la musique, elle est très proche de celle de la bibliothèque royale qu'avait fait construire le roi Veruna au temps de son règne durant l'ancienne République.

Expliquai-je en montrant d'un ample geste du bras l'espace autour de nous, avec le grand couloir où elle n'avait pas eu le temps de fuir quelques instants plus tôt, puis m'écartant d'un pas léger alourdis par la robe fastueuse que je portais, je lui montrais la salle de musique devant laquelle elle s'était retrouvée. Poursuivant je lui demandai d'une voix toujours très douce :

- Tu aimes la musique ? Cette pièce rassemble une grande collection d'instruments, certains m'appartiennent, d'autres ont été acheté par le palais ou nous ont été offert pour étoffer la collection. J'aime me rendre ici quand j'ai un peu de temps libre, ce qui est assez rare.

Je ris doucement, d'un son doux et cristallin, puis je fis un pas ou deux, rentrant à nouveau dans l'immense pièce, et l'invitait à y entrer à son tour pour qu'elle puisse observer ce dont je lui parlais. La tour s'étendait sur deux étages relié par un splendide escalier en colimaçon en marbre, d'immenses fenêtres laissaient entrer l'abondante lumière du jour, des colonnades faisaient tout le tout de la vaste pièce circulaire, et une fresque gigantesque recouvrait tout le plafond, tandis que les murs et le sol demeuraient semblable au reste du palais. Dans ce décor relativement sobre, dormait précieusement conservé de très nombreux instruments, rares et inestimables pour certains. Je ne savais pas jouer de tous ces instruments, je m'y employais dès que j'en avais le temps, de moins en moins ces temps-ci cependant... Les affaires politiques...

- C'est très bien pour un Jedi d'être curieuse de tout.

Continuai-je, ce n'était peut-être pas l'avis de tout le monde, et certains auraient trouvé à redire sur le comportement de la jeune padawan peut-être, mais j'étais sincère, et pour moi c'était réellement une grande qualité. Autant que l'ouverture d'esprit et l'intelligence que j'avais pu apprécier chez Maitre Greystone.

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MessageSujet: Re: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeSam 20 Oct - 11:46

"Redresse-toi."

Si mon Maître apprend ce qu'il s'est passé, bien que je sache qu'il n'est pas le plus rude de tous ceux du Temple, je ne pense pas échapper toutefois à une potentielle réprimande. S'il m'arrive encore des ennuis alors que l'on m'envoie en mission seule dans la cité de Theed, je dis encore en référence à cette fois où j'avais fais face à un chasseur de prime très inquiétant et étrange, qui avait tué un sénateur proxénète que je protégeais à défaut de savoir quel était son crime puis une fois que je l'avais su, le temps de le conduire jusqu'à un poste de police, en sécurité, et surtout pour être jugé, non seulement pour que les victimes aient une compensation mais aussi pour qu'il soit bafoué en public pour ses torts et aient une juste punition, plus civilisée et selon moi certainement pas moins sévère qu'un assassinat pur et dur. Mais hélas, je n'étais et je ne suis toujours qu'une petite padawan de quinze ans passés, pas très grande et pas très puissante, pas très endurante sinon dans la Force, alors que pouvais-je faire ? Rien. Et effectivement je n'ai rien pu faire ce jour là. C'est assez frustrant, mais cela m'a apprit une rude leçon. Toute seule, comme une grande, non, comme la grande que je commence à être et que j'aspire à devenir petit à petit, comme la chenille en chrysalide puis en papillon aux beaux jours...

Inspirant discrètement mais profondément pour reprendre de mon calme, j'obtempère à sa requête, redressant ma tête et ainsi repoussant mes longs et raides cheveux bruns dans mon dos, chassant quelques mèches rebelles ainsi que ma tresse de padawan, que je glisse à nouveau derrière l'une de mes oreilles. Bon, je suis toujours un peu embarrassée, mais déjà plus au contrôle, comme si après ma crise de panique je me rappelle mon statut, et ce que ce dernier m'exige question conduite en société. Je ne suis plus une initié, je suis une padawan par la Force ! Je n'ai plus le droit de m'autoriser des moments de laisser-aller, non de non !

- Je suis enchantée jeune Lenia Séry.

Je suis surprise par sa réaction, sa voix toujours douce et apaisante, et curieusement sa présence qui m'indique que je ne suis pas face à quelqu'un avec de mauvaises intentions envers moi. Mes yeux bleus outremer hésitent un moment avant de se poser dans les siens, essayant d'y rester de leur mieux. Calme, contrôle de soi et assurance, calme Jedi. Souviens-toi, Lenia. Néanmoins, un léger sourire timide et gêné vient se frayer un chemin sur mes lèvres et décrisper un peu ce masque de calme rigide et sage que je me force à planter sur mon visage. Quoique je commence à être plus calme, je sais que si je panique à l'excès mon Maître, même s'il est à des années lumières de là, risquerait d'en avoir des échos et donc moi de m'exposer à plus d'ennuis que je ne le voudrais. Donc, règle numéro un : retrouver ma maîtrise de moi, mon sang froid, mon calme légendaire. Je ne suis pas menacée, non. Les gardes ne sont pas là pour me chasser. Les servantes n'ont pas l'air non plus de vouloir me mettre dehors. Et plus encore, la Reine ne semble pas si dérangée, c'est cela peut-être qui m'étonne le plus. J'en connais plus d'un, des monarques, qui selon moi se seraient empressés de me chasser de là, avec une punition et qui auraient averti le Temple. Pourtant, ce n'est pas le cas ici. Étrange... mais je ne vais pas m'en plaindre, bien au contraire ! Je commence petit à petit à reprendre totalement mon calme, me relaxant à chacune de ses paroles...

" Tu ne m'importunes pas, rassure-toi."

Et le pire, elle ne le sait pas, mais c'est que cela marche ! Je me détends effectivement, contenant toutefois par contenance sociale un léger soupir soulagé entre mes lèvres, mais extrêmement reconnaissante envers elle. Silencieuse et respectueuse au possible, j'écoute d'une oreille attentive ses paroles, alors qu'elle m'explique où je me trouve, où cela se trouve vis à vis de ma destination de départ, et son origine historique. Sur ce dernier point, mon regard bleuté étincelle de curiosité. C'est peut-être une des choses que j'aime beaucoup sur Naboo, cet étrange mélange entre modernité et préservation du patrimoine historique, de l'Ancienne République voir parfois au delà même de cette époque... le roi Varuna... il me semble avoir lu quelque chose sur lui, il y a des années de cela. Je suis ce qu'elle me montre avec calme, sans rien dire, mais mon expression faciale doit trahir mon émerveillement et mon intérêt pur et naïf du petit rat de bibliothèque que je suis si je ne suis pas en mission. J'ai toujours porté un intérêt extrême aux cultures, à l'histoire, en particulier l'Ancienne République si porteuse de leçons pour l'avenir, aussi amères puissent-elles être... et celui qui sait des choses sur l'histoire, les faits passés, me semble mieux réagir que celui qui les ignore au moment de devoir prendre des décisions difficiles mais capitales. La connaissance, si elle est utilisée judicieusement et pour le bien de tous, peut-être une arme aussi redoutable que généreuse pour celui qui sert les buts de la justice et de la paix... c'est ce que je crois du moins. Non, je ne le crois pas, j'en suis même convaincue... peut-être que cela me vient des leçons que j'ai tiré de mon enfance à l'orphelinat où le savoir m'a tirée d'affaire plus d'une fois... du peu que je me souvienne du moins...

- Tu aimes la musique ? Cette pièce rassemble une grande collection d'instruments, certains m'appartiennent, d'autres ont été achetés par le palais ou nous ont été offerts pour étoffer la collection. J'aime me rendre ici quand j'ai un peu de temps libre, ce qui est assez rare.

Une chose est sûre, j'aime son rire clair et doux, j'aime sa voix posée et calme, aussi douce que l'écoulement paisible d'un ruisseau ou le clapotis délicat de l'onde tranquille d'une source oubliée au coeur des bois. Je ne décline certainement pas l'invitation silencieuse qui m'est faite, bien trop curieuse et aussi ne voulant pas vexer mon interlocutrice, et m'avance timidement vers la salle inconnue remplie de trésors à mes yeux presque aussi précieux que ceux conservés par les Archives Jedi ou la Bibliothèque Royale de Naboo. J'approuve d'un léger hochement de tête ses remarques, dévorant de mes yeux de la couleur de l'océan les merveilles musicales qui se présentent ainsi à mon regard, passion que j'ai dû laisser de côté à mon arrivée au Temple. Je réponds d'une voix douce et posée, posant quelques secondes durant mon regard bleuté pétillant et vif qui rappelle que je n'ai que quinze ans et une sensibilité que même l'entraînement Jedi n'a sut éteindre complètement :

- Oui, majesté, j'aime bien la musique. Même si cela faisait dix ans que je n'en avais pas entendu... ou si peu, nous sortons très peu du Temple avant de devenir padawan, et je ne suis padawan que depuis peu. Mais là d'où je viens... il y a dix ans... on jouait beaucoup de musique. C'était parmi mes moments préférés, quand notre instructeur droïd en jouait en secret... surtout quand il jouait du piano, c'était très... apaisant.

Je m'interromps quelques minutes, toujours aussi réservée sur ce qui concerne mon passé. Je n'aime pas parler de quelque chose dont je suis même incertaine de la véracité de mes souvenirs, au vu de tout ce qui me manque. Et je n'aime pas trop m'étendre sur l'orphelinat, ce n'était certainement pas mes meilleures années d'existence humaine, et surtout celles qui séparent l'incertitude de mon passé oublié, de mes souvenirs brisés et perdus, de la tranquillité posée et rigoureuse du Temple Jedi. Mais un sourire discret et posé reste sur mes lèvres, avant que je reprends, un peu timide et gênée en raison de mon caractère humble face à un compliment, comme celui qu'elle me délivre par la suite, et je réplique d'une voix douce et sereine, curieuse malgré mon apprentissage Jedi :

- Oh je... je vous remercie, tous les Maître Jedi ne pensent pas ainsi. Mais avec mon Maître... c'est différent. Si j'ai bien compris, il n'a rien contre ma curiosité, au contraire, tant qu'elle se porte sur les bonnes choses et qu'elle soit contrôlée... j'aime découvrir de nouvelles choses. Je... je me demandais. C'était bien du piano tout à l'heure ? J'ai toujours aimé la mélodie produite d'un piano... et en toute honnêteté vous avez joué une très jolie musique tout à l'heure, majesté. Très... touchante. Quand... j'étais jeune, j'avais un peu joué de la musique... là d'où je viens. Pas du piano cependant... je ne me souviens pas du nom de l'instrument. C'était un petit instrument à vent, dans lequel on soufflait à l'horizontale, avec différents trous et touches à appuyer... mais c'est vrai que la musique est apaisante. Pas autant que la méditation, mais presque, je l'avais oublié mais vous entendre tout à l'heure... me l'a rappelé hap . Oh j'espère que je ne vous ennuie pas avec tout cela ! Veuillez pardonner ma curiosité... mais en dehors du piano, avez vous une préférence envers un autre instrument ?

Gênée d'avoir autant parlé - ce qui est contraire à mon habitude - je rougis légèrement des joues et m'interromps brutalement, une lueur d'excuse dans mon regard du bleu de l'océan. Après tout, je suis en présence de la Reine, je devrais me faire aussi discrète que possible, non ? C'est fou... j'avais oublié combien j'aimais la musique... l'ouïe... l'écoute qui m'est si précieuse... si chère... l'audition qui rassemble le peu de morceaux de souvenirs que j'ai de mon passé fragmenté, partiel dans mon souvenir. Ainsi, restant poliment légèrement en retrait vis à vis de la Reine, j'attends qu'elle reprenne la parole, de peur d'avoir trop parlé. Je ne parle pas beaucoup, sauf sur des sujets qui me passionnent, si bien que je peux surprendre mon entourage dans ces moments là... et moi-même la première, je dois l'admettre... comme en ce moment là...
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MessageSujet: Re: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeDim 21 Oct - 1:31

- Oui, majesté, j'aime bien la musique. Même si cela faisait dix ans que je n'en avais pas entendu... ou si peu, nous sortons très peu du Temple avant de devenir padawan, et je ne suis padawan que depuis peu. Mais là d'où je viens... il y a dix ans... on jouait beaucoup de musique. C'était parmi mes moments préférés, quand notre instructeur droïd en jouait en secret... surtout quand il jouait du piano, c'était très... apaisant.

Je suis heureuse que la jeune Jedi Séry se soit apaisée, elle me semble bien plus détendue et calme, bien moins angoissée que quelques secondes auparavant. Cela devait être triste, d'aimer la musique, et de ne pouvoir en faire, ni en écouter, je n'aurais jamais aimé vivre sans la musique, je n'aurais jamais pu. Je veux bien que les plus jeunes n'ai pas le droit de sortir hors du Temple, pour leur protection, et que les Jedis soient astreins à un rythme de vie très dur, à une discipline extrême, mais pourquoi ne même avoir le droit à la musique ? J'avançai d'un pas ou deux dans la vaste pièce, observant en me retournant la jeune Séry dont les yeux passionnés trahissaient le visage sage et paisible tandis qu'elle dévorait du regard les beaux instruments. J'avais eu l'impression qu'elle était gênée en me parlant, mais plus pour la même raison vraiment, pas tellement à cause de la crainte de m'importuner, mais ça me semblait être autre chose. Quelque chose de plus privé, où je n'avais pas à m'immiscer de toute façon. Je lui offris à nouveau mon sourire pour l'encourager à me parler sans avoir peur, tandis qu'elle reste longuement silencieuse et songeuse. Derrière nous, dans l'embrassure de la porte, ma suivante Kaleesy a déjà disparu, et viennent d'y entrer deux autres, Xyan et Weyla, je leur souris, elles s'inclinent humblement avant d'aller s'immobiliser à mes cotés. Elles sont toujours si silencieuse en la présence d'invités, se déplaçant sans un bruit, le plus souvent ils ne remarquaient même pas le départ de l'une et l'arrivée d'une autre, et le fait qu'elles soient toujours si semblables les rendaient impossibles à différencier, à part par moi ou le Capitaine, et l'un de mes proches amis, Aldrian, qui était l'un des rares à être capable de faire la différence, de reconnaitre une fausse reine, et de me reconnaitre lorsque je me déguise. Je retournai mes yeux vers la jeune Lenia toujours si absorbée par tout ce qui s'offrait à ses yeux, et l'écoutai reprendre.

- Oh je... je vous remercie, tous les Maître Jedi ne pensent pas ainsi. Mais avec mon Maître... c'est différent. Si j'ai bien compris, il n'a rien contre ma curiosité, au contraire, tant qu'elle se porte sur les bonnes choses et qu'elle soit contrôlée... j'aime découvrir de nouvelles choses. Je... je me demandais. C'était bien du piano tout à l'heure ? J'ai toujours aimé la mélodie produite d'un piano... et en toute honnêteté vous avez joué une très jolie musique tout à l'heure, majesté. Très... touchante. Quand... j'étais jeune, j'avais un peu joué de la musique... là d'où je viens. Pas du piano cependant... je ne me souviens pas du nom de l'instrument. C'était un petit instrument à vent, dans lequel on soufflait à l'horizontale, avec différents trous et touches à appuyer... mais c'est vrai que la musique est apaisante. Pas autant que la méditation, mais presque, je l'avais oublié mais vous entendre tout à l'heure... me l'a rappelé . Oh j'espère que je ne vous ennuie pas avec tout cela ! Veuillez pardonner ma curiosité... mais en dehors du piano, avez vous une préférence envers un autre instrument ?

J'ai un rire léger, son engouement soudain, sa voix où les mots s'heurtent les uns aux autres pris de passion, cette jeune fille était adorable. Je lui souris avec tendresse, elle me faisait penser à la petite sœur que je n'ai jamais eu, et quelque part, cette pensée fit resurgir devant moi l'image de mes deux grandes sœurs, Sotha, et surtout Sil. Mon sourire se fana, en revoyant dans ma mémoire ce visage si lointain, aux traits si pures, à la pâleur de la neige, le regard de cendres brunes, entouré de ses longs cheveux noirs, ce sourire merveilleux, qui avait si vite abandonné son visage. Je détournai mes yeux sur le reste de la salle, un peu triste l'espace d'un instant, je sentais le regard de mes deux suivantes posés sur moi, elles qui savaient si facilement ressentir ce que je cachais aux autres, les secrets de mes sentiments, de mon âme. Mon visage restais calme, serein, mais le cœur soudain n'y était plus. Je pris une lente inspiration, et tournai mes pensées vers les derniers mots de la jeune Séry, son bonheur de la musique me redonnait de nouveau ma joie, et mon sourire.

- Cela doit être un très bon maitre alors…

Quelqu'un comme Aldrian pensai-je, l'espace d'une seconde, mon regard se perdit vers le dehors au ciel d'azure, au travers d'une de ces immenses fenêtre du palais. Cela me semblait une éternité que nous ne nous étions pas revus. Nous étions tout les deux très occupés, moi ici depuis le couronnement, lui toujours ailleurs, c'était un maitre Jedi après tout à présent, il était toujours en mission, surtout depuis que les conflits avaient commencés. Je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter pour lui, lorsque j'étais enfant, je le voyais toujours comme le grand guerrier invincible et immortel, mais j'avais grandi, et si j'avais toujours cette même admiration pour lui, je craignais aussi pour sa vie, surtout que je n'avais aucun moyen de savoir qu'il allait bien, jusqu'à qu'il revienne ici me rendre visite, me surprenant toujours de sa venue. Je chassai ces inquiétudes, il allait bien, j'en étais sure, il était très fort, il revenait toujours. Je me tournai vers Lenia pour répondre à ses questions. D'un geste je lui montrai le piano trônant fièrement sur l'estrade.

- Oui, c'était bien du piano, je te remercie, c'est le premier instrument sur lequel j'ai appris à jouer. J'aime tous les instruments, mais j'ai une préférence pour la contrebasse et le violoncelle.

Ces instruments étaient ceux qui suivirent le piano dans mon enfance, j'ai toujours été fascinée par leur beauté, leur son, leur magie. Ils avaient ce pouvoir immense, dans chacune de leur fibre, et les vibrations des cordes, me transperçaient toujours. Ce que j'aimais ces instruments, et ceux qui étaient exposés ici, étaient toujours ceux de mon enfance, que mes parents m'avaient offerts. Mes yeux étaient brillants, pétillants de bonheur, animés de passion. L'énergie évanescente qui s'échappait de moi, pour s'infiltrer tout autour, était d'autant plus forte, magnétique, puissante. Puis cherchant des yeux, je fis quelques pas vers des instruments à vent entreposés entre deux colonnades, je réfléchis un instant, puis entre deux hauts bois et clarinettes saisis l'un d'eux avant de me retourner pour revenir vers la jeune Lenia en le lui montrant.

- Une flûte traversière peut-être ?

C'était ce qui correspondait le plus à sa description qu'elle avait fait tout à l'heure, je la lui tendis, souriant avec bienveillance, l'autorisant à la prendre si elle le souhaitait. C'était aussi un superbe instrument, au son magnifique, même si mon cœur avait toujours penché pour les cordes, ceux-ci à vent n'en étaient pas moins exceptionnels.

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MessageSujet: Re: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeDim 21 Oct - 9:13

(HJ j'espère que cela te va même avec cette brièveté ! Si MP pour que j'édites au besoin ! HJ)

"Cela doit être un très bon maitre alors…"

Un sourire se dessine quelque peu sur mes lèvres timides à entendre ces mots, m'arrachant à ma contemplation silencieuse de ces lieux si majestueux d'ordinaire dérobés à la vue des gens "ordinaires" de mon genre, si remplis d'Histoire que je ne connais sans doute pas encore. Ce sourire léger s'élargit finalement jusqu'à un sourire radieux que je ne réserve qu'en grandes occasions, ou concernant les personnes que j'estime réellement, alors que je réponds à la Reine de Naboo avec une rare assurance, enfin rare de ma part, mais sur ce point je suis sûre de ce que j'affirme, avec sincérité :

- Un Maître extraordinaire pour moi ! Sans lui je ne serais encore qu'une initiée du haut de mes quinze ans... mais maître Greystone m'a acceptée comme je suis, avec mes faiblesses et tout... je lui en suis éternellement reconnaissante, et je compte bien ne pas le décevoir ! Ceux qui diffusent ces méchantes rumeurs ou qui y adhèrent ce sont des... se trompent lourdement ! je ne fais pas confiance aux rumeurs, elles sont très souvent fausses ! Je préfère tisser mon jugement en rencontrant la personne en direct, j'ai moins de chance de me tromper sur la personne ainsi !

Si mon visage s'est légèrement crispé sur la partie concernant les rumeurs de mécontentement certain, il s'est de nouveau détendu en un joli sourire naturel rassurant quand j'évoque la fin. Je me demande si elle connaît Maître Greystone, après tout il est souvent en mission donc c'est possible que... je suis effectivement dans un sentiment de dette envers Maître Greystone. Le premier qui décide de me faire confiance et de faire attention, de prendre conscience de mon existence discrète au sein du Temple. C'est grâce à lui que j'ai pu progresser jusque là, prendre un petit peu confiance en moi, regagner un petit peu confiance en autrui aussi. Le premier qui m'a fait réalisé que je n'étais pas que la petite ratée au sabre-laser, du moins pas le faire ressentir, et que je pouvais être utile à autrui...

Rien ne m'a plus agacée, et ne m'agace plus que ces rumeurs le concernant, car elles me rappellent aussi celles que l'on véhicule à mon sujet. Les gens qui pensent qu'il est un dangereux Jedi gris, ou seulement un tueur de Sith par excellence, et bien ces gens là se trompent ! J'en suis persuadée, bien que cela ne fasse pas longtemps que je travaille sous le chaperon de Maître Greystone, comment dire... ce que j'ai compris jusque là, ce que je pressens et ce que je ressens dans sa présence dans la Force ou sa présence tout court, c'est qu'il est une bonne personne. Un bon adulte, et je puis vous assurer que ce genre de personnes, et bien cela ne courre pas à tous les coins de rues ! J'ai un immense respect envers lui, cela va sans douter une seule seconde... je souris légèrement à la Reine, tout en l'écoutant avec attention, de nouveau calme et posée comme mon statut de padawan me le demanderait :


"Oui, c'était bien du piano, je te remercie, c'est le premier instrument sur lequel j'ai appris à jouer. J'aime tous les instruments, mais j'ai une préférence pour la contrebasse et le violoncelle."

Si elle n'est pas sensible à la Force, les ondes qu'elle dégage néanmoins sont incroyablement puissantes, et je vois bien que derrière le masque de Reine ses yeux pétillent de passion pour le sujet de la musique, ce qui tant m'amuse que me rassure en un sens. J'avais oublié combien la musique me passionnait, et m'affecte encore, me touche réellement. Je suis son regard pour tomber sur un très beau piano. Je sais que les Jedi ne doivent pas s'attacher aux objets, et à vrai dire peu m'importe l'objet, j'estime juste la qualité extraordinaire de son, de mélodie, de mélopée qui doit sortir de ses entrailles avec des doigts de fée comme compositrice. Mon regard - je suis amnésique concernant mon passé, ne me rappelant que peu de choses sinon des sons - se fait perplexe, alors je demande en rosissant légèrement de gène pourtant contenue dans ma voix :

- Je vous prie de m'excuser majesté, mais... ce sont des instruments... proches du violon, non ? Des instruments à corde si je me souviens bien ? Cela fait tellement longtemps... mes souvenirs sont un peu confus en dehors des sons... un peu comme... comment dire... un chaos musical dont je peux distinguer chaque note, chaque provenance, sans savoir d'où ils viennent exactement. Un maëlstrom...

Mon sourire se fait un peu plus triste et fané alors que je me rappelle douloureusement ce vide qui est présent en moi. Ce vide mémoriel, ce que mon inconscient garde jalousement pour lui derrière des murailles invisibles mais infranchissables, intangibles mais opaques, transparentes mais rudes, et épineuses quand j'essaye de m'attaquer à elles... bien que je sente que cette mélodie ait porté un petit coup contre cette retenue mentale. D'ailleurs, j'ai un peu mal à la tête, mais je le masque. C'est passager, j'en suis certaine, et puis... j'apprécie étrangement la compagnie de la Reine. Je suis curieuse d'en savoir un peu plus sur la fameuse "Reine de Coeur" de Naboo que je n'avais jamais vue avant ce jour, et qui me semble si gentille et si passionnante, passionnée aussi dans le bon sens du terme...

Puis surprise je la vois se déplacer, et n'osant pas "envahir davantage" cet espace qui est le sien, je me fige sur place, la suivant par le regard alors qu'elle se déplace vers une certaine section de la pièce, de ce pas léger alourdi par la lourde et fastueuse robe de reine qu'elle porte. Mes yeux bleus prennent conscience de la présence discrète des servantes de la Reine - dans la Force je les savais présentes, non loin, mais pas précisément - avant de se reporter vers sa majesté, s'agrandir puis s'illuminer shine comme une constellation d'étoiles en une claire et fraîche soirée d'été comme elle rapporte un instrument qui ne m'est pas méconnu, lui, et correspondant en tout point ou presque à la description aussi vague que mes souvenirs que je lui ai fournie auparavant, tandis qu'elle me le tend, souriant avec bienveillance :

"Une flûte traversière peut-être ?"

Flûte traversière... c'est bien cela ? Fascinée, j'observe l'instrument, comme un trésor aussi merveilleux que inaccessible, aussi tentant que la pomme interdite et tentatrice des légendes anciennes. Je sens bien qu'elle m'autorise à le prendre dans mes mains temporairement, mais ma réserve et ma politesse font que je m'en assure par un regard en sa direction. Puis avec timidité je tend une main hésitante vers ce dernier, le saisissant finalement avec une délicatesse respectueuse et méticuleuse, alors que la curiosité redevient plus intense encore, et que je murmure un remerciement aussi humble que sincère. Mes yeux bleus émerveillés observent l'objet sous tous les angles, appréciant des détails qui me reviennent tout juste en mémoire, ce qui est un peu troublant. Je me fige quelques secondes alors qu'une nuée vive mais aussi rapide qu'un vol d'hirondelles jaillit des ombres de mon inconscient sous la forme d'échos de souvenirs, tangibles mais aussi insaisissables, comme une cristallisation de sensations redécouvertes à leur état brute, que l'on peut seulement ressentir et non encore analyser, mes yeux bleus se diluent légèrement, se perdent temporairement très loin du présent tout droit vers un pan infime de ce passé mystérieux et oublié qui est le mien...

Mes mains en pensée redeviennent celles d'un enfant, très jeune sur le parcours de la vie, qui partage cette même fascination que la mienne, ainsi qu'une incommensurable tristesse refoulée, retenue par cet instant de joie. Petite chose confuse dans la masse infantile regroupée dans la salle, fascinée par l'instrument, pourtant celui de mon souvenir est bien plus usé, bien moins beau et de facture nettement plus médiocre que celle de celui entre mes mains au temps présent. Une harmonie de sons clairs comme de sons plus inégaux se rue dans ma mémoire, une mélopée d'un son doux et clair en particulier, chantant et innocent à la fois, mélancolique et saisissant, alors que je n'en avais pas connaissance quelques minutes plus tôt. La pluie qui frappait sur le carreau de la fenêtre, comme si elle se joignait à ce joyeux petit concerto de cette leçon de musique passée. Le sentiment de contentement, de relaxation, le même que celui qui m'a conduite dans cette salle. Une mélodie entêtante, obsédante, puissante, alors que tout d'un coup la joie vire à la tristesse comme je vois l'objet de mes souvenirs s'éloigner de moi, par de grandes mains sévères. C'est alors que je me reprends - j'ai du être absente quelques secondes je pense - et que je souris en guise d'excuse, et hésite un peu - je suis quand même dans les appartements de la Reine et en présence de cette dernière - quelques petites minutes avant de répondre, n'osant finalement pas formuler ma demande d'une voix timide et très douce, hésitante :

- Oui... c'était cet instrument, du moins... ce genre d'instrument. Mais il n'était certainement pas d'aussi belle facture... et pas en aussi bon état. Mais c'était... une flûte traversière...

Et cette mélodie obsédante dans ma tête... j'aimerais bien l'évacuer, la laisser s'exprimer de la virtualité de ma mémoire fragmentée vers la réalité du présent que l'on vit actuellement, lui donner vie un bref moment pour qu'elle puisse dormir de nouveau et me laisser en paix pour une prochaine méditation sur ces ressentis nouveau que j'ai perçu, après tant de temps... tant de temps... reprenant ma constance Jedi et mes manières, je m'apprête à le lui rendre. Après tout, je ne suis qu'une apprentie Jedi, et cela ne m'appartient pas, mais à la Reine qui a eut la gentillesse de ne pas me chasser. Je ne voudrais pas abuser - déjà que la sensation de m'imposer ne me quitte pas sous la forme d'une mauvaise conscience - et je suis certaine de ne pas aussi bien jouer, retranscrire cette mélopée de ma mémoire aussi bien que la Reine avait pu jouer la mélodie qui m'a attirée, à l'instar d'une mouche vers une ruche de miel, des portes de la bibliothèque jusque dans cette salle...
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MessageSujet: Re: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeDim 21 Oct - 12:42

Un jolie sourire radieux vint briller sur le visage si sage de la jeune Lenia, c'était un sourire naturel, d'une joie enfantine, qui réchauffait les cœurs, encore une fois j'étais frappée par la ressemblance de la jeune fille, avec la propre image de mon enfance. Tantôt elle avait cette expression d'une austérité Jedi, sévère, neutre, humble, tantôt transparaissait ce visage là, le sien, aussi naturel que le bruit de l'eau des chutes de Theed. Elle me semblait comme tiraillée entre deux forces qui se la déchiraient, à moitié jeune fille, à moitié jeune Jedi, les deux pouvaient très bien être proches, tant qu'elles agissaient l'une contre l'autre au lieu d'œuvrer de concert elle n'arriverait jamais à être elle-même, sans avoir à faire semblant de quoique ce soit. Je pouvais comprendre le masque qu'elle portait, moi-même j'en portais un, différent du sien, mais qui creusait le même écart entre deux faces de ma personne. Danaé, et la reine. La différence était d'autant plus probante pour le peu de gens qui avaient accès aux deux personnes. Nous pouvions parfois être si différente, que seul ceux me connaissant à la perfection, me reconnaissaient lorsque je changeais de rôle et me déguisais. Ironiquement, même quand j'enlevai le costume de la reine, c'était pour en mettre un autre, le costume de la doublure, le costume de l'anonymat. Au-delà du costume qui me donnait cette apparence, mon masque était comme une porte scellée qui interdisait l'accès à ma vrai personne. Je me sentais pourtant autant moi-même lorsque je gouvernais, que lorsque je faisais de la musique. Je ne parvenais même pas à m'expliquer ce paradoxe. Je n'étais pas manipulatrice, et je ne souhaitais pas mentir aux autres, c'était quelque part une façon de me protéger aussi, et d'accomplir mon rôle, je ne devais pas avoir l'air triste, ou avoir l'air d'avoir peur, devant les personnes qui comptaient sur moi. Je devais rester moi-même, tout en étant joyeuse et confiante pour eux. Je n'étais pas malheureuse en soi, non, j'étais même très souvent heureuse, mais ça m'arrivait des fois d'être mélancolique, ou effrayée…

Je me ressaisis, revenant à l'instant présent, tandis que je me perdais dans des réflexions qui n'avaient pas de fin, ni de solution, c'était peut-être paradoxal, mais c'était ainsi. Tout comme la jeune Lenia, j'avais une face accordée à mon statut, et que les autres pouvaient voir, et une face cachée, personnelle, privée, intime, ma vraie nature. Les deux n'était pas si différentes, ou opposées, elles s'imbriquaient l'une dans l'autre, vivaient ensemble, mais disons qu'elles décidaient de ce que l'on pouvait connaitre ou non en moi. Je répondis au sourire de la jeune fille et l'écoutai attentivement tandis qu'elle parla de nouveau.


- Un Maître extraordinaire pour moi ! Sans lui je ne serais encore qu'une initiée du haut de mes quinze ans... mais maître Greystone m'a acceptée comme je suis, avec mes faiblesses et tout... je lui en suis éternellement reconnaissante, et je compte bien ne pas le décevoir ! Ceux qui diffusent ces méchantes rumeurs ou qui y adhèrent ce sont des... se trompent lourdement ! je ne fais pas confiance aux rumeurs, elles sont très souvent fausses ! Je préfère tisser mon jugement en rencontrant la personne en direct, j'ai moins de chance de me tromper sur la personne ainsi !

Mon masque s'effondre soudain sous la surprise, et mon vrai visage semble apparaitre à travers le maquillage blanc de craie. * Aldrian… ? * C'est à mon tour de laisser transparaitre ma vraie personne, tandis que je ne peux retenir un sourire dont la chaleur m'inonde. Même quand il n'est pas là, il trouve toujours le moyen de me surprendre. J'ai un bref rire délicat, que je tente de faire taire, en essayant de retrouver ma contenance de reine. Je reprend de mon sérieux, en l'entendant parler des rumeurs mauvaises et qui plus est fausses et incongrues qui courent sur son maitre. Elles semblent tout aussi en colère que je le suis vis-à-vis de ces jugements hypocrites et malveillants envers quelqu'un qui ne le mérite absolument pas. Aldrian n'est vraiment pas une mauvaise personne, bien au contraire, c'est un excellent Jedi, très puissant, et compétant, c'est aussi un excellant un ami. Et tout comme la jeune Lenia j'ai aussi une dette éternelle envers lui. Jamais aucun jour ne resta autant gravé dans ma mémoire, pas même celui de mon couronnement. J'avais faillis mourir, je ne serais plus là, si lui n'avait pas été là, il m'a sauvé la vie. Il s'est battu pour me défendre et me protéger, alors que je n'étais qu'une enfant, et qu'on avait décidé que je devais mourir. Un frémissement parcouru tout mon corps, tandis que mon regard perdu dans le lointain semblait s'être égaré à des années de là, à ce souvenir, si brulant, que j'en tremblais encore.

Je m'obligeai à revenir à moi, me retournant je croisai le regard inquiet de Xyan et lui adressait un sourire rassurant. Ce n'était que de vieux fantômes du passé qui ressurgissaient. La présence de cette jeune fille me faisait faire une étrange introspection de moi-même. Ce n'était pas dérangeant en soi, mais revenir à ce moment douloureux m'effrayait. Il y avait peu de choses qui puissent me faire peur finalement, mais ça, ça m'avait marqué pour toujours. Reposant mes yeux sur la jeune Lenia, je me posai la question de savoir si je devais parler de mon amitié avec son maitre ou non, ou encore de cette dette, ou même de mon point de vue proches du sien concernant ces médisances. C'était là la frontière fine, entre le publique, et le privé, et si je n'avais pas de réserve à l'idée d'en parler à la jeune fille, j'avais du mal à savoir si c'était bien, ou même si c'était ce que je devais faire ou non. Ici, dans ce temple de la musique, j'étais moi-même, Danaé, et plus la reine, mais en la présence de cette jeune fille je devais demeurer en mon rôle.


- Tu as de la chance d'être la padawan de maitre Greystone, tu deviendras un bon Jedi avec lui.

Finis-je par répondre, reprenant ma voix claire et posée. Je trouvai qu'ils allaient bien ensemble tout les deux, du peu que j'avais pu observer chez la jeune Lenia, ils formaient le duo maitre padawan idéal. Ils se ressemblaient sur certains points, et pouvaient se compléter sur ceux sur lesquelles ils différaient. Elle pourrait apprendre beaucoup avec lui, autant pour être un bon Jedi, qu'une bonne personne. J'aurais peut-être due m'en doutée, elle m'y faisait tellement penser, de nouveau je lui souris, je l'appréciai d'autant plus. Si je ne me permettais pas d'en dire plus sur ma relation avec son maitre, je ne pouvais rester insensible à ses remarques sur ces rumeurs à son sujet. Mon timbre doux se voila d'une certaine sévérité, ces agissements me mettant hors de moi bien que je tachais de ne pas laisser montrer ni ma colère ni mon énervement.

- Tu as raison de ne pas te laisser influencer ni de te fier aux rumeurs, c'est très important d'être capable de penser par soi même et de construire ses propres jugements. Il semblerait que l'ouverture d'esprit soit une qualité rare de nos jours.

Ma voix se fit plus douce sur la fin, et je lui adressai mon sourire bienveillant et chaleureux dont j'avais le secret, afin qu'elle ne pense pas que la colère à peine cachée de mon ton lui soit destinée. Cela m'avait toujours surpris qu'au sein même de l'ordre on puisse faire circuler de pareils médisances sur l'un de ses membres, d'autant plus que celui-ci était un maitre et des plus respectables. J'avouerai que je ne connais que peu de Jedis, et aucun de cette façon là, cependant je nourrirais toujours une admiration et une amitié profonde et indéfectible pour Aldrian. De la même sorte, je ne peux accepter d'entendre semblables propos venir salir son honneur et sa personne. L'injustice est quelque chose qui m'avait toujours mis hors de moi, et le comportement que certains avaient vis-à-vis de mon ami n'était absolument pas juste, ni respectueux envers lui.

Mon attention se tourna de nouveau vers la musique et tout ces instruments lorsque je me met à parler de ma passion, ainsi que ces deux objets de prédilection qui trônent non loin dans la vaste pièce, parmi tant d'autres, et si importants à mes yeux. Je me rappelai de ces premiers pas hésitants, de ces sons affreux que je faisais sortir de mon violoncelle, peinant à obtenir quoique ce soit qui fut un tant soit peu mélodieux. Du temps, et du travail, comme toute chose, pour finir par y excellait, malgré tout. C'était difficile, mais j'y étais parvenue, parce que c'était que je souhaitais du plus profond de mon cœur.


- Je vous prie de m'excuser majesté, mais... ce sont des instruments... proches du violon, non ? Des instruments à corde si je me souviens bien ? Cela fait tellement longtemps... mes souvenirs sont un peu confus en dehors des sons... un peu comme... comment dire... un chaos musical dont je peux distinguer chaque note, chaque provenance, sans savoir d'où ils viennent exactement. Un maëlstrom...

La jeune Lenia semblait hésitante, gênée, son sourire se brisa et disparu de son doux visage, ne laissant que des brides ternes de mélancolie et de nostalgie. Il y avait une facette d'elle, cachée, inaccessible, et très mystérieuse, qu'elle rendait invisible à la vue des autres, derrière de hauts remparts, pour se protéger peut-être elle aussi. Cela donnait cette sensation étrange qui planait tout autour d'elle. J'ignorai ce qu'elle pouvait ainsi réserver comme secret, mais cela ne me concernait pas, et je n'avais pas à me mêler de sa vie privée, mais cependant voir soudain poindre cette tristesse en elle me peinait. Je n'aimai pas voir les autres souffrir, c'était aussi pour cette raison que j'étais là, pour aider, pour que les gens puissent avoir une vie meilleur, grâce à moi, du moins c'est ce que je voulais. Mais je ne savais que faire pour lui venir en aide, à part ce que je faisais déjà, en restant douce et bienveillante, tandis qu'elle m'attendrissait et que je désirai la voir retrouver le sourire.

- Oui, le violon, le violoncelle et la contrebasse sont tous des instruments de la famille à cordes, ils sont un peu plus grand et un peu plus graves que le violon, je pourrais te les montrer si tu veux.

Lui répondis-je avec douceur. Si il semblait qu'elle peinait à retrouver ces anciens souvenirs relatifs à la musique, il paraissait d'autant plus clair qu'elle l'aimait et que les instruments la passionnaient. Ce que je constatais encore quand je vins lui amener la flûte traversière et que ses yeux s'agrandirent et s'illuminèrent comme les lacs de Naboo sous la lumière scintillante du soleil en la regardant. Je voyais qu'elle n'osait pas, qu'elle hésitait, comme si elle avait un peu peur, comme si c'était un piège, ou une illusion. Elle s'assura d'un regard qu'elle avait mon autorisation pour prendre l'objet, je lui souris et le lui donnai, tandis qu'elle le récupèrait avec une grande précaution et délicatesse entre ses mains tout en me remerciant. le respect et l'attention qu'elle y portait montrait que c'était une passionnée de la musique qui savait prendre soin de ces délicats instruments d'une façon presque instinctive. Je la regardai l'observer sous tous les angles, l'étudiant avec minutie, avant que se figeant comme une statue elle semble partir ailleurs, bien loin d'ici, quelque part au détour de son passé. Je la voyais se perdre de longue secondes dans de lointains méandres, je ne dis rien, mais j'hésitai, car je craignais qu'elle ne se sente mal. Puis je la vis revenir à elle avec soulagement, elle eu un regard d'excuse envers moi, puis de nouveau parla, très timidement cette fois, après avoir hésité un long moment.

- Oui... c'était cet instrument, du moins... ce genre d'instrument. Mais il n'était certainement pas d'aussi belle facture... et pas en aussi bon état. Mais c'était... une flûte traversière...

Elle semblait presque émue, à la fois gênée, hésitante, si timide soudain. Comme une bref image de l'enfantine Lenia Séry, un fantôme de son passé, qui venait faire ressurgir tant de choses sur son visage à l'expression muette. Elle reprit son allure de Jedi ry me tendit l'objet, presque a contre cœur, pour me le rendre. Mais je sentais que ce n'était pas tout, qu'il y avait quelque chose, qu'elle n'osait pas dire. Je lui souris avant de parler avec douceur :

- C'est vrai que c'est un bel instrument, je l'ai acheté chez un fabricant de Theed qui réalise vraiment de magnifiques objets. Je n'en fais pas depuis très longtemps, et ce n'est pas une de mes spécialités, mais j'aime en écouter. Tu veux essayer d'en jouer ?

Proposai-je un sourire délicat sur les lèvres. Je lui laissais l'instrument entre les mains, attendant de voir si elle oserait s'y laissait tenter. Après tout elle ne risquait rien à essayer, et ça avait l'air de lui faire si plaisir. Ce n'était pas comme si elle faisait quelque chose de dangereux, ou d'interdit, la morale et les règles Jedis ne risquaient pas de s'offenser d'un air de musique.


(HS au contraire c'est moi qui ai du mal à tenir la longueur en ce moment, désolé, tes rp sont toujours excellents)
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MessageSujet: Re: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeLun 22 Oct - 17:41

A peine ai-je donné le nom de mon maître que quelque chose change au plan de la Force, autour de la mystérieuse Reine si gentille à mon égard. Mes sourcils délicats se froncent légèrement, un peu surprise de ce changement inattendu dans l'attitude de la jeune f... fille ? Jeune femme ? Je ne saurais le dire... disons jeune femme par politesse. Quoiqu'il en soit, cela me turlupine un petit peu. Mes yeux bleus notent alors une onde de joie et de surprise qui émane tout autour d'elle, juste avant qu'elle ne se reprenne j'ai le temps de relever aussi un sourire emplit de chaleur. Que dois-je en déduire ? Qu'elle connaît mon Maître, et sans doute dans une connotation positive. Une amie ? Je ne sais pas, je ne le connais pas assez bien pour l'affirmer ou l'infirmer. Au moins une connaissance appréciée, ça j'en suis certaine au vu des ondulations positives et chaleureuses qui émanent par milliers, comme des fils délicats et soyeux de soie invisible...

"Tu as de la chance d'être la padawan de maitre Greystone, tu deviendras un bon Jedi avec lui."

Cette affirmation serait pour l'oeil - ou l'oreille présentement - non avertie une déclaration totalement neutre, mais les miens ne le sont pas, loin de là. De même que je note avec une certaine inquiétude un trouble qui la gagne en même temps que cette révélation. Un trouble profond, pas tout à fait comme celui que je ressens quand je me souviens de mes années à l'orphelinat, mais cette douleur passée... cette peur lointaine... elles ne me sont pas inconnues, et pour quelqu'un d'aussi sensible de nature et d'aussi empathique pour mon niveau aux variations de la Force, cela ne peut tout bonnement pas m'échapper. Néanmoins, délicate aussi dans mes manières, je garde juste cette questions en tête et répond d'une voix calme et posée, comme si je ne m'étais rendue compte de rien alors que ce n'est pas le cas. En toucherais-je un mot postérieur à mon Maître ? Ferais-je ma curieuse soucieuse ? Je ne sais pas. Je ne le pense pas. Déjà qu'il ne va pas être très content d'apprendre mon étourderie, car je sais que de toute manière, ma nature et mon respect envers lui m'empêcheront de lui taire cet épisode, je chéris trop la confiance pour la malmener et de toute manière, je ne sais ni mentir, ni cacher à la longue... je décide donc de reprendre sur un sujet positif pour elle comme pour moi, un sur lequel nous sommes à l'aise, comme je reprends donc avec une ombre de sourire légèrement mystérieux et songeur, toujours modeste par nature :

- Oui, je me considère comme chanceuse et très honorée d'être devenue son apprentie. Je ne sais pas si je deviendrais assurément un bon Jedi, voire un Jedi tout court, mais je compte faire de mon mieux pour me rendre à la hauteur de ses attentes envers moi. Même s'il y encore beaucoup de travail et de chemin que je dois fournir et parcourir, j'en suis consciente...

Néanmoins les réactions inattendues de la Reine me perturbent un peu. Elle a l'air de... j'espère que ce n'est pas à cause de quelque chose de malheureux qui m'aurait échappé ! Oh Force que je ne l'espère pas ! Il faut que je m'en assure avec subtilité... mais je n'ai pas le temps de lui poser la question que déjà le masque se referme - entre dames masquées au quotidien, je suppose que je peux comprendre en partie - mais pas complètement, si je dois en noter l'once de colère pas très objective que je ressens dans sa voix qui me perturbe un peu et me prend quelque peu de court bien que je ne le montrasse pas cette fois :

"Tu as raison de ne pas te laisser influencer ni de te fier aux rumeurs, c'est très important d'être capable de penser par soi même et de construire ses propres jugements. Il semblerait que l'ouverture d'esprit soit une qualité rare de nos jours."

Elle semble... en colère ? Je ne sais pas si cela doit me rassurer ou m'inquiéter. Dans un sens, je n'ai pas envie qu'elle soit de méchante humeur à cause de moi, mais de l'autre, je serais contente de ne pas être l'une des seules personnes trop rares à ne pas croire à ces fadaises mesquines qui entourent mon Maître. D'ailleurs, une fois, j'ai vraiment honte de l'admettre autant je suis heureuse que cela ne soit arrivé dans l'oreille ou l'esprit du moindre Maître ou Chevalier du Temple, ou pis encore de Maître Greystone avant que je n'ai le temps d'expliquer ou d'essayer de justifier le pourquoi du comment, je me suis disputée avec un de ces padawans dont la méchanceté pestilentielle l'entourent perpétuellement quand il parle de mon Maître ou pis encore de moi et de mes échecs. Je me suis fâchée une fois, je n'en suis pas très fière. La seule note claire de cette maudite journée solitaire au Temple avait été la rencontre de l'initiée Niru, qui était devenue mon amie et ma petite protégée, m'avait rendu l'envie de continuer à faire de mon mieux et endurer ces vilenies vipérines et vicieuses sans plus perdre mon calme une seule fois. Préférant ne pas la mettre mal à l'aise sur un sujet aussi délicat, et ne la connaissant pas encore assez bien pour me défaire de ma méfiance naturelle, je me contente de commenter simplement avec une ombre de sourire compréhensif et appréciateur aux lèvres :

- Sans doute... mais elle en est d'autant plus précieuse et agréable dans sa rareté même. Je préfère partir du principe simple de ne pas faire subir à autrui ce que je n'aimerais pas que l'on me fasse, surtout quand cela touche quelqu'un que je ne connais pas. Cela me semble la première des politesses en tout cas !

Laisser la chance à autrui de démentir les rumeurs qui le desservent... je rêve un peu, me souvenant alors de ce fameux jour d'où Maître Greystone m'avait tirée de ma condition d'initiée alpha dans la foule des initiés, âgée qui plus est, pour me proposer de devenir son apprentie. Ce fameux jour - ou matin selon le point de vue adopté - où il avait été me trouver, isolée comme d'ordinaire sur ma table solitaire des Archives - endormie qui plus est, à ma grande honte même de nos jours encore Embarassed - avait attendu que je me réveille en me hélant doucement par les voies de la Force. Je n'ai jamais oublié ce jour, gravé en lettre de feu sur la roche de ma mémoire, non friable à cet endroit mais aussi solide que le duracier à l'état naturel, non sombre, mais réfléchissant la lumière de ce souvenir à l'instar du prisme à la lumière du jour, ou la lame d'un sabre-laser dans la nuit. Au fond, l'image est assez proche de ce que j'ai ressenti ce jour là : une délivrance, un matin nouveau après une trop longue nuit, un espoir qui rayonnait enfin sur les terres vierges et malmenées par un certain désespoir concernant ma condition et mes capacités qu'étaient celles de mon coeur. Cette pensée me fait doucement sourire, un peu naïve peut-être... mais aussi sincère que l'est toujours ma gratitude envers lui, et qu'est en phase de devenir ma loyauté et ma confiance en lui si les choses continuent de ce suivre ce sentier lumineux, un peu cahoteux des fois, mais tellement plus sûr que ces jours que j'ai laissé derrière moi... et si proches encore...

"Oui, le violon, le violoncelle et la contrebasse sont tous des instruments de la famille à cordes, ils sont un peu plus grand et un peu plus graves que le violon, je pourrais te les montrer si tu veux."

J'avoue avoir un peu oublié la différence avec le temps entre les trois - ou quatre présentement - mais j'ai vaguement le souvenir lointain du son que produisait un instrument à corde, plus profond, plus sérieux et plus "grave" qu'était léger et volatile celui d'un instrument à vent, plus puissant aussi sans pourtant autant être pesant, il ne faut pas tout confondre ! J'approuve avec entrain d'un signe de la tête, même si dans le fond je sens que je ne devrais pas m'attarder pour mon bien. Ce n'est pas bien, je devrais être rentrée maintenant, ou au moins dans le "Vent de l'Aube" sur le chemin du retour vers le Temple. Et si mon Maître m'attendait ? Pourtant je ne crois pas qu'il ait essayé de m'appeler, j'aurais entendu le bip sonore du comlink... n'est ce pas ? Voilà que j'ai un doute maintenant, merci conscience ! Inquiète, je sonde discrètement la Force aussi loin que je le peux - c'est à dire à mon niveau, pas très loin - et me concentre un très bref moment sur le lien de Force encore jeune d'avec mon nouveau Maître, sans rien percevoir d'anormal. Oui mais, objection, il aurait pu dresser des boucliers pour que je ne ressente rien, et moi je n'ai pas encore assez de maîtrise pour en dresser de réellement résistants au delà du niveau padawan. Oui mais s'il me cherchait, il les aurait baissé légèrement, pas vrai ? Logiquement ? Me testerait-il ? Voudrait il me prendre en flagrant "délit" ? Je ne sais pas... ce débat interne me semble interminable et aucun des deux partis en présence dans ma tête ne paraît avoir la main question arguments clairs sur l'autre... ah tout cela me rend confuse !

Alors que je reprends connaissance après ma petite échappée involontaire, pas désirée et pas contrôlée du tout dans les échos de souvenirs du passé d'il y a dix ans, je me surprend à douter concernant l'assurance que rien n'avait filtré jusqu'à la conscience que me doute être aiguë en détection de Maître Greystone. Mais surtout confuse en fait, sur le moment, de tout ce que j'avais ressenti question émotions, sensations oubliées, cela me rend un peu fébrile durant quelques secondes. Si vous voulez une idée du temporaire sentiment assommant, imaginez vous à bout de souffle après un effort violent, en récupération, ou encore comme si quelque chose venait de vous tomber sur la tête. Ou juste encore aux prémices du réveil après une nuit trop courte pour votre organisme, ou un sommeil trop long pour votre appareil cognitif. Bref, quelque chose de ce genre... un engourdissement duquel heureusement je me tire au bout de quelques secondes, tendant avec précaution l'instrument à vent vers sa légitime propriétaire, confuse mais le masquant avec habileté pour le moment, comme le calme après la tempête de ressentis aussi rapide qu'un orage d'été sur Dantooine...

"C'est vrai que c'est un bel instrument, je l'ai acheté chez un fabricant de Theed qui réalise vraiment de magnifiques objets. Je n'en fais pas depuis très longtemps, et ce n'est pas une de mes spécialités, mais j'aime en écouter. Tu veux essayer d'en jouer ?"

Elle me prend une fois de plus de court, alors que je pèse dans mon esprit le pour et le contre face à cette innocente mais tentatrice proposition. Mon moi modeste au possible me souffle que je risque de me ridiculiser, cela fait longtemps que je n'ai soufflé dans le moindre instrument, et suite à cette rencontre je doute que l'occasion se présente un jour de nouveau. En outre, je ne vois pas en quoi ce savoir de faire chanter les instruments me serait utile dans la formation que je suis, ou encore à me rappeler plus de mon passé. J'hésite. Après tout, j'ai déjà assez laissé ma curiosité prendre le dessus pour moi, je dois redevenir miss raisonnable au plus vite... mais aussi... je regarde l'instrument de mes yeux bleus d'océan. Ce serait justement dommage de laisser passer pareille occasion qui jamais plus ne se représentera. En outre, je pourrais ainsi accepter cette musique qui me hante, et ensuite mieux la repousser et la contrôler dans mes souvenirs à une prochaine méditation. Et puis... ce serait incorrect de décliner cette requête de la Reine, surtout après qu'elle ait tolérée ma présence impromptue et ait en quelque sorte partagé un brin de musique. La gorge nouée d'une inquiétude à double tranchant entre ma conscience et mon âme, je finis par prendre une décision et répond avec timidité en dépit de mon visage calme et mesuré :

- Si... vous le désirez, majesté. Mais j'ai peur de vous décevoir, surtout après votre performance de tout à l'heure. Cela fait longtemps que... et j'étais si jeune... mais je veux bien essayer, même si j'ai du perdre la main...

La proposition était trop tentatrice, puis après tout je ne ferais que retourner la politesse qui m'a été donnée. Ce serait une rétribution de ma part, et ma conscience serait en partie soulagée de la culpabilité de mon intrusion involontaire et imprévue. Je repartirais un peu moins tendue, un peu plus sereine par la suite. Peut-être qu'ensuite, après quelques minutes, je pourrais mener gentiment la rencontre vers sa fin, expliquer ma situation délicate et que je pourrais m'éclipser poliment vers le Temple, en priant pour que Maître Greystone ne soit pas rentré à m'attendre. Je n'aime pas le faire attendre et l'inquiéter, ce n'est pas dans mes habitudes. Mais en un sens... il faut que je le fasse, tant par respect pour sa majesté que pour évacuer un peu de ma faute...

Je me mets en position, presque instinctivement. Mon corps me contrôle plus que ma conscience, étrangement. Debout, comme à l'école de l'orphelinat, bien droite et concentrée. Je ferme les yeux quelques minutes. Je n'ai pas besoin de partition. Ma partition est invisible et pourtant bien nette sous mes paupières fermées, des notes transparentes, translucides qui scintillent dans le noir de ma mémoire, minces étoiles dans une nuit sans lune et sans nuages. La Force me semble douce et rassurante étrangement, je ne me sens pas encore en danger. Je sens le métal doux et raffiné, frais, à quelques millimètres de mes lèvres, et mes doigts se placer tout seuls pour les premières notes à venir. Les notes de ma mémoire n'attendent plus que mon souffle, que mes doigts, que mon inconscient pour donner vie à cette mélodie qui m'obsède depuis tout à l'heure, pour qu'à l'instar des marionnettistes je les fasse valser, je les fasse vibrer le temps de trop courts instants. J'inspire légèrement, alors que le son entre oubli et souvenir, flottant sur les flots du Léthée, le son d'un piano entamant une mélodie profonde et douce, mélancolique se fait entendre...

Sous un signal invisible seulement accessible à ma mémoire occultée et troublée, je commence à souffler, ne réfléchissant plus, n'étant presque plus moi sur le moment, mes doigts entames avec cette douceur enfantine, cette candeur emplie d'espoir, de tristesse et de mélancolie mêlées dans cette mélopée qui prend corps et vie, s'échappe du tombeau de l'oubli comme un fantôme oublié. Une mélodie tranquille, une mélopée simple et douce, des notes en général assez longues et reposantes, je ne pense même pas à m'étonner de ma maîtrise, même sur un morceau aussi simple, après deux ans de pratique oubliés sous le poids de dix ans d'arrêt. Je sens mes doutes s'envoler avec les notes légères et délicates. Je revois presque la petite fille jouer toute seule, accompagnée seulement par ce vieux piano usé et mal accordé de l'orphelinat de la rue, avec ce droïd surveillant si gentil et si peu autoritaire, dépassé, du haut de ses quatre ans... ma dernière année... sur une toute petite flûte traversière adaptée à mon âge et ma morphologie. Soir de Lune. Mais très vite les images tourbillonnent trop vite pour que je puisse les saisir, elles aussi voltigeant sur le cours doux et tranquille de la musique. Comme si mon corps se souvenait mieux que moi de comment faire, je le laisse guider mes mains, laisser mon intuition prendre le dessus sur ma réflexion, temporairement... son éphémère qui va bientôt s'éteindre... alors que les dernières notes filent dans le vent, doux crescendo s'achevant sur l'air délicat et léger d'une note à l'aiguë modéré, doux et tempéré...


Je me fige alors, comme si je vois la mélodie rappelée à la vie s'envoler ainsi, loin de la prison de ma mémoire oubliée, note d'espoir pour me rappeler que rien n'est perdu, qu'un jour je me souviendrais, qu'un jour je pourrais réaliser mes rêves, trouver mon chemin, que surtout... je ne suis plus perdue. Qu'il ne fallait pas perdre espoir, il fallait le poursuivre, et le retenir quand on le détenait. Je vais ajouter quelque chose, un remerciement, gênée, c'était loin d'être aussi brillant que ce qu'elle avait joué... mais je ne peux pas faire mieux... mais si j'étais plus juste envers moi-même, j'aurais dis que je m'étais plutôt bien débrouillée et que la mémoire fraîchement revenue ne m'avait pas trahie et n'avait pas trahi ce solo célèbre que l'on enseignait aux petits enfants débutant dans la musique... je vais donc ajouter quelque chose tout me préparant à rendre l'instrument, m'excuser, la remercier pour tout et m'enfuir, soudainement consciente du temps qui s'est écoulée, comme si la conscience endormie de la jeune Jedi en moi s'était éveillée une fois les dernières notes envolées, quand je prends note que quelque chose ne va pas. Quelque chose est différent dans la Force. Pas méchant, mais cela ne me met pas à l'aise. Troublée, je me tais et me concentre. Il ne me suffit que de quelques secondes pour comprendre ce qui n'allait pas dans ce calme si doux et enchanteur de l'innocence. Je me disais bien aussi que ma chance allait finir par tourner, surtout si ce que je sens est ce que je pense que c'est... et le pire dans tout cela, c'est que je ne pourrais que me dire à moi-même : tu vois Len', je te l'avais bien dis que tu aurais du rentrer immédiatement, tu es fière de toi ma grande maintenant ? Je n'ai même pas la force de murmurer tant je suis confuse et profondément désolée, consciente de mon erreur. Je n'ai même pas besoin de me retourner pour savoir qui vient de rentrer dans la scène. La seule chose qui m'étonne, à vrai dire, est que je ne l'ai pas senti plus tôt. D'habitude je suis assez fine pour détecter les présences m'entourant, plus encore la sienne . J'ai peine à garder mon masque de calme Jedi - mes yeux me trahissent encore ces traitres, ils se baissent automatiquement de honte sincère - alors que je réalise que ma curiosité va me valoir sans doute une bonne réprimande. Le pire je crois, c'est qu'en plus j'ai réalisé ce que l'on m'a demandé, juste que... non rien. Rien. Je n'ai rien pour me défendre. Je n'ai même pas envie de me défendre, je me juge coupable. Je suis mal, très mal là... si mal, aussi mal que je me sens, n'osant pas esquisser le moindre geste ou le moindre mot. J'attends. Je ne me juge pas assez digne pour parler en première. Je suis en tort, je me tais et j'attends sans rechigner aucunement, en pleine acceptation de mon état de coupable, le verdict, la punition... Maître Greystone

(HJ voilà je préviens Maître Greystone pour qu'il réponde après toi ^^ PS pour la musique ici = https://www.youtube.com/watch?v=agq30s9ts2g HJ)
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MessageSujet: Re: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeMar 23 Oct - 11:37

J'eu peur l'espace d'un instant que la jeune Lenia Séry s'aperçoive de mon trouble, j'oubliai trop souvent la Force Jedi et sa faculté sur l'esprit des autres personnes. Je n'avais rien à cacher, de toute façon, mais je n'aimais pas l'idée que mon esprit ne m'appartienne pas et que quelqu'un d'autre puisse y avoir accès. Je n'avais rien contre la jeune padawan, qui était très gentille et adorable, qui plus est Aldrian était son maitre, je supposais donc que c'était une personne bien, et de confiance. Mais, je ne voulais pas qu'on puisse lire à l'intérieur de moi, peut-être parce que je n'acceptais pas mes peurs et mes faiblesses. Et cette crainte là avait quelque chose de secret, de caché, tout au fond de moi, quelque chose qui appartenait à la nuit, à l'obscurité, et à mes cauchemars. Peu de gens savaient ça, pouvaient y avoir accès. Ce souvenir était resté dans la part de la mémoire, à la fois réticente, mais toujours bien présente, quelque part à la frontière de notre vision, cette part là de nos traumatismes que l'on tentait de faire taire… Je ne voulais pas avouer ce genre de faiblesses. Je ne voulais pas être faible. J'étais quelqu'un de fort, qui devait protéger et aider les autres. Je ne devais rien craindre, je devais prendre toutes leurs peurs, et leurs fragilités, pour que leurs vies soient meilleurs.

- Oui, je me considère comme chanceuse et très honorée d'être devenue son apprentie. Je ne sais pas si je deviendrais assurément un bon Jedi, voire un Jedi tout court, mais je compte faire de mon mieux pour me rendre à la hauteur de ses attentes envers moi. Même s'il y encore beaucoup de travail et de chemin que je dois fournir et parcourir, j'en suis consciente...

Je souris à la jeune Jedi, reprenant de ma chaleur naturelle, et repoussant mes sombres préoccupations qui auraient tout le loisir de ressurgir lorsque je serais seule au crépuscule. D'une part, la reconnaissance et le respect qu'elle portait à son maitre était une bonne chose, qu'il s'agisse de Maitre Greystone comme il aurait pu s'agir d'un autre, c'était une qualité dont pouvaient manquer certains jeunes Jedis aux valeurs entachés d'arrogance, comme le montraient les rumeurs qu'ils faisaient courir sans le moindre respect ni scrupule sur Aldrian. D'un autre coté, la jeune Séry n'avait pas l'air d'avoir très confiance en elle, bien sure les Jedis devaient rester humble, mais chez elle, ça allait au-delà de ce simple souci ça là. Non, elle avait vraiment l'air de se sous-estimer et de se dévaloriser plus qu'elle ne le devrait. Elle devait croire plus en elle. Mais au moins elle avait l'air d'être une battante malgré tout, et j'étais bien placée pour savoir que la force et la volonté pouvait tout changer. Devrais-je parler à Aldrian de ce sentiment que j'ai cru entrevoir chez elle ? Je ne sais pas, ce n'est pas mon rôle je n'avais pas à m'en mêler, et il devait certainement en être conscient lui aussi. J'hésitais à lui répondre, je voudrai la rassurer, sur ses inquiétudes et ses craintes, mais je crains que ça ne la gêne et la mette mal à l'aise, elle était déjà plutôt angoissée du fait de la situation dans laquelle elle se retrouvait. Et, non, ce n'était pas à moi de le faire, même si je l'appréciai déjà. Je lui offris un sourire pleins de bienveillance, et la laissais continuer.

- Sans doute... mais elle en est d'autant plus précieuse et agréable dans sa rareté même. Je préfère partir du principe simple de ne pas faire subir à autrui ce que je n'aimerais pas que l'on me fasse, surtout quand cela touche quelqu'un que je ne connais pas. Cela me semble la première des politesses en tout cas !

J'hochai la tête, admirative de la sagesse dont elle pouvait faire preuve à son jeune âge. Enfin, jeune âge… tout juste plus jeune que moi, finalement. Il m'arrivait presque d'oublier que j'étais plus jeune que ce dont j'avais l'air, tellement j'essayai de paraitre plus adulte, et de gagner en maturité pour être apte à gouverner mon peuple. Mais tous les jeunes, même parmi les Jedis encore une fois, ne sont pas comme la jeune Séry, ils sont moins ouverts, moins respectueux, moins modestes. Les mentalités changeaient, et se dégradaient malheureusement parfois. Nous n'étions pas non plus à l'abris ici de ces évolutions issues du contexte de notre société galactique, de notre République, de notre civilisation, dont les quelles le bons et le mauvais se contrebalançaient toujours, et happaient selon l'air du temps les jeunes générations dans les cercles du vices, ou de la vertu. Je demeurai silencieuse, tandis que j'approuvai en pensées, absorbée par tant de réflexions. Il m'arrivait souvent de ne pas parler beaucoup, c'était une des raisons pour laquelle j'étais aussi connue comme était une reine qui parlant peu, parlait bien, et toujours avec raison et au bon moment. Si j'avais été plutôt ouverte jusqu'ici, à moitié hors de mon rôle, du fait de l'occupation à laquelle je m'étais accordée, cette face de ma personnalité, réservée en mots, pour en préserver force et sagesse, ressortait à l'occasion, entre deux mélopées de phrases passionnées.

Je regardai la jeune Lenia semblant redevenir une enfant, quand elle tenait la flute traversière entre ses mains. A nouveau son hésitation s'était faite palpable, elle semblait encore une fois tiraillée entre deux part d'elle-même, la Lenia naturelle, et la Lenia Jedi. Et je sentais bien que la Lenia naturelle aurait voulu pouvoir retrouver ces quelques anciennes sensations l'espace d'un instant de bonheur et d'allégresse, mais que la Lenia Jedi, prenant la forme d'une conscience ardue à débattre, reprenait le dessus pour enfermer profondément dans son cœur les quelques brides de passions qu'elle y possédait. Mais la musique, ce n'était rien de mal, rien de blessant. Elle n'avait pas à avoir peur. Je lui avais laissé le choix, pour qu'elle ne me rende pas l'instrument avec un gout amer de regret en son âme, et qu'elle puisse retrouver ce que par le passé, elle y avait laissé.

- Si... vous le désirez, majesté. Mais j'ai peur de vous décevoir, surtout après votre performance de tout à l'heure. Cela fait longtemps que... et j'étais si jeune... mais je veux bien essayer, même si j'ai du perdre la main...

Sa timidité se fit presque aussi visible sur son visage paisible que l'ombre d'une silhouette sous la lueur fantomatique de la lune. D'un sourire je l'encourageais à ne pas avoir peur, et à oser essayer si elle le voulait. Elle n'était pas obligée, et j'aurais compris qu'elle soit trop timide ou gênée. Mais elle ne devait pas avoir à craindre d'être jugée, ou d'être critiquée, au contraire, mon intérêt était sincère, et jamais je ne porterai aucun jugement sur sa musique, d'autant plus qu'elle avait bien dit qu'elle ne savait plus très bien, et cela aussi je le comprenais. Ce n'était pas parce que nous n'étions pas un virtuose, qu'il fallait se priver de la musique. Chacun avait le droit d'en faire. Comme toutes autres formes d'art par ailleurs étaient accessibles à tous. Et je suis sûre que ça ne sera pas si mal qu'elle le dit.

Je la regardai se mettre en position, debout, droite, presque instinctivement, portant ses doigts sur l'instrument comme si elle le connaissait par cœur, comme si elle était guidée par son seul corps, et par la puissance de la musique sur tout son être. D'un regard rassurant et doux je l'encourageais, tandis que se concentrant profondément, ses yeux bleu comme l'océan refermés par l'alcôve obscure de ses paupières, et s'imprégnant de ses souvenirs passés, elle s'apprêtait à faire ressurgir la mélodie du néant. Faisant silence, pour écouter ce qu'elle avait à nous offrir, nous attendions la venue de sa musique.

Je pensais souvent que l'on laissait une part de nous, lorsque l'on faisait de la musique. Une part, qui ne ressurgissait qu'avec son bruit, une part toujours en mouvement, changeante, comme elle, une part inconnue, emplie de ses mystères, de ses secrets. Cette part là, qui en se réunissant à tout notre être lorsque la musique s'élevait sous nos mains, nous faisait nous sentir entier, complet. Résolument Un. Dans l'harmonie de la musique. J'avais parfois le fugace sentiment, que c'était vrai, comme maintenant. Je n'aurais su saisir le sens de tout ceci, mais la musique est parfois insensée, je n'aurais pu mettre des mots, sur ce qui ne pouvait en recevoir, mais je ressentais, que tout dans la musique, parlait à un autre niveau de nous même, de notre sensibilité, de notre cœur, de notre âme. La musique parlait à l'âme. Sa musique parlait l'âme.

Elle prit vie. Comme on né, un matin en fleur, comme on cri, pour exister. Je fermai les yeux, emportée, par toute cette vie, qui coulait, s'écoulait, au dehors d'elle, de l'instrument, de son être, qui venait tout inonder, tout prendre, tout transformer. La douceur de la mélodie me semblait une caresse délicate du vent au printemps, son calme, sa tranquillité, me fit retourner bien loin de là, et si peu en même temps, dans la contrée des lacs, quelque part, sur une colline au bord des cascades, où s'élevait une très vielle maison de pierres blanches et jaunes, où du lierre et des fleurs grimpaient sur les murs, envahissant tout, comme la mémoire, mes souvenirs, m'envahissaient. Si loin, à des années d'ici. Trois jeunes enfants, jouant sur la rive, s'éclaboussant, riant, chantant. Trois heureuses petites filles, unies, à jamais, inséparables, indissociables, elles semblaient invincibles, elles l'étaient, tandis que la vie galopante courraient en elles. Elle avait cette douceur, de l'enfance. La légèreté de cette âge d'innocence, et de bonheur. Si délicat, envolé, tendre, qu'elle me faisait entrevoir comme un ciel, d'une si grande, belle pureté, aux étoiles brillantes… Je n'avais aucun mot, pour expliquer, pour dire, je n'avais que mes sentiments, ceux protégés dans mon cœur, réchauffés, émus, par cette musique. Lorsqu'elle se tut, dans le silence embrun de tant de splendeur, tandis que la musique semblait encore présente autour de nous, dans le vide, dans la nuit, je du retenir mes larmes, de mon cœur laissé à découvert. L'une d'elle m'échappa, serpentant sur mon visage blanc de cire. Unique. Je pris un temps, avant de rouvrir doucement les yeux, revenant à…

L'instant présent… La jeune Lenia Séry s'est figée, se transformant en statue de pierre si soudainement, son visage est baissé, ses yeux remplit de honte. Je la vois, et je le vois. Dans l'encadrement de la porte, silencieux, discret, comme une ombre. Mon grand Jedi aux cheveux blancs… Qui me surprend toujours. Mon ami, à qui ne pouvant cacher ma surprise soudaine, après l'émotion que m'avait procurée la musique, j'offre l'un de mes sourires les plus doux et sincères. Aldrian…
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MessageSujet: Re: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeDim 28 Oct - 1:42

Esquivant de quelques centimètres la lame bleutée d'un sabre laser, Aldrian songea qu'il était finalement content d'avoir laissé son armure mandalorienne au placard cette fois-ci. Après tout, son adversaire était beaucoup trop rapide pour qu'il puisse se laisser aller à perdre ne serait-ce qu'une fraction de sa vitesse.

Sa lame verte rencontra bientôt celle azurée de la jeune femme aux longs cheveux blonds à laquelle il faisait face. Vêtue des habits traditionnels Jedi, elle avait toutefois laissé de côté ses robes brunes pour cette petite séance d'entraînement. Son visage fermé dans un masque de concentration, elle l'attaquait sans relâche, avec une précision et une rapidité telles que le Maître Jedi devait faire particulièrement attention à chacun de ses coups.


- Vous n'avez pas encore totalement perdu la main, Maître. Remarqua-t-elle d'un ton amusé, ses yeux bleus pétillants de malice.

- J'espère bien que non mais je dois dire que tu t'es bien améliorée depuis notre dernier duel, Johanna.

Johanna Direwolf était une Chevalier Jedi accomplie, tant sur le plan de la maîtrise de la Force que sur le maniement du sabre laser, comme le montrait sa performance d'aujourd'hui. Elle montrait encore quelques signes d'agitation sur le plan émotionnel mais ce n'était pas étonnant pour une jeune femme de son âge. Aldrian était très fier d'elle, parce qu'il avait vu une jeune Padawan grandir et se transformer en un véritable Jedi. Bien sûr, il avait conscience que l'attachement qu'il lui portait était peut-être trop grand, surtout si on ajoutait à cela qu'elle avait tenu à apprendre la culture mandalorienne et était devenue par la suite une membre à part entière du Clan Skirata.

Elle n'était peut-être plus sa Padawan... mais il avait peut-être encore une ou deux choses à lui apprendre.

Usant de l'illusion de Force, il projeta une image de lui-même pendant la fraction de seconde durant laquelle la jeune femme vérifia la garde de son sabre laser, profitant de son inattention pour l'attaquer par le côté. Lui faisant perdre son sabre laser d'un coup de pied bien placé, il attrapa l'arme en vol de sa main libre et les braqua toutes deux en direction de la jeune femme, qui avait désormais un jour à terre. La surprise qu'affichait son visage aux traits fins fut bientôt remplacé par l'éclat de rire qu'elle laissa échapper.


- Ce n'était pas très fair play, Maître...

- Peut-être, mon ancienne apprentie mais les combats honorables ne sont pas monnaie courante en dehors de ces murs, et encore moins lorsqu'il s'agit d'affronter des Sith.

Aldrian désactiva les deux sabres lasers et tendit une main à Johanna pour l'aider à se relever avant de lui rendre son arme. La jeune femme l'accepta gracieusement et la raccrocha à sa ceinture avant de détacher ses cheveux, les laissant librement retomber sur ses épaules.

- Alors, comment se débrouille votre nouvelle apprentie ? Lenia, c'est bien ça ?

Le Mandalorien raccrocha son sabre à sa propre ceinture tout en acquiesçant de la tête. Il était étrange de se dire qu'il avait finalement choisi de reprendre une Padawan. L'expérience n'avait pas été du tout déplaisante, Johanna étant la preuve vivante qu'il ne devait pas être un si mauvais professeur mais il avait eu peur d'embarquer un enfant trop longtemps couvé dans la sécurité du temple Jedi dans une escapade dans la vaste galaxie, aussi sombre que dangereuse.

- Bien. Cela ne fait pas longtemps que je l'ai prise pour Padawan mais elle montre beaucoup de bonne volonté. Il lui manque quelques aptitudes en matière de combat mais je ne désespère pas de pouvoir en faire une combattante accomplie.

- Oh, je suppose qu'elle n'a pas encore goûté à l'une de vos séances d'entraînement alors. Tâchez au moins de ne pas impliquer Aran au début, d'accord ? J'ai failli mourir de peur la première fois qu'il s'est mis à me tirer dessus avec son fusil blaster. Heureusement qu'il l'avait calibré pour tirer des rayons paralysants plutôt que de vrais lasers sinon je serais morte sur le coup...

- Je tâcherai de m'en souvenir. Répondit simplement le Mandalorien, un sourire amusé flottant sur ses lèvres.

Johanna avait été très différente de Lenia à l'époque où il l'avait prise sous son aile. En effet, la jeune Direwolf était très sûre de ses talents à l'époque, au point qu'elle se croyait capable d'affronter n'importe quelle menace simplement armée de son sabre laser et de la Force. Plutôt que de laisser ce genre de suppositions prendre racine en l'adolescente et leur laisser le temps de se métamorphoser en une arrogance telle qu'elle ne manquerait pas de la faire tuer un jour, Greystone lui avait proposé un duel pour tester ses capacités... seulement le duel en question n'avait pas été avec lui mais avec Aran. Le droïde de combat pouvait paraître bien inoffensif au premier abord, avec ses allures de droïde de protocole mais lorsqu'il avait sorti un fusil blaster dans une main et une longue dague en beskar de l'autre, Johanna avait rapidement compris qu'il était incroyablement idiot de le sous-estimer.

Il avait fallu environ trente secondes au droïde pour la toucher avec un rayon paralysant. Jamais Aldrian n'avait vu une Padawan avec un visage aussi rouge de sa vie, même s'il avait rapidement compris qu'il s'agissait de honte et de colère envers elle-même.

En comparaison, Lenia manquait de confiance en elle et d'endurance, ce qui voulait dire qu'il choisirait une façon totalement différente de lui enseigner une véritable maîtrise du sabre laser et des arts martiaux.


- En parlant de votre Padawan, où se trouve-t-elle actuellement ?

- Je l'ai envoyée faire quelques recherches à la bibliothèque royale de Theed. Elle a une soif de connaissances insatiable, un peu comme toi au même âge... J'espère simplement qu'elle fera attention à ne pas se perdre dans les couloirs de la capitale. Elle a tendance à être un peu distraite.

- Je suppose que Prudii veille sur elle alors ? Rétorqua-t-elle d'un ton malicieux.

Elle le connaissait décidément trop bien. En effet, le droïde astromécano était connecté au réseau de caméras de surveillance de la capitale, et du palais en particulier. Aldrian lui avait demandé de garder un oeil sur elle mais de ne l'avertir que si un évènement grave survenait. Dans la mesure du possible, le Maître Jedi voulait lui laisser une parfaite liberté de mouvement, raison pour laquelle il n'avait pas cherché à la localiser dans la Force mais il préférait ne pas tenter le diable non plus. Les Sith avaient déjà démontré par le passé qu'ils étaient capables d'infiltrer Naboo et parfois même de s'approcher très près du Temple Jedi alors il avait appris à ne rien laisser au hasard.

- Je pars pour Ryloth demain. Prenez soin de vous, Maître. Je sais que c'est difficile pour vous depuis qu'elle est partie mais nous sommes là, votre clan et moi. Vous ne serez jamais seul.

Elle l'étreignit brièvement et déposa un baiser sur sa joue avant de s'en aller, lui lançant un dernier sourire avant de disparaître dans le couloir.

Inutile de demander à qui elle faisait allusion. C'était une évidence pour tous ceux qui le connaissaient un tant soit peu. Aldrian avait fait de son mieux pour tirer un trait sur leur histoire, sachant que sa place était ici, auprès de l'Ordre, à protéger ses frères et soeurs Jedi, plutôt qu'à profiter de l'asile que lui procurerait un monde qui ne figurait sur aucune carte, dans les bras d'une femme qui n'avait pas hésité à abandonner ceux qui se trouvaient sous sa responsabilité.

Avant tout le reste, il était un Chevalier Jedi, comme sa mère l'avait été avant lui. Son père, bien que Mandalorien, comprenait son choix et respectait son allégeance même s'il espérait sans doute réussir à le faire embrasser une vie plus paisible sur Mandalore, et le voir fonder une famille. Peut-être qu'il s'y résoudrait un jour, lorsque la guerre cesserait finalement entre la République et l'Empire... mais pas maintenant.

Prenant une rapide douche, qui l'aida autant à laver la sueur de son corps que les soucis qui pesaient sur son esprit, Greystone s'habilla de vêtements propres mais préféra laisser une fois de plus son armure au placard. Là où il se rendait, il n'en aurait pas besoin. Bien sûr, cela ne l'empêchait pas de garder sur lui son sabre laser, la dague en beskar offerte par son père et son vieux pistolet blaster DC15s. Un Mando'ade n'était jamais trop bien armé après tout.

Laissant Aran et Prudii se charger des dernières réparations sur le Firebird, Aldrian opta pour son vieux chasseur mandalorien. Le Ruusaan était âgé de plus d'un siècle mais il avait été entretenu avec amour par le clan Skirata. Aussi bien armé que n'importe quel chasseur stellaire qui se respecte, il n'atteignait pas les vitesses de pointe de nouveaux modèles militaires mais il était parfaitement en mesure de devancer les vaisseaux civils. Bien sûr, il aurait été facile de prendre un X-83, un de ces chasseurs aussi rapides que mortels dont l'Ordre Jedi disposait, et dont la vitesse surpassait de loin celle du Ruusaan mais la vitesse ne faisait pas tout. Aldrian connaissait son appareil sur le bout de doigts, aussi bien que le Firebird, et le fait d'avoir conscience des capacités exactes d'un vaisseau permettait de savoir quelle approche adopter face à n'importe quel adversaire.

Si on lui avait demandé pourquoi il venait de décoller d'un des hangars du Temple et se dirigeait actuellement vers Theed, Greystone aurait sans doute répondu que c'était la Force qui le guidait et il n'aurait pas menti. Ce n'était pas que sa Padawan était en danger, il l'aurait senti dans la Force si tel était le cas mais il ressentait cette étrange sensation, qui le poussait à se rendre là-bas.

Par habitude, et parce qu'il fait partie d'un des rares Jedi à disposer d'une autorisation spéciale, Aldrian fit atterrir son chasseur dans les hangars royaux de Theed. La reine en exercice, Danaé Anastasia, lui avait fait remarquer par le passé que s'il devait lui rendre visite, autant "se garer à proximité du palais" qu'à l'autre bout de la ville. Le Jedi devait admettre qu'il n'avait rien eu à redire là-dessus.

Les quelques personnes qu'il croisa dans les couloirs du palais le saluèrent avec politesse et parfois même avec déférence. Peu importe le nombre de fois où il se rendait ici, cela le surprenait toujours, d'autant plus que c'était déjà le cas à l'époque où il était encore Chevalier. Bien que personne n'en parlât encore à haute voix, nombre d'entre eux connaissaient le rôle que Greystone avait joué dans la protection de Danaé, qui n'était pas encore reine à l'époque, lors d'une visite qui avait tourné au désastre sur une autre planète.

Toujours guidé par la Force, le Mandalorien se dirigea vers la Tour de la Musique, où il savait que la Reine passait le plus clair du peu de temps libre dont elle disposait. Lorsqu'il s'en approcha, une musique envoûtante s'échappait de l'une des pièces. S'adossant silencieusement dans l’entrebâillement de la porte, le Maître Jedi regarda sa jeune Padawan tandis qu'elle jouait de la flûte... mais plus encore, il put ressentir le flot d'émotions qui vibrait dans la Force tout autour d'elle tandis que la musique faisait ressortir en elle des souvenirs enfouis.

Lui-même, les yeux à demi-fermés, se sentait catapulté dans une autre époque. Il se revoyait enfant, soulevé par son père qui riait, et le visage de sa mère, doux et serein, tandis qu'elle tendait une main vers lui. Il pouvait presque sentir le contact de ses doigts sur sa joue, et la douceur de ses lèvres sur son front. Son père lui ébouriffait tendrement les cheveux en l'appelant "Cin", qui signifiait blanc en Mando'a.

Puis l'instant magique prit fin en même temps que la musique s'arrêta.

Aldrian comprit immédiatement qu'il était la cause de la honte et de la hantise qui s'échappaient par vagues de sa Padawan. Il avait pourtant pris garde à dissimuler sa présence dans la Force pour ne pas la déranger pendant qu'elle jouait mais peut-être avait-il brièvement baissé sa garde lorsqu'il s'était laissé emporter par ce torrent d'émotions dans la Force.

Sortant progressivement de l'ombre, le Maître Jedi s'inclina respectueusement devant la Reine de Naboo, un sourire aux lèvres. Danaé n'a décidément pas changé, s'il devait en croire la manière dont elle avait amené Lenia à exprimer ses sentiments. En revanche, elle avait grandi et s'éloignait un peu plus chaque jour de l'enfant qu'il avait sauvé jadis, devenant une femme aussi assurée que magnifique.


- Bonjour Majesté, c'est un plaisir de vous revoir.

Ne sachant pas ce que Danaé avait choisi de révéler à sa Padawan concernant leur amitié, le Mandalorien préféra jouer la carte de la politesse, tout en prenant soin de faire comprendre à la souveraine, par son sourire chaleureux et son regard qu'il n'avait pas changé.

Lorsqu'il se retourna vers sa Padawan, celle-ci paraissait toujours aussi tendue, mais également résignée, comme si elle se préparait à être exécutée. Passant une main dans ses cheveux d'une blancheur immaculée, Aldrian se demanda de quelle manière briser la glace.


- La curiosité n'est pas prohibée par l'Ordre Jedi, tu sais. Les Archives ne seraient pas aussi remplies si tel était le cas. La musique ne l'est pas non plus, si tu as étudié les travaux de Maître Tionne Solusar. Déclara le Jedi d'une voix douce.

S'approchant de sa Padawan, il posa délicatement une main sur son menton et lui fit redresser la tête doucement, comme il l'avait fait le jour où il l'avait choisie comme apprentie. Là encore, son regard croisa les orbes azurées de l'adolescente, remplies de honte et d'incertitude.

- Un Jedi n'est pas un droïde, Lenia. Nous avons le droit d'avoir des émotions, nous ne pouvons certainement pas vivre sans. Tout ce qui importe, c'est de ne pas se laisser déborder par ces émotions mais... pour les maîtriser, il faut d'abord pouvoir les connaître, te les approprier. Si la musique t'aide à trouver la paix et à te souvenir alors il ne faut pas la repousser.

Aldrian savait qu'il lui faudrait sans doute beaucoup de temps pour gagner réellement la confiance de son apprentie, à la fois à cause de ce qu'elle avait dû vivre étant enfant mais aussi en raison des enseignements rigides et impersonnels qu'elle avait dû expérimenter auprès des maîtres qui enseignaient aux initiés. La voie du Jedi n'était pas simplement un enseignement scolaire, c'était une façon de vivre, de faire ses choix... mais ça, des maîtres qui enseignaient à des classes de vingt ou trente initiés oubliaient souvent de le dire, ou alors de le formuler dans des termes que les enfants étaient en mesure de comprendre.

Le Jedi croisa alors les bras, un sourire fleurissant sur ses lèvres tandis qu'un plan commençait à se formuler sans son esprit.


- Mais puisque tu as effectivement passé plus de temps ici que de raison, il me faut te punir en conséquence... Demain, tu reviendras ici pour poursuivre tes recherches et, si son altesse le permet, tu en profiteras également pour pratiquer avec ta flûte devant la reine. Qu'en dites-vous, Majesté ? Déclara-t-il, tout en adressant un regard amusé à Danaé.
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MessageSujet: Re: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeDim 28 Oct - 11:10

"Bonjour Majesté, c'est un plaisir de vous revoir."

Je dois avoir une certaine malchance qui m'est propre. Ou être née sous une mauvaise étoile, ça c'est possible aussi. Après tout, quoi de plus représentatif de cette idée que d'avoir perdu ses parents et son frère en bas -âge, et pas d'une manière naturelle sinon je m'en serais souvenue, j'en ai le pressentiment ? Quoi aussi de plus propre à ce concept que d'avoir passé deux années horribles à l'orphelinat le plus humble et miséreux de Dantooine, d'en avoir été souffre-douleur marqué à vie psychologiquement, d'être amnésique et tout ? Quoique les choses, comme si la Force avait eut pitié de mon cas, s'étaient nettement améliorées en quelques années. D'un, j'ai été repérée par l'Ordre assez jeune, et une équipe de Jedi est venue me tirée de cet enfer insaisissable et emplit de confusion qu'était devenue Dantooine, alors que j'aurais très bien pu finir... disons nettement moins bien si l'autre camps m'avait trouvée. Honnêtement, je ne pense même pas que j'aurais été une bonne servante du Mal, je n'aurais pas vécu très longtemps au vu de ce que j'ai pu lire de l'horreur de la discipline Sith...

Puis même si je sais qu'une grande part de mes convictions sont nées de mon éducation au Temple, je ne pense pas qu'il aurait été de ma nature à trouver une inclination première au côté obscur. Je suis trop gentille de caractère, trop douce, trop abîmée, trop sensible pour ce genre de choses. Au lieu de finir dans le camps de l'ennemi, je postulerai sans trop de mal que j'aurais fini précocement mes jours, que ce soit dans la misère ou dans la violence. La violence... je frissonne à cette seule idée, que j'ai tôt fait de chasser dans les méandres de mon esprit, comme me menace de revenir l'image du cadavre du politicien véreux de Naboo que je n'ai pu conduire vers les barreaux de la justice civile, que je n'avais pu délivrer des bras sanglants et cruels de la justice barbare . J'avais été battue à plate couture, mon Maître n'étant pas là, moins physiquement que dans mon coeur et ma fierté. Cette histoire me préoccupe toujours un peu, comme pour me rappeler mon échec, dès que le moindre mot, la moindre idée, le moindre lien diffus et subtil pourrait la rappeler depuis l'inconscient jusque pour hanter horriblement ma conscience...


Silencieuse et en retrait, honteuse comme pas possible, je reste plongée dans le mutisme tout en constatant diverses choses, essayant de me distraire un peu l'esprit des réprimandes que je redoute. Bon, alors, pour me calmer... déjà une précédente hypothèse vient se confirmer : la Reine et mon Maître se connaissent. Je n'ai rien dit tout à l'heure, mais mon empathie naturelle au travers de la Force m'avait laissé sous-entendre quelques petites choses, quelques petits signes discrets qui allaient en ce sens. Après tout, dans cette société dans laquelle nous devions parfois nous revêtir le visage de masques, et entre spécialistes - on se reconnait très facilement entre adeptes - du genre, je n'avais pas pu ne pas être sensible à certaines détails. Le sourire de tout à l'heure, ce sourire là auquel vient répondre celui de mon Maître, que je devine plus tant dans la Force que sa voix que je ne le voie réellement, mon regard est baissé vers le sol, je vous le rappelle. Néanmoins, on ne voit pas seulement que des yeux. Non, si le regard peut voir des choses visibles et tangibles, dans le plan du réel, ils ne sont pas les seuls conducteurs de la vision : le coeur, l'âme, l'esprit sont aussi tant d'autres médias de perceptions que renforcent la capacité imaginative, rationnelle, de la Force qui viennent compléter les résultats de la seule capacité cognitive, sur le plan du virtuel cette fois... heu... vous me suivez toujours ? J'en doute... mais bon je me comprends au moins, c'est le plus important ! Pourtant ce n'est pas compliqué, juste de la logique.... certes une forme pure et abstraite de la logique... mais logique !

"La curiosité n'est pas prohibée par l'Ordre Jedi, tu sais. Les Archives ne seraient pas aussi remplies si tel était le cas. La musique ne l'est pas non plus, si tu as étudié les travaux de Maître Tionne Solusar"

La voix douce de mon Maître vient briser cette fausse impression d'harmonie et de maîtrise de moi-même que j'avais réussi à tisser avec toutes ces réflexions logiques sur ce qui m'entoure, au lieu de se recentrer sur moi-même, ce chaos interne et émotionnel que je suis en cet instant. Déporter son attention afin de laisser le soi qui est soi se calmer un peu, souvent cela fonctionne pourtant... mais la douceur même de sa voix m'étonne grandement. Je n'y suis pas encore habituée, sans doute que cela fait encore trop peu de temps depuis que nous oeuvrons en équipe de professeur-apprentie. Je me sens honteuse de ma propre gêne. Néanmoins je suis attentive à ses propos, alors que j'entends nettement ses pas, autant que sa présence sur le plan de la Force, s'approcher de l'endroit où je me trouve aussi immobile qu'une statue de duracier à son état le plus pur et le plus dur. Le pire, c'est qu'après m'être un peu souvenue, il a effectivement raison. Seulement, j'ai vu tellement peu de mes pairs en réaliser depuis... rien. J'ai tort, point barre. Je n'arrive qu'à souffler dans un murmure posé, contrôlé quand on sait le vacuum qu'est devenu mon esprit en cet instant :

- Certes, Maître, mais je n'aurais pas dû me trouver là. J'aurais dû rentrer immédiatement au Temple vous porter les résultats concernant le travail que vous m'aviez demandé. La curiosité n'est pas prohibée, mais seulement quand elle est contrôlée et qu'elle n'empiète pas sur les tâches que l'on me demande. Je... je suis désolée. Cela ne se reproduira plus, je vous le promets.

Et je compte m'y tenir cette fois, tout comme je fais des efforts pour me délester de ma formalité langagière et de ma méfiance naturelle pour m'ouvrir petit à petit un peu plus à lui. Qu'est ce que j'aimerais être capable de lui exprimer, au delà de ma réserve première et de ma timidité, que je tiens à lui, que je le respecte, qu'il est bien le seul adulte depuis très très longtemps en qui je recommence à avoir confiance, au delà de l'obédience que je lui dois selon les règles promulguées par le Code de l'Ordre Jedi. C'est pourquoi je n'ai pas envie de le décevoir, c'est pourquoi je me sens si misérable quand je me trouve en faute ou que je n'y arrive pas, comme au dernier cours d'exercices physiques au début ou en cette présente situation embarrassante. La Reine aussi, en l'espace de quelques heures, avait monté dans mon estime si difficile vis à vis des adultes. Je suis comme un petit animal craintif des fois, je me dé... non non et non ! Je n'ai pas le droit de penser ainsi... maître Yunstar l'a bien répété... et pourtant... pourtant... pourquoi est ce que je ne peux pas le nier ? Je déteste me mettre à nu. Ah zut, je l'ai encore dit, ou plutôt pensé ! Bon... tournons cela autrement. Je n'ai pas en affection de me révéler, sans nul doute parce que je n'ai pas une vision positive de moi-même, même si elle est avérée... ou pas. ... Pourquoi je n'ai pas l'air convaincante avec moi-même ? Je ne sais pas... je suis probablement quelqu'un de bien compliqué à saisir...

Alors que je suis dans cet état bien dissimulé - au moins aux yeux des non-initiés - d'auto-dépréciation et de questionnement essentiel de soi-même, les pas se figent à quelques pouces de moi, de même que la présence si puissante et si lumineuse de Maître Greystone. Je ressens aussi, plus lointaine sur le plan de la Force, celle de la non-sensitive à la Force de la Reine si gentille, une présence douce et rassurante à sa manière... je n'ai pas de mot pour le décrire. Ça y est, je vais avoir le verdict du jugement, la punition que je mérite, sans doute sous la forme d'autres tâches à effectuer, d'une prolongation de stationnement au Temple, de cours supplémentaires de physique ou de maniement du sabre, ou d'autres exercices de punition que seuls les esprits inspirés des plus grands et des plus sévères personnes du Temple peuvent imaginer... ou ceux, en un autre sens, des plus retords et vicieux des "instructeurs" des écoles miteuses réservées à la plèbe défavorisée d'une planète assez lointaine de Naboo, pourtant soeur de cette dernière en beauté paysagère, en richesse historique... très vite, une main vient se poser sur mon menton et me fait redresser cette tête que j'ai décidément bien du mal à daigner dresser quand je me trouve en situation délicate vis à vis de personnes que j'estime ou que je respecte, que j'admire ou que je redoute. Avant, j'aurais frémis de crainte et de non appréciation à ce contact, mais je m'y suis habituée depuis que je suis padawan, du moins quand je sais que c'est mon Maître qui le fait. J'en ai changé sa signification désagréable première, je lui ai donné un deuxième sens, une polysémie, au cours du lent mais certain processus d'ouverture et de don de confiance envers mon nouveau Maître. Déjà cela est un signe que je l'apprécie, que je commence à lui donner ma confiance. Hum. On m'a toujours dit que je réfléchissais un peu trop parfois... mais comment aller contre ma nature ? Je m'y efforce depuis ces premières semaines d'apprentissage, car j'ai le pressentiment, non, le sentiment d'avoir affaire à quelqu'un de confiance, quelqu'un qui ne me trahira pas plus que je ne le trahirais. J'avais oublié, et j'oublie encore, combien la relation de confiance réciproque m'avait manquée. Depuis quand... depuis combien de temps que mon amnésie en la matière... je ne sais pas. Je ne sais même pas...

"Un Jedi n'est pas un droïde, Lenia. Nous avons le droit d'avoir des émotions, nous ne pouvons certainement pas vivre sans. Tout ce qui importe, c'est de ne pas se laisser déborder par ces émotions mais... pour les maîtriser, il faut d'abord pouvoir les connaître, te les approprier. Si la musique t'aide à trouver la paix et à te souvenir alors il ne faut pas la repousser."

Mes yeux d'azur se retrouvent piégés par le tropical si particulier de son regard. Ce regard qui m'avait tant frappé, et peut-être piégée dans le bon sens du terme, dès ma première rencontre en direct avec lui. Ce regard qui fait tomber toutes mes tentatives de détours, innocents ou volontaires, de la vérité et/ou des leçons que je dois écouter, comprendre, retenir et m'approprier. Un Jedi n'est pas un droïde... d'un parce que le premier est de chair et l'autre de métal, de deux parce que l'un est doté d'esprit naturel et l'autre d'une intelligence artificielle, de trois parce que le premier est produit premier de la nature et de son évolution, et le second produit second, façonné par la technologie, les désirs du premier en usant des dons offerts par la nature. Je suppose néanmoins qu'il parle au général, dans le sens de "robot" ou de IA. Parce que il y a des droïds dont on pourrait dire qu'ils ont une certaine forme de conscience propre et "d'émotions". Pour ne nommer qu'eux, à l'instar des deux compagnons droïds de mon Maître, ou du droïd protocolaire de mon orphelinat dont je viens tout juste de me rappeler l'existence et l'importance...

Mais je m'éloigne une fois de plus de la substantifique moelle du problème actuel et de ce que Maître Greystone semble vouloir que je retienne. Dans le fond, ce n'est rien de nouveau, mais sans doute une distinction que j'ai du mal à opérer vis à vis de moi, en pratique, alors qu'en théorie je puisse la connaître sur le bout de mes doigts. Un sourire si bref et amusé mental me rappelle à peu de variantes près ce que j'avais conseillé à une autre Initiée, Niru, alors que mon Maître était absent et que nous avions toutes deux du mal à méditer en une bien mauvaise matinée. Elle parce qu'elle avait mal prit une méchante remarque critique d'un adulte en raison de sa jeunesse et de sa petite taille, moi parce que je m'étais prise la tête avec un autre Padawan - vous savez bien, celui qui me pourrit la vie depuis que je suis initiée et lui padawan avant moi - jusqu'au point si rare, si rarissime même de ma part, que je m'étais mise en colère quand il ne s'arrêtait pas de dire de vilaines choses sur moi... et pire sur mon Maître dans son dos. Je lui avais laissé une chance de s'arrêter, deux, mais au bout d'un moment ma patience m'avait abandonnée... et disons que je lui ai rendu la monnaie de sa pièce, sans le blesser sinon dans son orgueil, avant de quitter la salle de méditation pour en chercher une plus calme... et rencontrer Niru. Je m'étais sentie moins seule depuis cette rencontre, et plus sereine aussi. Comme Maître Greystone n'est pas rentré depuis longtemps - quelques heures tout au plus - j'avais tout juste eu le temps de me réjouir de son retour avant d'être envoyée en mission de recherche et pas de parler des derniers évènements survenus. Il faudrait que je le fasse à l'occasion, je le sais. En privé... quand nous aurons le temps pour cela. A l'occasion... paradoxalement je suis autant pressée d'évoquer ces faits qu'un peu soucieuse de les admettre. Mais ils tournent en rond dans mon crâne depuis trop longtemps, il va falloir que je les repousse. Déjà que les cauchemars à répétition incompréhensibles et ma cheville foulée il n'y a pas si longtemps me préoccupent suffisamment comme cela... pas ici, pas maintenant néanmoins. Maintenant, c'est l'heure de la leçon et d'écouter... je me contente ainsi, en totale adéquation avec ses paroles, d'approuver de la tête et ne répondant que par une mince pensée télépathique que je lui envoie :


"J'y veillerais, Maître Greystone."

Je ne sais pas comment le dire, enfin comment le demander dans mon présent état de gêne, alors à défaut de tout cela je laisse à mon Maître seul, perceptible dans mon esprit que j'aurais sans doute besoin de lui demander quelque chose, un éclairage, un conseil concernant ces cauchemars réguliers, obscurs et similaires qui me taraudent, enfin surtout quand il n'est pas là ces derniers temps. Ces... sortes de visions, d'images que je suis presque certaine être liées à mon passé oublié. Ces... images que je n'arrive pas à expliciter même avec des méditations à répétition dans les règles de l'art, ou évacuer totalement de mon esprit que ce soit par l'étude, la lecture ou même la pratique de mes katas ou du sabre-laser. Oui, j'ai même été jusqu'à ces extrêmes pour essayer de me changer les idées, imaginez quand même le désespoir que je pouvais ressentir pour en arriver là ! Enfin... j'espère que je trouverais l'occasion et le temps de lui en parler. Je pourrais essayer à la longue de résoudre le problème seule, si je n'ai pas le choix, mais je me doute que je puisse avoir besoin d'aide aussi...

"Mais puisque tu as effectivement passé plus de temps ici que de raison, il me faut te punir en conséquence... Demain, tu reviendras ici pour poursuivre tes recherches et, si son altesse le permet, tu en profiteras également pour pratiquer avec ta flûte devant la reine. Qu'en dites-vous, Majesté ?"

Surprise, je le suis Shocked . Le temps semble s'arrêter en cet instant, alors que je le dévisage avec un profond étonnement, comme il a ses bras croisés sur sa poitrine et cet étrange sourire qui a le don de me mettre en confiance. Mais en même temps je sens dans ce sourire que Maître Greystone a un plan en tête, un plan qui me concerne et que je ne saisis étrangement pas. L'un de mes sourcils affiche quelque secondes durant ma perplexité certaine, avant que je ne me tourne vers la Reine, attendant sa réponse. Je n'ai pas trop envie de m'imposer alors qu'ils voudront peut-être se parler en privé. Après tout, il y ce je ne sais quoi autour d'eux qui m'indique qu'ils ne sont pas inconnus l'un à l'autre, et ce de manière positive. Des connaissances ? Des amis ? Avant que je n'oublie, je cherche dans mes affaires et tend le databloc soigneusement gardé à mon Maître, tout en admettant d'une voix douce et posée, ayant reprit temporairement mon calme :

- Je... si la Reine n'y voit pas d'objection, j'en serais honorée. Sinon, Maître, voici ce que les recherches ont donné. En fait, c'est à mon retour que j'ai tardé... je n'ai rien contre, et rien de contre à avoir concernant la punition que je dois recevoir, néanmoins je... ne sais pas quoi rechercher davantage. J'ai tout essayé, tout épluché ce que je pouvais dans la bibliothèque, du moins ce qui a été à ma portée. J'ai cependant rencontré quelques difficultés concernant certains documents dont l'accès m'a été refusé. J'ai bien essayé de contourner le problème mais je n'ai pas réussi à tous les coups, même en demandant de l'aide. Je vous ai indiqué cependant les points que je n'ai pas réussi à accéder. J'ai fini plus tôt donc, je... ma curiosité m'a conduite vers la Tour de Musique et sa majesté juste après. A moins que vous n'ayez autre chose que vous voudriez que je recherche, ou un point plus précis, je dois admettre que je ne vois pas ce que je peux faire de plus avec mes compétences actuelles... je suis navrée de ne pouvoir en faire plus.

Il faut des fois admettre ses limites, aussi pénible que cela puisse être, c'est une question d'humilité. Surtout que j'espère en terminer bientôt avec cette histoire, et que ma maudite curiosité me tiraille encore plus concernant la relation certainement amicale qu'ils entretiennent. Il est bien connu qu'en dépit de ma timidité, je suis curieuse de tout, surtout envers les personnes que j'estime et que je tends à vouloir mieux connaître, naturellement. Et il est vrai que la Reine m'a tirée une extrème curiosité au vu de sa personne autant en rupture avec celle que je me suis faite de ses pairs hommes ou femmes de pouvoir que mon Maître vis à vis des professeurs, enfin d'un grand nombre d'entre eux, que j'ai pu connaître au fur et à mesure de ma formation initiale...
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MessageSujet: Re: La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) La musique adoucie les moeurs... même des jeunes padawans (PV : Lenia Séry et Anastasia) I_icon_minitimeMar 30 Oct - 5:07

- Bonjour Majesté, c'est un plaisir de vous revoir.

Une formule de politesse bien révérencieuse et protocolaire, après s'être incliné avec respect devant moi, que je n'aimais pas les distances que mes amis avaient pris depuis que j'étais reine… Peut-être qu'Aldrian ne voulait pas dévoiler à sa jeune apprentie notre amitié ? Après tout le Code Jedi si je me souvenais bien prohibait l'attachement, bien que depuis l'ancienne République la dureté de ces règles se soit grandement assouplie. Je n'en voudrais pas à Aldrian quoiqu'il en soit, il était maitre Jedi après tout, il devait garder une certaine image, notamment face à sa padawan. Son sourire et son regard si chaleureux me rassurèrent, me signifiant que malgré tout, mon ami était toujours bien là. J'étais heureuse de le revoir, même si je n'osais pas le lui dire, j'avais peur pour lui quand je le savais loin où quand je n'avais pas de nouvelles durant un temps bien trop long comme cela arrivait de plus en plus avec la guerre menaçante. J'avais l'impression que cela faisait une éternité qu'il n'était pas passé me voir, même si il était juste venu récupérer sa padawan en retard, et pas venu me rendre une simple visite amicale. J'aurais aimer qu'il me raconte ses aventures, comme il prenait le temps de le faire parfois, me parle du monde qu'il avait visité au court de sa mission, de ce qu'il y avait vu et rencontré, de ses ennemis, de ses combats… Mais il avait de moins en moins de temps, et ça aussi je le comprenais. J'étais juste triste de constater que mon entourage le plus précieux s'éloignait de moi peu à peu, comme une malédiction implacable, tandis que se rapprochait pour me côtoyer chaque jour les hypocrites, les traitres, les politiciens, et des gens qui ne me voulaient pas toujours que du bien. Je me sentais seule parfois, c'était dans ces instants là que j'étais le plus mélancolique, et que je venais ici jouer de la musique, comme aujourd'hui. Je savais cependant que je pourrais compter sur lui, je lui faisais confiance, il avait toujours été là quand j'en avais eu besoin, il n'avait jamais déçu ma confiance, il s'était toujours montré un ami et protecteur digne et sincère. Je lui rendis son sourire, affectueux et tendre avant de lui répondre à mon tour avec un air amusé sous mon visage sérieux de reine.

- C'est un plaisir et une surprise pour moi aussi, Maitre Greystone.

Politesse diplomatique, mais sincère et aux sentiments réels. Mon entourage direct n'était que trop entaché de mensonges, et la profondeur de mon cœur n'en était que rarement accessible ou à découvert. Les souverains de Naboo étaient tout autant connu pour leur grande politesse, tout comme pour leur économie de parole et leur sincérité. Une corrélation évidente se dessinait entre ces trois éléments. Mais lui, c'était différent. C'était étrange de voir comment nous avions chacun changé à notre façon, mais que notre relation était elle restée sensiblement la même. J'avais tellement grandi depuis Corellia, tellement d'événements s'étaient passées, de nouvelles choses étaient apparues dans ma vie. Lui de chevalier était devenu maitre, il avait maintenant une nouvelle apprentie, il avait amélioré ses capacités déjà excellente, pour devenir un encore meilleur Jedi, il avait vu et vécu lui aussi beaucoup d'autres choses… Il était l'un des rares à pouvoir me connaitre, pouvoir lire en moi, sans l'intervention de la Force ceci dit, ça tous les Jedis en sont capables, mais lui, il n'en avait pas besoin pour atteindre le fond de mon cœur, lire sur mon visage impassible, dans mon esprit, la réalité de mes sentiments, les secrets de mon âme… Rien ne lui échappait. Et il était bien l'un des rares à respecter mon intimité, et à avoir le droit d'accès à tout cela me concernant. Je songeai à tous ces conseillers, ces politiciens, et aristocrates, qui cherchaient toujours la brèche intérieure, le vice caché, la faiblesse ou la fragilité invisible et silencieuse, pour décrédibiliser et discréditer la victime qui n'aura pas su leur plaire assez pour qu'ils en obtiennent tout ce qu'ils voulaient. Dans ces situations où l'on était perpétuellement jugée, où tout ce que nous faisions était analysé et étudié, dans l'unique but de pouvoir y trouver quoique ce soit qui puisse être critiquable et destructeur, il était compréhensible de voir des personnes comme moi porter un masque pour se protéger. Je n'avais rien à me reprocher, je faisais tout mon possible, et de mon mieux, pour accomplir ma tâche, et servir mon peuple. Mais eux, ils allaient au-delà de cela, ils se moquaient bien de ce que nous étions professionnellement, non, c'est à l'être privé qu'ils s'attaquaient, et ils ne crachaient sur aucun procédé, quitte à détourner tout et n'importe quoi pour s'en servir pour faire du mal aux autres. J'avais déjà rencontrer des personnes comme ça, j'en croiserai certainement encore, et mon expérience passée m'obligeait à rester très prudente, surtout quand je suis ainsi observée vêtue d'un rôle aussi important.

J'écoutai silencieusement et respectueusement Aldrian s'entretenir avec sa padawan qui était aux prises avec la honte dévorante. J'étais de plus en plus soucieuse pour la jeune Lenia. Je connaissais mon ami, son ouverture d'esprit, sa douceur, son intelligence, mais je me doutais qu'il ne devait pas être vraiment avec ses padawans comme il était avec moi. Il devait leur enseigner ce qu'était qu'être un Jedi, leur apprendre à le devenir, et cela passait par une grande rigueur de vie et une discipline extrême. Mais ce n'était pas uniquement de la faute de la jeune Séry à vrai dire, mais aussi de la mienne. Je l'avais retenue ici, pas si longtemps, mais trop déjà, je ne pensais pas que son maitre viendrait la chercher, et encore heureusement qu'il s'agissait de lui, un autre aurait pu faire bien moins preuve de clémence envers moi, qui était responsable de tout ce qui se passait ici en fin de compte. J'espérai au moins qu'il ne m'en voudrait pas, et ne sera pas en colère après moi. Mais il ne devait pas non plus trop en vouloir à sa padawan, c'est moi qui l'avait fait rester, elle aurait du partir, ma gentillesse et ma générosité m'avait fait défaut, j'aurais du lui faire regagner plus rapidement le temple, avant qu'elle ne soit en retard. Je voulais juste partager un moyen de sérénité avec quelqu'un, j'avais été idiote, quelle reine faisait ça ? On ne se connaissait même pas, mais moi j'aimais rencontrer les gens, et jamais je n'aurais imaginé mettre à la porte cette jeune fille qui était si effrayée tout à l'heure. Mais je me sentais terriblement coupable, je rougis de honte, fort heureusement mon maquillage blanc cachait mon malaise, mais si mon apparence était sauvegardée, je ne pouvais pas vraiment cacher mes sentiments à Aldrian, et peut-être pas à la jeune Lenia Séry non plus. Cette constatation de ma soudaine transparence accentua ma gêne et mon malaise. Je tachai de me reprendre, et de garder mon allure sereine, en réfléchissant à ce que je pourrai dire pour innocenter la jeune Séry.

Les quelques mots qu'adressa Aldrian me rassurèrent, tandis qu'il comprenait la curiosité de la jeune padawan. Je souris à cette dernière, espérant qu'elle se détende. Il n'était pas en colère, d'ailleurs je ne croyais pas qu'il puisse vraiment l'être, mais, je m'étais inquiétée, peut-être un peu pour rien. J'écoutai silencieusement leur échange pour ne pas les gêner, tandis qu'il lui expliquait en bon pédagogue son point de vue sur la curiosité et les émotions. Encore une fois, il faisait preuve d'ouverture et de compréhension. Plus que d'autres Jedis selon moi. Ca n'avait pas l'air cependant d'amoindrir la culpabilité de la jeune fille, qui s'enfonçait dans la honte et le regret tandis que son maitre essayait de dédramatiser la situation. Mais elle était humble et responsable, ce qui était plutôt une bonne chose. Ce qui était un danger, c'était qu'elle culpabilise même pour ce dont elle n'était pas coupable, ce vers quoi sa personnalité semblait la faire tendre, et ça ce n'était pas bien du tout pour elle. Je pense qu'Aldrian en était conscient. Mais justement, ça n'enlevait rien à ma faute, et j'attendais qu'ils aient finis leur échange pour glisser mes propres excuses. J'avais la désagréable impression de revenir des années en arrière, quand j'étais très jeune, une enfant, et que je me mettais dans des situations incongrues pour lesquelles je me faisais gronder par mes parents. C'était très étrange. Ca me faisait me sentir faible. Comme une enfant. Ce que je n'étais plus depuis longtemps. Mais Aldrian été plus qu'un ami, il était comme un père spirituel, et des fois, en sa présence, j'avais l'impression d'être beaucoup plus petite. D'avoir l'âge que j'avais sur Corellia… Je pris une inspiration légère, vérifiant que j'étais aussi calme que je voulais prétendre l'être avant de parler.


- Je suis navrée, c'est moi qui ai retenue votre padawan.

Ma voix avait perdue ce ton grave et adulte que je me donnais, pour reprendre, celui plus clair et plus jeune de Danaé. J'avais du mal à garder mon masque en sa présence. Il me faisait toujours avoir l'air d'une petite fille. J'avais l'impression qu'il y avait comme une fissure sur mon visage, une fente à travers laquelle on décelait la vrai personne sous le costume d'Anastasia. Comme si j'oscillais, entre deux, incapable de garder mon rôle, mais tachant de ne pas faire apparaitre Danaé. C'était à la fois désagréable et effrayant. Comme si je n'étais plus ni l'une ni l'autre. Je savais être les deux en même temps, les séparer aussi quand il le fallait, m'adaptant toujours à la situation, mais là, c'était comme si j'étais plongée au milieu d'une rivière et que je m'y noyais sans parvenir à rejoindre l'un des deux bords. J'étais déstabilisée, ce qui était plutôt rare. Je fermai les yeux un instant, il fallait que je me retrouve, que je ne laisse pas ce tremblement intérieur avoir raison de moi. Ce malaise passager passa bien vite, une petite seconde, sans trop que je comprenne ce que j'avais pu ressentir vraiment. Avant que je ne reprenne un semblant de contenance.

"Mais puisque tu as effectivement passé plus de temps ici que de raison, il me faut te punir en conséquence... Demain, tu reviendras ici pour poursuivre tes recherches et, si son altesse le permet, tu en profiteras également pour pratiquer avec ta flûte devant la reine. Qu'en dites-vous, Majesté ?"

La réplique et le regard amusé d'Aldrian m'arrache un petit rire que je tente de contenir en un sourire tout aussi amusé que le sien. Il avait un plan que je commençai à entrevoir, décidément, il était toujours aussi étrange et différent des autres. Ce que rendait bien la surprise soudaine de sa padawan qui tourna son visage vers moi. On ne s'habitue jamais à Maitre Greystone. Traversée de perplexité elle finit par se reprendre un peu et rendit son databloc à son maitre avant de parler de nouveau.

- Je... si la Reine n'y voit pas d'objection, j'en serais honorée. Sinon, Maître, voici ce que les recherches ont donné. En fait, c'est à mon retour que j'ai tardé... je n'ai rien contre, et rien de contre à avoir concernant la punition que je dois recevoir, néanmoins je... ne sais pas quoi rechercher davantage. J'ai tout essayé, tout épluché ce que je pouvais dans la bibliothèque, du moins ce qui a été à ma portée. J'ai cependant rencontré quelques difficultés concernant certains documents dont l'accès m'a été refusé. J'ai bien essayé de contourner le problème mais je n'ai pas réussi à tous les coups, même en demandant de l'aide. Je vous ai indiqué cependant les points que je n'ai pas réussi à accéder. J'ai fini plus tôt donc, je... ma curiosité m'a conduite vers la Tour de Musique et sa majesté juste après. A moins que vous n'ayez autre chose que vous voudriez que je recherche, ou un point plus précis, je dois admettre que je ne vois pas ce que je peux faire de plus avec mes compétences actuelles... je suis navrée de ne pouvoir en faire plus.

Je souris un peu plus, cette jeune fille était vraiment adorable, et ils avaient de la chance de s'être trouvé tout les deux. J'étais sûre qu'il pourrait l'aider et la faire devenir un grand Jedi, et que elle aussi pourrait lui apporter beaucoup de choses. Ne sachant pas ce sur quoi Aldrian lui avait demandé de faire des recherches, je ne pouvais pas faire grand-chose pour l'aider sur ce point là, néanmoins je pouvais lui permettre l'accès aux documents qui lui avaient été refusés. Je connaissais bien ces bibliothécaires, ils étaient très gentils et professionnels, mais peut-être un peu trop extrêmes et excessifs parfois. Ils n'aimaient pas tellement la jeunesse, voyant les enfants comme des dangers potentiels pour la sécurité des précieux ouvrages, même si il avait s'agit d'un Jedi… Ils gardaient la bibliothèque très jalousement. Et puis pour les étrangers du palais, il fallait toujours une autorisation pour tout, si bien que certains n'en finissaient pas de présenter toute une collection d'autorisation diverses. Dans l'atmosphère actuelle, ces préventions étaient plus que nécessaires, tout comme la sécurité de plus en plus sévère. Mais si elle était là pour empêcher que des dangers s'introduisent et menacent notre sécurité, et elle n'était pas faite pour causer problèmes où mettre des obstacles aux innocents venus sans mauvaises intentions aucune. L'une des grandes difficultés se posaient pour ceux qui désiraient une entrevue avec moi. J'étais une reine accessible et qui acceptait tout à fait de rencontrer ceux qui le désiraient, mais ça c'était mon point de vue, et ma politique, qui était parfois différente de celle des gardes du palais, et de l'accueille des visiteurs. Je comprenais cependant que certains individus dangereux pouvaient vouloir s'introduire ici, et menacer ma sécurité, ce qui légitimait cette difficulté pour m'atteindre. Je laissai toutes ces réflexions à plus tard, pour répondre à la jeune Padawan et à la demande d'Aldrian.

- Bien, tu reviendras demain jouer de la flûte, pour satisfaire à la punition de ton maitre. Et pour les documents auxquelles on n'a pas voulu te laisser accéder, tu pourras les consulter. Les bibliothécaires ne me refusent jamais rien.

Plaisantai-je en lui souriant. Et encore… Ils étaient là avant moi, et seraient encore là après. Les premiers jours que j'avais passé ici en temps que reine, et le temps qu'ils s'habituent à moi, il leur arrivait encore de me dire que tel ou tel ouvrages était interdit à la consultation. Avec mes gardes, c'étaient les membres du palais les plus têtus et les plus rebelles à mon autorité que je connaissais. Je souris à Aldrian, retrouvant ma gaieté et ma chaleur légèrement entachée par mes précédentes réflexions et préoccupations.
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