Orélia Koxela une future Jedi... [Pv Orélia Koxela & Anaru Glittertind] [SUJET TERMINE]

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Le Conseil des Jedi fut devant la Jedi et la jeune Orélia qui était juste derrière elle, tous les Maître avaient répondu à l'appel qu'elle avait lancé, quelques images holographiques se trouvaient dans la salle représentant les Maîtres Jedi actuellement en mission. Eleanor avança tranquillement jusqu'au centre de la pièce et s'inclina respectueusement devant le Conseil... Elle observa rapidement tous les Maîtres qui étaient assis et attendait que le Conseil soit ouvert. Eleanor laissa son regard quelque instant sur le siège juste à côté du sien où Maître Ombrelune siégeait encore quelque temps plus tôt. La Jedi laissa ce point et resta aux côtés de la jeune femme le temps d'expliquer les choses.

« Nous sommes au complet la séance peut donc commencer. »

Elle expliqua d'une voix claire sur le motif de la présence de la jeune femme qui restait pour le moment légèrement en retrait.

« Suite à mon voyage avec Maître Greystone je me suis rendu sur Tython où j'ai rencontré cette jeune femme. Vous pouvez le sentir elle a déjà une partielle formation à la Force et suite à la conversation que nous avons eu il m'a semblé plus qu'important que la sagesse guide sa vie à présent et que nous pouvions étudier l'hypothèse de la former comme Jedi. Je vous laisse vous faire votre jugement par vous-même. »

Elle fit signe à Orélia en lui laissant sa place au centre de la pièce, Eleanor se déplaça tranquillement et alla s'asseoir dans son fauteuil en laissant la jeune femme expliquer son expérience. Eleanor avait dit à la jeune femme de n'avoir aucune crainte devant le Conseil Jedi et parler comme si cela avait été simplement avec elle. La Jedi laissa son regard se porter sur Maître Glittertind, la jeune Zélosienne étant au coeur de la réflexion d'Eleanor sur qui pourrait être le Maître d'Orélia si le Conseil acceptait sa formation et en cas de réponse favorable, même si la jeune Maître Jedi avait eu de nombreux problèmes avec les Sith, Eleanor était convaincue que son choix de désigner Anaru comme Maître pour Orélia était bon.

Les Maîtres Jedi étaient tous silencieux écoutant ce qu'allait dire la jeune femme au centre de la pièce, comme l'avait dit Eleanor elle n'allait pas faire et dire ce que la jeune femme devait faire, elle la laissait faire malgré qu'elle sache que cela était difficile pour la jeune femme, Eleanor voyait en cela un exercice permettant à la jeune femme de commencer à agir par elle-même. Le reste serait bien-sûr travaillé et étudié, mais devant le Conseil la Jedi préconisait aucune stratégie autre que la sincérité, la jeune femme l'avait été avec elle que ce soit sur Tython ou pendant le voyage, à présent elle devait l'être devant les Maîtres Jedi.

Malgré son expression neutre le regard d'Eleanor était tranquille et rassurant, elle agissait exactement comme si la jeune femme était sa fille, elle ne l'aidait pas mais ne la laissait pas non-plus comme ça... et chaque Maître présent dans la salle savait que le passage devant le Conseil n'était pas simple et tous préconisait d'aborder les choses posément. La Jedi encourageait donc la jeune femme avec juste un regard rassurant de parler sans crainte.

Eleanor n'ajoutait plus rien ne voulant pas influencer le Conseil Jedi, car elle souhaitait que le Conseil soit impartiale et ce fasse une idée sur la question par lui-même et non pas par les propos tenus par la Grand Maître. Eleanor savait que chaque voix comptait et c'était pour cela qu'elle restait en retrait et laissait les membres poser des questions s'ils souhaitaient en poser.

Invité

Cette rencontre semblait vouée à changer ma vie. Je n’avais jamais rencontré quelqu’un qui voulait m’aider à devenir vraiment quelqu’un. J’avais longtemps cru que mon père l’avait fait mais plus j’y repensais avec ce que m’avait dit la Jedi et plus je réalisais que ça n’avait jamais été le cas. Ce n’était pas tant une fille qu’un droïde que mon père voulait. Un droïde docile et obéissant, une machine prête à tuer et faire tout ce qu’il voulait quand il le voulait et sans jamais sourciller. Ce n’était pas facile à accepter et j’avais encore beaucoup de mal à le faire, mon père était mon père, en dépits de tout ce que je pouvais désormais voir il restait à mes yeux l’homme qui m’avait toujours guidé. J’allais devoir dépassé cette notion, aujourd’hui tout particulièrement. Je passais devant le Conseil Jedi et je ne peux pas cacher mon anxiété. Le Conseil Jedi c’était quand même … le Conseil Jedi ! Pas la bande à Joe le Rigolo. Alors j’étais plutôt nerveuse dans ces appartements qui m’avaient été prêtés en attendant que mon sort soit fixé. Maître Yunstar m’avait conseillée du repos et de me détendre, j’avais eu du mal à m’endormir, j’avais été levée aussi tôt que d’habitude. Pour me détendre comme je savais le faire je m’étais entrainée, sans quitter cet endroit pourtant, des exercices physiques, des mouvements de combat que je connaissais par coeur et puis de la méditation. Cette dernière avait été d’un certain secours pour remettre en ordre le chaos qui régnait dans mes pensées, mais bien trop tôt, Maître Yunstar était venue me chercher pour passer devant le Conseil. J’avais bien sûr quitter ma tenue que j’avais si souvent portée pour préférer une tenue plus adaptée à la circonstance de cette rencontre. Pantalon, t-shirt, rien de complexe, une veste par dessus l’ensemble. Je ne portais pas la tenue des Jedi, je n’avais pas la prétention d’être sûre d’en devenir une ou d’en être déjà une. Je laisserai au Conseil de décider.

Suivant Maître Yunstar en tâchant de réaliser encore quelques exercices de respiration visant à me détendre, c’est devant la salle, au moment d’y entrer que j’hésite véritablement à faire demi-tour. Mais une fois ce seuil franchis, les mots de Maître Yunstar prononcés, le début de la séance, soudainement c’est comme si plus rien n’avait d’importance. Le stress s’en va après tout on ne parle que de mon avenir et de ma vie pas vrai ? En tout cas je ressens moins le stress. Restant en retrait j’atteins l’invitation de la Grande Maître Jedi pour oser m’avancer vers le centre de la pièce. Je me souviens de ce qu’elle m’a dit. Ne pas avoir peur de parler, de dire la vérité, ne pas chercher à se cacher, dire ce qui est. C’est bête à dire parce que tout le monde le dirait à ma place, mais c’était facile de le dire pour elle ! Pourtant si je reste silencieuse et fixant le sol, comme incapable de parler ou même de savoir le faire, je prends une inspiration et je me lance. Ce sont des Jedi après tout non ? Des êtres de pitié qui savent qu’on peut reconstruire même après un passé difficile.

- Je m’appelle Orélia Koxela. Je suis originaire de la planète Arkania où j’ai passé ma vie au sein du gang que dirigeait mon père. Lorsque j’avais cinq ans, un Jedi est venu et offert à mon père de m’emmener pour que je sois formée mais mon père a refusé. Il a alors commencé à me former pas dans la Force, il a engagé les meilleurs professeurs d’arts martiaux qu’il pouvait connaître pour qu’ils m’apprennent. Ca a été la majeure partie de ma vie, me battre encore et toujours jusqu’à devenir, je crois, une combattante douée. Des savants arkaniens que mon père corrompait ont fais des expériences sur moi, pour accroitre ma force, ma souplesse, mon agilité enfin mes aptitudes physiques en général. Pendant ce temps, mon père faisait récupérer à ses hommes des mains des livres sur la Force, j’ai appris seule le peu que je sais de la Force. Et ce peu vient beaucoup plus de ce que j’ai fais pendant toutes ces années au près de mon père. »

Je m’arrête, en manque de … je ne sais quoi. Regardant la Gande Maître Jedi qui garde son air neutre, je la sens pourtant qui m’encourage et je reprends non sans avoir déglutis avec une certaine peine :

- J’étais l’exécutrice de mon père. Chaque ordre qu’il me donnait je le faisais, effrayer des gens, en battre d’autres, en … tuer. J’ai tué pendant des combats et parfois de sang froid, simplement parce qu’il me le demandait. Parce que j’avais besoin de faire ce qu’il demandait pour avoir son amou … le savoir fier de moi. C’est dans les combats que la Force m’est le plus apparue, je pouvais parfois ressentir un danger et je pouvais le voir même s’il était dans mon dos. Je pouvais être plus rapide, sauter plus loin, plus haut. Et dans mes moments de méditation, j’ai un peu appris la télékinésie, mais je ne parviens à un résultat que dans le calme de la méditation autrement les résultats sont improbables ou … nuls. Et puis récemment mon père a été tué par un Sith, c’est pour ça que je suis allée sur Tython, pour trouver des enseignements Jedi qui me rendraient plus fortes, qui me rendraient capables de tuer ce Sith. De … me venger. J’y ai fais la rencontre de Maître Yunstar. Elle a compris mon mal être, le malaise qui m’habitait et elle m’a permis d’entrevoir une nouvelle vie. Ou je ne serai pas simplement la marionnette de quelqu’un, où je pourrai réparer le mal que j’ai commis, où je pourrai faire quelque chose de constructif pour quelqu’un d’autre avec ma souffrance et mes envies de vengeance. Je ne l’ai pas fais jusqu’à maintenant mais je la remercie de m’avoir aidée de cette façon. Et qu’elle que soit sa décision,je remercie le Conseil de m’avoir entendue.

Ne sachant plus que dire, je me tais. Je crois avoir dis le principal, l’essentiel et peut-être sans doute même trop. Mais j’avais été honnête comme Maître Yunstar m’avait conseillée de l’être. Désormais ma vie n’était plus totalement entre mes mains.

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Voilà déjà quelques heures que j' avais replié mes jambes devant moi, mes genoux effleurant délicatement le sol de part et d' autre de ma fine taille, je retins la page de mon livre alors qu' une brise cherchait malicieusement à faire perdre le fil de ma lecture en soulevant plusieurs pages dans son souffle. Néanmoins, l' index que j' apposais dans un léger réflexe sur la feuille voletante inhiba cette tentative ... Plus tard, un sourire satisfait venait rehausser les traits fin de mon faciès altier, je refermai le livre, pour le poser à même le sol. Je venais enfin de terminer la longue lecture de ce manuscrit traitant sur la Force et les illusions, j' écartai mes bras, m' étirant doucement en roulant de tête, mes fils de chlorophylles tombaient tels un rideau de pluie inexorablement attirés par l' appel de la gravité terrestre. Ceci fait, je me calais sur l' arbre contre lequel je m' étais posée, puis je fermais mes prunelles, laissant mon esprit ressasser les sens de cette lectures riches ... Méditant sereinement assise, mes mains apposées sur la terre fraichement humide, l' influence lumineuse du soleil venait dans sa divine bienfaisance engendrer calmement des réserves photoniques qui, selon la valse perpétuelle des pulsassions de mon cœur botanique, se laissait guider et doucement absorber par les senseurs naturels de mes cellules chlorophylliennes d' où mon être entier puisait sa force …

Profitant d' une nouvelle brise, j' aspirais l' air emplissant mes poumons avant d' en relâcher brièvement les effluves. Nombreuses étaient les planètes sur lesquelles mes pieds avaient foulé le sol, mais Naboo pour la prospérité de son climat et la force de sa divergente beauté, représentait pour mon affable esprit de zélosien aux mœurs éclairés, un vaste territoire de paix dont l' envergure des paysages intarissables et vallonnés laissait doucement pleuvoir la lumière sur ma peau. Adossée au pied de cet arbre, j' avais laissé la Force s' écouler … Et ce, jusqu' a ce qu' une missive fit éclairer les voyants de mon datapad … Une nouvelle session du conseil allait bientôt être ouverte ... J' en avais eu vent, par le biais de Maître Thorym que j' avais croisé en sortant du temple ce matin. Maintenant, la nouvelle se confirmait …

Relevant mon regard chlorophyllé, j' étendis mes jambes et entrepris de me relever, quittant cet arbre quinquenaire, son feuillage persistant et son ombre verdoyante. M' étirant lors d' un instant, levant agilement la paume de mes mains vers ce ciel azuré, je finis par lâcher un brève soupir afin d' entamer mon avancée en direction du foyer. Délaissant de mes humeurs verves, sereine et éclairées ce havre de paix pour retrouver cette complexité de problèmes qui de jour en jour s' accumulaient … Les doux instants de paix, qui avaient flâné dans l' étendue galactique, s' étaient dissipés … Des doutes envers le maintient de la République planaient maintenant que l' Empire semblait s' être réveillé de l' échéance son coma … Et l' Ordre noir semblait avoir imposé son appuie … Mais que cherchaient vraiment ces derniers en pactisant avec les troupe impériales ? Songeaient ils amoindrirent l' autorité de leur régent ? Il était étrange de constater que les Siths servaient autres que soient même … Intriguant même, presqu' inquiétant … Quelle fourbe finalité se camouflait dans le limbes de cette association ?

Néanmoins j' étais de bonne humeur. De nature, il m' était complexe d' en faire autrement ... malgré les heures sombres qui semblaient s' installer, c'est ainsi manifestement lucide mais effrontément paisible que je les attendais …

En dépits de ma démarche vive, il me fallut une certaine demie heure avant de rejoindre enfin les longs escaliers du temple. Suivant l' éternelle succession de couloirs solidement soutenus par les colonnes de pierres, j' entrepris de me glisser furtivement entre un groupe de Jedi qui accompagnaient des novices à leur prochain entrainement, groupe que j' entrepris de saluer d' un signe de la tête mes lèvres sombres effleurant le calice d' un sourire entre deux croisements de regards. Puis, tenant toujours mon précieux livre entre les doigts fins de ma main gauche, la porte de la salle du Conseil qui dans un son feutré s' écarta, m' ouvrant ainsi le passage.

Quelques Maîtres étaient déjà là, certains parlementaient entre eux, deux autres, le regard rivé au travers des immenses baies vitrées semblaient s' être murés dans un silence méditatif. Se tournant vers moi, ils s' inclinèrent doucement, me saluant. Posant mes amandes emplis d' acuité sur chacun des Jedi qui venaient tour à tour s' assoir sur l'un des siège, je répondis respectueusement à leur signe, avant d' aller moi même rejoindre l' un des fauteuil. Celui, où les rayons lumineux pouvaient encore atteindre ses contours. M' y logeant, je posais nonchalament mon regard vif sur le siège de Maître Ombrelune qui désormais vide de sa présence, laissait un sentiment de vide au sein de la pièce ... Une perte regrettable pour l' Ordre ...Mais, renâclant de la tête, chassant cette mine circonspecte qui s' était logée sur mon affable minois, je posais ce livre qu' elle m' avait offert quelques semaines plutôt sur le coin du siège …

Rapidement, les hologrammes des Maîtres en mission apparurent, puis Eleanor arriva dans la salle. Non pas seule, puisqu' une autre jeune femme la suivait non loin. Sans doute était ce pour elle que cette session venait d' être entamée … Et sans dire mot, je laissais la Jedi expliquer la raison de sa venue …

Ainsi, souhaitait elle que l' arkanienne reçoive les enseignements Jedi. Avec un sourire affable tourné vers celle-ci, sondant, doucement et lors d' un instant la femme dans la Force, je pu discerner aisément les ondes d' une anxiété mesurée, d' un stress noueux qui se ressentaient au travers de son essence liée, ouverte et sensible à l' énergie de ce monde vivant qui régissait la splendeur de chacun d' entre nous. S' ouvrir au Conseil, n' était pas une chose aisé. Maîtres Jedi que nous étions, chacun de nous s' étions déjà retrouvé ici, au centre de cette pièce alors que tout ces regards inquisiteurs, assurés ou apaisants vous toisiez de toute part. Dans mon cas, mon coude reposant tranquillement sur l' accoudoir, mon menton calé entre l' index et mon pouce senestre, j' avais posé sur l' humaine mes végétales émeraudes, intriguées par ce qu' elle avait à dire tandis que je terminais d' échanger un regard avec la Grand Maître qui venait de s' assoir.

C' était une bien étrange histoire qu' Orélia nous narrait. Devenir l' objet de lubies et l' exécutrice de son propre père, tout en cherchant à le satisfaire … Tuer et obéir selon le bon vouloir de ce dernier, et cela, sans doute sans jamais rien demander … Avait elle déjà eu le choix ? Qu' elle s' estime en tant que combattante douée était déjà un bon point. Devenir Jedi était, en outre, loin d' être amusant, et nombreux étaient ceux qui nous n' accordaient pas la moindre confiance. Et ceux qui cherchaient inlassablement à nous occire étaient tout autant présent. Avec les temps qui couraient, savoir se défendre n' était plus un luxe à déconsidérer, même si dans le cas d' Orélia cette partie de son apprentissage ne s' était vouée que dans le but unique d' assouvir les commandements de son paternel, bien que nous devrions en jauger l' étendue par nous même. Néanmoins, je ne doutais guère de l' authenticité de cette présomption ...

Alors que de la dénommée Orélia évoquait le souvenir de la mort de son père, de son désir de vengeance, une légère moue, furtive et imperceptible se dessina sur le recoin de ma bouche, mes sur-cils froncés, d' abord par desapprobation puis par compassion … Tyran ou non, perdre une personne proche était toujours ardue à vivre ... Je relâchais la pression de ma tête sur mes doigts, je me redressais tranquillement pour pencher intriguée, mon faciès sur le côté. Son ressentiment était amplement compréhensible, pourtant il lui faudrait abandonner ces prémisses d' irascibilités si elle souhaitait poursuivre la voie que nous pouvions lui offrir, mais saurait elle y parvenir ? … Ayant finalement clôturé son introduction, je me penchais en avant, mes avants bras, où ma bure repliée jusqu' aux coudes laissait apparaître mon étrange peau teinté de vert, reposaient sur mes genoux. Je centrais mes amandes sur les yeux d' Orélia, puis coupant le silence qui avait suivit l' écho de son dernier mot, un sourire de confiance et encourageant apparu sur les traits de mes lèvres et j' entamais sereinement la succession d' interrogations qui venaient s' accumuler dans le fil de mon esprit, ma voix légère, fine mais altière s' élevant dés lors dans la salle du Conseil ...

- Orélia, avec ce vécut que tu as eu avec ton père ... Que penses tu de lui ? Quels sentiments éprouves tu envers lui ? Ces expériences qu'il a pratiqué sur toi ? Ses ordres qu'il te demandait d' exécuter … Tout à l' heure tu disais que tu le faisais pour que ton père puisse être fier de toi … Mais toi ? Que ressens tu à leur souvenirs ?

Mon attention dédiée à ses paroles, je repris mon mutisme tout en considérant méticuleusement ce qu' elle avait à répondre. Il n' était pas si rare que des personnes sensibles à la Force parviennent à développer seules certaines de leurs capacités. Enfin, ceux qui en avait conscience en tout cas. Beaucoup d' entre eux cherchaient à les exploiter de la même manière que le paternel de l' arkanienne l' avait fait. Pour avoir croisé deux chasseurs de prime particulièrement véloces, il fut un temps, je considérais que même avec peu de connaissance sur la Force, une personne sensible et ouverte à sa puissance pouvait fatalement se démontrer dangereux. Autant pour soi même que pour autrui. Combien de personne bienfaisante persuadée de bien faire, avait fini par sombrer dans la liesse du côté obscure ? Néanmoins, les capacités qu' Orélia nous disait parvenir à utiliser lors de ses combats étaient relativement d' un autre bord, elles étaient instinctives, en partie dû à ce taux d' adrénaline qui submergeait les humains lors de situations stimulantes … Et c' était évidement lors de tels moments que nombres de sensibles avaient fini par discerner leur ouverture à la Force. Je n'en faisais point l' exception …

- Au fil de tes lectures ... Qu ' as donc tu appris sur la Force ? Enfin, que cela soit grâce à la connaissance qu' apportaient tes livres ou ce que tu as pu apprendre par toi même ?

Je m' interrompis à nouveau, laissant la parole à l' arkanienne. De part ces dernières questions, je cherchais principalement à savoir si son apprentissage sur la Force, aussi faible ou fragile soit il, était posé sur des bases ou non. S' il était simplement brute et instinctif ou si une quelconque recherche de compréhension sur la nature ou l' origine de ses pouvoirs avait été entamé … Enfin, je retournais sur un point, qui peut être pouvait troubler, ou éroder la confiance ? … de la jeune femme, mais s' était un point important à aborder, je ne comptais guère le délaisser étant donné les antécédents d' Orélia avec ce dernier.

- Ce Sith qui a tué ton père ... Tu aurais des informations ou des détails sur lui ? Souhaiterais tu toujours le retrouver ? ...

Avant de considérer si oui ou non, l' arkanienne pouvait oui ou non intégrer les rangs de l' Ordre je tenais à voir plus clair dans les mœurs de la jeune femme. D' où ma question précédente et celle qui s'en suivit. Malgré qu' elle soit encore jeune, pour vouloir être accueilli dans l' Ordre Jedi et prétendre à une formation il fallait être sure. Il était complexe de faire marche arrière, le travail et l' investissement que cela nécessitait était à fournir à vie. Y parvenir était d' autant plus ardu que le commencement de la formation était tardive, cela était de mise sur Orélia et cela malgré le fait qu' elle ait eu de quelconque enseignements. Évidement, en tant que Maîtres, chacun de nous étaient entièrement disposés à entreprendre sa formation, si elle était acceptée. Mais contrairement à son père, nous ne serions que ses guides dans la mesure où nous lui indiquerions la voie sur laquelle l' Ordre Jedi s' achemine, il était à elle seule, de décider par quel chemin ou par quel moyen elle la poursuivrait ...

- Que cherches tu en voulant entrer parmi nous, Orélia ?

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Toujours avec son regard impassible et son air tranquille Eleanor écouta le récit de la jeune femme qui parlait avec la franchise que lui avait demandé la Jedi quelque temps plus tôt. Elle ne laissait de côté aucun détail et les Maîtres Jedi pouvaient ainsi se faire une idée très précise de la situation et de comment avait vécu la jeune femme qu'on pouvait sans soucis sentir troublé et surtout en proie à de nombreux soucis sur les choix dans sa vie... Ce genre de choses n'était pas rien et au niveau où la jeune femme le racontait elle avait été en quelque sorte victime d'un esclavage à la fois morale et physique, elle avait été emprisonnée par son père qui n'avait eu aucune pitié ni aucune véritable aptitude de père pour sa fille.

Les paroles de la jeune femme sur ce qu'elle avait fait témoignait justement de la mise au fer morale que son père avait appliqué sur elle, il l'avait totalement empêché de réfléchir et considérait sa fille comme une expérience à l'instar de nombreux Arkanien qui voyaient uniquement l'évolution des sciences avant tout le reste. Elle disait clairement qu'elle avait un désir de vengeance et qu'elle était allée sur Tython dans l'espoir de trouver le moyen de vaincre un Sith. Une chose troublait néanmoins la Jedi, malgré tout ce que son père lui avait fait, aucune marque d'affection ni rien de positif pour elle, elle arrivait encore à avoir de l'estime pour lui... Certes il était son père et elle lui devait la vie mais ce n'était pas une raison, toutefois comme elle ne possédait pas d'esprit critique elle ne pouvait entrevoir une autre vie et donc elle ne pouvait détester son père.

Eleanor connaissait le fait de détester ses parents car Delta en était un bel exemple, lui-même avait tué ses parents avant de devenir chasseur de primes, il s'était rebellé contre ses Maîtres Sith et au final il n'était pas devenu l'un d'eux mais un homme faisant son chemin à travers la Galaxie. La défunte Aalya Malorne avait été dans le même cas et avec la haine manifestée par ses parents à son égard elle n'avait pas eu la moindre pitié pour eux en les ruinant et en leur faisant vivre un cauchemar, certes ce genre de pratique n'était pas en adéquation avec la philosophie Jedi mais en tant que mère Eleanor pouvait comprendre qu'on ait un tel désire de vengeance face à ceux qui nous ont traité comme des moins que rien.

À la fin du récit Eleanor écouta les questions très pertinentes de Maître Glittertind qui mettait le point sur quelque-chose de très important et qui allait donner une véritable réponse sur l'état d'esprit dans lequel la jeune Orélia avait été enfermé. Eleanor renchérit juste après les premières questions d'Anaru sur ce que Orélia pensait de son père.

« A il manifesté des marques d'affections et d'amour envers toi? D'une quelconque nature?»

Ce qu'elle pensait était une chose mais aussi ce qu'elle avait vu comme étant des marques d'affections pouvait être erroné. Eleanor se demandait si une petite discussion entre Elora et Orélia ne serait pas bénéfique pour cette dernière, qu'elle voit les choses différemment venues d'un esprit jeune et qui depuis son plus jeune âge étudie sous les conseille de sa mère et au final n'a rien perdu de son âme d'enfant.

Les questions en rapport à la Force étaient elles aussi des plus intéressantes, il était vrai qu'on pouvait trouver plusieurs livres parlant de la Force, mais la plupart étaient en possession des Jedi ou des Sith, même ces derniers appréciaient lire et beaucoup d'entre eux ne négligeait plus l'apprentissage théorique. Eleanor en avait fait l'expérience en combattant de nombreux Sith ces derniers temps qui s'étaient avérés bien plus fort que les précédents. La Jedi n'ajouta rien sur cela préférant laissé Orélia répondre aux questions d'Anaru.

Le sujet de la vengeance était aussi important, mais un détail n'était pas à oublier, pour les Jedi il était plus simple de renoncer à la vengeance car ils étaient entraînés en conséquence mais pour la jeune femme s'était différent on lui avait toujours enseigné à faire autre chose et à avoir un esprit totalement différents c'est pour cela que le Maître qui lui serait assigné aurait fort à faire et dans le cas présent l'esprit d'Eleanor se tournait vers Maître Glittertind. Eleanor exposerait son idée justement quand Orélia aurait répondu à la question d'Anaru sur ce qu'elle venait chercher parmi les Jedi. Question qui pouvait paraître idiote mais qui prenait tout son sens lors de la réponse...

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On connait tous des situations impressionnantes un jour ou l’autre dans sa vie. J’avais connu des situations où ma vie avait été en danger, j’avais connu des situations périlleuses, je n’avais pas toujours été totalement à l’aise dans toutes mes missions. Pourtant jamais rien n’avait été aussi impressionnant que de se retrouver devant le Conseil Jedi et de devoir se mettre « à nue ». C’était difficile de parler de ça sans omettre de détails, de dire ce qu’a été sa vie, de s’ouvrir complètement à des gens qu’on ne connait ni d’Eve, ni d’Adam, des gens qui ont le pouvoir de vous juger et de dire si vous pouvez devenir Jedi ou non. J’avais peur du jugement du Conseil, peur surtout de ce qu’il adviendrait de ma vie si il me disait que je ne pouvais devenir une Jedi. Car je ne compte pas mentir, on ne peut pas mentir aux Jedi et de toute façon la Grande Maître Jedi qui m’avait permise de rencontrer le Conseil connaissait déjà toute la vérité sur moi, rien ne l’empêcherait de dire de quoi il retournait précisément aux autres Maîtres Jedi. Alors il ne me restait que la carte de l’honnêteté et de découvrir ensuite ce dont il retournera pour moi. Je m’ouvre donc complètement au Conseil, je tache de n’omettre aucun détail autant que faire se peut, tout ce que j’avais déjà dis à la Maître Jedi sur Tython, je le répète. Même si c’était dur de le faire, je n’hésitais pas à le faire, à tout dire même ce qui était le plus difficile à avouer. Les années à tuer, prendre des vies, combien de personnes avais-je tué ? J’avais finalement perdu le compte, je ne savais plus vraiment quoi penser ou croire sur ce que j’avais fais, désormais de toute façon ça serait les Jedi qui allaient juger mon comportement et mes agissements passés. La première question tombe par une Maître Jedi aux cheveux verts. Je la regarde dans les yeux, un peu perdue devant la réponse qu’elle me demande de donner. Je réfléchis un peu à ce que je ressentais, à ce que j’éprouvais en faisant ces missions et tous ces sentiments. C’est bien une des premières fois qu’on me pose des questions sur mes sentiments et ce que je ressentais :

- Je … Je ne sais pas. Je ne ressens rien par rapport à ce que j’ai fais, je le faisais parce qu’il me le demandait mais je n’y prenais pas de plaisir mais pour autant je n’étais pas … en colère contre moi, je n’avais pas honte. Les expériences qu’il a pratiqué devaient me permettre de le rendre fier, de réussir ce qu’il me demandait alors ce n’était pas mal enfin je ne crois pas. Et lui … c’était mon père, ma seule famille et je l’aimais … je l’aime comme tel. Je sais qu’il n’était pas un père modèle et je comprends qu’il a profité de moi mais je ne lui en veux pas. Je … c’était mon père.

Regardant Maître Yunstar pour lui répondre :

- Il m’a offert des armes, un vaisseau, j’ai toujours vécu loin du besoin et de la nécessité. Il m’a offert une vie plus que belle. Mais jamais d’attentions plus paternelles mais ce n’était pas son attitude, il était chef de gang, ça aurait été mal vu et perçu par les autres. Il avait une stature à défendre et je le comprends parfaitement.

Oui, totalement ou presque incapable de lui en vouloir, malgré le mal, malgré les maux, il était mon père, il l’avait toujours été, il le resterait à jamais, mon père. Il m’avait donné la vie, les moyens de me battre, de me défendre, de le rendre fier. C’était à ça que j’avais voué ma vie et je ne lui en voulais pas d’avoir agis ainsi. Je me détends un rien sur la question sur la Force, la préférant de loin, c’est plus facile de parler de ce genre de choses, c’est moins personnel, ça ne nécessite pas de jugement personnel :

- Pas grand chose je le crains. Ce n’étaient pas des guides pour maîtriser la Force, c’étaient surtout les histoires de grands noms des Jedi et des Sith. J’ai appris les Codes Sith et Jedi de cette façon, j’ai lu sur leur sens et leur signification mais de la main d’une personne sans affinité avec la Force qui ne pouvait peut-être donc pas vraiment comprendre. Et je ne crois pas que les connaître signifient que je les comprenne vraiment, j’en doute fortement même. J’ai appris certains pouvoir, du moins que les Jedi pouvaient les utiliser mais c’est surtout par moi-même que j’ai appris. Quand j’étais en mission, que je devais me battre il m’arrivait de sentir un danger, de pouvoir le voir même si il était dans mon dos ou plus loin, pour échapper à ce danger je parvenais à être plus rapide ou sauter plus haut ou plus loin. Au début c’étaient des réflexes, aujourd’hui encore ce sont surtout des réflexes mais j’ai appris à les maitriser un peu et les utiliser parfois de façon volontaire. Et puis il y a les objets, je parviens à en déplacer par la pensée. Des petits pas trop lourds quand je ne médite pas, quand je médite, je parviens à soulever des objets plus lourds comme un lit, un bureau ou même me faire léviter. Mais ma maitrise est extrêmement approximative.

Je le sais et je le confesse sans honte, je suis très loin d’être une Jedi. Je baisse un peu les yeux, légèrement désolée de cet aveux d’impuissance mais après tout n’étais-je pas là pour apprendre ? Pourtant mon regard se relève vers celui de la Maître Jedi et c’est d’instinct que me vient la réponse à sa question sur le Sith :

- C’était une femme mais je ne sais rien d’autre et je ne l’ai pas vue mais elle avait une démarche et une allure féminine. Et je donnerai tout pour la retrouver et la tuer.

Je me mords les lèvres devant cette réponse venue beaucoup trop spontanément à mon goût. La vengeance est quelque chose que je peux ressentir en moi, elle tonne violemment par chance la question suivante de la Jedi semble faite pour m’aider :

- Je veux rendre mon désir de vengeance constructif. L’utiliser pour pouvoir empêcher les Sith de faire à d’autres personnes ce qu’ils m’ont fais. Je veux donner un but à ma vie, trouver une voie différente de celle de morts et de chaos que j’ai semé. J’aimerai apprendre à vivre par moi-même en aidant les autres. Pour me repentir et pour me prouver que je peux réussir quelque chose de … bien.

Et maintenant j’attends la suite avec anxiété. Je reste pourtant assez calme si on considère le trouble dans ma tête. Les minutes les plus importantes de ma vie peut-être et j’en suis bien trop consciente à mon goût.

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Je venais de décroiser les bras pour me renfoncer dans le siège, mon coude droit sur l' accoudoir, ma paume tournée vers le ciel afin d' absorber délicatement le jusant de l' incidence lumineuse qui pleuvait doucement de part et d' autre des baies de transpacier de la salle du Conseil. Orélia venait de terminer d' amorcer les réponses aux interrogations auxquelles je l' avais précédemment soumise.
Elle avait paru troublé sur le fait que je m' interroge sur ses propres sentiments, la teinte vague et flouée que ses yeux avaient pris en témoignait le tumulte qui avait ce moment sous jonçait le tréfonds de son être … Lui montrer que poser l' apoint de ses propres sentiments envers une chose était bénéfique serait l' une des tâches de sa formation. Il faudra la guider vers une autonomie d' actions et de pensées afin que la jeune femme puisse se construire pleinement ...

Cet amour, cette fidélité qu' elle vouait à son père … C' était étrange, mais à la fois touchant. Une obéissance douce et docile, une servitude passive sur un esprit jeune et malléable pour un père manipulateur qui en recevait finalement les hauts droits … Au détriment des actes qu' il avait commis et de l' influence qui s' est emprise de la conscience de sa fille, qui pourtant pour rien au monde semblait lui en vouloir ... Étrange, mais néanmoins personne ne pourrait le lui reprocher, ou même la juger pour cela … Et moi même, je n'étais guère ici pour remettre ses sentiments envers son paternel en question.

De part ses lectures, elle semblait posséder, ou du moins connaître, le texte de nos préceptes. C' était effectivement toujours une base que nous pourrions exploiter à l' avenir si le Conseil se décidait d' accepter que l' arkanienne rejoigne nos rangs. D' ailleurs, le fait qu' elle considère comme non acquis leur compréhension et leur réelle signification, fit naître un sourire sur mes lèvres fines et sombres, qu' elle demande à s' intégrer au sein de l' Ordre sans cette présomption était un gage de sa conscience par rapport au fait qu' elle était au faite qu' il lui manquait énormément d' enseignements, que de nombreuses choses étaient encore à lui inculquer, et à entreprendre ...

Finalement, mon coude quitta l' accoudoir pour que ma senestre main puis aller effleurer nonchalamment le livre que j' avais posé sur le coin du siège, faisant rapidement mais en silence tourner les pages du bouquin que le Maître Ombrelune m' avait offert il y avait encore peu de temps avant la décision de son exil … Puis relevant mes amandes sur Orélia, ayant acidument remarqué le sentiment de gêne qui l' venait de l'assaillir précédemment alors qu' elle évoquait sa maîtrise de la Force. Inclinant délicatement de la tête, mon sourire altier et rassurant sur mes lèvres sombres, je lançais un de mes regard emplis d' acuité une elle, concevant avec bienveillance que nombreux qui entamait sa formation de Jedi ne possédait sans doute pas le tiers de ce qu' elle avait pu apprendre d' elle même … L' arkanienne n' avait donc aucune crainte à ressentir, ni de honte à conserver concernant cela.

Hormis sans doute son apparent et véhément désir de vengeance contre la Sith qui avait mis fin aux jour de son père, rien selon moi, ne se présentait contre le faite qu' elle puisse entamer une formation de Jedi au titre de padawan. Cette vendetta habitant ses mœurs, ses sentiments et son objectif lui offrait la hargne ou la volonté nécessaire pour avancer, néanmoins il faudra veiller sur l' état d' avancement de cette énergie, bien qu' elle semblait vouloir en terminer avec sa vie d' antan. Puis même si nous refusions son intégration, il était évident que cette virulence ne serait érodée, au mains de nos némésis, elle pouvait se démontrer vulnérable, malléable … Influençable. Ainsi, était il sans doute préférable de garder la jeune arkanienne à proximité, autant pour les autres que pour son propre bien ?

- Pour ma part, je ne vois pas d' objection à ce que tu reçoives l' enseignement Jedi. Néanmoins, comprends qu'il s' agisse d' une chance que nous t' offrons. Ne la gâche pas.

Ma voix de son ton éclairé et altier venant à nouveau de s' élever dans la salle, je finis par me redresser, croisant mes longs doigts devant moi, tout en adressant un sourire au goût de malice sur mes lèvres, toisant Orélia, sans ne plus rien dire, attendant la réponse des autres maîtres du Conseil.

Invité

Les paroles de la jeune femme était en tout point semblables à ceux qu'Eleanor avait déjà entendu et cela lui fit plaisir de voir que la jeune femme jouait la carte de la franchise... Elle laissa Anaru poser ses questions et n'ajouta rien pendant le temps de l'échange. La jeune Zélosienne lui dit qu'elle n'avait pas d'objection pour cette formation et qu'il ne fallait pas laisser passer cette chance. Eleanor enchaîna sur cela à l'attention de tous les Maîtres Jedi présent.

« Quelqu'un a il quelque-chose à dire contre cela? »

Sa voix était d'une tranquillité absolue, les Maîtres Jedi ne s'opposèrent pas à cela malgré le désir de vengeance de la jeune femme, il était évidement que tous s'accordaient sur le fait que son Maître devrait travailler de la façon la plus sérieuse et la plus pointu pour que la jeune femme devienne une Jedi et surtout n'ait plus l'idée de se venger ou du moins que sa vengeance soit honorable et qu'elle ne soit pas uniquement pour sa satisfaction personnelle.

Eleanor reprit quelques instants plus tard suite à l'approbation du Conseil sur la décision de former la jeune femme.

« Suite à ce que Orélia nous a dit mon esprit s'est arrêté sur un nom avant tout le monde pour la former. Je pense que Maître Glittertind est tout indiqué. »

Eleanor regarda le Conseil et la principale intéressée.

« Ce choix étant très important je pense que l'optimisme naturelle d'Anaru ne peut être que bénéfique pour Orélia, avoir un contact à la fois professionnelle et agréable avec quelqu'un d'enjoué mais qui sait être sérieux, dont la fidélité est à toute épreuve et qui sait ce qu'est perdre un être cher face aux Sith. »

Anaru était une jeune Jedi pleine de talents et dont la bonne humeur constante et voir même sa façon un peu désinvolte d'aborder les choses pourraient offrir à Orélia une excellente dose d'optimisme, le sourire, la joie de vivre et le tout en suivant la formation de Jedi... La loyauté d'Anaru avait été mise à rude épreuve dernièrement et malgré les nombreux problèmes qu'il y avait eu il y avait à peine quelques mois elle demeurait une valeur des plus sûre pour l'Ordre Jedi.
Eleanor regarda la jeune Zélosienne et tranquillement elle lui posa une question.

« Anaru acceptes-tu de former Orélia? »

La Jedi demandait toujours, car le travail n'était pas simple et demandait de grandes responsabilités surtout que la jeune Zélosienne allait avoir une toute autre tâche que des missions en terrain dangereux... Contrairement à ce que certain croyait former un apprenti n'était pas chose aisé; Eleanor demandait donc si Anaru le souhaitait, Eleanor n'avait jamais suivi si Anaru avait déjà eu des apprentis, elle ne se souvenait pas de tout non-plus... Toutefois pour Eleanor le choix le plus judicieux était axé sur Anaru, d'ailleurs plusieurs des Maîtres du Conseil répondirent qu'ils étaient d'accord avec cette décision et la suite était entre les mains de la jeune Jedi.

Depuis qu'Anaru avait été lavé de tout soupçons dans la terrible affaire de meurtre elle avait retrouvé tous ses droits et devoirs de Jedi, Eleanor n'avait jamais cru à sa culpabilité et de part les expériences qu'avait eu la jeune Zélosienne elle était un Maître de premier choix pour quelqu'un comme Orélia.

Invité

Suite à ma dernière réponse, j' avais à nouveau poser mon minois contre mes phalanges repliées afin de tenir mon faciès. Laissant silencieusement mais méticuleusement les autres membres du Conseil annoncer et délibérer leurs avis et pensées sur la négation ou bien la faveur de acquiescement sur l' acceptation de la jeune arkanienne dans les rangs de l' Ordre Jedi, je fis dériver tour à tour mon regard emplis d' acuité sur chacun des membres alors qu'ils s'exprimaient, se terminant sur la Grand Maître Yunstar qui finit par demander de son ton tranquille si l'un d'entre eux contestait fermement cette possibilité. Et c'est malgré les quelques avis divergeant, que l' avis fut imposé, Orélia pouvait dès lors recevoir une formation de Jedi. Et sans doute, cela fut avec une sorte de soulagement que cette décision vint affablement l' accueillir ...

Pour ma part, c'est évidement non sans dissimuler un sourire que j' entendis l'écho de la nouvelle. Notre foyer comptait désormais un nouveau membre ... Les risettes de mon faciès mutin se plissèrent agréablement en direction de l' arkanienne concernée par cette dernière décision. Sans toutefois dévier, mes verdoyantes amandes de chlorophylle de celle-ci, j' avisais la jeune femme, songeant qu' il lui faudrait de ce pas lui trouver un maître qui saurait la guider au mieux vers la voie qui lui conviendrait au mieux ... Dans l' adhésion générale, je perçus du bout de mes oreilles finement effilées la voix du Maître Yunstar qui de nouveaux s' élevait au travers de la salle au pourtour élogieux et sphérique ...

- Suite à ce que Orélia nous a dit, mon esprit s'est arrêté sur un nom avant tout le monde pour la former. Je pense que Maître Glittertind est tout indiquée.

Je ne m' attendais guère à ce que ce choix se tourne vers moi. Mais après tout pourquoi être étonnée ? Il était vrai qu' à la vue de mes derniers antécédents, et de mes d' éventuels querelles avec nos nemessis Sith que j' aurais pu faire profile bas selon toute vraissemblance, néanmoins il n' était guère dans ma nature végétale de réagir, ou bien même de vivre ainsi, habitée par cette immuable volonté que j' étais ... La déclaration de l' humaine à mon sujet, me fis doucement sourire, était ce par gêne ou par humilité ? En tout cas, je détachais mon regard de l' arkanienne, mes phalanges, blanchies par la contraction et la pression de mon faciès sur leur surface, relâchèrent ma joue et je me tournais vers l' intéressée avec un haussement de faciès ...

- Si vous le dites Maître Yunstar.

Fis je, avec un signe de tête entendu, gracieux et souriant à l'encontre de la Jedi. Me replaçant, je plaçais ma senestre main sur l' accoudoir, tapotant avec application, du bout de mes doigts halés et teintés, observant la Grand Maître, tout en songeant avec minutie, à la demande qui m' était faite ... Pour finalement poser mon regard sur l' arkanienne.

- Eh bien, soit ... Oui, j' accepte de te former Orélia Koxela.

Invité

C’est un moment aussi étrange que angoissant que celui que je vis en cet instant. Il n’est pas si facile que cela de s’ouvrir a des inconnus, moins encore quand il s’agit de personnes comme des Jedi. Après tout, même si j’étais douée au combat, que je pouvais faire preuve d’une vraie confiance en moi pendant les moments où je me battais, me retrovuer devant une Jedi, ce n’était pas rien ! Alors me retrouver devant un Conseil Jedi presque au complet c’était vraiment perturbant. Je suppose que si j’étais ici c’est que, sans doute, je le méritais d’une façon ou d’une autre, il restait donc à découvrir si j’allais être à la hauteur du Conseil, si j’allais mériter d’être formée aux arts de la Force et devenir une Jedi. Et si ce n’était pas le cas ? Je ne sais pas trop si j’avais envie de le savoir, d’autant que Maître Glitterind lance les dés du destin en invitant les autres Maîtres à réagir à son accord à me voir intégrer les rangs des Jedi. Bien que certains ne semblent pas totalement sûrs de leur choix, c’est finalement malgré tout un petit vent d’acceptation qui s’empare du Conseil. Une petite victoire, j’allais donc être formée par les Jedi, devenir une Jedi, si intérieurement cette nouvelle me réchauffait le coeur, extérieurement je ne parvenais à rien y montrer car je savais que désormais allait être choisis celui qui serait mon Maître. J’avais obéis très aveuglément à mon père, je ne pouvais que le constater aujourd’hui, mais je savais aussi que quand on obéit aveuglément à quelqu’un, on ne le réalise pas une seconde, j’avais quelque part peur de retomber dans ces travers. J’ignorais comment se passait le choix du Maître, je n’étais pas indiquée pour choisir bien entendu car je ne connaissais aucune des ces personnes, mais Maître Yunstar avait visiblement une idée sur l’identité de celle qui pourrait le mieux me correspondre.

Le Conseil semble plutôt unanime quand au fait que Maître Glitterind soit un bon choix pour me former, mais bien entendu il restait également à savoir ce qu’allait en penser la principale intéressée. Après tout, c’est elle qui m’aurait dans les pattes à devoir me former, alors j’imagine qu’il valait mieux qu’elle soit consentante non ? Difficile de lire sur son visage ce dont il retourne, elle semble réfléchir, je n’oserai pas me risquer à dire que j’en suis sûre, mais je crois qu’elle est un peu troublée par le choix de Maître Yunstar, le fait que le choix de la Grande Maître Jedi s’arrête sur elle. Toutefois elle finit par concéder à Maître Yunstar qu’elle a confiance dans son jugement, plus ou moins disons. Puis son regard se pose sur moi, je dois dire que je me sens très loin d’ici, j’ai l’impression en réalité de voir la scène de l’extérieur, je suis tellement nerveuse que toutes mes pensées se sont arrêtées, je suis une sorte de coquille vide, bien présente et pendue aux lèvres de la Jedi, mais incapable de réfléchir ou d’émettre la moindre émotion, j’attends la décision de la Jedi partagée entre stress et … un calme terrifiant. Je crois m’entendre pousser un soupir de soulagement quand elle dit qu’elle accepte de me former. Puis c’est un sentiment de joie qui me prend doucement, la tension de ces dernières minutes s’envolent, je vais devenir une Jedi. Ca me semble sur-réaliste mais comme l’a dit Maîrte Glitterind … mon maître … je ne dois pas laisser cette chance unique qui m’est laissée. Je suis bien trop consciente de la chance que j’ai et qui vient de m’être accordé pour y passer à travers. Cela dit, je me retrouve un peu gênée car je n’ai aucune idée de comment réagir ou de quoi faire. m’inclinant respectueusement tout en regardant la Maître Jedi, ma voix est imprégnée d’un véritable respect :

- Merci Maître, c’est un honneur.

Je me redresse pour regarder les autres membres du Conseil, inclinant la tête au moment de les remercier eux également pour cette seconde chance :

- Et je vous remercie également Maîtres de me laisser cette chance. Je promets de ne pas trahir la confiance qui m’est accordée aujourd’hui.

Je n’avais fais que peu de promesses dans ma vie mais je n’avais jamais failli à aucune. J’ignore comment les membres du Conseil évalueront cette promesse mais j’avais à coeur de leurs prouver qu’ils avaient fais le bon choix en m’accordant cette chance quelque part inespérée.

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